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Le film Chroniques Algériennes sort en avant-première vendredi

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  • Le film Chroniques Algériennes sort en avant-première vendredi


    Le hirak a marqué l’année 2019, et perdure encore aujourd’hui. En Algérie, bien sûr, mais aussi en France où la diaspora Algérienne est très présente. Nombreux sont ceux qui ont été captivés ou seulement intrigués par ce mouvement populaire. Bien souvent, la récupération médiatique et les images ne suffisent pas à transmettre de manière fidèle et transparente l’état d’esprit des participants et les rouages de ce soulèvement. Chroniques Algériennes est un film documentaire réalisé par Zak Kedzi dont la sortie est prévue en avant-première le 25 septembre 2020 sur YouTube.

    Le titre du documentaire est évocateur et fait référence à l’œuvre éponyme d’Albert Camus. Dans une démarche similaire, le réalisateur Zak Kedzi que l’on suit tout le long du film déambule dans les rues d’Alger et plonge dans le Hirak, série de manifestations ayant lieu dans le pays depuis février de la même année. Ses chroniques se nourrissent de rencontres avec des hommes et des femmes qui posent un regard éclairé sur leur pays et ses luttes : à travers leurs paroles se dessinent la force et la complexité d’un tel mouvement.

    Que l’on soit pro ou anti-hirak, voire même que l’on n’ait pas d’avis sur la question, ce documentaire est un très bon moyen de s’informer sur le mouvement. Zak, c’est nous, spectateur extérieur essayant de comprendre pleinement la signification du Hirak tout en vivant en France. Il arrive à Alger sans conviction absolue sur ce qui est en train de faire bouger son pays d’origine. Alors, il donne la parole aux Algériens vivant en Algérie, car c’est eux qui sont directement concernés par le Hirak. Ceux qu’il rencontre dans la rue, pendant les marches, dans les cafés, les membres de sa famille etc… Le but est de les entendre et d’essayer de les comprendre. On y rencontre la jeunesse algérienne, déchirée entre désir de changement et perte d’espoir et les générations précédentes, encore marquées par les évènements du passé.

    Authenticité, nostalgie et espoir

    Ce film documentaire est d’une authenticité folle. Il nous a d’ailleurs évoqué de la nostalgie en tant que franco-maghrébins, nous a rappelé ces discussions précieuses et spontanées qu’il nous arrive d’avoir pendant nos allers-retours dans notre pays d’origine, les discussions avec nos ainés sur le « stah » (toit), sur la terrasse, les discussions avec les jeunes dans la rue, celles que l’on entend en prêtant l’oreille dans les cafés… On s’y reconnait énormément. Zak laisse ces moments parler d’eux-mêmes, des moments qui nous sont chers mais que l’on ne pense pas toujours à capturer et à diffuser.

    Cette initiative, on l’a beaucoup appréciée. Ces moments, il faut savoir s’en imprégner. Ils sont indescriptibles, c’est là que la parole et les sentiments se libèrent. Le film révèle bien que la population algérienne a de plus en plus le besoin et l’envie de parler de la société dans laquelle ils vivent. Et c’est ce que Zak offre : une tribune sincère et naturelle aux partisans du mouvement et ceux qui le soutiennent de plus loin. Les luttes représentées dans ce film sont multiples ou multigénérationnelles. Le Hirak lui-même est multiforme ainsi que ses appréhensions.

    Le film est réalisé de manière à faire resurgir une ambiance chaleureuse et authentique. Les plans sont immersifs, de telle sorte qu’on se sent participer aux discussions. Le son des rues, le bruit des vagues sur les rochers, les cris des enfants au foot, les manifestants et leurs slogans, l’appel à la prière raisonnant dans tout Alger, nous accompagnent tout le long. On croirait y être, comme un troisième protagoniste écoutant discrètement les conversations que Zak entame avec les Algériens qu’il rencontre.

    Le documentaire Chroniques algériennes est très humain et “humanisant”, il permet de mettre des visages et vies sur des opinions et des luttes, forge l’opinion et est en cela particulièrement enrichissant. On comprend mieux le mouvement et les positions des manifestants. C’est un travail extrêmement honnête qui mérite d’être visionné avec ses proches.

    En souhaitant de nouveau une excellente réussite à l’équipe du film, on vous recommande de ne pas manquer l’avant-première du documentaire ce vendredi 25 septembre sur YouTube.
    Fatna EK
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent
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