Contribution
A la veille de l’examen du rapport de Ban Ki-moon par le conseil de sécurité
Sahara occidental : contre l’autonomie
Par : Jacob Mundy*
Lu : (49 fois)
Durant ces dernières années, le gouvernement marocain a défendu l’idée de l’autonomie comme une solution de son différend territorial avec le pro-indépendantiste sur le Sahara occidental. Rabat se dit prêt à examiner un gouvernement autonome localement élu au Sahara occidental, qui aurait des pouvoirs indépendants du gouvernement central, dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le mouvement pour l’avènement d’un État au Sahara occidental a, en revanche, rejeté l’autonomie. Il continue à revendiquer le droit à l’autodétermination que doit exercer la population autochtone, les Sahraouis, à travers un référendum afin de déterminer le statut final du territoire.
Il y a un large consensus international, aussi bien politique que juridique, soutenant le droit à l’autodétermination dans les ex-colonies européennes. Ce consensus a été mis en œuvre, très récemment, au Timor-Est. Le Sahara occidental, tout comme le Timor-Est, était une colonie européenne jusqu’au milieu des années 1970. Par son célèbre arrêt rendu en 1975, la Cour internationale de justice a rejeté les revendications historiques marocaines sur le Sahara occidental et soutenu, au demeurant, le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Le Consil de sécurité et le secrétaire général des Nations unies ont, tous deux réitéré leur appui pour une solution assurant l’autodétermination, qui nécessiterait un vote qui ne se limitant pas à l’option de l’indépendance, mais l’incluant.
De 1988 à 1999, le Conseil de sécurité a tenté d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Puis, en 2000, les discours ont commencé à s’écarter de l’autodétermination pour mettre en avant “une troisième voie” qui n’est ni l’indépendance ni l’intégration au Maroc. La solution de l’autonomie est devenue cette “troisième voie” et elle semblait être le meilleur compromis sur le papier. Mais quand elle s’est heurtée aux réalités du conflit, l’autonomie s’est avérée une recette pour un désastre aussi bien au niveau de la négociation que sur le terrain au Sahara occidental.
Bien que les administrations Ford, Carter et Reagan aient soutenu matériellement l'invasion marocaine et l'occupation du Sahara occidental de 1975 à 1991, les administrations de Bush père et de Clinton ont maintenu la politique de main levée à l'égard du premier processus référendaire onusien (1992-1996). L'implication américaine de haut niveau a commencé en 1997 à travers l'ex-secrétaire d'État américain James Baker. Néanmoins, les sept années d'engagement de Baker ont été annihilées, du côté américain, par de larges considérations géopolitiques : le rôle du Maroc en tant qu'allié dans la guerre contre le terrorisme, après mai 2003. Depuis, la position du gouvernement américain vis-à-vis du conflit était de laisser les parties faire leurs propres propositions pendant qu'il encourait discrètement l'autonomie.
L'impasse
L'impasse au Sahara occidental trouve son origine dans la guerre qui, pendant 16 ans, a opposé le Maroc soutenu par l’Occident contre les combattants sahraouis du Front Polisario appuyés par l'Algérie. Le conflit armé a pris fin en 1991 lorsque le Conseil de sécurité a approuvé un accord sur l'organisation d'un référendum sur l’indépendance, mais uniquement avec le consentement des deux parties, particulièrement le Maroc. Plusieurs centaines d'agents de maintien de la paix des Nations unies commencèrent à contrôler le cessez-le feu, en 1991. Cinq années après, et loin d'organiser un vote, les Nations unies ont sérieusement examiné leur retrait. Puis, en 1997, I'ex-secrétaire d’État américain James Baker accepta le rôle de médiateur dans ce conflit.
Durant ses sept années d'exercice en qualité d’envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara occidental, Baker était le centre de gravité du processus de paix. Il était à I'origine d'une série d'accords ayant redynamisé le processus référendaire en 1997. Toutefois, lorsqu'il était temps de tenir un référendum en 2000, le Conseil de sécurité décida que le référendum n'était plus réaliste. En coulisses, l’administration Clinton s'est également démarquée du référendum et a soutenu le nouveau régime au Maroc sous Mohammed Vl. Pour épargner le roi d'un périlleux référendum que le Conseil de sécurité a rafistolé à Timor-Est, Baker a commencé à chercher une alternative à un référendum prévoyant l'indépendance ou l'intégration. Néanmoins, en 2002, le Conseil de sécurité a déclaré qu'il examinera toute proposition tant qu'elle assurera l'autodétermination (c-a-d un référendum d'indépendance).
