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L'APN adopte le projet de révision de la Constitution

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    L'APN adopte le projet de révision de la Constitution


    APS
    Jeudi, 10 Septembre 2020 14:19



    ALGER - Le projet de loi relatif à la révision de la Constitution, un des principaux engagements politiques du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à instaurer un Etat moderne à travers une "réforme globale" de ses institutions, a été adopté jeudi à l'unanimité des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN).

    Le texte de loi doit être également adopté par le Conseil de la Nation (chambre haute du Parlement), avant sa soumission à référendum populaire le 1er novembre prochain, date hautement symbolique marquant le déclenchement de la Guerre de Libération nationale.

    La révision de la Constitution permettra de "concrétiser les engagements décidés pour l'édification de la nouvelle République à la faveur d'une réforme globale de l'Etat et de ses institutions", a affirmé le Premier ministre lors de la présentation mardi du projet de loi devant la commission des affaires juridiques de l'APN.

    Son objectif est "l'instauration d'un Etat moderne s'employant à servir le citoyen et à rétablir sa confiance, un Etat où la vie politique est régie par les principes de transparence, de régularité, de reddition de comptes et de compétence et qui sépare l'argent de la politique et lutte contre la corruption", a résumé le Premier ministre.

    Djerad a ajouté que la nouvelle mouture de la Loi fondamentale vise à mettre l'Algérie "à l'abri des dépassements autocratiques et hégémoniques qu'elle a connus par le passé".

    Adopté le 6 septembre en Conseil des ministres présidé par le président Abdelmadjid Tebboune, le projet de révision de la Constitution a été élaboré à la lumière des éléments sélectionnés par le comité d'experts chargés de la révision constitutionnelle, parmi les propositions reçues de la part des différentes franges de la société, de personnalités nationales et de forces politiques, et dont le nombre s'élève à 5.018.

    Le projet "s'inscrit en droite ligne des exigences de l'édification de l'Etat moderne et répond aux revendications du Hirak populaire authentique béni", a déclaré le président Tebboune lors du Conseil des ministres, affirmant avoir veillé à ce que la Constitution, dans sa nouvelle mouture, soit "le plus largement consensuelle", en dépit des entraves imposées par la crise sanitaire.

    Mettant en exergue la crise de confiance entre gouvernants et gouvernés, née du phénomène de la corruption, il a soutenu que le règlement de cette crise est une "condition sine qua non" à l'édification de l'Algérie nouvelle où ceux qui enfreignent la loi ne seront protégés "ni par leur immunité, ni par leur influence".

    Le texte adopté jeudi par les membres de l'Assemblée populaire nationale comprend une série de propositions réparties sur six axes.

    Il s'agit des "droits fondamentaux et libertés publiques", du "renforcement de la séparation et de l'équilibre des pouvoirs", de "l'indépendance de la justice", de "la Cour constitutionnelle", de la "transparence, prévention et lutte contre la corruption" et de "l'Autorité nationale indépendante des élections".

    En matière de droits fondamentaux et liberté publiques, le texte introduit une disposition portant obligation aux institutions et pouvoirs publics de respecter les dispositions constitutionnelles en relation avec les droits fondamentaux et les libertés publiques et interdit de limiter ces droits et libertés qu'en vertu d'une loi et pour des raisons liées à la protection de l'ordre public et la protection d'autres droits et libertés consacrés par la Constitution.

    Il consacre constitutionnellement la liberté de la presse sous toutes ses formes et interdit le contrôle préalable sur cette liberté. Le texte dispose aussi que la loi ne doit pas comporter des dispositions de nature à entraver la liberté de création des partis politiques.



    Nomination d'un chef de gouvernement en cas de majorité parlementaire



    Dans le domaine de la séparation et de l'équilibre des pouvoirs, le texte de loi prévoit, entre autres, la limitation du mandat présidentiel à deux mandats successifs ou séparés et la consolidation de l'institution du chef de gouvernement.

    Dans le chapitre consacré au gouvernement, figure un nouvel article (103), disposant que "le gouvernement est dirigé par un Premier ministre lorsqu'il résulte des élections législatives une majorité présidentielle" et par "un chef du gouvernement lorsqu'il résulte des élections législatives une majorité parlementaire".

    Le document prévoit, en outre, la limitation du mandat parlementaire à deux mandats, la suppression du droit de légiférer par ordonnances durant les vacances parlementaires et l'obligation faite au gouvernement de faire accompagner les projets de lois par des textes réglementaires d'application, faute de quoi les projets de lois ne seront pas inscrits à l'ordre du jour du Parlement.

    Plusieurs lois adoptées dans le passé par le Parlement n'ont jamais été appliquées en raison de l'absence de textes d'application.

