samedi 5 septembre 2020
par Alger republicain
Les Etats impérialistes occidentaux - USA et Union européenne - n’entendent pas mettre fin à leurs pressions pour faire tomber l’Etat biélorusse sous leur contrôle par l’intermédiaire des divers groupes qu’ils manipulent sous l’enseigne de la démocratie et des droits de l’Homme.
Leurs manœuvres s’inscrivent dans leur politique d’ingérence permanente pour la domination absolue sur le monde. Une telle politique conduit à une escalade ininterrompue dans l’ agressivité économique et politique contre les puissances rivales qui veulent elles aussi avoir leur part du gâteau dans le repartage du monde, Russie, Chine.
Cette politique implique l’exploitation de n’importe quel prétexte pour justifier leurs assauts contre les chefs d’Etat coupables d’indocilité même s’ils sont des partisans du capitalisme.
Le cas de la Biélorussie est très parlant. Le président Loukatchenko n’a rien d’un révolutionnaire. Mais son crime est de maintenir son pays dans des rapports pacifiques avec son voisin russe en s’opposant de façon catégorique aux intrigues coordonnées des USA et de l’Union européenne pour enrôler la Biélorussie dans la stratégie d’encerclement de la Russie poursuivie par l’OTAN et ses Etats satellites.
En se présentant à un 5e mandat qui l’apparente à un monarque à vie, Loukatchenko a servi sur un plateau d’argent le prétexte idéal pour déclencher la campagne internationale de soutien à ses opposants politiques sous l’apparence de la condamnation de la violation du principe de « l’alternance » considérée comme une option de « pur bon sens » démocratique.
Proclamés « démocrates », ces opposants sont notoirement inféodés aux puissances impérialistes occidentales. Lesquelles cherchent à les placer à la tête de ce pays, pour boucler la ceinture de missiles nucléaires dans laquelle l’OTAN enserre la Russie depuis la destruction de l’URSS par Gorbatchev-Eltsine. La Russie est maintenant un Etat capitaliste-impérialiste. Mais la disparition de l’URSS demeurera pour les USA, la France, l’Angleterre, l’Allemagne une victoire inachevée tant qu’ils n’auront pas réussi à éliminer un rival doté d’un potentiel nucléaire dissuasif et qu’ils n’auront pas mis la main sur ses immenses richesses naturelles et ses capacités technologiques incontestables.
Frauduleux ou pas, les résultats de l’élection présidentielle du 9 août dernier devaient être contestés. Le plan de « déligitimation » des résultats du scrutin était prêt bien avant le déroulement du scrutin. Le signal en a été donné par la décision du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme de l’OSCE de décliner l’invitation des autorités biélorusses à participer au contrôle de l’élection. Il était impératif de faire passer leurs marionnettes à la tête d’un pays qui occupe une situation géopolitique aussi stratégique dans l’échiquier impérialiste international.
Selon les données officielles, Loukachenko a donc été réélu à plus de 80% des voix exprimées.
Pour comprendre les vrais enjeux que les Etats occidentaux camouflent soigneusement sous la phrase démocratique habituelle, il est utile de prendre connaissance des analyses d’un certain nombre d’organisations ou de journaux communistes d’Europe et de Russie.
Pour plus de données sur la situation dans ce pays, quelques partis communistes ou organisations apparentées et une institution d’étude d’opinion publique basée à Minsk se sont prononcés sur ces événements ou ont exprimé leurs vues.
Quoi qu’on puisse penser du Parti Communiste de Belarus, il soutient Loukatchenko et avait mobilisé toutes ses structures pour son succès. Il a communiqué les résultats préliminaires des élections annoncées par la Commission Electorale Centrale (CEC) comme suit :
Le président sortant Loukatchenko (soutenu par le PCB) obtient 80,23% des voix.
Svetlana Tikhanovskaya (droite libérale pro-UE soutenue par l’opposition) obtient 9,9% des voix.
Anna Kanopatskaya (droite libérale pro-UE) obtient 1,68% des voix.
Sergei Cherechnya (social-démocrate) obtient 1,13% des voix.
Andrei Dmitriev (droite libérale pro-UE) obtient 1,04% des voix.
6,02% des électeurs (es) ont rejeté toutes les candidatures.
