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Coronavirus : pourquoi le Maghreb doit rompre avec le chacun pour soi

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  • Coronavirus : pourquoi le Maghreb doit rompre avec le chacun pour soi

    Cette mauvaise habitude à réduire le Maghreb aux seuls pays Algérie-Maroc- Tunisie est agaçante sinon quasiment raciste.

    Sinon quid de la RASD, de la Mauritanie et de la Libye? Mieux le trio du Maghreb central appartient au continent africain, donc pourquoi ignorer aussi ses 52 Etats et faire cavaliers seuls?:22:

    - L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont été incapables de s’unir face à la pandémie. Et c’est encore une fois la Chine qui en a profité pour avancer ses pions dans la région, et dans toute l’Afrique.

    Les trois pays du Maghreb ont une inaptitude qui ne s’est jamais démentie depuis les luttes pour les indépendances. Ils sont incapables de la moindre solidarité régionale, même dans les pires épreuves. Le Covid-19 en est une nouvelle illustration. Même l’Europe divisée sur l’épidémie a recherché des solutions communes. Rien de tel au Maghreb. On n’a même pas fait semblant de proposer des plans de lutte entre « frères ». Chacun chez soi et chacun pour soi. Les préoccupations restent profondément nationalistes.

    En Tunisie et au Maroc, les touristes restés chez eux ont « dépossédé » les habitants et l’État d’une source très importante de divises. Une situation se traduisant par le dénuement de milliers de salariés devenus soudainement des « sans emploi ».

    Quant aux Algériens, ils regardent impuissants le prix des masques osciller en fonction des stocks, les transports publics s’arrêter le week-end, les taxis clandestins faire de juteuses affaires, la situation économique s’aggraver avec la chute brutale des prix du pétrole.

    Dans ce pays stratégique, le virus est quasiment le bienvenu pour les autorités : plus que l’armée et la répression, l’épidémie a fait « rentrer » les manifestants chez eux et, d’une certaine manière, a contribué à démobiliser le Hirak. Et comme toujours, à chaque fois que la situation semble échapper aux pouvoirs en place – c’est bien ce qui se passe avec le Covid-19 – les forces de sécurité sont sollicitées pour « responsabiliser » les personnes et les contraindre à un confinement très aléatoire.

    Occasion manquée

    Certes, dans chacun des pays du Maghreb, des initiatives ont émané de la société civile. Mais on peut faire beaucoup plus. La solidarité devrait s’élargir et s’organiser aussi au niveau des États.

    Armes de « conquête »

    Aujourd’hui, à n’en point douter, les drames sanitaires planétaires sont devenus des enjeux géopolitiques et des armes de « conquête ». C’est le cas pour la Chine autoritaire, devenue depuis quelques décennies l’« amie » de l’Afrique. Son objectif est de devenir le centre du monde et de se substituer, sans bruit, aux relations traditionnelles Nord-Sud. Pendant la pandémie, elle a fait de nombreux dons de matériels aux pays africains tout en faisant la communication de ses entreprises.

    À la fin du mois d’août, le président Xi Jinping a également déclaré que la « Chine était prête à promouvoir la coopération avec le Maroc sur le développement et la production de vaccins contre le Covid-19 ». Le royaume s’intéresse lui aussi de très près à l’Afrique subsaharienne et à ses ressources depuis quelques années. Sans doute essentiellement pour des raisons de puissance géopolitique et de leadership continental-.

    Jeune Afrique (extraits)
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