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Les Algériens veulent une nouvelle constitution - mais pas celle qui leur est vendue

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  • Les Algériens veulent une nouvelle constitution - mais pas celle qui leur est vendue

    Le mois dernier, l'Algérie a fixé au 1er novembre la date d'un référendum sur une nouvelle constitution. L’annonce du bureau du président Abdelmadjid Tebboune est intervenue après des mois de manifestations réclamant des réformes politiques et économiques.

    Le projet de nouvelle constitution, qui comprend des propositions faites par un comité d’experts qui serait ratifié par le Parlement avant d’être présenté au public, est censé donner à la législature plus de pouvoirs et aux aspirations démocratiques du pays un grand coup de pouce. Cependant, déçus par les référendums précédents qui n’ont pas répondu aux attentes du public et déçus par la répression continue du gouvernement contre les manifestants et les journalistes, les Algériens ordinaires ne retiennent pas leur souffle.

    En effet, ce référendum est déjà interdit aux yeux de nombreux critiques, pour une raison simple. Ils considèrent le processus de rédaction de la nouvelle constitution, qui a débuté en décembre 2019 après l'élection du président Tebboune, comme un écran de fumée. Ils estiment également que le nouveau document, qui sera ratifié par le Parlement à une date non encore précisée, ne servira qu'à maintenir au pouvoir l'ancien régime dominé par l'armée et à maintenir le statu quo.

    Les réactions à l'annonce du mouvement de protestation populaire Hirak ont ​​été rapides - et ils ne l'achètent pas. De nombreux militants se sont tournés vers les médias sociaux pour rejeter le référendum, exigeant à la place que le projet contienne des réformes plus radicales qui impliqueraient une refonte du système de gouvernance du pays et la suppression de la vieille garde. Ils incluraient également la justice contre les personnes qui auraient été impliquées dans des détournements de fonds et de la corruption politique, mais considérées comme proches du régime.
    Le mouvement Hirak a commencé en février 2019, lorsque le président de l'époque, Abdelaziz Bouteflika - qui était au pouvoir depuis près de deux décennies - a décidé de se présenter pour un cinquième mandat. Malgré sa démission deux mois plus tard, les manifestants sont retournés dans la rue semaine après semaine pendant des mois, réclamant les réformes susmentionnées, qu'ils ne croient pas que l'establishment souhaite mettre en œuvre.

    Au cœur du cynisme du Hirak se trouve le manque de confiance dans la direction et son programme. Les tentatives répétées de l’establishment pour bloquer les médias n’ont pas non plus aidé.

    Selon le Comité national pour la libération des détenus, un groupe indépendant de défense des droits de l'homme dans le pays, le gouvernement semble déterminé à étouffer les voix dissidentes. Un certain nombre de journalistes renommés ont été condamnés à des peines de prison pour avoir exprimé leur opinion ou simplement pour avoir rendu compte des manifestations du Hirak sans parti pris.

    Said Boudour est journaliste, défenseur des droits de l'homme et membre de la Ligue algérienne des droits de l'homme. Il est internationalement connu pour avoir couvert la question épineuse des migrants du Sahel vivant maintenant en Algérie. C'est son reportage sur un scandale de corruption qui a contraint le gouvernement précédent à renvoyer le général Abdelghani Hamel, son chef de la police et l'un des piliers du régime. L'année dernière, un tribunal de la ville d'Oran, dans l'ouest du pays, a ordonné la détention de Boudour pour «atteinte au moral de l'armée».

    Suite...
    Dernière modification par El_Hour1, 07 septembre 2020, 14h55.
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

  • #2
    Les Algériens veulent une nouvelle constitution - mais pas celle qui leur est vendue

    Les Algériens veulent une nouvelle constitution - mais pas celle qui leur est vendue.

    Le mois dernier, l'Algérie a fixé au 1er novembre la date d'un référendum sur une nouvelle constitution. L’annonce du bureau du président Abdelmadjid Tebboune est intervenue après des mois de manifestations exigeant des réformes politiques et économiques.

    Le projet de nouvelle constitution, qui comprend des propositions faites par un comité d’experts qui serait ratifié par le Parlement avant d’être présenté au public, est censé donner à la législature plus de pouvoirs et aux aspirations démocratiques du pays un grand coup de pouce. Cependant, déçus par les référendums précédents qui n’ont pas répondu aux attentes du public et déçus par la répression continue du gouvernement contre les manifestants et les journalistes, les Algériens ordinaires ne retiennent pas leur souffle.