Aussitôt, l’opposition de droite a déclaré ne pas reconnaitre ces résultats qu’elle qualifie de « frauduleux ». Des manifestations de rues s’en sont suivies pendant plusieurs jours, principalement à Minsk, la capitale. La principale candidate de la droite s’est réfugiée en Lituanie, pays balte, un des principaux soutiens de la contestation. Le régime de ce pays soutenu par toutes les forces fascistes se distingue par une hostilité déclarée contre tout ce qui est russe.
Il avait exhorté les 27 pays constituant l’UE à rejeter les résultats de la présidentielle. Un sommet extraordinaire s’est réuni à cet effet par visioconférence. Et comme attendu, le conseil de l’UE affirme ne pas reconnaitre les résultats de ces élections. Il envisage même de prendre des sanctions contre un nombre « substantiel » de dirigeants du régime responsables « de violences, de répressions et de fraudes électorales ».
En réaction, le président biélorusse a déclaré qu’il ne cèderait pas au chantage à une ingérence étrangère. Il a ordonné au gouvernement d’empêcher les troubles et de renforcer les frontières.
Alger Républicain
Voilà quelques extraits :
1- Site web de Réveil Communiste
Quelques informations sur l’ingérence des oligarques russes et d’institutions occidentales en Biélorussie (obtenues via un sociologue de cet institut à Minsk) à prendre comme élément indicatif.
En ce moment (nous étions le 16 août) suite à l’appel à manifester du PCB (ndlr), se tient une manifestation de soutien au gouvernement de Loukachenko. De son issue, dépendra la capacité des autorités et ce qu’ils tirent comme conclusion pour mobiliser leurs partisans afin de riposter.
Le patron de la société russe URAL Firm Mazepin a tenté depuis plusieurs années la reprise de l’entreprise publique Soligorsk dont la valeur est estimée pour environ 150 Milliards, ce que les autorités de Minsk refusent systématiquement. Beaucoup d’argent est mis dans la corruption de hauts fonctionnaires biélorusses prêts à changer de camp contre le président pour assurer la privatisation du pays.
Une collusion s’est établie entre oligarques russes et occidentaux pour dépecer le pays sur la base fifty-fifty. Même Gazprom (dont des oligarques privés sont actionnaires en son sein) participe également à ce jeu. Les manifestations provoquées par l’opposition sont une bénédiction pour ces oligarques pour pousser Loukachenko dans les bras de Poutine où ces derniers ont une influence pour pouvoir obtenir satisfaction.
Le KGB biélorusse estime qu’au cours des quatre dernières années, 1,8 Milliards provenant de diverses sources, occidentales et russes, ont été investis au Belarus pour financer les forces d’opposition et les hauts fonctionnaires prêts à privatiser l’économie du pays. C’est ainsi qu’une couche de fonctionnaires corrompue s’est créée à Minsk, qui a plus intérêt à la privatisation que de garder leurs postes dans le gouvernement.
Un clan anglo-saxon constitué de plusieurs représentants du gouvernement à leur tête l’actuel ministre des affaires étrangères qui a des liens étroits avec le Royaume-Uni agit. Poutine l’a signalé à Loukachenko qui l’a ignoré et refuse de se séparer de son équipe. Il y a en fait deux clans, le clan pro-occidental d’un côté et un clan pro-russe et pro-indépendance de l’autre, créant ainsi une sorte d’équilibre entre l’Est et l’Ouest.
Il y a des indices qui laissent penser que la brutalité de la répression contre les manifestants est due aux officiers supérieurs (des services de sécurité ?) liés à l’oligarchie pro-russe pour verser de l’huile sur le feu et forcer ainsi Loukachenko à revenir sur sa politique menée jusque-là et rester sous la férule de la Russie de Poutine.
Les excuses présentées suite aux dépassements dans le ‘’maintien de l’ordre’’ contre des personnes qui manifestaient pacifiquement sont utilisées par les pro-oligarques au sein du KGB pour reprocher à Loukachenko de les avoir lâchés et de ne pas avoir couvert leurs actes. Il n’est pas exclu que les plus ‘’durs’’ parmi eux ne se lancent dans un coup d’Etat pro-russe, en fait pro-oligarchique. Le KGB est divisé de l’intérieur et Loukachenko doit faire le ménage dans ces services et ceux du gouvernement pour se maintenir.
