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Afrique. Le colonialisme avant les Européens : quand le Maroc annexait le Mali pour son or et pour ses esclaves

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  • Afrique. Le colonialisme avant les Européens : quand le Maroc annexait le Mali pour son or et pour ses esclaves

    29 septembre 2020

    Les médias bien-pensants nous serinent que seuls les « Blancs » sont coupables du crime de colonialisme, qu’ils sont seuls à être assez pervers pour mettre en couple réglée un autre pays. Pourtant, l’histoire nous démontre abondamment le contraire.

    En 1591, le sultan du Maroc décide d’envoyer une expédition contre l’empire Songhaï qui contrôle l’actuel Mali. Ses buts sont purement impérialistes : mettre la main sur les mines de sel de Teghaza et sur les nombreuses mines d’or que l’empire Songhaï est censé abriter. Un autre objectif et non des moindres est de se procurer des esclaves pour les champs de canne à sucre du Maroc.

    Le sultan met sur pied une armée de 1000 arquebusiers renégats (des chrétiens devenus musulmans) de 1000 arquebusiers andalous (des musulmans expulsés d’Espagne) de 500 spahis (arquebusiers à cheval ) ainsi que de 1500 piquiers marocains. S’y rajoute l’intendance : 600 sapeurs et 1000 hommes conduisant 8 000 chameaux et 1000 chevaux. Les pertes de l’expédition sont importantes pendant la traversée du Sahara, aride et peu hospitalier. Ils atteignent néanmoins le Niger, le fleuve autour duquel l’empire Songhaï s’est organisé. Cet État est affaibli, car il sort d’une grave guerre civile et la légitimité de son souverain l’Askia Ishaq II est contesté. Un détachement marocain livre une première bataille indécise à Kabara près de Tombouctou. Les Songhaïs restent maîtres du terrain et jettent dans le fleuve les arquebuses récupérées les considérant comme des armes de lâches.

    Ishaq II qui s’attendait à une attaque plus à l’Ouest dans le Songhaï utile, se porte au-devant des envahisseurs avec son armée. Il rencontre ses ennemis à Tonbidi à 50 kilomètres de Gao. Le nombre de combattants dans chaque camp est sujet à polémique de 4 000 à 22 000 Marocains contre 30 000 Songhaïs. Mais ces derniers ont dû laisser en arrière d’importants effectifs pour contrôler les opposants à Ishaq II. L’artillerie marocaine joue un rôle de premier plan dans la bataille en détruisant les fortifications ennemies , ce qui oblige les songhaïs à déclencher une attaque frontale, appuyée, selon une tactique éprouvée, par la charge d’un troupeau de zébus. Ces animaux sont décimés par la mitraille et sur le conseil de ses généraux, Ishaq II se retire du champ de bataille. Après son départ les charges de cavalerie songhaïe sont bloquées par l’artillerie adverse. La contre-attaque marocaine oblige les guerriers songhaïs à se regrouper sur la route de Gao avant que l’infanterie du sultan ne porte le coup de grâce. Néanmoins, la défaite n’est pas une déroute et des escarmouches ont lieu jusqu’à la nuit. Cependant, l’empire Songhaï implose après Tobbidi probablement parce qu’il était miné de l’intérieur par les rébellions. Le corps expéditionnaire marocain entre dans Gao la capitale ennemie 15 jours plus tard. Ishaq II propose en vain 100 000 besants d’or et 1 000 esclaves pour obtenir la paix. Il est renversé, mais ses successeurs sont incapables de contenir les Marocains. Battus à plusieurs reprises, ils se lancent dans une guérilla meurtrière qu’ils cessent en 1599 avant de s’installer plus au sud et de signer un traité de paix tardif en 1630.

    La région devient alors plus plusieurs décennies le pachalik de Tombouctou. Les élites lettrées et les Ulémas sont massacrés ou forcés à l’exil. La partition du Maroc à partir de 1610 entre plusieurs pouvoirs concurrents rend très lâche le contrôle de ce pays sur sa nouvelle province. Son pacha devient indépendant de fait et prête une lointaine allégeance à la dynastie Ssaadienne puis alaouite (l’actuelle) en payant un tribut constitué en partie par des esclaves noirs. En 1618, pour la dernière fois le Maroc envoie 400 hommes de renfort dans sa conquête.

