Face au hirak de la non-violence d'inspiration gandhienne : Est-il encore possible de persister dans la taghnanet et la duperie ?
lequotidien-oran.com
Samedi 5 septembre 2020
par Abdelkader Khelil*
Si nous sommes bien dans la difficulté et cela prendra peut-être même un bon bout de temps, faut-il le craindre, tout dépendra du rapport de force engagé entre d'une part, les tenants de la régénération cosmétique d'un système prédateur embourbé jusqu'au cou dans une logique de survie alors qu'il est honni et rejeté , et d'autre part, cette majorité de femmes et d'hommes du Hirak qui aspirent à l'avènement d'un État de droit perçu à travers la « gestation » d'une authentique et véritable République sociale, démocratique et solidaire construite cette fois-ci, de façon consensuelle, mais sans le concours de ceux qui ont toujours trahi sous une forme ou une autre ses immenses espoirs et ont dépossédé l'Algérie de toutes ses richesses.
Alors, oui ! Quand bien même cet objectif et cette chose merveilleuse devaient se réaliser même au forceps, sommes-nous pour autant dans le besoin d'entendre des voix alarmistes (utilisées en caisses de résonnances) en rajouter à notre peine ? C'est pourquoi, il faut dire que même si l'économie de notre pays était florissante et notre société avait de quoi vivre sans inquiétude dans une aisance financière comparable à celle des pétromonarchies des pays du Golfe ou de l'Arabie saoudite, l'inutile bras de force engagé sans se soucier du retard considérable pris sur les autres pays, n'est en fait qu'une source d'ennuis et de dérives aux retombées imprévisibles et dangereuses dans sa traduction violente juste par esprit de « taghnanet », pratique bien ancrée chez tous ceux qui détiennent la force dont-ils usent et abusent à souhait, en se moquant du reste...
Et pourtant ! Ces décideurs et gouvernants ne sont-ils pas supposés être à l'origine, que de simples commis de l'État au service exclusif de « leur » peuple, de la chose et du bien publics, dans le strict respect des lois et valeurs de la République ? Au lieu de cela, beaucoup parmi eux ne se sont avérés, une fois démasqués après que la voix du peuple fut libérée, que de vils traîtres et ennemis de « leur » patrie, des fonctionnaires et/ou des commis de l'État indélicats, sans compétences et de surcroît méprisants à l'égard du peuple qui lui, ne souhaite que voir siffler la fin de leurs frasques afin qu'il puisse se défaire au plus vite de cette canaille. De cette bande de voyous qui a fini par être éclaboussée dans de nombreuses affaires de corruption et de malversations des biens et ressources du pays depuis des années, et de façon aggravée à partir de 1999. Ces fossoyeurs de malheur qui ont ruiné le pays au point de l'engager sur la voie périlleuse de la banqueroute et de la sombre perspective de s'offrir en victime expiratoire, pieds et mains liés aux dictats du FMI, de la Banque Mondiale et Grandes Multinationales, commencent (il était temps) à être trainés honteusement devant nos cours de justice...
Quel monde infâme que celui de ces acteurs corrompus et profiteurs zélés de la rente, dont certains se voyaient sans honte bue comme des futurs « présidentiables », tout en ignorant et feignant de croire que les qualités, les valeurs, la bonne gouvernance et les standards qui se rattachent à la noble institution de Président de la République et aux devoirs et obligations qui lui sont afférents, ne peuvent pas être exigés d'eux. Veulent-ils ignorer que seuls des hommes ou des femmes pétris et façonnés dans des valeurs républicaines, seuls des acteurs et des actrices intègres, toujours à l'écoute de leur peuple et de ses élites, des défenseurs et des initiateurs conscients d'un projet de société clair et consensuel pour la construction d'une Algérie nouvelle, des hommes et des femmes disposant d'une culture et d'une éducation à hauteur des défis et enjeux du XXI ème siècle, peuvent remplir les critères pour accéder à cette fonction en dignes représentants capables de faire entendre la voix de l'Algérie dans les différentes arènes internationales ?
Alors que bombant leurs torses pour s'en convaincre chaque jour lorsqu'ils se rasent devant leurs miroirs, ils faisaient mine d'oublier qu'ils n'étaient en fait, que de simples pantins qu'agitait à distance le marionnettiste en chef, l'ex vizir de Zéralda, le mâalem comme aimaient l'appeler ses courtisans, dont certains, sont devenus locataires de la mythique prison de « quatre hectares » à El Harrach ! Sans trop se réjouir de ce lamentable état de fait qui fait scandale et ternit nos relations extérieures, il est certain que le tour de bien d'autres « capos » viendra aussi ! Bien heureux que les élections présidentielles puissent être reportées au regard de ces prétendus, farfelus candidats à la candidature, qui dans des conditions normales d'un État de droit et de bonne gouvernance, ne pourraient même pas prétendre à la fonction de responsable d'une quelconque petite association de quartier !
