Par REPORTERS.dz -2 septembre 2020
“The only way we’re going to lose this election
is if the election is rigged”
(Donald Trump, Oshkosh, Wisconsin, August 17, 2020).
“Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country”
(J.F. Kennedy, inaugural address, January 20, 1961).
Par Arezki Ighemat*
Le trois novembre 2020, l’Amérique aura à faire le choix le plus existentiel de son histoire : réélire le président actuel Donald J. Trump et renforcer le népotisme, l’autocracie, la kleptocracie et l’oligarchie dont il a scellé les fondations au cours de son premier mandat, ou élire l’ancien Vice-président Joe Biden, qui promet de restaurer la démocratie, que le pays a beaucoup de chance de perdre à jamais si Donald Trump venait à être réélu.
Jamais dans l’histoire des Etats-Unis l’enjeu n’a été aussi vital. La lutte actuelle est entre les Républicains suprémacistes d’une Amérique blanche, extrémiste, isolationiste, inégalitaire et raciste, partisans de « America Firsts » et les démocrates qui veulent une Amérique fidèle à ses traditions de diversité, plus juste, plus inclusive et plus à l’écoute du monde. La plus grande crainte des Américains est de voir leur pays s’enfoncer dans la première de ces voies que le président Donald Trump a entamée pendant son premier mandat (2016-2020). Ils ont peur que leur démocratie et leurs libertés fondamentales ne se désintègrent encore plus si Trump était réélu pour quatre autres années. Pour évaluer les chances d’une présidence Trump en 2020/24, nous examinerons trois questions : quelle a été la gouvernance Trump dans le domaine économique -où, rappelons-le, Trump se vante d’être le maître à penser (voir son ouvrage “The Art of the Deal”, écrit avec le journaliste Tony Schwartz, Penguin Random House, 1987) ? Quelle a été sa gouvernance dans le domaine politique ? Et que nous enseigne sa campagne électorale, notamment la Conférence nationale républicaine (24-27 août 2020) qui a consacré la nomination de Trump comme candidat officiel à l’élection 2020/24 ?
La gouvernance de Trump dans le domaine économique
Donald Trump a voulu faire croire qu’il est le maître à penser -et surtout le maître à réaliser- lorsqu’il s’agit de l’économie. Il rappelle et ne cesse de répéter haut et fort qu’il a fondé un empire dans le domaine de la construction et de l’“entertainment”. Il dit, à tous ceux qui veulent l’écouter, qu’il est un “deal broker” (faiseur de deals), un négociateur et qu’il est, dans tous les cas, un “leader” et un “winner”. Si ceci est vrai dans une certaine mesure, il faut rappeler que Trump a connu aussi des échecs qui se sont manifestés par plusieurs banqueroutes au cours de sa carrière d’entrepreneur privé. Par ailleurs -ainsi que le confirment sa nièce Mary Trump dans son récent ouvrage intitulé “Too Much and Never Enough : How My Family Created The World’s Most Dangerous Man, Simon and Schuster, 2020 et sa soeur Mary Anne Trump qui, dans des audio-tapes diffusées sur CNN, a dit que Donald Trump est un homme “without any principle” (Trump est un homme sans principes) -plusieurs sources disent que Donald Trump a construit son empire avec des moyens illégaux. Depuis qu’il a quitté le secteur privé -ou fait semblant de le quitter, car cela aussi n’est pas clair selon certaines sources bien informées- et rejoint le secteur public, en l’occurrence la présidence de la République, il est utile de se demander quelle a été sa performance ?
