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Violences policières, travailleurs immigrés et Gilets jaunes

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  • Violences policières, travailleurs immigrés et Gilets jaunes

    Les violences policières sont d'abord et avant tout l'expression de la violence qui règne dans la société fondée sur la lutte des classes. Derrière la police il y a l'Etat et derrière l'Etat il y a le capital.

    La violence policière n'est qu'un moyen d'asservissement et de domination de classe. La violence, la brutalité, le racisme, la xénophobie etc. font partie intégrante du fonctionnement de la société bourgeoise. L'oppression dans le capitalisme est multidimensionnelle. Les violences policières exercées sur les travailleurs immigrés, leurs enfants et leurs petits enfants, sur les Gilets jaunes et sur le mouvement social dans sa globalité s'inscrivent dans cette logique du maintien de l'ordre politique établi. Par cette violence et cette haine des classes populaires, la bourgeoisie tente de faire tourner la roue de l'histoire en arrière. Dans ce sens, elle est réactionnaire.

    La situation faite aux enfants des travailleurs immigrés par la classe dominante, dont elle n'a plus besoin de leur force de travail (« armée de réserve industrielle »), est insupportable. Parqués dans des ghettos entourant les grandes métropoles industrielles, ils subissent plus que les autres catégories de la population toute sorte de violence, de racisme, d’humiliation et de mépris (1).

    Pour les jeunes des banlieues, la lutte contre toute sorte de brimades et de brutalités est un combat quotidien. Ils affrontent constamment un système judiciaire qui les condamne promptement et injustement à de lourdes peines de prison et une police dont la violence les conduit souvent à la mort (2). Adama Traoré n'est que l'arbre qui cache la forêt tellement la liste des hommes morts dans les commissariats ou lors des interpellations policières est longue, trop longue.

    L'ordre bourgeois, défendu par les forces de l'ordre, a constamment besoin pour se maintenir, d'inventer des boucs émissaires. Chaque période, chaque crise produit ses propres victimes. Aujourd'hui en France, les enfants et les petits-enfants des travailleurs immigrés sont l'une des cibles privilégiées de la classe dirigeante, ce qui lui permet de mieux masquer son désastre économique, social et politique. L'amalgame entre islam, terrorisme, séparatisme... sont des armes efficaces utilisées par la classe dominante, à travers le pouvoir médiatique, judiciaire et politique, pour mieux occulter sa responsabilité dans la situation économique et sociale désastreuse que connaît la France aujourd'hui.

    La violence médiatique, l'autre face de l'Etat, présente constamment les jeunes des cités populaires comme des « voleurs », « dealers », « violeurs », « terroristes »... Les grands médias, service public compris, donnent systématiquement des quartiers populaires une image partielle et partiale réduisant ainsi les injustices de classes à des phénomènes de violence et de délinquance.

    mercredi 9 septembre - par Mohamed Belaali
    Violences policières, travailleurs immigrés et Gilets jaunes
     
    Les violences policières sont d'abord et avant tout l'expression de la violence qui règne dans la société fondée sur la lutte des classes. Derrière la police il y a l'Etat et derrière l'Etat il y a le capital.

    La violence policière n'est qu'un moyen d'asservissement et de domination de classe. La violence, la brutalité, le racisme, la xénophobie etc. font partie intégrante du fonctionnement de la société bourgeoise. L'oppression dans le capitalisme est multidimensionnelle. Les violences policières exercées sur les travailleurs immigrés, leurs enfants et leurs petits enfants, sur les Gilets jaunes et sur le mouvement social dans sa globalité s'inscrivent dans cette logique du maintien de l'ordre politique établi. Par cette violence et cette haine des classes populaires, la bourgeoisie tente de faire tourner la roue de l'histoire en arrière. Dans ce sens, elle est réactionnaire.

    La situation faite aux enfants des travailleurs immigrés par la classe dominante, dont elle n'a plus besoin de leur force de travail (« armée de réserve industrielle »), est insupportable. Parqués dans des ghettos entourant les grandes métropoles industrielles, ils subissent plus que les autres catégories de la population toute sorte de violence, de racisme, d’humiliation et de mépris (1).

