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Makri critique la commission Laraba

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    Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri revient à la charge et décrie ce qu’il qualifie « une Constitution non consensuelle ». Lors d’une rencontre de wilaya tenue ce samedi à Djelfa, M. Makri a indiqué que la commission d’Ahmed Laraba aurait refusé de dialoguer avec sa formation sur le contenu de la nouvelle Constitution, estimant que la composante de cette commission était « déséquilibrée ».

    Le chef du parti « islamiste » a, depuis une semaine, ouvert le feu sur ce qu’il considère « le courant idéologique laïc dominant au sein du pouvoir ».

    « Ils ont mis en place une commission, dont la composante est déséquilibrée avec un seul courant idéologique, et c’est la même à qui on a confié la révision du code électoral. Nous avons demandé d’ouvrir un dialogue, en vue d’apporter nos arguments et débattre de la Constitution. Ils ont refusé d’organiser des assises de dialogue autour de la constitution, et j’ai même invité M. Laraba à une confrontation devant les médias, mais il a refusé », a déclaré le président du MSP devant les militants de son parti.

    Faisant de la question identitaire l’objet phare de toutes ses harangues, Makri a fait part « d’une grande déception » par rapport au contenu de la mouture de la Constitution, appelant ses militants et les Algériens à « la rejeter » le jour du scrutin en votant « non ».

    « La plus grande déception a été cette Constitution, alors que le Hirak s’attendait à un changement radical. Une déception en ce qui concerne la question de l’identité, notamment l’école et la mosquée qu’on les veut neutres. Nous avons demandé à ce que la déclaration du 1e novembre, qui définit clairement la nature de l’Etat, soit une référence et un article à part entière irrévocable dans la Constitution, car elle réunit tous les Algériens », a-t-il martelé.

    Estimant qu’il y a un problème identitaire au niveau du système politique et des mécanismes de contrôle, le patron du parti « islamiste », qui visiblement nourrit une haine viscérale envers la langue française, s’est attaqué frontalement à ceux qui l’utilisent et voit en ce « problème », la raison principale qui s’oppose à l’émergence d’une Constitution consensuelle !

    Dans le même sillage, le président du MSP considère que la scène politique assiste à « un recyclage du même régime », qui recourt aux mêmes pratiques exercées par le passé.

    « Aujourd’hui, nous sommes en train de vivre un nouveau jeu visant à recycler le même système. Le même système se régénère en usant des mêmes pratiques et mentalités, il dégrade l’acte politique en déployant, partout, les caravanes de clientélisme », dira Makri.

    Par ailleurs, l’homme politique a dressé un tableau noir sur la situation politique et socio-économique que connait actuellement pays, estimant que les richesses nationales « ont été bradées » des années durant. Un constat auquel s’ajoute, poursuit-il, la baisse des prix du pétrole qui évolue en dents de scie, au risque même de compromettre l’avenir d’une économie nationale ultra dépendante aux hydrocarbures.

    Toutefois, le patron du MSP se dit « optimiste ». « Nous n’allons pas arrêter notre militantisme et nous poursuivrons notre chemin, malgré toutes les embuches », lancera-t-il.

    Le MSP vit ces derniers temps, rappelons-le, « une effervescence », notamment après l’annonce, samedi passé, de sa position sur le document contenant la révision constitutionnelle et dénonce ce que ‘il a qualifié de « tentatives de semer la confusion parmi ses rangs ».

    Pour le Mouvement, la désignation, mercredi dernier, d’El Hachemi Djaaboub, membre de Majlis choura du MSP, comme ministre de Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, qui a remplacé ainsi Acheuk Youcef Chawki, sans passer par direction du parti, s’inscrit dans ce sens.

    Suites à cela, le bureau exécutif national du parti a sitôt réagi et décidé, au lendemain de la nomination de son membre El Hachemi Djaaboub, de le suspendre du parti, en attendant de traduire son dossier devant l’instance de discipline, selon un communiqué rendu public par le MSP.

    « Le choix d’un membre du Conseil consultatif du MSP pour être dans le staff gouvernemental et sans consulter la direction du parti se veut une manœuvre visant à le perturber, après avoir décidé de voter « non » à la constitution », précise la même source.

    Le parti, ajoute-t-on, s’est adossé aux règles de ses statuts et règlement intérieur pour sanctionner le concerné et estime que ses structures vont traiter son dossier avec rigueur.


    Par A.Mehdid
    © Le Jeune Indépendant - Publié le 04 octo. 2020 à
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