Pour revenir à l'essentiel, il faut dire que la situation présente réclame bien au contraire, plus de sagesse et de raison pour la recherche de solutions consensuelles et durables permettant d'envisager avec sérénité, une véritable sortie de crise et de rupture radicale avec le système actuel, même si depuis le 3 mars 2019, un pas nécessaire mais non suffisant, a été franchi. Car il est à considérer les citoyennes et citoyens qui manifestent avec constance, détermination et dignité tous les vendredis, et pour les étudiants tous les mardis, comme des acteurs pacifiques et crédibles se battant de façon consciente et sans aucune violence dans le propre style du Mahatma Gandhi, cherchant à bâtir un avenir meilleur dans une Algérie où il fera bon vivre et d'y travailler.
Dans ce projet d'une société rêvée et à portée de nos mains, nos jeunes en force vivifiante et intelligente du hirak, ne font qu'assumer dignement leur responsabilité comme ce fut le cas pour leurs ainés il y a de cela plus d'un demi-siècle, qui après avoir interrompu leurs études se sont mis à la disposition de la Révolution algérienne et, dans les années 60 et 70 les jeunes cadres qui ont voulu construire une Algérie souveraine avec une économie autonome et autocentrée, répondant aux besoins du plus grand nombre d'Algériennes et d'Algériens. C'est là, la meilleure perception du sens du tribut à payer et un gage important de loyauté envers leur patrie, balayant d'un tour de main, cette affirmation gratuite qui pesait à tort sur eux, et qui consiste à dire que : « nos jeunes sont peu soucieux de l'intérêt de leur pays ». Non ! Cette jeunesse est plutôt, la quintessence de notre fierté et de notre dignité réunies, pour peu qu'elle prenne davantage conscience qu'il lui restera à travailler dur pour réaliser tous ses projets ... Soyons en sûrs qu'elle y arrivera un jour !
Alors qu'accusée de trouble-fête à l'origine des embouteillages et autres difficultés rencontrées par nos concitoyennes et concitoyens surtout au niveau de la capitale et des grandes métropoles régionales, cette jeunesse est plutôt la victime expiatoire qui par élan de générosité (qualité devenue rarissime chez la « classe » politique décadente) manifeste pacifiquement en faisant corps. Elle est plus que jamais unie, solidaire et déterminée à ne point céder à la provocation des pyromanes et de ceux qui veulent l'entrainer dans la voie de la violence, matrice de tous les risques et dangers, dans l'unique but de donner un second souffle à ceux que le peuple veut faire déguerpir et jeter à la poubelle de l'Histoire. Or, comme tout un chacun le sait, cette crise n'est que la résultante du ras-le-bol massivement partagé par toutes et tous, de cette gouvernance bi-décennale désastreuse, catastrophique et dangereuse instaurée par le président déchu et ses élèves zélés, dont certains sévissent encore et à des postes clés du pouvoir.
Il faudra bien finir par le juger de son vivant ou à titre posthume, même si ce n'est que de façon symbolique, puisque dès son arrivée au pouvoir en 1999, il n'a eu de cesse d'amplifier et de valoriser « l'héritage » désastreux de Chadli Bendjedid, en accélérant le bradage et le démantèlement intensifs de l'économie productive nationale, en favorisant la corruption endémique, la prédation et la dilapidation des richesses du pays au profit de son clan, des multinationales américaines et françaises qui garantissaient la pérennité de son règne et de ses soutiens de la coalition présidentielle mis au pas par une oligarchie arriviste, gloutonne et insatiable qui en a fait ses laquais et ses honorables obligés.
À l'exception de quelques investisseurs honnêtes, c'est cette « faune » prédatrice, cette association de malfaiteurs devenus virtuoses de la « symphonie » du « donnant-donnant » dans l'esprit du passe-droit qui organisait ostensiblement et finançait les shows médiatiques à la gloire de « fakhamatouhou », à l'occasion des campagnes électorales pour des élections aux « dés pipés » tout au long de ses quatre mandatures à coup de centaines de milliards de dinars. Elle s'est même ingérée dans la nomination de nombreux ministres et hauts responsables d'institutions étatiques (qui ont certainement perdu le sommeil depuis que cette intifada populaire a remis au goût du jour les principes d'évaluation et de suivi par la société civile des politiques mises en place) pour faire main-basse sur les budgets publics d'équipements et sur les crédits octroyés par les banques publiques aux ordres, avec une facilité déconcertante et sans garanties.