    En effet, ce référendum est déjà interdit aux yeux de nombreux critiques, pour une raison simple. Ils considèrent le processus de rédaction de la nouvelle constitution, qui a débuté en décembre 2019 après l'élection du président Tebboune, comme un écran de fumée. Ils estiment également que le nouveau document, qui sera ratifié par le Parlement à une date encore non précisée, ne servira qu'à maintenir au pouvoir l'ancien régime dominé par l'armée et à maintenir le statu quo.

    Les réactions à l'annonce du mouvement de protestation populaire Hirak ont été rapides - et ils ne l'achètent pas. De nombreux militants se sont tournés vers les médias sociaux pour rejeter le référendum, exigeant à la place que le projet contienne des réformes plus radicales qui impliqueraient une refonte du système de gouvernance du pays et la suppression de la vieille garde. Ils incluraient également la justice contre les personnes qui auraient été impliquées dans des détournements de fonds et de la corruption politique, mais considérées comme proches du régime.
    Le mouvement Hirak a commencé en février 2019, lorsque le président de l'époque, Abdelaziz Bouteflika - qui était au pouvoir depuis près de deux décennies - a décidé de briguer un cinquième mandat. Malgré sa démission deux mois plus tard, les manifestants sont retournés dans la rue semaine après semaine pendant des mois, réclamant les réformes susmentionnées, qu'ils ne croient pas que l'establishment souhaite mettre en œuvre.

    Au cœur du cynisme du Hirak se trouve le manque de confiance dans la direction et son programme. Les tentatives répétées de l’establishment pour bloquer les médias n’ont pas non plus aidé.

    Selon le Comité national pour la libération des détenus, un groupe indépendant de défense des droits de l'homme dans le pays, le gouvernement semble déterminé à étouffer les voix dissidentes. Un certain nombre de journalistes renommés ont été condamnés à des peines de prison pour avoir exprimé leur opinion ou simplement pour avoir rendu compte des manifestations du Hirak sans parti pris.


    Suite...
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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    • #3
      Suite et fin
      Les voix apparemment contradictoires du gouvernement ont, entre-temps, confondu le public.
      Lors de sa campagne pour la nouvelle constitution en avril, le président Tebboune a réitéré sa promesse de mettre en place une «deuxième république algérienne» fondée sur «une véritable démocratie et un état de droit». La semaine dernière, Ammar Belhimer, le ministre de la Communication, a garanti que les autorités allaient respecter «la liberté d'opinion et d'expression de chacun». Pourtant, les membres de la chambre basse du Parlement, après avoir débattu du Code pénal, ont adopté une série d'amendements pour sanctionner tout acte jugé préjudiciable à «l'unité nationale et à l'ordre public». Peu de temps après, Le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati a affirmé que «toute publication ou site Web qui ne serait pas conforme à la nouvelle réglementation serait passible de poursuites».
      Il est important de se rappeler que c’était M. Tebboune, qui a été Premier ministre pendant trois mois sous M. Bouteflika, qui avait fait pression pour une nouvelle constitution qui réduirait l’autorité du président et garantirait la séparation et l’équilibre des pouvoirs. Mais clairement, l'establishment ne parle pas d'une seule voix.
      La date du référendum a été intentionnellement fixée pour coïncider avec l'anniversaire du début de la guerre d'indépendance de l'Algérie de 1954-1962 à la France. Pour les pouvoirs en place, cela signifie symboliquement la naissance de la deuxième république. Pourtant, il convient de noter que la Constitution a été amendée à de nombreuses reprises depuis l’indépendance en 1962, y compris sous la présidence de Bouteflika, quand elle avait été réécrite et amendée pour répondre à ses besoins et à ceux des intermédiaires du pouvoir autour de lui.
      Pendant ce temps, alors que le gouvernement se prépare pour le référendum, les manifestations ont cessé. Les autorités avaient interdit tous les rassemblements depuis mars dans leurs efforts pour limiter la propagation du Covid-19. Mais les militants soutiennent que le Hirak n'est en aucun cas terminé. Il est, selon leurs propres termes, simplement ajourné en raison de la pandémie.
      Une coalition d'associations antigouvernementales et de partis politiques qui se font appeler les Forces de l'Alternative Démocratique ont exhorté les Algériens ordinaires à «rester mobilisés mais vigilants afin de s'engager avec force dans la reprise des manifestations pacifiques» lorsque le verrouillage sera levé.
      Il n'est pas étonnant, avec tous ces développements, que le bruit autour du référendum de novembre soit tombé dans l'oreille d'un sourd sur la place publique.