    Les militaires marocains installés dans la région (principalement les renégats chrétiens) épousent des femmes indigènes et forment une nouvelle caste dirigeante, les Armas. Ceux-ci sont en proie aux dissensions, des caïds émergent qui se disputent le poste de pacha. Pour finir de nombreuses petites entités indépendantes se constituent et le pacha ne contrôle plus que Tombouctou et sa région. Les Touaregs s’infiltrent progressivement dans la province, Tombouctou tombe entre leurs mains en 1787 et les Armas perdent tout pouvoir réel en 1825.

    De nos jours, malgré leur petit nombre (20 000) les Armas ont conservé une place prépondérante dans la hiérarchie sociale. Un chef arma a signé le traité de reddition de Tombouctou en 1898 et de nos jours la chefferie traditionnelle de Goa est toujours dévolue à un arma.

    En 1956, existait au Maroc un courant prônant le grand Maroc ; il revendiquait l’intégralité de la Mauritanie, le nord du Mali, une partie du Sahara algérien et le Sahara occidental. Si quelques hommes politiques mauritaniens de premier plan ont soutenu ces prétentions, aucun Malien n’a jamais appuyé ces revendications qui sont purement colonialistes.

    Christian de Moliner

  • #2
    Très intéressant.
    Ce Christian de Moliner tente de justifier le colonialisme européen de l'Afrique d'une manière débile et raciste,il n'arrête pas de mentionner les''chretiens renégats'' comme pour dire que les chrétiens européens étaient vraisemblablement des précurseurs dans l'affaire et que la déferlante coloniale européenne n'a été qu'une suite logique de cette époque où il a témoigné de la domination marocaine sur la région (quand même)
    PS: la levée d'une armée englobant de corps étranger était une chose courante en Europe a partir du 15 ieme siècle,par exemple des soldats espagnols ont ainsi combattu en Italie pour déposer un roi au profit d'un autre adoubé par le clergé...

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    • #3
      @Elghifari

      Merci beaucoup pour le partage.

      Ça fait quand même plaisir de savoir que son pays a été une puissance impérialiste et conquérante.

      A l'époque, le sultan était Ahmed Al-Mansour, de la dynastie saâdienne. Il avait succédé à son frère mort lors de la bataille des Trois Rois, une bataille qui a vu aussi la mort du roi du Portugal Sébastien 1er qui voulait envahir le Maroc. Les portugais ont reçu une bonne raclée lors de cette bataille.

      Lorsque Ahmed Al-Mansour avait conquis le Mali, il avait accumulé tellement d'or qu'il a été surnommé Al-Mansour Ad-dahbi.

      C'était la belle époque.



      Désolé pour les maliens mais à l'époque c'était comme ça..

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      • #4
        quand le Maroc annexait le Mali pour son or et pour ses esclaves

        ils sont passé par ou exactement nos glorieux ancêtres pour arriver au Mali??

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        • #5
          En voulant justifier la colonisation européenne de l'Afrique, l'auteur sans en avoir conscience, mentionne la légitimité des revendications du Maroc pays d'Afrique sur ses territoires qui lui étaient spoliés par les puissances européennes de l'époque.
          D'ailleurs bien qu'il n'en pas conscience ,il l'indique tout aussi clairement, dans son PS.

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          • #6
            quand le Maroc annexait le Mali pour son or et pour ses esclaves
            @

            EN 1830, la superficie de l'ALGERIE était et ne dépassait pas 400 000 Km2

            COMBIEN FAIT ET COMMENT SA SUPERFICIE FAIT AUJOURD'HUI PLUS DE 2 000 000 Km2 ???????

            C'est normal que les ex-colonisateurs ex FRANCAIS (généraux) puissent hériter les biens de leurs voisins et mitoyens ??????

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            • #7
              ehhhh Oui , c'etait l'epoque bénite ou les saadiens raflaient tout sur terre et les ottomans à alger raflait tout sur mer ......



              je trouve juste dommage que dans un excès indépendance , le Maroc ait empêché les turcs d'accéder l’océan atlantique ( tiens ça me rappelle quelque chose ) , car les ottomans étaient les seuls à avoir une marine suffisamment puissante pour concurrencer les européens dans la course vers le nouveau monde .


              mais bon avec des SI ........
              " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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              • #8
                Cell
                Comment Mohammed Echeikh est-il mort? le rôle de ALCAUDETE, comment Abdelmalik est arrivé au pouvoir?