En 2003, Baker a présenté sa proposition finale. Cette idée accordait une période transitoire d'autonomie de 4 ans avant l'organisation du référendum. Les options seraient l'autonomie, I'intégration au Maroc ou l'indépendance totale. Pour rendre cette proposition acceptable pour le Maroc, Baker a proposé que les colons et les habitants marocains pourraient participer au référendum. Avec les colons marocains plus nombreux que la population sahraouie originelle plus de 2 pour 1, il était choquant que le Maroc ait rejeté la proposition dès qu'elle fut acceptée par le Polisario. Baker a travaillé avec le Maroc pendant une année encore, mais toutes les contre-propositions marocaines ont prouvé que l’on n’était profondément pas disposé à compromettre la question la plus fondamentale : le droit à l'autodétermination.
Pour George W. Bush, le rôle du Maroc dans la guerre contre le terrorisme était plus important que soutenir Baker sur le Sahara occidental. Dans le même mois, Baker démissionne. Le Maroc a obtenu le statut d'allié majeur ne faisant pas partie de l'OTAN et signé un accord de libre-échange avec Washington. Elliot Abrams, chargé des affaires du Moyen-Orient au sein du Conseil national de sécurité, est le fervent partisan à la Maison-Blanche de l'autonomie au Sahara occidental. En effet, les attentes marocaines consistant à voir les États-Unis soutenir une mise en œuvre unilatérale d'une autonomie s'appuient sur l'appui américain à l'urilatéralisme israélien dans les territoires palestiniens occupés.
Pas mûr pour le compromis
Sur le papier, I'autonomie apparaît comme une solution idéale. Toutefois, le problème est juste celui-ci : elle est idéale, non réelle. L'autonomie pourrait être viable dans une situation correspondant au dilemme du prisonnier, où la coopération mutuelle produit une somme de résultats positifs plutôt que rien à cause de la compétition. Une évaluation honnête de la situation au Sahara occidental révèle que l'esprit des deux parties demeure belliqueux, ni le Maroc ni le Polisario ne croient que la victoire totale est impossible. Au moment où il y a des aspects “nuisibles”, de l'impasse des deux côtés, la “souffrance” n’est pas suffisante pour affecter un quelconque objectif fondamental. Le contrôle marocain sur le territoire est incomplet et souffre d'une absence de légitimité internationale, mais son contrôle est suffisant pour que l'administration soit routinière et que la perspective d'un débusquement militaire apparaisse très faible.
Alors que l'offre marocaine d'autonomie pourrait ressembler à un compromis, cette autonomie soumise au courant de ce mois est très en deçà de l'offre faite par James Baker en 2001 et 2003. Malgré des déclarations enflammées de soutien, certains officiels américains, français et onusiens, expriment, en aparté, leur déception face aux limites de la perception marocaine du concept des concessions. Actuellement l'appui de Rabat à l'autonomie est essentiellement rhétorique et une concession tactique pour rehausser le moral après le rejet du Plan Baker — et Baker — en 2004.
Le Front Polisario, aussi, est en train d'agir comme si le temps lui était favorable et ce malgré les problèmes auxquels il est confronté. Le Polisario existe en exil, son armement se détériore, de plus des tensions sont en train d'émerger. Récemment un sondage effectué parmi des jeunes des camps de réfugiés dans le sud-ouest algérien — base populaire d'appui du Polisario — suggère une frustration croissante chez ces jeunes provoquée par les limites des camps de vie. De plus, le Polisario doit faire face à une demande croissante et constante de retour aux armes contre le Maroc. Ces tensions peuvent très bien marquer le prochain congrès tri-annuel.
Pendant ce temps, le nationalisme s'est plutôt amplifié dans le Sahara occidental ces dernières années. S'étant accru à travers un militantisme, le mouvement indépendantiste du Sahara occidental a donné naissance à sa propre Intifadha, un mouvement décentralisé de protestation antimarocaine conduit par des jeunes dans la région occupée. Les Héros sahraouis de cette lutte sont des anciens prisonniers politiques qui sont devenus des nationalistes effrontés. Plusieurs Sahraouis vivant sous le règne de l'administration marocaine n'ont plus peur d'exprimer leur opinion quant à l'occupation marocaine, à cause de laquelle ils ont été régulièrement battus et emprisonnés. Le drapeau sahraoui, invisible autrefois, est actuellement un symbole de la résistance sahraouie. En outre, I'appui du gouvernement algérien à l'indépendance du Sahara occidental se situe presque à des niveaux sans précédent. Étant dans une situation de post-conflit, I'Algérie est en train de gagner en stature internationale et en termes de pouvoir régional, alimentée en cela par ses ventes en croissance d'hydrocarbures. Le Polisario est de plus en plus confiant qu'il est appuyé par une puissance hégémonique émergente en Afrique du Nord. De plus, le Polisario a interprété l'offre d'autonomie faite par le Maroc, non pas comme un signe de paix mais plutôt comme une gesticulation désespérée d'un occupant qui perd progressivement son emprise.