Les enquêtes menées par ce centre de recherche donnent aujourd’hui environ 45% des habitants de Minsk (résidents : 2 millions) favorables à l’opposition, le reste plutôt fidèle à Loukachenko. Les opposants ont moins d’appui en province (7,5 millions d’habitants) où les manifestations sont à un niveau groupusculaire même si à partir des villes de Brest, Grodno ou Zhodino, on constate des tentatives de pénétration de manifestants plus au moins d’origine biélorusse à partir de la frontière avec la Pologne.
L’ambassade britannique à Varsovie joue un rôle central dans la manipulation des mécontents pro-drapeaux blanc rouge blanc « lituaniens ».
A Moscou dans l’entourage du Kremlin, on semble vouloir pousser vers le pouvoir Victor Loukachenko, le fils du président qui entretient des liens très étroits avec la Russie.
Bref à Moscou même, il faut démêler ce qui vient des oligarques, des ministères économiques étiquetés russes pro-occidentaux, du « centrisme » de Poutine et de « l’aile anti-occidentale patriotique du pouvoir ».
A l’Ouest, il y a les « modérés », Merkel entre autres, qui cherche à sauver la politique « indépendante » de Loukachenko et les radicaux représentés par la City de Londres qui poussent à une révocouleur inspirée par l’occident (Révolution colorée).
En tout cas, des contacts sont menés entre les principales entreprises privées russes et occidentales malgré leurs divergence pour faire plus de pression sur le pays afin qu’il s’ouvre à la privatisation et éventuellement se partager les butins les plus rentables.
Il ne faut pas oublier qu’en dehors de sa position stratégique, le Belarus dispose d’un grand nombre d’unités industrielles avec un niveau de haute qualité technique et de rentabilité, raffineries, cosmonautique, industries de l’armement, hyper cybernétique, etc … et une prospérité financière qui attirent la convoitise à l’Est, à l’Ouest et même en Chine
2 -Conseil central du Parti Communiste Biélorusse (14/08/2020)
« Le 9 Août 2020, le peuple biélorusse a exprimé son soutien sans réserve suite à la forte croissance connue par le pays sous la direction d’Alexander Loukachenko. Sa victoire inconditionnelle aux élections présidentielles est la conséquence naturelle du développement social et économique régulier de la République, renforçant sa position sur la scène internationale.
Par rapport aux premières années après l’effondrement de l’Union Soviétique où les oligarques et les ‘’nationalistes des cavernes’’ ont investi l’Etat, à présent les revenus des citoyens ont considérablement augmenté. L’énergie, les transports, la construction mécanique, l’agriculture, la culture et les sports se développent à un rythme continu.
L’industrie informatisée moderne progresse rapidement. Le 22 Juillet 2012, la Biélorussie est devenue une puissance spatiale : pour la première fois, un engin a été lancé dans l’espace depuis le cosmodrome de Baïkonor, ce qui a permis de créer un système indépendant de géolocalisation de la Terre.
Le renforcement des liens politiques, socio-économiques, scientifiques et culturels entre le Belarus et les Etats membres de la CEI se poursuit. C’est cette unité de peuples fraternels, dont le président Loukachenko a été le porte-étendard pendant toutes ces années, qui suscite la haine féroce de l’Occident.
Et hier, des provocations sans précédent se déroulent dans un pays stable, convivial et ouvert, des explosions retentissent, des pierres sont lancés sur les défenseurs de l’ordre public, les entreprises industrielles sont arrêtées. Les forces destructrices aggravent habilement la situation en utilisant les réseaux sociaux de l’internet mondial. Le travail subversif est effectué par des instigateurs spécialement formés : des fascistes purs et durs aux criminels invétérés. Leurs entreprises ignobles comme d’habitude sont exécutées par les mains d’une jeunesse incrédule.
De telles « manifestations » ne sont pas nouvelles dans les pays post-soviétiques. De toute évidence, les ‘’marionnettistes’’ étrangers visent à effectuer un coup d’Etat maintenant en Biélorussie. Il est clair que s’ils arrivent à le faire, le pays sera confronté à un chaos sanglant, à une dégradation de la situation qui se terminera par un effondrement total.
par Alger republicain
Les Etats impérialistes occidentaux - USA et Union européenne - n’entendent pas mettre fin à leurs pressions pour faire tomber l’Etat biélorusse sous leur contrôle par l’intermédiaire des divers groupes qu’ils manipulent sous l’enseigne de la démocratie et des droits de l’Homme.
