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ARPT Régulation ou protectionnisme

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    Kaiser

    Voici quelques causes qui me laisse pessimisste sur la conduite des affaires économiques du pays
    La dernière décision de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications vient de porter un coup au climat d’investissement et à l’intérêt final du consommateur du marché de la téléphonie mobile en Algérie. Les uns et les autres s’interrogeant sur les prérogatives et le rôle joué par l’ARPT. S’agit-il de régulation ou de protectionnisme ?

    Un séisme vient de secouer tout le secteur économique. La décision que vient de prendre l’ARPT inquiète, non seulement les opérateurs, mais donne un tour de vis à un marché présenté comme exemple de l’investissement hors hydrocarbures et de la libre concurrence. Le rôle de l’ARPT est aujourd’hui pointé du doigt. Cette décision qui concerne OTA mais englobe les trois opérateurs s’apparente, selon les observateurs, à du protectionnisme non pas vis-à-vis des consommateurs mais plutôt d’opérateurs qualifiés de “suiveurs”.
    Alors qu’on semblait s’acheminer vers une normalisation des rapports entre l’ARPT et l’opérateur de téléphonie mobile OTA, l’instance vient de prendre une nouvelle décision, en date du 22 avril dernier et publiée sur son site Internet, et qui court jusqu’au 31 décembre 2008. OTA est sommée d’augmenter ses offres tarifaires pour permettre, selon la décision, à ses deux concurrents Algérie Télécom mais surtout Wataniya Télécom Algérie de suivre la tendance. Cette décision va, selon les spécialistes, à l’encontre de l’intérêt du consommateur et induit un très négatif signal au marché ainsi qu’aux investisseurs. Il nous a été impossible de joindre les responsables de l’ARPT hier, malgré de nombreux appels, de même que le premier responsable du secteur.
    Ce constat s’appuie-t-il sur des mécanismes anticoncurrentiels ? Il s’agit plutôt pour l’ARPT d’un décalage entre les capacités financières des trois opérateurs. En clair, l’ARPT semble penser que si la tendance baissière des tarifs continue sur cette lancée, avec pour seul bénéficiaire le client, le dernier entrant sur le marché risque d’y laisser sa chemise. Mais est-il des prérogatives de l’ARPT de protéger de cette manière des concurrents entre eux sachant qu’il revient au final au client de dire son mot ? Les cahiers des charges des trois opérateurs et les règles d’une saine concurrence poussent progressivement à une baisse des tarifs.
    Si le secteur de la téléphonie mobile a connu une période de monopole avant l’ouverture du marché et l’entrée d’opérateurs privés, la tendance actuellement est, selon l’ARPT, à la “stabilisation” des parts de marché depuis mi-2005, avec près de 97% des clients sous la formule du prépayé. “Après une forte chute en 2003 et 2004, la part de marché de OTA est en effet aux alentours de 50%, ATM et WTA ayant à fin décembre 2006 respectivement 36% et 14% de parts de marché”, précise l’ARPT. Argument choc de l’autorité, “l’équirépartition” des parts à près de 30% par opérateur n’est pas assurée dans le marché algérien.
    Une utopie quel que soit le marché ou le secteur. D’autant que les consommateurs ont fait basculer le leader du marché d’une position de quasi-monopole avant l’entrée de WTA, à près de 50% de parts de marché actuellement. Les observateurs relèvent qu’il s’agit là du jeu de la concurrence et du libre choix de la clientèle pour permettre une répartition stable des parts de l’ordre de 50, 36 et 14%. Le marché ayant lui-même joué la régulation sur la base des offres tarifaires d’AT, WTA et OTA. Ce qui fait néanmoins dire à l’ARPT que “le marché de la téléphonie mobile se caractérise par une structure fondamentalement déséquilibrée”. L’ARPT reconnaît elle-même que “le marché de la téléphonie mobile a également connu une évolution appréciable en termes de niveau tarifaire grâce à l’ouverture du marché à la concurrence”.
    L’argumentaire d’alignement des offres de OTA, WTA et AT, pèche et dérange par une problématique de base. Celle-ci étant l’intérêt réel du consommateur dans cette affaire. Elle manque aussi, et c’est une première, d’un argument de taille. Celui de la viabilité des offres tarifaires sur la capacité et l’équilibre financier de l’opérateur qui les pratique. De par le monde, les rares cas où une autorité de régulation a tranché en faveur d’une augmentation de tarifs, c’est parce que celle-ci s’appuyait sur des ventes à perte, et pouvait induire un déséquilibre financier chez l’opérateur lui-même.
    Chose que ne relève pas l’ARPT pour justifier sa décision. D’autant que chacun des opérateurs peut appliquer une économie d’échelle de par le nombre d’abonnés et de clients qu’il a pour décider de sa stratégie commerciale. Sous couvert que la concurrence est une bonne chose pour le consommateur, l’ARPT affirme aujourd’hui par sa décision que les trois opérateurs ne peuvent abaisser leurs offres tarifaires et ce, même si elles sont viables et justifiées économiquement à leur niveau, pour cause d’incapacité des uns à suivre les autres. Une première.
    Les répercussions de cette décision ne s’arrêtent toutefois pas au strict cadre de la régulation mais vont bien au-delà. Ils interviennent à un moment où le climat d’investissement et d’affaires en Algérie est quelque peu plombé, quoi que l’on dise, par les attentats du 11 avril dernier. En termes de repères économiques, les opérateurs estiment que l’Algérie lance des signaux parfois contradictoires. Les réformes économiques devaient conduire à la liberté de marché et de libre concurrence avec un rôle régulateur de l’État. Mais ce rôle s’appuie sur un cadre réglementaire définit.
    Les observateurs relèvent que la décision de l’ARPT d’obliger OTA d’augmenter ses tarifs ne trouve pas de justificatif économique autre que celui de garantir la “pérennité” du système triangulaire existant entre OTA, AT et WTA, allant même jusqu’à vouloir inverser la courbe. Ce qui n’est pas forcément, selon eux, son rôle. Certains relèvent un “abus de pouvoir”, d’autres “un dépassement de prérogatives”. Et l’on s’interroge aujourd’hui sur le fait que l’ARPT ait pris une décision exécutoire sans pour autant induire un véritable dialogue avec les opérateurs sur une quelconque perspective tarifaire commune et qui va dans l’intérêt du consommateur. La seule problématique qui n’est pas abordée par l’Arpt est plutôt celle de la rentabilité.
    Est-ce que les offres de OTA, WTA ou AT sont réellement rentables pour eux ainsi que pour les consommateurs ? La question demeure sans réponse. En l’absence d’organisme défendant les intérêts des consommateurs, les clients du marché de téléphonie mobile subissent malgré eux les diktats.

    Samar Smati
    Etant donné que AT a déjà présenté un bénéfice en baisse pour 2006, du essentiellement aux lourds investissements consentis dans la fibre optique et dans l'ADSL, alors que sa filiale mobilis aurait dit-on stagné en termes de chiffre d'affaires.
    Dans cette perspective, le fait que AT touche systématiquement de l'argent sur les appels vers le fixe, une part de marché va lui échapper lorsque la part du mobile glisse vers OTA. Avec une telle stratégie, les comptes de AT risquent d'être plombées, les dernières annonces tentent malgré tout à rassurer les consommateurs par le recours à de nouvelles offres basées sur des nouvelles technologies...
    Il faut bien comprendre le fonctionnement de AT qui est dirigée par un ministre et non pas par un PDG et une équipe de managers, l'ARPT ne peut pas aller contre les souhaits de la tutelle.
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