Pour le savoir, il faut évaluer sa gouvernance dans le domaine économique. Sur ce plan, quatre indicateurs peuvent aider à nous éclairer sur sa performance : la croissance économique, le niveau de chômage, les dépenses de consommation et la gestion de la pandémie ; ce dernier n’est pas un indicateur économique, mais il a des répercussions importantes sur l’économie. S’agissant de la croissance économique, et ainsi que nous l’avons souligné dans un de nos précédents articles (voir Arezki Ighemat, Donald Trump : De “Make America Great Again” à “Make America Gloomy Again”, Reporters-Algérie, 15 août 2020), le Produit national brut américain a baissé de -32,9% au deuxième trimestre 2020. De 2018 à 2021, la croissance est prévue de connaître l’évolution suivante : 2018 (2,9%), 2019 (2,3%), 2020 (-7%), et 2021 (1%). Ces chiffres montrent clairement que les années 2020 et 2021 seront les années où la croissance économique aura été la plus faible de l’histoire des Etats-Unis. La conséquence de cette chute libre de la croissance économique est que des milliers d’entreprises -y compris de grandes entreprises comme J.C. Penney, J. Crew, Hertz- ont dû complètement fermer leurs portes ou fonctionnent à des taux d’activités minima. L’autre conséquence de cette baisse dans la croissance économique est la mise à l’arrêt de millions de travailleurs qui se retrouvent au chômage du jour au lendemain. C’est ainsi que le chômage a connu le “trend” suivant au cours de ces quatre dernières années : 2018 (2,4%), 2019 (3,4%), 2020 (9,6%), et 2021 (1,9%). Ici aussi, les chiffres montrent que le chômage a augmenté de façon vertigineuse, notamment en 2020, où il atteint un niveau de 10%. Selon certaines sources, le chômage est prévu d’atteindre des niveaux beaucoup plus élevés : 30% en 2020 et 16,1% en 2021) (voir notre article, op.cit). A ce jour, le nombre de chômeurs est estimé à 42 millions d’Américains. Le troisième indicateur de la récession économique observé sous la gouvernance de Trump est constitué par les dépenses de consommation des ménages. Ces dernières ont connu une baisse de 30,2% en avril 2020, un niveau qui n’est comparable qu’à celui atteint dans les années 1950, selon les historiens de l’économie américaine. Dans le domaine de la consommation, les secteurs les plus affectés sont “entertainment and leisure” (-55%) et l’habitat/l’alimentation (-47%) (voir notre article, op.cit).
L’emploi dans ces secteurs a connu de très fortes baisses :
hôtellerie/restauration/losirs (-41%) en mai 2020, avec un nombre d’employés baissant de 16,5 millions en mai 2019 à 9,5 millions en 2020. A tout cela, il faut ajouter la gestion erratique et catastrophique de la pandémie de la Covid-19 par Trump où le nombre de cas d’infections a atteint 6 175 000 et le nombre de décès était de 187 232 au 31 août 2020, ce qui fait des Etats-Unis le pays ayant le plus de cas de décès dans le monde. Ceci a fait dire à un analyste américain que le slogan de Trump “America First” (l’Amérique d’abord) est vrai dans un seul cas, celui des conséquences humaines de la gestion de la pandémie par le president Trump. Tous ces indicateurs montrent, on ne peut plus clairement, que l’Amérique sous Trump est en pleine récession économique, une récession qui n’a d’égale que la “Grande dépression” des années 1929-30.