Leurs manœuvres s’inscrivent dans leur politique d’ingérence permanente pour la domination absolue sur le monde. Une telle politique conduit à une escalade ininterrompue dans l’ agressivité économique et politique contre les puissances rivales qui veulent elles aussi avoir leur part du gâteau dans le repartage du monde, Russie, Chine.
Cette politique implique l’exploitation de n’importe quel prétexte pour justifier leurs assauts contre les chefs d’Etat coupables d’indocilité même s’ils sont des partisans du capitalisme.
Le cas de la Biélorussie est très parlant. Le président Loukatchenko n’a rien d’un révolutionnaire. Mais son crime est de maintenir son pays dans des rapports pacifiques avec son voisin russe en s’opposant de façon catégorique aux intrigues coordonnées des USA et de l’Union européenne pour enrôler la Biélorussie dans la stratégie d’encerclement de la Russie poursuivie par l’OTAN et ses Etats satellites.
En se présentant à un 5e mandat qui l’apparente à un monarque à vie, Loukatchenko a servi sur un plateau d’argent le prétexte idéal pour déclencher la campagne internationale de soutien à ses opposants politiques sous l’apparence de la condamnation de la violation du principe de « l’alternance » considérée comme une option de « pur bon sens » démocratique.
Proclamés « démocrates », ces opposants sont notoirement inféodés aux puissances impérialistes occidentales. Lesquelles cherchent à les placer à la tête de ce pays, pour boucler la ceinture de missiles nucléaires dans laquelle l’OTAN enserre la Russie depuis la destruction de l’URSS par Gorbatchev-Eltsine. La Russie est maintenant un Etat capitaliste-impérialiste. Mais la disparition de l’URSS demeurera pour les USA, la France, l’Angleterre, l’Allemagne une victoire inachevée tant qu’ils n’auront pas réussi à éliminer un rival doté d’un potentiel nucléaire dissuasif et qu’ils n’auront pas mis la main sur ses immenses richesses naturelles et ses capacités technologiques incontestables.
Frauduleux ou pas, les résultats de l’élection présidentielle du 9 août dernier devaient être contestés. Le plan de « déligitimation » des résultats du scrutin était prêt bien avant le déroulement du scrutin. Le signal en a été donné par la décision du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme de l’OSCE de décliner l’invitation des autorités biélorusses à participer au contrôle de l’élection. Il était impératif de faire passer leurs marionnettes à la tête d’un pays qui occupe une situation géopolitique aussi stratégique dans l’échiquier impérialiste international.
Selon les données officielles, Loukachenko a donc été réélu à plus de 80% des voix exprimées.
Pour comprendre les vrais enjeux que les Etats occidentaux camouflent soigneusement sous la phrase démocratique habituelle, il est utile de prendre connaissance des analyses d’un certain nombre d’organisations ou de journaux communistes d’Europe et de Russie.
Pour plus de données sur la situation dans ce pays, quelques partis communistes ou organisations apparentées et une institution d’étude d’opinion publique basée à Minsk se sont prononcés sur ces événements ou ont exprimé leurs vues.
Quoi qu’on puisse penser du Parti Communiste de Belarus, il soutient Loukatchenko et avait mobilisé toutes ses structures pour son succès. Il a communiqué les résultats préliminaires des élections annoncées par la Commission Electorale Centrale (CEC) comme suit :
Le président sortant Loukatchenko (soutenu par le PCB) obtient 80,23% des voix.
Svetlana Tikhanovskaya (droite libérale pro-UE soutenue par l’opposition) obtient 9,9% des voix.
Anna Kanopatskaya (droite libérale pro-UE) obtient 1,68% des voix.
Sergei Cherechnya (social-démocrate) obtient 1,13% des voix.
Andrei Dmitriev (droite libérale pro-UE) obtient 1,04% des voix.
6,02% des électeurs (es) ont rejeté toutes les candidatures.
