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L’Afrique doit générer 11 millions d’emplois par an

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  • L’Afrique doit générer 11 millions d’emplois par an

    Quelque 11 millions nouveaux emplois devront être générés par an par les économies africaines pour ramener le taux de chômage de la région au niveau de la moyenne mondiale, indique le dernier rapport du Bureau international du travail (BIT) dont La Nouvelle République a obtenu une copie.

    Publié à la veille de la 11e réunion régionale africaine de l’OIT qui s’est ouverte, hier, et s’étalant jusqu’au 27 du mois en cours, ce rapport révèle que «malgré la reprise économique de ces trois dernières années, les économies africaines doivent générer des emplois, seuls 8,6 millions d’emplois sont créés par an».
    «La croissance économique ne génère pas automatiquement des emplois en nombre suffisant et la création d’emplois ne garantit pas une réduction de la pauvreté», déclare le directeur général du BIT dans son rapport. Et d’ajouter : «Pour être efficaces, les politiques de réduction de la pauvreté doivent être conçues et coordonnées de telle manière que les pauvres puissent profiter des offres d’emplois induites par la croissance, sortir d’une situation d’insuffisance et de précarité de revenu et exercer leurs droits.» Le BIT prévoit également qu’en dépit d’un léger fléchissement des taux de pauvreté le nombre réel de travailleurs pauvres va augmenter, ils seront 50 millions de plus en 2015.
    Tout en soulignant les limites des données disponibles, le BIT estime le taux actuel du chômage en Afrique à 10,3%, à comparer avec le taux moyen du chômage mondial qui s’élevait à 6,3% en 2006.
    Le BIT rapporte, également, que, si les pourcentages de travailleurs pauvres devraient s’infléchir d’ici à 2015 (2015 étant la date fixée pour atteindre le premier objectif du Millénaire pour le développement: réduire de moitié l’extrême pauvreté.), leur nombre réel va augmenter considérablement. Il estime qu’entre 2006 et 2015, le pourcentage d’individus qui, tout en travaillant, vivent avec leur famille avec moins de 2 dollars par jour et par personne, passera de 78,6% à 76,4%. Mais leur nombre réel passera de 260,3 à 316,7 millions. Cependant, la proportion de travailleurs pauvres vivant avec moins de 1 dollar par jour et par personne diminuera de 46,2 à 44,1%, alors qu’en nombre réel, ils seront 182,9 millions en 2015, contre 152,8 millions en 2006. Par ailleurs, le BIT a révélé que la région est également confrontée à d’autres défis, précisant que le VIH/Sida décime le marché du travail et que, selon les estimations de 2005, pas moins de 9 millions d’hommes et environ 7 millions de femmes en âge de travailler entre 15 et 64 ans sont encore actifs et vivent avec le VIH/Sida.
    Ces seize millions de travailleurs représentent environ deux tiers de l’ensemble de la population active vivant avec le VIH/Sida dans le monde (24,6 millions).
    Pour le BIT, les opportunités pour les femmes et les jeunes sur le marché du travail «sont limitées». Les jeunes africains ont trois fois moins de chances de trouver un emploi que les adultes (+ de 25 ans), et la majorité des femmes africaines travaillent toujours dans l’agriculture vivrière de subsistance.
    D’autre part, le document a souligné que le travail des enfants est un défi majeur dans de nombreux pays. Bien que la proportion d’enfants, âgés de 5 à 14 ans, économiquement actifs, a diminué de 29 à 26% entre 2000 et 2004, leur nombre réel a augmenté de 48 à 49,3 millions au cours de la même période, eu égard à la croissance démographique, estime l’OIT. A cet effet, le rapport préparé pour la réunion régionale fournit un «portefeuille de mesures» à discuter pour faire du travail décent une réalité en Afrique.
    Le portefeuille de mesures cible quatre défis majeurs, à savoir assurer une croissance économique qui favorise le plein emploi, garantir le maintien et le respect effectif des droits au travail, étendre la couverture et améliorer la qualité de la protection sociale et promouvoir la bonne gouvernance en même temps que le dialogue social.
    «Pour réduire l’extrême pauvreté de moitié d’ici à 2015, il faut adopter une stratégie de croissance axée sur l’emploi», a recommandé le rapport.
    Le document a ajouté qu’il faut que les politiques «tiennent davantage compte de l’incapacité des marchés du travail africains de créer davantage d’emplois mieux rémunérés pour les femmes et les hommes et qu’elles visent à rendre la croissance économique plus favorable aux pauvres et à l’emploi».


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