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                • #9
                  Quand les Marocains se la pètent


                  Ce Ahmed el mansour a fait allégeance à la sublime porte à la quelle il payait un lourd tribut annuel. C'est les Ottomans d'ailleurs qui l'ont mis au pouvoir comme un sous-fifre, après les longues passées à Istanbul et à la régence d'Alger, avec son frère ainé, comme de sudieux disciples préparés à la grande mission.
                  Un peu de modestie ne vous fera pas mal !
                  La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                  • #10
                    tu ne peux pas réécrire l'histoire avec des mensonges...

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                    • #11
                      overclocker

                      Ahmed et son frère Abdelmalek se sont exilés pendant une vingtaine d'années, passé entre Alger et Istamboul, ils fuyaient l'autre frère Abdellah.

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                      • #12
                        les africains du sénégal, mali , burkinafaso, guinée,, savent que les arabes les chasser et les passer aux européens, toujours dans la traitance,,,
                        les alaouite que les marocains font l'éloge ont repris le chemins des saadiens et instauré l'esclavage,, jusqu'a creer une armé d'esclave ramené d'afrique appelé " jaych 3abid boukhari"
                        utulisé contres les berbers, ils avaient massacré des tribus complétement.
                        et si vous regarder bien les gheraybo sont descendant aussi des 3abid boukhari
                        المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                        • #13
                          Ce Ahmed el mansour a fait allégeance à la sublime porte à la quelle il payait un lourd tribut annuel.

                          faux ........ il a payé une fois pour Solder une dette ..... les explications viennent aprés



                          C'est les Ottomans d'ailleurs qui l'ont mis au pouvoir comme un sous-fifre,après les longues passées à Istanbul et à la régence d'Alger, avec son frère ainé, comme de sudieux disciples préparés à la grande mission.

                          pas tout à fait vrai aussi , il avait fuit avec son frére abdelmalik et il a effectivement trouvé refuge à alger puis à constantinople , ils s'etaient meme engagé dans la marine ottomane et ont participé à la bataille de LEPANTE ..... et effectivement, MURAD III , leur a fournit les armes qui leur ont permit de reconquerir le pouvoir au maroc et de virer leur cousin al Moutawakil , qui est allé pleurnicher chez le roi de portugal SEBASTIAN ,ce qui a declenché la derniére croisade , qui a mené son armée au désastre ( pour le Portugal ) de la bataille alcazarquivir (Ksar el kbir ou Oued al makhazin , ou encore bataille des trois rois ) .


                          à la suite de cette bataille ,Ahmad al Mansour est monté sur le trone et a trés vite compris que le danger pour l'independance du pays ce n'etait pas les portugais , qui dailleurs ont vite été envahis par les espagnols suite à la mort de leur roi , mais bien les ottomans , surtout que les exemples Egyptiens , tunisiens et algériens etaient frais dans les memoires ........ il renvoya donc DIPLOMATIQUEMENT tout les conseillers militaires turcs ( artificiers et artilleurs ) et paya rubis sur ongle avec intérêts l'aide qui lui avait été fournit par MURAD III , qui dans sa sagesse accepta parceque 1- une invasion terrestre du maroc etait impossible à travers l'atlas et 2- une invasion navale aurait exposé la flotte ottomane à une attaque des espagnoles qui lorgnait sur les cotés nord africaines .......


                          avec un peu de recul , j'ai personnellement un petit regret qu'une collaboration plus fructueuse n'ai pas eu lieu , mais bon à l'epoque les ottomans voulaient des vassaux pas des alliés et meprisaient un peu le monde arabe et encore plus le monde berbére , la seule chose qui avait forcé leur respect ce sont les charges de TBOURIDA de la cavalerie bérbére qui avait defoncé les carrés défensifs portugais à la bataille des trois rois .......








                          Un peu de modestie ne vous fera pas mal !

                          et toi beaucoup de culture te ferait du bien .


                          " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                          • #14
                            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...09#post6753109
                            المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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                            • #15
                              pas tout à fait vrai aussi , il avait fuit avec son frére abdelmalik et il a effectivement trouvé refuge à alger puis à constantinople
                              Cell
                              Abdelmalek, lui aussi avait trouvé refuge à Alger, Ahmed et Abdelmalek avaient fui leur frère Abdellah allié des Portugais et Espagnols.

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