A la veille de l’examen du rapport de Ban Ki-moon par le conseil de sécurité
Sahara occidental : contre l’autonomie
Par : Jacob Mundy*
Lu : (49 fois)
Durant ces dernières années, le gouvernement marocain a défendu l’idée de l’autonomie comme une solution de son différend territorial avec le pro-indépendantiste sur le Sahara occidental. Rabat se dit prêt à examiner un gouvernement autonome localement élu au Sahara occidental, qui aurait des pouvoirs indépendants du gouvernement central, dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le mouvement pour l’avènement d’un État au Sahara occidental a, en revanche, rejeté l’autonomie. Il continue à revendiquer le droit à l’autodétermination que doit exercer la population autochtone, les Sahraouis, à travers un référendum afin de déterminer le statut final du territoire.
Il y a un large consensus international, aussi bien politique que juridique, soutenant le droit à l’autodétermination dans les ex-colonies européennes. Ce consensus a été mis en œuvre, très récemment, au Timor-Est. Le Sahara occidental, tout comme le Timor-Est, était une colonie européenne jusqu’au milieu des années 1970. Par son célèbre arrêt rendu en 1975, la Cour internationale de justice a rejeté les revendications historiques marocaines sur le Sahara occidental et soutenu, au demeurant, le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Le Consil de sécurité et le secrétaire général des Nations unies ont, tous deux réitéré leur appui pour une solution assurant l’autodétermination, qui nécessiterait un vote qui ne se limitant pas à l’option de l’indépendance, mais l’incluant.
De 1988 à 1999, le Conseil de sécurité a tenté d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Puis, en 2000, les discours ont commencé à s’écarter de l’autodétermination pour mettre en avant “une troisième voie” qui n’est ni l’indépendance ni l’intégration au Maroc. La solution de l’autonomie est devenue cette “troisième voie” et elle semblait être le meilleur compromis sur le papier. Mais quand elle s’est heurtée aux réalités du conflit, l’autonomie s’est avérée une recette pour un désastre aussi bien au niveau de la négociation que sur le terrain au Sahara occidental.
Bien que les administrations Ford, Carter et Reagan aient soutenu matériellement l'invasion marocaine et l'occupation du Sahara occidental de 1975 à 1991, les administrations de Bush père et de Clinton ont maintenu la politique de main levée à l'égard du premier processus référendaire onusien (1992-1996). L'implication américaine de haut niveau a commencé en 1997 à travers l'ex-secrétaire d'État américain James Baker. Néanmoins, les sept années d'engagement de Baker ont été annihilées, du côté américain, par de larges considérations géopolitiques : le rôle du Maroc en tant qu'allié dans la guerre contre le terrorisme, après mai 2003. Depuis, la position du gouvernement américain vis-à-vis du conflit était de laisser les parties faire leurs propres propositions pendant qu'il encourait discrètement l'autonomie.
L'impasse
L'impasse au Sahara occidental trouve son origine dans la guerre qui, pendant 16 ans, a opposé le Maroc soutenu par l’Occident contre les combattants sahraouis du Front Polisario appuyés par l'Algérie. Le conflit armé a pris fin en 1991 lorsque le Conseil de sécurité a approuvé un accord sur l'organisation d'un référendum sur l’indépendance, mais uniquement avec le consentement des deux parties, particulièrement le Maroc. Plusieurs centaines d'agents de maintien de la paix des Nations unies commencèrent à contrôler le cessez-le feu, en 1991. Cinq années après, et loin d'organiser un vote, les Nations unies ont sérieusement examiné leur retrait. Puis, en 1997, I'ex-secrétaire d’État américain James Baker accepta le rôle de médiateur dans ce conflit.
Durant ses sept années d'exercice en qualité d’envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara occidental, Baker était le centre de gravité du processus de paix. Il était à I'origine d'une série d'accords ayant redynamisé le processus référendaire en 1997. Toutefois, lorsqu'il était temps de tenir un référendum en 2000, le Conseil de sécurité décida que le référendum n'était plus réaliste. En coulisses, l’administration Clinton s'est également démarquée du référendum et a soutenu le nouveau régime au Maroc sous Mohammed Vl. Pour épargner le roi d'un périlleux référendum que le Conseil de sécurité a rafistolé à Timor-Est, Baker a commencé à chercher une alternative à un référendum prévoyant l'indépendance ou l'intégration. Néanmoins, en 2002, le Conseil de sécurité a déclaré qu'il examinera toute proposition tant qu'elle assurera l'autodétermination (c-a-d un référendum d'indépendance).
