PLAINTE POUR «INCITATION à LA HAINE RACIALE»
Naïma Salhi entendue par la gendarmerie
elwatan.com
AMEL BLIDI
12 SEPTEMBRE 2020
Naïma Salhi a été convoquée et entendue cette semaine par la Gendarmerie nationale dans le cadre de la plainte dont elle fait l’objet pour «propos haineux et racistes», révèlent les initiateurs de la plainte, les avocats Sofiane Dekkal et Kader Houali, ainsi que le militant Salim Chait. Fait nouveau : après de nombreuses convocations, Naïma Salhi a enfin daigné se présenter devant les services de la gendarmerie.
Les plaignants y voient là un signe politique en faveur de la tenue d’un procès. «Cette convocation qui intervient après plus d’une année du dépôt de notre plainte, découle de la volonté du pouvoir politique d’en finir avec cette délinquante politique qui devient trop encombrante, commentent-ils. Le procès de la présidente du PEP (Parti de l’équité et de la proclamation) ne sera qu’une question de jours.» La balle est aujourd’hui dans le camp du ministre de la Justice qui devra entamer la procédure de levée de l’immunité parlementaire contre Naïma Salhi.
En plus de l’accusation de racisme dont elle fait l’objet, les plaignants dénoncent le fait qu’elle aurait obtenu le siège de députée dans de sombres circonstances. «Naima Salhi devra répondre également de son siège de député grassement offert par le régime dans la wilaya de Boumerdès, alors qu’elle n’y était même pas résidente», dénoncent-ils.
Habituée des «buzz» sur les réseaux sociaux, Naïma Salhi s’est distinguée récemment par une sortie médiatique des plus étranges : elle affirme avoir été ensorcelée trois ans durant. Là encore, les plaignants considèrent que c’est là la preuve que la présidente du Pep a perdu le soutien des hautes sphères. «L’agitation de la mise en cause ces derniers jours, écrivent-ils, prouve à plus d’un titre, qu’elle n’est plus protégée comme elle tentait de le faire croire, en évoquant sa proximité avec les anciens gros bonnets du régime. Sa dernière déclaration fantasque où elle s’est dite ensorcelée pendant trois ans, est une tentative de fuir ses responsabilités pénales et d’amadouer l’opinion.
Or, il n’y pas un juge conscient qui croirait à ces affabulations.» Ils maintiennent que leur détermination ira au bout de leur engagement pour l’aboutissement de cette plainte à un procès pour que ce qu’ils considèrent comme «une délinquante politique», disent-ils, «serve d’exemple aux égarés de la politique, leur rappelant que le racisme n’est pas une opinion, mais un délit passible de justice».
Il est à rappeler, à ce propos, que Naïma Salhi, visée également par une plainte déposée par la famille du moudjahid Bouregaâ, s’est distinguée, à maintes reprises, par un discours mêlant régionalisme, démagogie, bigoterie et haine raciale. Celle qui a déclaré qu’elle était prête à tuer sa fille, si celle-ci s’aventurait à «parler kabyle» choque et défraye la chronique à chaque intervention sur les réseaux sociaux.
Dans la plainte déposée, les avocats brandissent l’article 64 de la loi organique relative à la création de partis politiques qui «stipule clairement que le parti politique pourrait être suspendu et dissous s’il est avéré qu’il suscite des troubles de l’ordre public».
Ils s’appuient également sur le fait que l’incitation au crime et au meurtre est un délit condamné par la loi dans son article 41 du code pénal.
Avant d’évoquer son ensorcellement, la mise en cause, se disait victime d’un «complot» initié par des éléments installés au sein même du pouvoir. «Ils veulent me condamner (par la justice, ndlr), a-t-elle martelé, mais je n’ai peur de rien, pas même de la mort !»
Naïma Salhi entendue par la gendarmerie
elwatan.com
AMEL BLIDI
12 SEPTEMBRE 2020
Naïma Salhi a été convoquée et entendue cette semaine par la Gendarmerie nationale dans le cadre de la plainte dont elle fait l’objet pour «propos haineux et racistes», révèlent les initiateurs de la plainte, les avocats Sofiane Dekkal et Kader Houali, ainsi que le militant Salim Chait. Fait nouveau : après de nombreuses convocations, Naïma Salhi a enfin daigné se présenter devant les services de la gendarmerie.
Les plaignants y voient là un signe politique en faveur de la tenue d’un procès. «Cette convocation qui intervient après plus d’une année du dépôt de notre plainte, découle de la volonté du pouvoir politique d’en finir avec cette délinquante politique qui devient trop encombrante, commentent-ils. Le procès de la présidente du PEP (Parti de l’équité et de la proclamation) ne sera qu’une question de jours.» La balle est aujourd’hui dans le camp du ministre de la Justice qui devra entamer la procédure de levée de l’immunité parlementaire contre Naïma Salhi.
En plus de l’accusation de racisme dont elle fait l’objet, les plaignants dénoncent le fait qu’elle aurait obtenu le siège de députée dans de sombres circonstances. «Naima Salhi devra répondre également de son siège de député grassement offert par le régime dans la wilaya de Boumerdès, alors qu’elle n’y était même pas résidente», dénoncent-ils.
Habituée des «buzz» sur les réseaux sociaux, Naïma Salhi s’est distinguée récemment par une sortie médiatique des plus étranges : elle affirme avoir été ensorcelée trois ans durant. Là encore, les plaignants considèrent que c’est là la preuve que la présidente du Pep a perdu le soutien des hautes sphères. «L’agitation de la mise en cause ces derniers jours, écrivent-ils, prouve à plus d’un titre, qu’elle n’est plus protégée comme elle tentait de le faire croire, en évoquant sa proximité avec les anciens gros bonnets du régime. Sa dernière déclaration fantasque où elle s’est dite ensorcelée pendant trois ans, est une tentative de fuir ses responsabilités pénales et d’amadouer l’opinion.
Or, il n’y pas un juge conscient qui croirait à ces affabulations.» Ils maintiennent que leur détermination ira au bout de leur engagement pour l’aboutissement de cette plainte à un procès pour que ce qu’ils considèrent comme «une délinquante politique», disent-ils, «serve d’exemple aux égarés de la politique, leur rappelant que le racisme n’est pas une opinion, mais un délit passible de justice».
Il est à rappeler, à ce propos, que Naïma Salhi, visée également par une plainte déposée par la famille du moudjahid Bouregaâ, s’est distinguée, à maintes reprises, par un discours mêlant régionalisme, démagogie, bigoterie et haine raciale. Celle qui a déclaré qu’elle était prête à tuer sa fille, si celle-ci s’aventurait à «parler kabyle» choque et défraye la chronique à chaque intervention sur les réseaux sociaux.
Dans la plainte déposée, les avocats brandissent l’article 64 de la loi organique relative à la création de partis politiques qui «stipule clairement que le parti politique pourrait être suspendu et dissous s’il est avéré qu’il suscite des troubles de l’ordre public».
Ils s’appuient également sur le fait que l’incitation au crime et au meurtre est un délit condamné par la loi dans son article 41 du code pénal.
Avant d’évoquer son ensorcellement, la mise en cause, se disait victime d’un «complot» initié par des éléments installés au sein même du pouvoir. «Ils veulent me condamner (par la justice, ndlr), a-t-elle martelé, mais je n’ai peur de rien, pas même de la mort !»
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