Aminatou Haidar, militante pour les droits du peuple sahraoui et Prix Nobel alternatif 2019 de la fondation Right Livelihood, a mis en place hier, dimance, un nouvel organe appelé "L'instance sahraouie contre l'occupation marocaine", ce qui constitue un véritable défi pour les autorités marocaines, surtout à la lumière de ce qui s'est passé dans le Rif, estime dans cet article le quotidien panarabe édité à Londres Al-Quds Al-Arabi.
Le Front Polisario cherche à faire avancer la question du conflit du Sahara, en brandissant la menace des armes et en faisant pression sur les Nations unies pour qu'elles désignent un envoyé dans les plus brefs délais.
Parmi les nouvelles données, Aminatou Haidar a mis en place un nouvel organe appelé "L'instance sahraouie contre l'occupation marocaine", ce qui constitue un véritable défi pour les autorités marocaines, surtout à la lumière de ce qui s'est passé dans le Rif.
Depuis début septembre, les actions du Polisario se sont multipliées, dont la plus importante est l'envoi d'une lettre d'avertissement au Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, lui demandant la nécessité de prendre des mesures dites "concrètes et sérieuses afin d'appliquer strictement le plan de paix" pour permettre aux Sahraouis d'exercer leur autodétermination. Il a souligné ce qu'il considère la détermination du "peuple sahraoui" à défendre les droits qu'il juge légitimes.
En même temps, la plupart des branches du Front en Europe se mobilisent pour remettre en lumière cette question fortement impactée par deux facteurs, le premier étant la pandémie de Coronavirus, qui a condamné l'action diplomatique internationale à la stagnation, et le second étant la décision de plusieurs pays de retirer leur reconnaissance de la république déclarée par le Polisario et de parier en retour sur le soutien aux efforts des Nations unies pour trouver une solution.
D'autre part, le Polisario a renforcé sa présence dans la zone au-delà du mur, et a l'intention d'y construire davantage d'installations, mais ce qui est passionnant, c'est la décision d'un groupe de Sahraouis dirigé par Aminatou Haidar de créer un nouvel organe appelé "L'instance sahraouie contre l'occupation marocaine".
L'instance a été fondée hier, dimanche, dans la ville de Laayoune au Sahara. Elle a lancé un programme pour promouvoir ce dossier et appeler les Nations unies et l'Union africaine à liquider ce qu'elle considère comme "la colonisation du Sahara occidental". Aminato Haidar était célèbre pour son bilan en matière de droits humains, mais elle a récemment dissous l'association des droits humains qu'elle dirigeait et s'est maintenant engagée dans l'action politique directe.
Si le Maroc s'est adapté pour affronter le Front Polisario dans les forums internationaux, il doit maintenant faire face à deux défis, le premier est la présence d'une version du Front Polisario, mais cette fois-ci pas dans les camps de Tindouf mais dans la région du Sahara dont il a le contrôle, et le second défi est qu'il a arrêté des militants du mouvement populaire dans le Rif en les accusant de sécession malgré l'absence de cela dans leurs revendications sociales, et qu'il doit maintenant faire face à des demandes qu'il considère comme étant du séparatisme, et la question demeure : prendra-t-il des mesures judiciaires et sécuritaires ou non ?
Des activistes marocains ont répété cette question sur les réseaux sociaux depuis hier soir.
Par Houssein El Majdoubi
Lire l'article original en arabe sur Al-Quds Al-Arabi
21 septembre 2020
Courrier du Rif
Le Front Polisario cherche à faire avancer la question du conflit du Sahara, en brandissant la menace des armes et en faisant pression sur les Nations unies pour qu'elles désignent un envoyé dans les plus brefs délais.
Parmi les nouvelles données, Aminatou Haidar a mis en place un nouvel organe appelé "L'instance sahraouie contre l'occupation marocaine", ce qui constitue un véritable défi pour les autorités marocaines, surtout à la lumière de ce qui s'est passé dans le Rif.
Depuis début septembre, les actions du Polisario se sont multipliées, dont la plus importante est l'envoi d'une lettre d'avertissement au Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, lui demandant la nécessité de prendre des mesures dites "concrètes et sérieuses afin d'appliquer strictement le plan de paix" pour permettre aux Sahraouis d'exercer leur autodétermination. Il a souligné ce qu'il considère la détermination du "peuple sahraoui" à défendre les droits qu'il juge légitimes.
En même temps, la plupart des branches du Front en Europe se mobilisent pour remettre en lumière cette question fortement impactée par deux facteurs, le premier étant la pandémie de Coronavirus, qui a condamné l'action diplomatique internationale à la stagnation, et le second étant la décision de plusieurs pays de retirer leur reconnaissance de la république déclarée par le Polisario et de parier en retour sur le soutien aux efforts des Nations unies pour trouver une solution.
D'autre part, le Polisario a renforcé sa présence dans la zone au-delà du mur, et a l'intention d'y construire davantage d'installations, mais ce qui est passionnant, c'est la décision d'un groupe de Sahraouis dirigé par Aminatou Haidar de créer un nouvel organe appelé "L'instance sahraouie contre l'occupation marocaine".
L'instance a été fondée hier, dimanche, dans la ville de Laayoune au Sahara. Elle a lancé un programme pour promouvoir ce dossier et appeler les Nations unies et l'Union africaine à liquider ce qu'elle considère comme "la colonisation du Sahara occidental". Aminato Haidar était célèbre pour son bilan en matière de droits humains, mais elle a récemment dissous l'association des droits humains qu'elle dirigeait et s'est maintenant engagée dans l'action politique directe.
Si le Maroc s'est adapté pour affronter le Front Polisario dans les forums internationaux, il doit maintenant faire face à deux défis, le premier est la présence d'une version du Front Polisario, mais cette fois-ci pas dans les camps de Tindouf mais dans la région du Sahara dont il a le contrôle, et le second défi est qu'il a arrêté des militants du mouvement populaire dans le Rif en les accusant de sécession malgré l'absence de cela dans leurs revendications sociales, et qu'il doit maintenant faire face à des demandes qu'il considère comme étant du séparatisme, et la question demeure : prendra-t-il des mesures judiciaires et sécuritaires ou non ?
Des activistes marocains ont répété cette question sur les réseaux sociaux depuis hier soir.
Par Houssein El Majdoubi
Lire l'article original en arabe sur Al-Quds Al-Arabi
21 septembre 2020
Courrier du Rif
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