Aussitôt, l’opposition de droite a déclaré ne pas reconnaitre ces résultats qu’elle qualifie de « frauduleux ». Des manifestations de rues s’en sont suivies pendant plusieurs jours, principalement à Minsk, la capitale. La principale candidate de la droite s’est réfugiée en Lituanie, pays balte, un des principaux soutiens de la contestation. Le régime de ce pays soutenu par toutes les forces fascistes se distingue par une hostilité déclarée contre tout ce qui est russe.
Il avait exhorté les 27 pays constituant l’UE à rejeter les résultats de la présidentielle. Un sommet extraordinaire s’est réuni à cet effet par visioconférence. Et comme attendu, le conseil de l’UE affirme ne pas reconnaitre les résultats de ces élections. Il envisage même de prendre des sanctions contre un nombre « substantiel » de dirigeants du régime responsables « de violences, de répressions et de fraudes électorales ».
En réaction, le président biélorusse a déclaré qu’il ne cèderait pas au chantage à une ingérence étrangère. Il a ordonné au gouvernement d’empêcher les troubles et de renforcer les frontières.
Alger Républicain
Voilà quelques extraits :
1- Site web de Réveil Communiste
Quelques informations sur l’ingérence des oligarques russes et d’institutions occidentales en Biélorussie (obtenues via un sociologue de cet institut à Minsk) à prendre comme élément indicatif.
En ce moment (nous étions le 16 août) suite à l’appel à manifester du PCB (ndlr), se tient une manifestation de soutien au gouvernement de Loukachenko. De son issue, dépendra la capacité des autorités et ce qu’ils tirent comme conclusion pour mobiliser leurs partisans afin de riposter.
Le patron de la société russe URAL Firm Mazepin a tenté depuis plusieurs années la reprise de l’entreprise publique Soligorsk dont la valeur est estimée pour environ 150 Milliards, ce que les autorités de Minsk refusent systématiquement. Beaucoup d’argent est mis dans la corruption de hauts fonctionnaires biélorusses prêts à changer de camp contre le président pour assurer la privatisation du pays.
Une collusion s’est établie entre oligarques russes et occidentaux pour dépecer le pays sur la base fifty-fifty. Même Gazprom (dont des oligarques privés sont actionnaires en son sein) participe également à ce jeu. Les manifestations provoquées par l’opposition sont une bénédiction pour ces oligarques pour pousser Loukachenko dans les bras de Poutine où ces derniers ont une influence pour pouvoir obtenir satisfaction.
Le KGB biélorusse estime qu’au cours des quatre dernières années, 1,8 Milliards provenant de diverses sources, occidentales et russes, ont été investis au Belarus pour financer les forces d’opposition et les hauts fonctionnaires prêts à privatiser l’économie du pays. C’est ainsi qu’une couche de fonctionnaires corrompue s’est créée à Minsk, qui a plus intérêt à la privatisation que de garder leurs postes dans le gouvernement.
Un clan anglo-saxon constitué de plusieurs représentants du gouvernement à leur tête l’actuel ministre des affaires étrangères qui a des liens étroits avec le Royaume-Uni agit. Poutine l’a signalé à Loukachenko qui l’a ignoré et refuse de se séparer de son équipe. Il y a en fait deux clans, le clan pro-occidental d’un côté et un clan pro-russe et pro-indépendance de l’autre, créant ainsi une sorte d’équilibre entre l’Est et l’Ouest.
Il y a des indices qui laissent penser que la brutalité de la répression contre les manifestants est due aux officiers supérieurs (des services de sécurité ?) liés à l’oligarchie pro-russe pour verser de l’huile sur le feu et forcer ainsi Loukachenko à revenir sur sa politique menée jusque-là et rester sous la férule de la Russie de Poutine.
Les excuses présentées suite aux dépassements dans le ‘’maintien de l’ordre’’ contre des personnes qui manifestaient pacifiquement sont utilisées par les pro-oligarques au sein du KGB pour reprocher à Loukachenko de les avoir lâchés et de ne pas avoir couvert leurs actes. Il n’est pas exclu que les plus ‘’durs’’ parmi eux ne se lancent dans un coup d’Etat pro-russe, en fait pro-oligarchique. Le KGB est divisé de l’intérieur et Loukachenko doit faire le ménage dans ces services et ceux du gouvernement pour se maintenir.