Comme elle a aussi muselé les syndicats et influencé les textes de loi votés par cette majorité parlementaire de députés très souvent analphabètes, très mal élus et ou parachutés qui lui était inféodée... L'argent sale était collecté et drainé par le Forum des Chefs d'Entreprises (FCE) qui tenait ses adhérents par le chantage de l'exclusion de la « ripaille » et du partage des marchés publics régulés par des ministres et des chefs de gouvernements ripoux qui ont failli à leur devoir et obligations de servir le pays et qui sont aujourd'hui devant la justice, boostée par la nouvelle dynamique créée par le vaste et imposant mouvement du hirak qui nous a fait valoir quelques sympathies à l'international, en remettant les pendules à l'heure pour restaurer la dignité de tout un peuple pris en otage par une mafia « politico-financière » selon la juste appelation de notre défunt et grand président, Mohamed Boudiaf éliminé précocement par le pouvoir prédateur et corrompu.
Alors, oui ! Disons-le haut et fort ! Le hirak est plus qu'un acte citoyen ! Il est une action de salubrité publique similaire à une opération de « dératisation » ou de lutte contre les invasions acridiennes de « criquets pèlerins » dévastateurs de nos moissons ! Nous pouvons même dire que ce grand coup de balai salvateur qui commence à être donné, permettra sans aucun doute à l'Algérie, de retrouver un jour prochain in cha Allah, ses marques et ses repères sans lesquels elle ne pourrait jamais reconquérir son image de marque et être crédible, entendu et respecté à l'international. C'est vrai que cette situation héritée de plus de vingt années de pratiques intenses à caractère mafieux, faites de spoliation de nos richesses dans une atmosphère d'omerta à la sicilienne, a fini par angoisser et stresser bien évidemment, des pères et mères de familles fortement inquiets par rapport à leur pouvoir d'achat dans l'hypothèse d'une banqueroute économique attendue, si nous n'arrivons pas à surmonter au plus vite nos contradictions et difficultés à bâtir le consensus national et populaire nécessaire, pour aller de l'avant pour la construction d'une Algérie nouvelle que le hirak veut mettre en place.
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lequotidien-oran.com
Samedi 5 septembre 2020
par Abdelkader Khelil*
Si nous sommes bien dans la difficulté et cela prendra peut-être même un bon bout de temps, faut-il le craindre, tout dépendra du rapport de force engagé entre d'une part, les tenants de la régénération cosmétique d'un système prédateur embourbé jusqu'au cou dans une logique de survie alors qu'il est honni et rejeté , et d'autre part, cette majorité de femmes et d'hommes du Hirak qui aspirent à l'avènement d'un État de droit perçu à travers la « gestation » d'une authentique et véritable République sociale, démocratique et solidaire construite cette fois-ci, de façon consensuelle, mais sans le concours de ceux qui ont toujours trahi sous une forme ou une autre ses immenses espoirs et ont dépossédé l'Algérie de toutes ses richesses.
Alors, oui ! Quand bien même cet objectif et cette chose merveilleuse devaient se réaliser même au forceps, sommes-nous pour autant dans le besoin d'entendre des voix alarmistes (utilisées en caisses de résonnances) en rajouter à notre peine ? C'est pourquoi, il faut dire que même si l'économie de notre pays était florissante et notre société avait de quoi vivre sans inquiétude dans une aisance financière comparable à celle des pétromonarchies des pays du Golfe ou de l'Arabie saoudite, l'inutile bras de force engagé sans se soucier du retard considérable pris sur les autres pays, n'est en fait qu'une source d'ennuis et de dérives aux retombées imprévisibles et dangereuses dans sa traduction violente juste par esprit de « taghnanet », pratique bien ancrée chez tous ceux qui détiennent la force dont-ils usent et abusent à souhait, en se moquant du reste...
