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La loi concernant la lutte contre la corruption sera révisée

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  • La loi concernant la lutte contre la corruption sera révisée

    Le tour de vis de la justice

    Les affaires de corruption qui ont ruiné le pays, ayant été qualifiées de délits et non de crimes.

    Pas de clémence pour ceux qui ont confondu Trésor public et portefeuille personnel. Pour ceux qui ont vidé les caisses de l'Etat, qui ont dilapidé les biens publics. Pour en arriver là il aura fallu tous ces procès en cascade, interminables, qui ont dévoilé l'ampleur du préjudice causé au pays, de sommes d'argent colossales inimaginables, détournées de surcroît par ceux qui menaient les affaires du pays pour des intérêts bassement personnels, pour se retrouver à la tête de fortunes exorbitantes frauduleusement acquises. À tel point qu'on se demande s'ils ne sont pas à l'origine de la terrible crise financière que traverse le pays.

    Ce qui est certain c'est qu'elle l'aura sérieusement exacerbée. L'actualité en témoigne à travers le procès des deux ex-ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat, une affaire qui porte sur 1000 milliards de centimes! Ou celui des frères Kouninef dont la proximité avérée avec l'ex- président de la République Bouteflika et son frère Saïd leur a permis de manger une grosse part du «gâteau». Il y a eu celui, aussi retentissant, de l'ex-patron de la police, Abdelghani Hamel, de personnalités, d'hommes d'affaires, de ministres et des deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal qui ont montré l'étendue d'un préjudice porté au pays par ceux qui sont aujourd'hui qualifiés de «Bande». La chute est dure. Elle a montré que le mal est profond.

    La corruption a gangréné le sommet de l'Etat, les institutions républicaines, l'Assemblée populaire nationale n'ont pas été épargnées. Le ministre de la Justice ne s'est pas privé de le dire tout en annonçant une révision de la loi relative à la lutte et la prévention contre la corruption. Concernant les affaires de corruption commises par une bande de malfaiteurs qui a ruiné le pays, ayant été qualifiées de délits et non des crimes, Belkacem Zeghmati a fait état d' «une réflexion en cours pour la révision du volet préventif et coercitif de cette loi», rapporte une dépêche de l'APS datée du 11 septembre. «Un atelier a été consacré au niveau de la tutelle pour revisiter le contenu du texte et sa philosophie, car il est impossible de continuer sur la même voie», a signifié le garde des Sceaux aux sénateurs préoccupés par le projet de révision de la Constitution. Il faut souligner que le chef de l'Etat avait placé, au lendemain de son élection, la lutte contre la corruption parmi ses priorités.

    Il s'est engagé à lutter «rigoureusement contre ce fléau, à assainir le pays de ses résidus et à poursuivre la traduction en justice de la bande qui a pillé l'argent public». «La loi relative à la lutte contre la corruption sera maintenue. La grâce présidentielle ne touchera pas les personnes impliquées dans des affaires de corruption», avait souligné Abdelmadjid Tebboune. L'opportunité d'évaluer l'étendue des dégâts lui a été offerte avec la réception du rapport annuel 2019 de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (Onplc) qui lui a été remis, le 9 septembre. Le rapport annuel 2019 qui est entre les mains du premier magistrat du pays, «comprend ses principales activités, les insuffisances enregistrées dans ce domaine et la situation de la corruption en Algérie, et les moyens de lutte contre ce fléau», avait indiqué Tarek Kour, président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption à l'issue de son entrevue avec le locataire d'El Mouradia, révélant que le rapport comporte 137 recommandations touchant plusieurs secteurs et divers domaines. La justice vient d'entrer en scène pour resserrer les boulons.


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