30 août 2020 Maroccomail
La putréfaction de la situation au Mali et au Sahel en général a poussé l’ONU à mettre les points sur les « i » dans un rapport qui accable les régimes qui gouvernent au Mali et au Niger ainsi que l’implication du Maroc dans l’acheminement, le transport des drogues vers la région sahélo-saharienne.
Dans un rapport présenté au Conseil de Sécurité le 8 juillet et publié le 7 août 2020 sur le site des Nations Unies, le groupe d’experts sobre Mali créé par le Conseil dénonce l’implication du Maroc dans le trafic de drogue au Sahel et son manque de collaboration dans la lutte contre celui-ci.
Le rapport indique que la drogue faisant l’objet du trafic au Sahel provient du Maroc, à la fois le cannabis cultivé au Maroc même ainsi que la cocaïne importée d’Amérique Latine. Cette dernière est trasportée avec les cargaisons de cannabis.
« Le 29 avril 2020, la Haute Cour de Niamey a condamné des personnes arrêtées en avril 2018 pour leur implication dans un trafic international de drogue 100 ; le Groupe d’experts a fourni des informations détaillées à ce sujet dans ses rapports précédents (voir S/2018/581, par. 126 à 129, S/2019/137, par. 65 à 68, et S/2019/636, par. 106 à 108). Une cargaison de 10 tonnes de haschisch avait été transportée dans des camions frigorifiques du Maroc jusqu’au Niger en passant par la Mauritanie, le Mali et le Burkina Faso. La plus grande partie de la cargaison, environ 7 tonnes, avait été sortie d’un entrepôt à Niamey dans la nuit du 12 au 13 avril 2018 et aurait été acheminée vers la Libye. Deux mois après les arrestations, le 13 juin 2018, les autorités nigériennes ont confisqué 2,5 tonnes qui étaient cachées dans le même entrepôt » (1).
« Le flux de stupéfiants le plus régulier et le plus stable à travers le Mali reste celui de la résine de cannabis, ou haschich, en provenance du Maroc, qui transite par la Mauritanie et le Mali, puis par le Niger jusqu’en Libye. Mais il est également question de transport de cocaïne par les convois acheminant du haschisch, étant donné que les routes d’approvisionnement de ces deux stupéfiants convergent au Mali et prennent la même direction » (2).
Le Groupe d’experts constate que, bien que le Maroc offre sa « collaboration » pour lutter contre le trafic de drogue … cette « collaboration » est manifestement insuffisante et demande qu’il y ait une réelle collaboration.
« L’implication de groupes armés dans la criminalité organisée continue d’évoluer principalement autour du convoyage de haschisch, ce qui entraîne des affrontements meurtriers pouvant constituer des violations du cessez-le-feu et menaçant l’application de l’Accord, au titre duquel les parties s’engagent pourtant à lutter conjointement contre la criminalité organisée. Pour aider à juguler les flux de drogue déstabilisants, il faudrait inscrire les fournisseurs sur la liste des sanctions. Le Maroc, qui fait preuve d’une coopération active, n’a pas fourni au Groupe d’experts ou aux autorités nigériennes des informations qui auraient pu permettre d’identifier les individus et entités qui approvisionnent en haschisch le réseau criminel de Mohamed Ben Ahmed Mahri (MLi.007), dit Rouggy ».
La putréfaction de la situation au Mali et au Sahel en général a poussé l’ONU à mettre les points sur les « i » dans un rapport qui accable les régimes qui gouvernent au Mali et au Niger ainsi que l’implication du Maroc dans l’acheminement, le transport des drogues vers la région sahélo-saharienne.
Dans un rapport présenté au Conseil de Sécurité le 8 juillet et publié le 7 août 2020 sur le site des Nations Unies, le groupe d’experts sobre Mali créé par le Conseil dénonce l’implication du Maroc dans le trafic de drogue au Sahel et son manque de collaboration dans la lutte contre celui-ci.
Le rapport indique que la drogue faisant l’objet du trafic au Sahel provient du Maroc, à la fois le cannabis cultivé au Maroc même ainsi que la cocaïne importée d’Amérique Latine. Cette dernière est trasportée avec les cargaisons de cannabis.
« Le 29 avril 2020, la Haute Cour de Niamey a condamné des personnes arrêtées en avril 2018 pour leur implication dans un trafic international de drogue 100 ; le Groupe d’experts a fourni des informations détaillées à ce sujet dans ses rapports précédents (voir S/2018/581, par. 126 à 129, S/2019/137, par. 65 à 68, et S/2019/636, par. 106 à 108). Une cargaison de 10 tonnes de haschisch avait été transportée dans des camions frigorifiques du Maroc jusqu’au Niger en passant par la Mauritanie, le Mali et le Burkina Faso. La plus grande partie de la cargaison, environ 7 tonnes, avait été sortie d’un entrepôt à Niamey dans la nuit du 12 au 13 avril 2018 et aurait été acheminée vers la Libye. Deux mois après les arrestations, le 13 juin 2018, les autorités nigériennes ont confisqué 2,5 tonnes qui étaient cachées dans le même entrepôt » (1).
« Le flux de stupéfiants le plus régulier et le plus stable à travers le Mali reste celui de la résine de cannabis, ou haschich, en provenance du Maroc, qui transite par la Mauritanie et le Mali, puis par le Niger jusqu’en Libye. Mais il est également question de transport de cocaïne par les convois acheminant du haschisch, étant donné que les routes d’approvisionnement de ces deux stupéfiants convergent au Mali et prennent la même direction » (2).
Le Groupe d’experts constate que, bien que le Maroc offre sa « collaboration » pour lutter contre le trafic de drogue … cette « collaboration » est manifestement insuffisante et demande qu’il y ait une réelle collaboration.
« L’implication de groupes armés dans la criminalité organisée continue d’évoluer principalement autour du convoyage de haschisch, ce qui entraîne des affrontements meurtriers pouvant constituer des violations du cessez-le-feu et menaçant l’application de l’Accord, au titre duquel les parties s’engagent pourtant à lutter conjointement contre la criminalité organisée. Pour aider à juguler les flux de drogue déstabilisants, il faudrait inscrire les fournisseurs sur la liste des sanctions. Le Maroc, qui fait preuve d’une coopération active, n’a pas fourni au Groupe d’experts ou aux autorités nigériennes des informations qui auraient pu permettre d’identifier les individus et entités qui approvisionnent en haschisch le réseau criminel de Mohamed Ben Ahmed Mahri (MLi.007), dit Rouggy ».
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