Les enquêtes menées par ce centre de recherche donnent aujourd’hui environ 45% des habitants de Minsk (résidents : 2 millions) favorables à l’opposition, le reste plutôt fidèle à Loukachenko. Les opposants ont moins d’appui en province (7,5 millions d’habitants) où les manifestations sont à un niveau groupusculaire même si à partir des villes de Brest, Grodno ou Zhodino, on constate des tentatives de pénétration de manifestants plus au moins d’origine biélorusse à partir de la frontière avec la Pologne.
L’ambassade britannique à Varsovie joue un rôle central dans la manipulation des mécontents pro-drapeaux blanc rouge blanc « lituaniens ».
A Moscou dans l’entourage du Kremlin, on semble vouloir pousser vers le pouvoir Victor Loukachenko, le fils du président qui entretient des liens très étroits avec la Russie.
Bref à Moscou même, il faut démêler ce qui vient des oligarques, des ministères économiques étiquetés russes pro-occidentaux, du « centrisme » de Poutine et de « l’aile anti-occidentale patriotique du pouvoir ».
A l’Ouest, il y a les « modérés », Merkel entre autres, qui cherche à sauver la politique « indépendante » de Loukachenko et les radicaux représentés par la City de Londres qui poussent à une révocouleur inspirée par l’occident (Révolution colorée).
En tout cas, des contacts sont menés entre les principales entreprises privées russes et occidentales malgré leurs divergence pour faire plus de pression sur le pays afin qu’il s’ouvre à la privatisation et éventuellement se partager les butins les plus rentables.
Il ne faut pas oublier qu’en dehors de sa position stratégique, le Belarus dispose d’un grand nombre d’unités industrielles avec un niveau de haute qualité technique et de rentabilité, raffineries, cosmonautique, industries de l’armement, hyper cybernétique, etc … et une prospérité financière qui attirent la convoitise à l’Est, à l’Ouest et même en Chine
2 -Conseil central du Parti Communiste Biélorusse (14/08/2020)
« Le 9 Août 2020, le peuple biélorusse a exprimé son soutien sans réserve suite à la forte croissance connue par le pays sous la direction d’Alexander Loukachenko. Sa victoire inconditionnelle aux élections présidentielles est la conséquence naturelle du développement social et économique régulier de la République, renforçant sa position sur la scène internationale.
Par rapport aux premières années après l’effondrement de l’Union Soviétique où les oligarques et les ‘’nationalistes des cavernes’’ ont investi l’Etat, à présent les revenus des citoyens ont considérablement augmenté. L’énergie, les transports, la construction mécanique, l’agriculture, la culture et les sports se développent à un rythme continu.
L’industrie informatisée moderne progresse rapidement. Le 22 Juillet 2012, la Biélorussie est devenue une puissance spatiale : pour la première fois, un engin a été lancé dans l’espace depuis le cosmodrome de Baïkonor, ce qui a permis de créer un système indépendant de géolocalisation de la Terre.
Le renforcement des liens politiques, socio-économiques, scientifiques et culturels entre le Belarus et les Etats membres de la CEI se poursuit. C’est cette unité de peuples fraternels, dont le président Loukachenko a été le porte-étendard pendant toutes ces années, qui suscite la haine féroce de l’Occident.
Et hier, des provocations sans précédent se déroulent dans un pays stable, convivial et ouvert, des explosions retentissent, des pierres sont lancés sur les défenseurs de l’ordre public, les entreprises industrielles sont arrêtées. Les forces destructrices aggravent habilement la situation en utilisant les réseaux sociaux de l’internet mondial. Le travail subversif est effectué par des instigateurs spécialement formés : des fascistes purs et durs aux criminels invétérés. Leurs entreprises ignobles comme d’habitude sont exécutées par les mains d’une jeunesse incrédule.
De telles « manifestations » ne sont pas nouvelles dans les pays post-soviétiques. De toute évidence, les ‘’marionnettistes’’ étrangers visent à effectuer un coup d’Etat maintenant en Biélorussie. Il est clair que s’ils arrivent à le faire, le pays sera confronté à un chaos sanglant, à une dégradation de la situation qui se terminera par un effondrement total.
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