    Pour les jeunes des banlieues, la lutte contre toute sorte de brimades et de brutalités est un combat quotidien. Ils affrontent constamment un système judiciaire qui les condamne promptement et injustement à de lourdes peines de prison et une police dont la violence les conduit souvent à la mort (2). Adama Traoré n'est que l'arbre qui cache la forêt tellement la liste des hommes morts dans les commissariats ou lors des interpellations policières est longue, trop longue.

    L'ordre bourgeois, défendu par les forces de l'ordre, a constamment besoin pour se maintenir, d'inventer des boucs émissaires. Chaque période, chaque crise produit ses propres victimes. Aujourd'hui en France, les enfants et les petits-enfants des travailleurs immigrés sont l'une des cibles privilégiées de la classe dirigeante, ce qui lui permet de mieux masquer son désastre économique, social et politique. L'amalgame entre islam, terrorisme, séparatisme... sont des armes efficaces utilisées par la classe dominante, à travers le pouvoir médiatique, judiciaire et politique, pour mieux occulter sa responsabilité dans la situation économique et sociale désastreuse que connaît la France aujourd'hui.

    La violence médiatique, l'autre face de l'Etat, présente constamment les jeunes des cités populaires comme des « voleurs », « dealers », « violeurs », « terroristes »... Les grands médias, service public compris, donnent systématiquement des quartiers populaires une image partielle et partiale réduisant ainsi les injustices de classes à des phénomènes de violence et de délinquance.

    La justice n'est pas en reste. Les verdicts sont connus d'avance. La présomption d'innocence est rarement respectée. Les peines d’emprisonnement ferme et les comparutions immédiates restent largement supérieures à la moyenne nationale. La rapidité avec laquelle les jeunes des quartiers ouvriers sont jetés en prison n'a d'égale que la lenteur des procédures impliquant des policiers. En France, il est difficile pour cette partie de la population d'obtenir la condamnation d'un policier. C'est une constante inscrite non pas dans un quelconque code, loi ou constitution, mais dans les faits.

    Cette situation facilite énormément la tâche d'une classe politique totalement domestiquée par le capital et en mal de voix d'une frange de la population élevée dans la haine de l'autre.

    Les habitants des quartiers populaires sont traités de « sauvageons » (3) et de « racaille » qu'il faut nettoyer au « Kärcher » (4). Macron lui, veut tout simplement bâtir une société de vigilance contre l'islamisme et la radicalisation : « Une société de vigilance voilà ce qu’il nous revient de bâtir (…). C’est tout simplement savoir repérer à l’école, au travail, dans les lieux de culte, près de chez soi les relâchements, les déviations, ces petits gestes qui signalent un éloignement avec les lois et les valeurs de la République » (5). Cet appel intervient juste après un « débat » à l'Assemblée nationale sur l'immigration. Jean Castex à peine nommé premier ministre, déclarait préparer « Un projet de loi sur la lutte contre les séparatismes » (6). Quant à Gérald Darmanin, le nouveau Ministre de l'intérieur de Macron, « l'islam politique est un ennemi mortel pour la République » (7) et « il faut stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société » (8).

    L'ironie de l'histoire, est que ce terme de « l'ensauvagement » a été déjà utilisé par Aimé Césaire il y a longtemps mais cette fois pour désigner la colonisation européenne qui a entraîné « l'ensauvagement du continent » ! (9)

    « Sauvageons », « ensauvagement », « racaille », « séparatistes », « terroristes », les musulmans, les travailleurs immigrés, leurs enfants et leurs petits-enfants sont ainsi montrés du doigt.

    En France, à la veille de chaque élection notamment présidentielle, la classe dominante et ses serviteurs nous ressassent inlassablement les mêmes mots et les mêmes propos haineux : démagogie, racisme (voir l'affaire Obono entre autres), islamophobie, xénophobie etc. Il s'agit d'ingrédients essentiels instrumentalisés par cette classe pour maintenir, vaille que vaille, l’accumulation et la concentration de la richesse entre les mêmes mains. Il lui est facile dans ces conditions de créer de toute pièce des boucs émissaires et de les jeter en pâture à la vindicte populaire.

    Mais les jeunes, et les moins jeunes d'ailleurs, des quartiers populaires ne sont pas les seuls à subir les violences policières. Les Gilets jaunes sont probablement le mouvement le plus réprimé dans l'histoire récente de la France : utilisation des armes de guerre qu'aucun pays en Europe n'utilise, des yeux crevés, des mains arrachées, des blessures à la tête par centaines, des personnes placées en garde à vue par milliers etc. etc. (10).