Et pourtant ! Ces décideurs et gouvernants ne sont-ils pas supposés être à l'origine, que de simples commis de l'État au service exclusif de « leur » peuple, de la chose et du bien publics, dans le strict respect des lois et valeurs de la République ? Au lieu de cela, beaucoup parmi eux ne se sont avérés, une fois démasqués après que la voix du peuple fut libérée, que de vils traîtres et ennemis de « leur » patrie, des fonctionnaires et/ou des commis de l'État indélicats, sans compétences et de surcroît méprisants à l'égard du peuple qui lui, ne souhaite que voir siffler la fin de leurs frasques afin qu'il puisse se défaire au plus vite de cette canaille. De cette bande de voyous qui a fini par être éclaboussée dans de nombreuses affaires de corruption et de malversations des biens et ressources du pays depuis des années, et de façon aggravée à partir de 1999. Ces fossoyeurs de malheur qui ont ruiné le pays au point de l'engager sur la voie périlleuse de la banqueroute et de la sombre perspective de s'offrir en victime expiratoire, pieds et mains liés aux dictats du FMI, de la Banque Mondiale et Grandes Multinationales, commencent (il était temps) à être trainés honteusement devant nos cours de justice...
Quel monde infâme que celui de ces acteurs corrompus et profiteurs zélés de la rente, dont certains se voyaient sans honte bue comme des futurs « présidentiables », tout en ignorant et feignant de croire que les qualités, les valeurs, la bonne gouvernance et les standards qui se rattachent à la noble institution de Président de la République et aux devoirs et obligations qui lui sont afférents, ne peuvent pas être exigés d'eux. Veulent-ils ignorer que seuls des hommes ou des femmes pétris et façonnés dans des valeurs républicaines, seuls des acteurs et des actrices intègres, toujours à l'écoute de leur peuple et de ses élites, des défenseurs et des initiateurs conscients d'un projet de société clair et consensuel pour la construction d'une Algérie nouvelle, des hommes et des femmes disposant d'une culture et d'une éducation à hauteur des défis et enjeux du XXI ème siècle, peuvent remplir les critères pour accéder à cette fonction en dignes représentants capables de faire entendre la voix de l'Algérie dans les différentes arènes internationales ?
Alors que bombant leurs torses pour s'en convaincre chaque jour lorsqu'ils se rasent devant leurs miroirs, ils faisaient mine d'oublier qu'ils n'étaient en fait, que de simples pantins qu'agitait à distance le marionnettiste en chef, l'ex vizir de Zéralda, le mâalem comme aimaient l'appeler ses courtisans, dont certains, sont devenus locataires de la mythique prison de « quatre hectares » à El Harrach ! Sans trop se réjouir de ce lamentable état de fait qui fait scandale et ternit nos relations extérieures, il est certain que le tour de bien d'autres « capos » viendra aussi ! Bien heureux que les élections présidentielles puissent être reportées au regard de ces prétendus, farfelus candidats à la candidature, qui dans des conditions normales d'un État de droit et de bonne gouvernance, ne pourraient même pas prétendre à la fonction de responsable d'une quelconque petite association de quartier !
Pour revenir à l'essentiel, il faut dire que la situation présente réclame bien au contraire, plus de sagesse et de raison pour la recherche de solutions consensuelles et durables permettant d'envisager avec sérénité, une véritable sortie de crise et de rupture radicale avec le système actuel, même si depuis le 3 mars 2019, un pas nécessaire mais non suffisant, a été franchi. Car il est à considérer les citoyennes et citoyens qui manifestent avec constance, détermination et dignité tous les vendredis, et pour les étudiants tous les mardis, comme des acteurs pacifiques et crédibles se battant de façon consciente et sans aucune violence dans le propre style du Mahatma Gandhi, cherchant à bâtir un avenir meilleur dans une Algérie où il fera bon vivre et d'y travailler.
Dans ce projet d'une société rêvée et à portée de nos mains, nos jeunes en force vivifiante et intelligente du hirak, ne font qu'assumer dignement leur responsabilité comme ce fut le cas pour leurs ainés il y a de cela plus d'un demi-siècle, qui après avoir interrompu leurs études se sont mis à la disposition de la Révolution algérienne et, dans les années 60 et 70 les jeunes cadres qui ont voulu construire une Algérie souveraine avec une économie autonome et autocentrée, répondant aux besoins du plus grand nombre d'Algériennes et d'Algériens. C'est là, la meilleure perception du sens du tribut à payer et un gage important de loyauté envers leur patrie, balayant d'un tour de main, cette affirmation gratuite qui pesait à tort sur eux, et qui consiste à dire que : « nos jeunes sont peu soucieux de l'intérêt de leur pays ». Non ! Cette jeunesse est plutôt, la quintessence de notre fierté et de notre dignité réunies, pour peu qu'elle prenne davantage conscience qu'il lui restera à travailler dur pour réaliser tous ses projets ... Soyons en sûrs qu'elle y arrivera un jour !
