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Procès des attentats de janvier 2015 : "Tout ça pour ça?"

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  • Procès des attentats de janvier 2015 : "Tout ça pour ça?"

    A la Une de la presse française, l’ouverture, ce mercredi 2 septembre à Paris, du procès des auteurs des attentats de 2015, qui avaient débuté contre le journal satirique Charlie Hebdo, à Paris, et s'étaient ensuite poursuivis à Montrouge et dans un Hyper Cacher de la porte de Vincennes, coûtant la vie à 17 personnes au total.

    A la Une de la presse française, l’ouverture, aujourd’hui, à Paris, du procès des attentats de janvier 2015, qui avaient débuté par l’attaque contre Charlie Hebdo, faisant 11 victimes au sein de la rédaction.

    A cette occasion, le journal satirique republie les caricatures du prophète Mahomet qui avaient fait de Charlie Hebdo la cible des djihadistes. "Nous ne nous coucherons pas. Nous ne renoncerons jamais", justifie Riss, son directeur de la publication, qui dit avoir "toujours refusé", jusque-là, de publier d’autres caricatures de Mahomet, "parce qu’il fallait une bonne raison pour le faire, une raison qui ait un sens et qui apporte quelque chose au débat" - une démarche qui aurait semblé finalement "indispensable" en ce jour d’ouverture du procès des attentats.

    Dans son ensemble, la presse française évoque un procès "historique". Pour eux, pour nous, pour l’histoire : Libération parle d’un "procès catharsis", "malgré l’absence des trois assassins, abattus par la police, malgré le flou persistant sur les commanditaires". "La pierre qu’il apportera à l’écriture partagée d’une mémoire douloureuse, sa quête, même entravée, de la vérité et le verdict qui sera rendu ne doivent avoir qu’un objectif : renforcer notre démocratie face à tous les obscurantismes", selon Libé.

    Un procès "pour cicatriser" : L’Humanité espère que ces 49 jours d’audience permettront "de mieux saisir l’engrenage morbide" du carnage, de "jauger de la dangerosité des quatorze accusés", de montrer clairement que, derrière les gestes ultimes des meurtriers, a gravité "une galaxie de complicités sans lesquelles l’acte terroriste n’aurait jamais pu avoir lieu". L’Huma espère voir la justice endosser sa fonction première. Celle de "remettre la parole et le dialogue au milieu des hommes. De leur donner le dernier mot, là où d’autres veulent imposer la terreur et la violence".

    "Le dernier mot ne doit pas appartenir aux assassins" : pour La Croix, ce procès "est nécessaire, parce qu’il va donner la parole à ceux qui ont subi les conséquences de ces attaques, dans leur chair et dans leur âme". S’agissant de la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo, le journal chrétien reconnaît que "ces dessins peuvent choquer", et que "le blasphème n’a pas (sa) sympathie", tout en jugeant cette décision "légitime". "Face aux massacreurs, prévient La Croix, la liberté d’expression, qui est aussi celle des croyants, ne se divise pas".

    Face à la Kalachnikov, le stylo dans la balance de la justice : à la Une du Temps, l’hommage aux disparus de Charlie Hebdo du dessinateur Chapatte, qui avait prévenu, au lendemain des attentats de 2015 : "sans l’humour, nous sommes tous morts". Le quotidien suisse note que sur les 14 accusés, trois sont absents, portés disparus en Syrie ou en Irak - des absents qui n’auront pas à faire face aux "fantômes" de Charlie Hebdo, pour un procès qui risque d’offrir "plus de questions que de réponses".

    Aux États-Unis, The New York Times, qui ne publie plus de caricatures de presse, note que la republication des dessins de Mahomet par Charlie à l’occasion du procès, sera perçue "comme un engagement en faveur de la liberté d’expression" par certains et comme une "provocation désinvolte", par d’autres.

    Enfin, Politico se demande si 5 ans après, "la France est toujours Charlie". 5 ans après, le site américain se demande ce qu’il reste de ce mouvement. "2015, cette annus horribilis de la France, n'a produit ni une intolérance plus profonde, ni un nouveau sens durable d'un objectif commun. En bien ou en mal, la France, reste, pour l’essentiel, solidement la France», conclut Politico. Tout ça pour ça…


    France24
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