La gouvernance de Trump dans le domaine politique
La gouvernance de Trump dans le domaine politique a été caractérisée par plusieurs qualificatifs qui, tous, dénotent la manière anti-démocratique de Trump de concevoir et de faire de la politique. En effet, la gouvernance de Trump a été accusée de “népotisme”, “d’autocracie”, de “kleptocracie” et “d’oligarchie”. Avant d’examiner comment Trump gouverne dans la sphère politique, rappelons brièvement ce que chacun de ces termes signifie. Le népotisme consiste, pour les gouvernants, à favoriser leurs amis et/ou les membres de leurs familles, notamment à leur octroyer des postes importants au sein des institutions de l’Etat. L’autocracie est un régime où un seul individu détient le pouvoir qualifié parfois de pouvoir personnel ou absolu. La kleptocracie est un régime où les gouvernants utilisent leur pouvoir politique pour s’approprier les richesses de leurs pays, notamment par le détournement et la mauvaise allocation des ressources publiques au dépend de la majorité de la population. L’oligarchie est une forme de gouvernement géré par un petit nombre de personnes qui se distinguent par leur nobilité, leur richesse, le niveau d’éducation, l’importance de leurs propriétés, leur religion, leur idéologie politique ou le corps d’armée auquel ils appartiennent et qui transfèrent leur pouvoir d’une génération à une autre. Comme nous le verrons ci-dessous, la gouvernance de Trump pourrait être caractérisée simultanément de “népotisme-autocracie-kleptocracie-oligarchie” (que nous désignerons par l’acronyme “NAKO”). Plusieurs exemples peuvent, en effet, illustrer ce quadruple caractéristique. Le premier est la gouvernance par “Executive Orders” (décrets présidentiels). Le nombre de décrets signés par Trump entre 2017 et 2020 est de 182 (55 en 2017, 37 en 2018, 45 en 2019 et 45 en 2020.
Cela, seulement au cours de son premier mandat de quatre ans. Par comparaison à ses trois prédécesseurs, Trump a battu le record : Obama (démocrate) 128 décrets, George W. Bush (républicain) 171 décrets, Bill Clinton (démocrate) 175 décrets. Il faut rappeler que les “Executive Orders” ne sont pas la norme dans le système politique américain où les lois devraient être d’abord discutées et avalisées par les deux Chambres du Congrès (la Chambre des Représentants et le Sénat). Le second exemple qui illustre la gouvernance de type “NAKO” de Trump est le muselage de la presse américaine. Trump distingue, en effet, entre ce qu’il appelle “Fake News” (Fausse Presse) qu’il va jusqu’à considérer comme “the enemy of the people” (l’ennemi du peuple) et la “True Press” (Vraie Presse), qui est la presse qui est lui est favorable, c’est-à-dire celle qui fait des reportages positifs sur sa personne et sa politique.
“The only way we’re going to lose this election
is if the election is rigged”
(Donald Trump, Oshkosh, Wisconsin, August 17, 2020).
“Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country”
(J.F. Kennedy, inaugural address, January 20, 1961).
Par Arezki Ighemat*
Le trois novembre 2020, l’Amérique aura à faire le choix le plus existentiel de son histoire : réélire le président actuel Donald J. Trump et renforcer le népotisme, l’autocracie, la kleptocracie et l’oligarchie dont il a scellé les fondations au cours de son premier mandat, ou élire l’ancien Vice-président Joe Biden, qui promet de restaurer la démocratie, que le pays a beaucoup de chance de perdre à jamais si Donald Trump venait à être réélu.
Jamais dans l’histoire des Etats-Unis l’enjeu n’a été aussi vital. La lutte actuelle est entre les Républicains suprémacistes d’une Amérique blanche, extrémiste, isolationiste, inégalitaire et raciste, partisans de « America Firsts » et les démocrates qui veulent une Amérique fidèle à ses traditions de diversité, plus juste, plus inclusive et plus à l’écoute du monde. La plus grande crainte des Américains est de voir leur pays s’enfoncer dans la première de ces voies que le président Donald Trump a entamée pendant son premier mandat (2016-2020). Ils ont peur que leur démocratie et leurs libertés fondamentales ne se désintègrent encore plus si Trump était réélu pour quatre autres années. Pour évaluer les chances d’une présidence Trump en 2020/24, nous examinerons trois questions : quelle a été la gouvernance Trump dans le domaine économique -où, rappelons-le, Trump se vante d’être le maître à penser (voir son ouvrage “The Art of the Deal”, écrit avec le journaliste Tony Schwartz, Penguin Random House, 1987) ? Quelle a été sa gouvernance dans le domaine politique ? Et que nous enseigne sa campagne électorale, notamment la Conférence nationale républicaine (24-27 août 2020) qui a consacré la nomination de Trump comme candidat officiel à l’élection 2020/24 ?