    A propos de l'indépendance de la justice, le texte stipule son renforcement à travers la constitutionnalisation du principe de l'inamovibilité du juge du siège. Dans le même ordre d'idées, le ministre de la Justice et le procureur général près la Cour suprême ne font plus partie du Conseil supérieur de la magistrature, au sein duquel il est prévu que siègent deux représentants syndicaux des magistrats et le président du Conseil national des droits de l'Homme.

    Le texte prévoit, en outre, d'instituer une Cour constitutionnelle en lieu et place du Conseil constitutionnel.

    Il propose, également, la constitutionnalisation de l'Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption et de l'Autorité nationale indépendante des élections.

    Le document consacre le Conseil national économique, social et environnemental (art. 209) en tant que "cadre de dialogue, de concertation, de proposition, de prospective et d'analyse dans le domaine économique, social et environnemental, placé sous l'autorité du président de la République".

    Il institue un Observatoire national de la société civile (art. 213), un organe consultatif placé auprès du président de la République qui "émet des avis et recommandations relatifs aux préoccupations de la société civile" et une Académie algérienne des sciences et des technologies, un "organe indépendant à caractère scientifique et technologique".

    Le texte de loi comprend, par ailleurs, des propositions hors axes, notamment la constitutionnalisation du mouvement populaire du 22 février 2019 dans le préambule de la Constitution, la prohibition du discours haineux et de discrimination, l'insertion de Tamazight comme disposition qui ne peut faire l'objet de révision, la constitutionnalisation de la participation de l'Algérie à des opérations de maintien de la paix sous les auspices des Nations unies et de la participation de l'Algérie à la restauration de la paix dans la région dans le cadre d'accords bilatéraux.

  • #2
    La révision constitutionnelle, une réponse à la volonté populaire exprimée durant le Hirak


    APS
    Jeudi, 10 Septembre 2020 14:22



    ALGER- Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a affirmé jeudi à Alger que la révision de la constitution "vient en réponse à la volonté du peuple", exprimée le 22 février 2019, à travers son Hirak authentique béni qui "a mis un terme aux erreurs et dérapages dangereux".

    Présentant lors d'une plénière le projet de loi portant révision de la constitution devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Djerad a déclaré que "cette Constitution vient en réponse à la volonté du peuple, exprimée le 22 février 2019, à travers son Hirak authentique béni qui a mis un terme aux erreurs et dérapages dangereux qui ont failli porter atteinte aux fondements et aux institutions de l'Etat national et déstabiliser la cohésion nationale".

    Cette constitution "se veut une rupture totale avec les pratiques du passé, en adéquation avec les exigences de l'édification de l'Etat moderne et en réponse aux revendications du Hirak Populaire", rassurant à cet effet que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a veillé à ce que la Constitution, dans sa nouvelle mouture, soit le plus largement "consensuelle", en permettant aux différentes franges populaires et aux faiseurs d'opinion publique, de "le débattre quatre mois durant, en dépit des restrictions imposées par la crise sanitaire" dues à la COVID-19.

    Ce projet, ajoute le Premier ministre, vise l'instauration d'un Etat démocratique et moderne basé sur l'alternance au pouvoir, la justice et le strict respect des droits et libertés, un Etat dont ont rêvé nos valeureux chouhada et nos vaillants moudjahidine et pour lequel ils ont payé un lourd tribut".

    Par ailleurs, M. Djerad a fait savoir que le choix de la date symbole du 1er novembre pour l'organisation du référendum populaire constituait une "autre occasion pour rassembler le peuple, toutes obédiences confondues, et dessiner de nouveaux contours pour son avenir".

    Ce projet vient également en réponse aux aspirations du peuple algérien "à l'édification d'un véritable Etat démocratique qui mettra l'Algérie à l'abri des dérives autoritaires et despotiques, une Algérie capable de relever les grands défis imposés par la réalité nationale et les

    développements survenus au niveau international, devenus impitoyables envers les Etats faibles, a-t-il souligné.

    Ce projet "consacre l'attachement de l'Algérie à son appartenance civilisationnelle islamique, arabe et amazighe ainsi qu'à son histoire, patrimoine et acquis édifiés à travers les siècles, a soutenu M. Djerad. Et d'ajouter que "cette constitution constituera un nouveau départ pour l'édification d'un Etat moderne au service du citoyen, un Etat qui puise sa force de la volonté du Peuple".

    Après avoir précisé que ce texte qui a été adopté par les membres de l'APN, instaure une véritable séparation des pouvoirs, le Premier ministre a ajouté qu'il (projet) permettra au peuple d'y adhérer et de veiller directement et à travers les institutions de sa nouvelle République, à "mettre en œuvre et à respecter ses dispositions (...), voire opérer un saut qualitatif en matière de gouvernance politique, économique et sociale du pays", de même qu'il est à même de renforcer "l'unité nationale et de la mettre à l'abri de toute manœuvre ou manipulation".
    Dernière modification par wahrani, 10 septembre 2020, 16h42.

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