    Cette violence d'Etat condamnée par le Défenseur des Droits (11), Amnesty International (12), l'ONU (13), le Parlement européen (14) , le Conseil de l'Europe (15) reste impunie.

    Et comme cette répression physique et judiciaire ne suffit pas, la classe au pouvoir utilise une autre arme non moins violente que les LBD ou les condamnations à des peines d’emprisonnement ferme ; il s'agit de la propagande médiatique pour stigmatiser et discréditer le Mouvement aux yeux de « l'opinion publique » nationale et internationale. Président de la République, Gouvernement, journalistes, intellectuels, experts... défilent sur les plateaux de télévisions et stations de radio pour déverser leur haine de classe : une « foule haineuse », des « bœufs », des casseurs », des « nervis », des « salopards d’extrême droite et extrême gauche », des « fascistes », des « conspirationnistes », des « antisémites » etc. Certains vont même jusqu'à appeler les forces de l'ordre et l'armée à se servir des armes : « qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois ! […] On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces ******ries » disait Luc ferry ancien ministre de l'Education nationale ! (16).

    La répression sauvage subie par les Gilets jaunes a mis en lumière le caractère de classe des violences policières. Au-delà des revendications économiques légitimes, la lutte des Gilets jaunes est d'abord un combat politique. « Macron démission » scandent les manifestants tous les samedis. Dès les premières manifestations, les Gilets jaunes sont allés crier leur colère et leur indignation sur les lieux même du pouvoir. « Emmanuel Macron oh tête de c. on vient te chercher chez toi » chantaient à pleins poumons les Gilets jaunes. Leur combat ne se limite donc pas seulement à des revendications immédiates mais s'attaque aussi aux conditions dans lesquelles les injustices de classe se reproduisent. Ce combat, le pouvoir ne peut le tolérer.

    Dès que les damnés de la terre relèvent la tête et tentent d'améliorer leur misérable sort, ils trouvent face à eux non seulement la police et l'armée (le peuple comme ennemi intérieur), mais aussi une justice aux ordres et une propagande médiatique sans bornes. Et plus la lutte dure dans le temps et prend de l'ampleur, plus la classe au pouvoir devient brutale, arrogante et odieuse. Tous les discours sur l'Etat de droit, droit de l'homme, droit de manifester... ne sont que des mensonges qui, hélas, perdurent depuis trop longtemps.

    La bourgeoisie ne recule devant rien pour se maintenir au pouvoir et perpétuer ses privilèges. Guerres, Esclavagisme, Colonialisme, Nazisme etc. toute son histoire n'est que violence et mépris des classes opprimées. La bourgeoisie française en attaquant les travailleurs immigrés et les Gilets jaunes s'attaque en fait à l'ensemble de la classe ouvrière. Toutes les forces progressistes, tous les citoyens appauvris, méprisés et humiliés doivent se dresser unis contre cette classe violente et arrogante. Sans cette unité, sans ce lien fraternel de solidarité, la classe dirigeante, ennemie du progrès, poursuivra sa politique de mépris et de haine de classe.

    Belaali Mohamed

    Agora vox

  • #2
    Une analyse marxiste magistrale selon l'analyse scientifique de Karl Marx, Engels et Lénine.
    Cette alalyse de Mohamed Belaali nous montre ce qui se cache derrière les mots de la propagande capitaliste qui veut nous cacher la vérité de chaque fait et événement afin que nous restons des idiots et ignares.

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    • #3
      Une analyse marxiste magistrale selon l'analyse scientifique de Karl Marx, Engels et Lénine..
      Elghifari : j'ai une bonne nouvelle pour toi !
      C'est bon, j'ai tout arrangé avec mon ami Kim Jong Un (longue vie à notre guide suprême !)
      Nous t'avons trouvé un poste de commissaire politique au camp de rééducation numero 7 de Chongjin.
      Tu y seras logé dans un dortoir en compagnie des maitres-chiens et des gardes du mirador.

      Tu vas enfin pouvoir fuir l'enfer capitaliste !
      Un avenir radieux et authentiquement communiste s'ouvre à toi.
      Un inconvénient cependant : comme tous les Coréens du Nord, tu n'auras pas accès à cette invention impérialiste qu'est Internet,
      nous serons hélas privés de tes pertinentes analyses de la situation internationale.
      au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny

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