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Elite algérienne à l'étranger

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  • Elite algérienne à l'étranger

    Comment établir la passerelle ?

    Entre 30 000 à 100 000 chercheurs algériens sont établis à l'étranger, activant dans tous les domaines, notamment le management, les nouvelles technologies, la médecine, les banques, la biotechnologie et les énergies renouvelables. Une situation dramatique pour le pays, saigné par la fuite de ses cerveaux et qui, par voie de conséquence, peine à asseoir un véritable décollage économique. Aujourd'hui encore, des chantiers de travaux publics, d'ouvrages d'art, de bâtiments, d'hydraulique, l'engineering et les études font appel à l'expertise étrangère, pendant que les détenteurs de la science, des technologies et du savoir-faire dont l'Algérie a grassement financé les études ont préféré monnayer leurs compétences pour la prospérité des pays d'accueil.
    Certes, si le phénomène de la fuite des compétences n'est pas particulier à l'Algérie, il demeure que le préjudice moral et matériel en est énorme, sachant que le pays a été le premier dans le continent à avoir autant investi dans la formation des compétences humaines.
    Aux origines de l'hémorragie des cadres, il y a eu inévitablement la sous-qualification des agents de l'Etat, en charge de faire marcher la machine économique et une suite de facteurs sociaux et matériels qui ont précipité un environnement contradictoire, réduisant à néant tout effort d'adaptation de cette catégorie d'universitaires "occidentalisés". Une situation qui aura contribué dans une large mesure, au retour calculé des cerveaux vers les pays qui leur ont décerné le titre de compétence. C'est vers 1970 que l'on a enregistré les premières promotions formées à l'étranger et le flux sera encore plus important dès 1975. Ils étaient des milliers de jeunes diplômés, motivés et impatients de mettre leurs acquis universitaires au service de l'entreprise nationale et participer à l'édification économique du pays. Leur tort a été d'avoir étudié le fordisme et le taylorisme, l'organisation scientifique du travail (OST), en milieu industriel, les techniques de gestion qui ont favorisé le développement des pays capitalistes.
    L'on reprochait à ces jeunes des conduites bourgeoises et leur statut social dérangeait, parce que porteur d'intelligence, de connaissances, de renouveau pour le pays et des dispositions préjugées comme incompatibles avec l'orientation socialiste du pays. Au lieu d'exploiter leur savoir au mieux des intérêts collectifs, les dirigeants des administrations et entreprises, soucieux avant tout de défendre leurs privilèges, ont choisi de les exclure de la sphère des décisions. Triste sort que celui réservé à ces ingénieurs, scientifiques, économistes… dont leur formation à l'étranger aura coûté au pays dix fois plus que la formation dispensée dans une université nationale, pour se voir condamner à des affectations dans des départements ou services sans commune mesure avec leurs titres et diplômes. Plus dégradante encore, la situation des universitaires affectés à des emplois subalternes. La seule alternative de ces universitaires, rejetés par leur pays pour "intelligence" supérieure à la moyenne, a été le choix raisonnable de renouer avec le pays formateur, seul à même de leur réunir le minimum de conditions morales et matérielles de travail, en particulier de la considération et du respect pour leurs compétences. Dépités, l'un après l'autre, les diplômés des universités et institutions occidentales s'en sont allés courir l'aventure sous d'autres cieux, en quête d'une vie meilleure mais nourrissant tout de même l'espoir vivace de revenir au bercail, une fois les conditions plus favorables.
    25-04-2007
    Seddik Lardjane
    Le Point Economique Algérie


  • #2
    C'est l'éternel probléme de l'élite!!!!
    Un cadre quitte sans pays car il n'a pas reçu le mérite qu'il mérite, point.

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    • #3
      Je pense que quitter son pays pour acquérir une bonne expérience à l'etranger n'est pas une si mauvaise chose en soit,si plus tard ,on peut investir capitaux et matière grise dans son pays.
      Nous,musulmans,savons tres bien que meme notre prophète Mohamed(qsssl) a été obligé de quitter son pays pour y revenir plus fort aprés et comme dirait l'autre,nul n'est prophète dans son pays...

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