La gouvernance de Trump dans le domaine économique
Donald Trump a voulu faire croire qu’il est le maître à penser -et surtout le maître à réaliser- lorsqu’il s’agit de l’économie. Il rappelle et ne cesse de répéter haut et fort qu’il a fondé un empire dans le domaine de la construction et de l’“entertainment”. Il dit, à tous ceux qui veulent l’écouter, qu’il est un “deal broker” (faiseur de deals), un négociateur et qu’il est, dans tous les cas, un “leader” et un “winner”. Si ceci est vrai dans une certaine mesure, il faut rappeler que Trump a connu aussi des échecs qui se sont manifestés par plusieurs banqueroutes au cours de sa carrière d’entrepreneur privé. Par ailleurs -ainsi que le confirment sa nièce Mary Trump dans son récent ouvrage intitulé “Too Much and Never Enough : How My Family Created The World’s Most Dangerous Man, Simon and Schuster, 2020 et sa soeur Mary Anne Trump qui, dans des audio-tapes diffusées sur CNN, a dit que Donald Trump est un homme “without any principle” (Trump est un homme sans principes) -plusieurs sources disent que Donald Trump a construit son empire avec des moyens illégaux. Depuis qu’il a quitté le secteur privé -ou fait semblant de le quitter, car cela aussi n’est pas clair selon certaines sources bien informées- et rejoint le secteur public, en l’occurrence la présidence de la République, il est utile de se demander quelle a été sa performance ?
Pour le savoir, il faut évaluer sa gouvernance dans le domaine économique. Sur ce plan, quatre indicateurs peuvent aider à nous éclairer sur sa performance : la croissance économique, le niveau de chômage, les dépenses de consommation et la gestion de la pandémie ; ce dernier n’est pas un indicateur économique, mais il a des répercussions importantes sur l’économie. S’agissant de la croissance économique, et ainsi que nous l’avons souligné dans un de nos précédents articles (voir Arezki Ighemat, Donald Trump : De “Make America Great Again” à “Make America Gloomy Again”, Reporters-Algérie, 15 août 2020), le Produit national brut américain a baissé de -32,9% au deuxième trimestre 2020. De 2018 à 2021, la croissance est prévue de connaître l’évolution suivante : 2018 (2,9%), 2019 (2,3%), 2020 (-7%), et 2021 (1%). Ces chiffres montrent clairement que les années 2020 et 2021 seront les années où la croissance économique aura été la plus faible de l’histoire des Etats-Unis. La conséquence de cette chute libre de la croissance économique est que des milliers d’entreprises -y compris de grandes entreprises comme J.C. Penney, J. Crew, Hertz- ont dû complètement fermer leurs portes ou fonctionnent à des taux d’activités minima. L’autre conséquence de cette baisse dans la croissance économique est la mise à l’arrêt de millions de travailleurs qui se retrouvent au chômage du jour au lendemain. C’est ainsi que le chômage a connu le “trend” suivant au cours de ces quatre dernières années : 2018 (2,4%), 2019 (3,4%), 2020 (9,6%), et 2021 (1,9%). Ici aussi, les chiffres montrent que le chômage a augmenté de façon vertigineuse, notamment en 2020, où il atteint un niveau de 10%. Selon certaines sources, le chômage est prévu d’atteindre des niveaux beaucoup plus élevés : 30% en 2020 et 16,1% en 2021) (voir notre article, op.cit). A ce jour, le nombre de chômeurs est estimé à 42 millions d’Américains. Le troisième indicateur de la récession économique observé sous la gouvernance de Trump est constitué par les dépenses de consommation des ménages. Ces dernières ont connu une baisse de 30,2% en avril 2020, un niveau qui n’est comparable qu’à celui atteint dans les années 1950, selon les historiens de l’économie américaine. Dans le domaine de la consommation, les secteurs les plus affectés sont “entertainment and leisure” (-55%) et l’habitat/l’alimentation (-47%) (voir notre article, op.cit).
