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AstraZeneca met en pause ses essais cliniques : où en sont les autres vaccins en phase 3?

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  • AstraZeneca met en pause ses essais cliniques : où en sont les autres vaccins en phase 3?

    Cet arrêt annoncé mardi est lié l'apparition d'une "maladie potentiellement inexpliquée", sans doute un effet secondaire grave, chez un participant.

    C'est l'un des projets occidentaux de vaccin les plus avancés. Et c'est la première suspension connue d'un essai clinique concernant un vaccin expérimental contre le Covid-19. Le groupe pharmaceutique AstraZeneca a annoncé mardi mettre en pause ses essais cliniques après l'apparition d'une "maladie potentiellement inexpliquée", sans doute un effet secondaire grave, chez un participant.

    AstraZeneca est le partenaire industriel de l'université britannique Oxford. Leur vaccin a été testé sur des dizaines de milliers de volontaires au Royaume-Uni, au Brésil, en Afrique du Sud et, depuis le 31 août, les Etats-Unis, dans ce qu'on appelle la phase 3 des essais, la dernière, devant vérifier sécurité et efficacité.

    "Nous avons volontairement fait une pause dans les vaccinations pour permettre une évaluation des données de sécurité par un comité indépendant", a déclaré un porte-parole de la société. "C'est une action de routine qui est requise dès qu'une maladie potentiellement inexpliquée apparaît dans l'un des essais, pendant l'enquête, afin de maintenir l'intégrité des essais", a poursuivi le porte-parole. Le ministre de la Santé britannique avait dit lundi espérer des résultats d'ici la fin de l'année ou le début de 2021. Le laboratoire a déjà pré-vendu des centaines de millions de doses à de multiples pays, au cas où son vaccin prouverait son efficacité.

    Selon un pointage de l'OMS effectué début septembre, un total de 176 candidats-vaccins sont en cours de développement dans le monde, dont 34 sont au stade des essais cliniques, ce qui signifie qu'ils ont commencé à être testés sur des humains. Parmi ceux-ci, huit sont en phase 3, celle des essais sur l'homme, la plus avancée.

    Le vaccin russe Spoutnik V

    Près d'un mois après une annonce en grande pompe des autorités russes, les chercheurs du pays ont publié la semaine dernière une première étude qui montre que leur candidat-vaccin contre le coronavirus, Spoutnik V, donne des résultats préliminaires encourageants. Le vaccin en cours de développement par le gouvernement russe et l'institut de recherche Gamaleïa déclenche une réponse immunitaire et n'a pas entraîné d'effets indésirables graves, conclut l'article, publié par la prestigieuse revue britannique The Lancet, après évaluation par un comité de scientifiques indépendants. Ces résultats ne prouvent toutefois pas encore que le vaccin protège efficacement contre une infection par le coronavirus, ce que devront montrer des études de plus grande ampleur, soulignent des experts.

    Le 11 août, les autorités russes avaient annoncé l'entrée de Spoutnik V dans la troisième et dernière phase d'essais cliniques, mais sans rendre publics les résultats des essais déjà menés. Elles avaient par ailleurs affirmé leur volonté de l'homologuer dès septembre, sans attendre les résultats de cette troisième phase d'essais, puis de démarrer les campagnes de vaccination en janvier. Ce sera le rôle de l'essai de phase 3, démarré fin août, qui doit inclure 40 000 participants "de différents âges et avec des niveaux de risque différents".

    Les vaccins développés par Pfizer et par Moderna

    La société pharmaceutique américaine Pfizer et son partenaire allemand Biontech ont fait état de premiers essais concluants début juillet, après des tests sur 45 personnes. Ce projet est entré fin juillet dans une phase d'essais cliniques à grande échelle, avec 30 000 volontaires âgés de 18 à 35 ans. Les deux entreprises espèrent boucler cette phase 3 dès octobre.

    Le vaccin développé par la biotech américaine Moderna est lui aussi en phase 3 et a commencé le 27 juillet des essais à grande échelle sur des milliers de participants humains aux Etats-Unis. Quelquet 15 000 volontaires sur 30 000 ont déjà été recrutés, selon Paul Mango, haut responsable du département de la Santé américain.

    Ces vaccins sont administrés en deux doses espacées de 21 jours pour Pfizer et de 28 jours pour Moderna. Les deux reposent sur une technologie (l'ARN messager) qui n'a jamais fait ses preuves jusqu'à présent. Lors des essais de phase 1 et/ou 2, sur quelques dizaines de volontaires, les deux ont déclenché une réponse immunitaire, mais cela ne garantit pas qu'ils protégeront contre une infection.

    Deux compagnies pharmaceutiques chinoises ont exposé pour la première fois lundi lors d'une foire commerciale à Pékin leurs candidats-vaccins contre le Covid-19, au moment où la Chine espère se défaire des critiques occidentales visant sa gestion du début de la crise. Les doses produites par les entreprises Sinovac Biotech et Sinopharm font partie de certains des projets les plus avancés dans le monde, et suscitent beaucoup d'attentes en Chine. Comme le rappelle Marianne, ces candidats-vaccins de Chine sont au nombre de quatre.

    Leurs fabricants espèrent obtenir le feu vert des autorités pour une mise sur le marché avant fin 2020. Un responsable de Sinovac a indiqué que l'entreprise avait déjà "terminé la construction d'une usine" capable de produire 300 millions de doses par an. Selon Sinopharm, son vaccin devrait permettre d'être protégé contre le virus pendant un à trois ans.

    Un autre candidat-vaccin chinois, conçu en collaboration avec des scientifiques de l'armée, permettra une immunisation contre d'éventuelles mutations du coronavirus, a par ailleurs assuré lundi l'agence de presse officielle Chine nouvelle. Le président Xi Jinping a appelé à faire d'un potentiel vaccin conçu en Chine un "bien public mondial".

    Le laboratoire français Sanofi avait par ailleurs annoncé le 1er septembre que l'essai clinique international de phase 3 qui testait l'efficacité de son médicament Kevzara dans le traitement des formes sévères de Covid-19 n'avait pas donné de résultats concluants. Cet essai de phase 3 "n'a pas atteint son critère d'évaluation principal ni secondaire, comparativement au placebo et, dans les deux cas, en plus des soins hospitaliers habituels", indiquait le groupe français dans un communiqué.



    lExpress
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