Alors qu'accusée de trouble-fête à l'origine des embouteillages et autres difficultés rencontrées par nos concitoyennes et concitoyens surtout au niveau de la capitale et des grandes métropoles régionales, cette jeunesse est plutôt la victime expiatoire qui par élan de générosité (qualité devenue rarissime chez la « classe » politique décadente) manifeste pacifiquement en faisant corps. Elle est plus que jamais unie, solidaire et déterminée à ne point céder à la provocation des pyromanes et de ceux qui veulent l'entrainer dans la voie de la violence, matrice de tous les risques et dangers, dans l'unique but de donner un second souffle à ceux que le peuple veut faire déguerpir et jeter à la poubelle de l'Histoire. Or, comme tout un chacun le sait, cette crise n'est que la résultante du ras-le-bol massivement partagé par toutes et tous, de cette gouvernance bi-décennale désastreuse, catastrophique et dangereuse instaurée par le président déchu et ses élèves zélés, dont certains sévissent encore et à des postes clés du pouvoir.
Il faudra bien finir par le juger de son vivant ou à titre posthume, même si ce n'est que de façon symbolique, puisque dès son arrivée au pouvoir en 1999, il n'a eu de cesse d'amplifier et de valoriser « l'héritage » désastreux de Chadli Bendjedid, en accélérant le bradage et le démantèlement intensifs de l'économie productive nationale, en favorisant la corruption endémique, la prédation et la dilapidation des richesses du pays au profit de son clan, des multinationales américaines et françaises qui garantissaient la pérennité de son règne et de ses soutiens de la coalition présidentielle mis au pas par une oligarchie arriviste, gloutonne et insatiable qui en a fait ses laquais et ses honorables obligés.
À l'exception de quelques investisseurs honnêtes, c'est cette « faune » prédatrice, cette association de malfaiteurs devenus virtuoses de la « symphonie » du « donnant-donnant » dans l'esprit du passe-droit qui organisait ostensiblement et finançait les shows médiatiques à la gloire de « fakhamatouhou », à l'occasion des campagnes électorales pour des élections aux « dés pipés » tout au long de ses quatre mandatures à coup de centaines de milliards de dinars. Elle s'est même ingérée dans la nomination de nombreux ministres et hauts responsables d'institutions étatiques (qui ont certainement perdu le sommeil depuis que cette intifada populaire a remis au goût du jour les principes d'évaluation et de suivi par la société civile des politiques mises en place) pour faire main-basse sur les budgets publics d'équipements et sur les crédits octroyés par les banques publiques aux ordres, avec une facilité déconcertante et sans garanties.
Comme elle a aussi muselé les syndicats et influencé les textes de loi votés par cette majorité parlementaire de députés très souvent analphabètes, très mal élus et ou parachutés qui lui était inféodée... L'argent sale était collecté et drainé par le Forum des Chefs d'Entreprises (FCE) qui tenait ses adhérents par le chantage de l'exclusion de la « ripaille » et du partage des marchés publics régulés par des ministres et des chefs de gouvernements ripoux qui ont failli à leur devoir et obligations de servir le pays et qui sont aujourd'hui devant la justice, boostée par la nouvelle dynamique créée par le vaste et imposant mouvement du hirak qui nous a fait valoir quelques sympathies à l'international, en remettant les pendules à l'heure pour restaurer la dignité de tout un peuple pris en otage par une mafia « politico-financière » selon la juste appelation de notre défunt et grand président, Mohamed Boudiaf éliminé précocement par le pouvoir prédateur et corrompu.
Alors, oui ! Disons-le haut et fort ! Le hirak est plus qu'un acte citoyen ! Il est une action de salubrité publique similaire à une opération de « dératisation » ou de lutte contre les invasions acridiennes de « criquets pèlerins » dévastateurs de nos moissons ! Nous pouvons même dire que ce grand coup de balai salvateur qui commence à être donné, permettra sans aucun doute à l'Algérie, de retrouver un jour prochain in cha Allah, ses marques et ses repères sans lesquels elle ne pourrait jamais reconquérir son image de marque et être crédible, entendu et respecté à l'international. C'est vrai que cette situation héritée de plus de vingt années de pratiques intenses à caractère mafieux, faites de spoliation de nos richesses dans une atmosphère d'omerta à la sicilienne, a fini par angoisser et stresser bien évidemment, des pères et mères de familles fortement inquiets par rapport à leur pouvoir d'achat dans l'hypothèse d'une banqueroute économique attendue, si nous n'arrivons pas à surmonter au plus vite nos contradictions et difficultés à bâtir le consensus national et populaire nécessaire, pour aller de l'avant pour la construction d'une Algérie nouvelle que le hirak veut mettre en place.
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