L’emploi dans ces secteurs a connu de très fortes baisses :
hôtellerie/restauration/losirs (-41%) en mai 2020, avec un nombre d’employés baissant de 16,5 millions en mai 2019 à 9,5 millions en 2020. A tout cela, il faut ajouter la gestion erratique et catastrophique de la pandémie de la Covid-19 par Trump où le nombre de cas d’infections a atteint 6 175 000 et le nombre de décès était de 187 232 au 31 août 2020, ce qui fait des Etats-Unis le pays ayant le plus de cas de décès dans le monde. Ceci a fait dire à un analyste américain que le slogan de Trump “America First” (l’Amérique d’abord) est vrai dans un seul cas, celui des conséquences humaines de la gestion de la pandémie par le president Trump. Tous ces indicateurs montrent, on ne peut plus clairement, que l’Amérique sous Trump est en pleine récession économique, une récession qui n’a d’égale que la “Grande dépression” des années 1929-30.
La gouvernance de Trump dans le domaine politique
La gouvernance de Trump dans le domaine politique a été caractérisée par plusieurs qualificatifs qui, tous, dénotent la manière anti-démocratique de Trump de concevoir et de faire de la politique. En effet, la gouvernance de Trump a été accusée de “népotisme”, “d’autocracie”, de “kleptocracie” et “d’oligarchie”. Avant d’examiner comment Trump gouverne dans la sphère politique, rappelons brièvement ce que chacun de ces termes signifie. Le népotisme consiste, pour les gouvernants, à favoriser leurs amis et/ou les membres de leurs familles, notamment à leur octroyer des postes importants au sein des institutions de l’Etat. L’autocracie est un régime où un seul individu détient le pouvoir qualifié parfois de pouvoir personnel ou absolu. La kleptocracie est un régime où les gouvernants utilisent leur pouvoir politique pour s’approprier les richesses de leurs pays, notamment par le détournement et la mauvaise allocation des ressources publiques au dépend de la majorité de la population. L’oligarchie est une forme de gouvernement géré par un petit nombre de personnes qui se distinguent par leur nobilité, leur richesse, le niveau d’éducation, l’importance de leurs propriétés, leur religion, leur idéologie politique ou le corps d’armée auquel ils appartiennent et qui transfèrent leur pouvoir d’une génération à une autre. Comme nous le verrons ci-dessous, la gouvernance de Trump pourrait être caractérisée simultanément de “népotisme-autocracie-kleptocracie-oligarchie” (que nous désignerons par l’acronyme “NAKO”). Plusieurs exemples peuvent, en effet, illustrer ce quadruple caractéristique. Le premier est la gouvernance par “Executive Orders” (décrets présidentiels). Le nombre de décrets signés par Trump entre 2017 et 2020 est de 182 (55 en 2017, 37 en 2018, 45 en 2019 et 45 en 2020.
Cela, seulement au cours de son premier mandat de quatre ans. Par comparaison à ses trois prédécesseurs, Trump a battu le record : Obama (démocrate) 128 décrets, George W. Bush (républicain) 171 décrets, Bill Clinton (démocrate) 175 décrets. Il faut rappeler que les “Executive Orders” ne sont pas la norme dans le système politique américain où les lois devraient être d’abord discutées et avalisées par les deux Chambres du Congrès (la Chambre des Représentants et le Sénat). Le second exemple qui illustre la gouvernance de type “NAKO” de Trump est le muselage de la presse américaine. Trump distingue, en effet, entre ce qu’il appelle “Fake News” (Fausse Presse) qu’il va jusqu’à considérer comme “the enemy of the people” (l’ennemi du peuple) et la “True Press” (Vraie Presse), qui est la presse qui est lui est favorable, c’est-à-dire celle qui fait des reportages positifs sur sa personne et sa politique.
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