En 2003, Baker a présenté sa proposition finale. Cette idée accordait une période transitoire d'autonomie de 4 ans avant l'organisation du référendum. Les options seraient l'autonomie, I'intégration au Maroc ou l'indépendance totale. Pour rendre cette proposition acceptable pour le Maroc, Baker a proposé que les colons et les habitants marocains pourraient participer au référendum. Avec les colons marocains plus nombreux que la population sahraouie originelle plus de 2 pour 1, il était choquant que le Maroc ait rejeté la proposition dès qu'elle fut acceptée par le Polisario. Baker a travaillé avec le Maroc pendant une année encore, mais toutes les contre-propositions marocaines ont prouvé que l’on n’était profondément pas disposé à compromettre la question la plus fondamentale : le droit à l'autodétermination.
Pour George W. Bush, le rôle du Maroc dans la guerre contre le terrorisme était plus important que soutenir Baker sur le Sahara occidental. Dans le même mois, Baker démissionne. Le Maroc a obtenu le statut d'allié majeur ne faisant pas partie de l'OTAN et signé un accord de libre-échange avec Washington. Elliot Abrams, chargé des affaires du Moyen-Orient au sein du Conseil national de sécurité, est le fervent partisan à la Maison-Blanche de l'autonomie au Sahara occidental. En effet, les attentes marocaines consistant à voir les États-Unis soutenir une mise en œuvre unilatérale d'une autonomie s'appuient sur l'appui américain à l'urilatéralisme israélien dans les territoires palestiniens occupés.
Pas mûr pour le compromis
Sur le papier, I'autonomie apparaît comme une solution idéale. Toutefois, le problème est juste celui-ci : elle est idéale, non réelle. L'autonomie pourrait être viable dans une situation correspondant au dilemme du prisonnier, où la coopération mutuelle produit une somme de résultats positifs plutôt que rien à cause de la compétition. Une évaluation honnête de la situation au Sahara occidental révèle que l'esprit des deux parties demeure belliqueux, ni le Maroc ni le Polisario ne croient que la victoire totale est impossible. Au moment où il y a des aspects “nuisibles”, de l'impasse des deux côtés, la “souffrance” n’est pas suffisante pour affecter un quelconque objectif fondamental. Le contrôle marocain sur le territoire est incomplet et souffre d'une absence de légitimité internationale, mais son contrôle est suffisant pour que l'administration soit routinière et que la perspective d'un débusquement militaire apparaisse très faible.
Alors que l'offre marocaine d'autonomie pourrait ressembler à un compromis, cette autonomie soumise au courant de ce mois est très en deçà de l'offre faite par James Baker en 2001 et 2003. Malgré des déclarations enflammées de soutien, certains officiels américains, français et onusiens, expriment, en aparté, leur déception face aux limites de la perception marocaine du concept des concessions. Actuellement l'appui de Rabat à l'autonomie est essentiellement rhétorique et une concession tactique pour rehausser le moral après le rejet du Plan Baker — et Baker — en 2004.
Le Front Polisario, aussi, est en train d'agir comme si le temps lui était favorable et ce malgré les problèmes auxquels il est confronté. Le Polisario existe en exil, son armement se détériore, de plus des tensions sont en train d'émerger. Récemment un sondage effectué parmi des jeunes des camps de réfugiés dans le sud-ouest algérien — base populaire d'appui du Polisario — suggère une frustration croissante chez ces jeunes provoquée par les limites des camps de vie. De plus, le Polisario doit faire face à une demande croissante et constante de retour aux armes contre le Maroc. Ces tensions peuvent très bien marquer le prochain congrès tri-annuel.
Pendant ce temps, le nationalisme s'est plutôt amplifié dans le Sahara occidental ces dernières années. S'étant accru à travers un militantisme, le mouvement indépendantiste du Sahara occidental a donné naissance à sa propre Intifadha, un mouvement décentralisé de protestation antimarocaine conduit par des jeunes dans la région occupée. Les Héros sahraouis de cette lutte sont des anciens prisonniers politiques qui sont devenus des nationalistes effrontés. Plusieurs Sahraouis vivant sous le règne de l'administration marocaine n'ont plus peur d'exprimer leur opinion quant à l'occupation marocaine, à cause de laquelle ils ont été régulièrement battus et emprisonnés. Le drapeau sahraoui, invisible autrefois, est actuellement un symbole de la résistance sahraouie. En outre, I'appui du gouvernement algérien à l'indépendance du Sahara occidental se situe presque à des niveaux sans précédent. Étant dans une situation de post-conflit, I'Algérie est en train de gagner en stature internationale et en termes de pouvoir régional, alimentée en cela par ses ventes en croissance d'hydrocarbures. Le Polisario est de plus en plus confiant qu'il est appuyé par une puissance hégémonique émergente en Afrique du Nord. De plus, le Polisario a interprété l'offre d'autonomie faite par le Maroc, non pas comme un signe de paix mais plutôt comme une gesticulation désespérée d'un occupant qui perd progressivement son emprise.
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