      Source:September 6, 2020
      Dr Abdelkader Cheref est un universitaire indépendant algérien aux États-Unis.
      Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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      • #4
        Les voix apparemment contradictoires du gouvernement ont, entre-temps, confondu le public.
        Lors de sa campagne pour la nouvelle constitution en avril, le président Tebboune a réitéré sa promesse de mettre en place une «deuxième république algérienne» fondée sur «une véritable démocratie et un état de droit». La semaine dernière, Ammar Belhimer, le ministre de la Communication, a garanti que les autorités allaient respecter «la liberté d'opinion et d'expression de chacun». Pourtant, les membres de la chambre basse du Parlement, après avoir débattu du Code pénal, ont adopté une série d'amendements pour sanctionner tout acte jugé préjudiciable à «l'unité nationale et à l'ordre public». Peu de temps après, Le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati a affirmé que «toute publication ou site Web qui ne serait pas conforme à la nouvelle réglementation serait passible de poursuites».
        Il est important de se rappeler que c’était M. Tebboune, qui a été Premier ministre pendant trois mois sous M. Bouteflika, qui avait fait pression pour une nouvelle constitution qui réduirait l’autorité du président et garantirait la séparation et l’équilibre des pouvoirs. Mais clairement, l'establishment ne parle pas d'une seule voix.
        La date du référendum a été intentionnellement fixée pour coïncider avec l'anniversaire du début de la guerre d'indépendance de l'Algérie de 1954-1962 à la France. Pour les pouvoirs en place, cela signifie symboliquement la naissance de la deuxième république. Pourtant, il convient de noter que la Constitution a été amendée à de nombreuses reprises depuis l’indépendance en 1962, y compris sous la présidence de Bouteflika, quand elle avait été réécrite et amendée pour répondre à ses besoins et à ceux des intermédiaires du pouvoir autour de lui.
        Pendant ce temps, alors que le gouvernement se prépare pour le référendum, les manifestations ont cessé. Les autorités avaient interdit tous les rassemblements depuis mars dans leurs efforts pour limiter la propagation du Covid-19. Mais les militants soutiennent que le Hirak n'est en aucun cas terminé. Il est, selon leurs propres termes, simplement ajourné en raison de la pandémie.
        Une coalition d'associations antigouvernementales et de partis politiques qui se font appeler les Forces de l'Alternative Démocratique ont exhorté les Algériens ordinaires à «rester mobilisés mais vigilants afin de s'engager avec force dans la reprise des manifestations pacifiques» lorsque le verrouillage sera levé.
        Il n'est pas étonnant, avec tous ces développements, que le bruit autour du référendum de novembre soit tombé dans l'oreille d'un sourd sur la place publique.


        Source:September 6, 2020
        Dr Abdelkader Cheref est un universitaire indépendant algérien aux États-Unis.
        Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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        • #5
          fin...
          Dernière modification par El_Hour1, 07 septembre 2020, 15h03.
          Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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          • #6
            Quelle que soit la forme de changement voulue par quiconque exige un point de départ et c'est celui des élections propres.
            Tant que l'Algérie n'a pas trouvé une formule garantissant de vraies élections honnêtes, le lien de confiance gouvernement-gouvernés n'existera pas et la crise perdurera et rien se construira de positif dans ce cas.
            Dernière modification par Bachi, 07 septembre 2020, 15h57.

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            • #7
              la constitution a été modifié plusieurs fois pour qu’elle résultat ce qui ont les mains sales hors-la-loi sont chargés de refaire la constitution la blague de l année

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              • #8
                Tant que l'Algérie n'a pas trouvé une formule garantissant de vraies élections honnête, le lien de confiance gouvernement-gouverné n'existera pas et la crise perdurera et rien se construira de positif dans ce cas.

                Tu as raison, mais dans combien d'année???
                Il faut des réformes profondes et pour le moment les Algériens ne sont pas prêt!
                Je pense qu'état laïc est indispensable.
                Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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