Contes Persans et Soufi.
Le soufisme est un courant sunnite de pensée spiritualiste, ésotérique et mystique qui apparut dans l'Islam à partir du 8ème siècle et qui se propagea dans tout le monde musulman en s'adaptant aux différentes cultures des peuples qui le composent. En contraste avec la fréquente rigidité de la pratique formaliste de l'islam, il se révèle être une philosophie et même une voie initiatique, d'amour, et de tolérance, mais l'Islam a toujours été le théâtre de profondes et meurtrières dissensions. L'originalité du Soufisme a parfois engendré une hostilité déclarée de la part des hiérarchies dominantes allant même jusqu'à la persécution sanglante. De nombreux maîtres soufi sont morts artyrisés. Citons notamment Hussein Ibn Mansour al Hallâj, soufi de Bagdad, crucifié en 922. Certaines écoles se sont alors réfugiées dans le secret, en transmettant leurs enseignements oralement et discrètement en usant de fables et de contes souvent pittoresques et savoureux, truffés d'anecdotes à la fois amusantes et symboliques à différents niveaux, évitant ainsi les obstacles et dangers des dogmatismes. Ce sont quelques réécritures de ces contes soufis qui seront présentées ici.
Histoires de trésors et autres
La flèche et le trésor .
Une nuit, un homme pauvre rêva que le secret d'un trésor caché était écrit sur un parchemin vendu dans une boutique de la ville. A son réveil, il s'y précipita et il constata qu'en effet un parchemin y était en vente. Il l'acheta aussitôt et commença à le déchiffrer. Il apprit alors que pour découvrir le trésor, il devait se rendre en un certain endroit devant un certain bâtiment, puis se tourner vers l'est et mettre une flèche sur son arc. Il trouverait le trésor à l'endroit où tomberait la flèche. Il s'y rendit donc, se tourna vers l'est, banda son arc et tira une flèche. Il creusa à l'endroit où elle était tombée, mais ne trouva aucun trésor. Il recommença chaque jour suivant, tirant bien des flèches et creusant des trous partout san succès. La rumeur de ces efforts parvint jusqu'au roi qui exigea qu'on lui remit le parchemin afin de découvrir ce trésor
pour lui même. De nombreux archers furent envoyés qui tirèrent des milliers de flèches dans toutes directions et creusèrent d'innombrables trous sans aucun résultat. Dépité, le roi rendit à l'homme son parchemin en disant que si un tel trésor existait, il serait désormais le sien puisque lui même n'avait pu le découvrir. Le pauvre homme retrouva quelque espoir, et la nuit suivante, il rêva d'un mystérieux personnage qui lui reprocha d'avoir été présomptueux et ne ne pas avoir suivi les instructions du parchemin dont le message disait simplement de placer une flèche sur l'arc en se tournant vers
l'est. Il ne disait pas de tendre l'arc et de tirer la flèche. C'est donc par vanité et pour marque sa volonté que l'homme avait trouvé logique de bander l'arc et de tirer la flèche, alors qu'il suffisait de la laisser tomber à ses pieds. Place la flèche
sur l'arc et laisse la tomber. Où tombera la flèche, creuse la terre, là sera le trésor. Ainsi chacun juge de tout en fonction de la place où il se trouve, mais pourtant la vraie connaissance est plus proche de l'homme que la veine jugulaire de son cou.
Le soufisme est un courant sunnite de pensée spiritualiste, ésotérique et mystique qui apparut dans l'Islam à partir du 8ème siècle et qui se propagea dans tout le monde musulman en s'adaptant aux différentes cultures des peuples qui le composent. En contraste avec la fréquente rigidité de la pratique formaliste de l'islam, il se révèle être une philosophie et même une voie initiatique, d'amour, et de tolérance, mais l'Islam a toujours été le théâtre de profondes et meurtrières dissensions. L'originalité du Soufisme a parfois engendré une hostilité déclarée de la part des hiérarchies dominantes allant même jusqu'à la persécution sanglante. De nombreux maîtres soufi sont morts artyrisés. Citons notamment Hussein Ibn Mansour al Hallâj, soufi de Bagdad, crucifié en 922. Certaines écoles se sont alors réfugiées dans le secret, en transmettant leurs enseignements oralement et discrètement en usant de fables et de contes souvent pittoresques et savoureux, truffés d'anecdotes à la fois amusantes et symboliques à différents niveaux, évitant ainsi les obstacles et dangers des dogmatismes. Ce sont quelques réécritures de ces contes soufis qui seront présentées ici.
Histoires de trésors et autres
La flèche et le trésor .
Une nuit, un homme pauvre rêva que le secret d'un trésor caché était écrit sur un parchemin vendu dans une boutique de la ville. A son réveil, il s'y précipita et il constata qu'en effet un parchemin y était en vente. Il l'acheta aussitôt et commença à le déchiffrer. Il apprit alors que pour découvrir le trésor, il devait se rendre en un certain endroit devant un certain bâtiment, puis se tourner vers l'est et mettre une flèche sur son arc. Il trouverait le trésor à l'endroit où tomberait la flèche. Il s'y rendit donc, se tourna vers l'est, banda son arc et tira une flèche. Il creusa à l'endroit où elle était tombée, mais ne trouva aucun trésor. Il recommença chaque jour suivant, tirant bien des flèches et creusant des trous partout san succès. La rumeur de ces efforts parvint jusqu'au roi qui exigea qu'on lui remit le parchemin afin de découvrir ce trésor
pour lui même. De nombreux archers furent envoyés qui tirèrent des milliers de flèches dans toutes directions et creusèrent d'innombrables trous sans aucun résultat. Dépité, le roi rendit à l'homme son parchemin en disant que si un tel trésor existait, il serait désormais le sien puisque lui même n'avait pu le découvrir. Le pauvre homme retrouva quelque espoir, et la nuit suivante, il rêva d'un mystérieux personnage qui lui reprocha d'avoir été présomptueux et ne ne pas avoir suivi les instructions du parchemin dont le message disait simplement de placer une flèche sur l'arc en se tournant vers
l'est. Il ne disait pas de tendre l'arc et de tirer la flèche. C'est donc par vanité et pour marque sa volonté que l'homme avait trouvé logique de bander l'arc et de tirer la flèche, alors qu'il suffisait de la laisser tomber à ses pieds. Place la flèche
sur l'arc et laisse la tomber. Où tombera la flèche, creuse la terre, là sera le trésor. Ainsi chacun juge de tout en fonction de la place où il se trouve, mais pourtant la vraie connaissance est plus proche de l'homme que la veine jugulaire de son cou.
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