septembre 30, 2020
Le professeur de renommée mondiale Noam Shomsky. D. R.
Par Mohamed K. – Tout a commencé par un échange virulent entre le journaliste militant Mohsen Abdelmoumen et le terroriste Mourad Dhina. Réagissant à une tribune au vitriol de notre confrère parue dans ******************, le membre fondateur du Front islamique du djihad armé (FIDA), à l’origine de l’assassinat de centaines d’intellectuels, révélait que le grand linguiste altermondialiste Noam Shomsky avait signé, avec conviction et en pleine conscience, une pétition de soutien en sa faveur en 2012.
Cette révélation a incité Mohsen Abdelmoumen à s’enquérir de cette affirmation auprès du concerné, après qu’il eut confirmé la présence de son nom aux côtés de celui de l’extrémiste islamiste Ali Benhadj, la pétition étant accessible sur Internet. Noam Shomsky, qu’il avait eu l’honneur d’interviewer, a répondu en remerciant son correspondant de l’avoir informé de «choses qu’il ignorait». «Cela prouve qu’il a été induit en erreur. Sa réaction était normale», a commenté notre confrère. «Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est tellement sollicité qu’il signe tout ce qui concerne les droits de l’Homme», a-t-il expliqué.
Pour rappel, un comité de soutien au chef terroriste Mourad Dhina avait été constitué en février 2012 pour s’opposer à son extradition par la justice française vers l’Algérie. Il était présidé par l’avocat du FIS, Ali Yahia Abdennour. Les initiateurs de l’opération s’étaient enorgueillis d’avoir parmi les signataires des professeurs occidentaux émérites, dont le renommé Noam Shomsky.
Les soutiens habituels au FIS et aux islamistes figuraient en tête de liste des signataires du texte adressé aux autorités françaises, à l’époque. On y retrouve Hocine Aït Ahmed, des membres de l’organisation Al-Karama à laquelle s’identifie Rachad de Larbi Zitout, des journalistes d’Al-Jazeera, des affidés des Frères musulmans, des membres de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), appendice de la CIA, le chef de file du «qui tue qui», François Gèze, et son protégé Habib Souaïdia, le très controversé Tariq Ramadan, Mustapha Bouchachi qui a rendu une visite à forte connotation politique à l’ancien numéro deux du FIS, ainsi que des activistes marocains venus prêter main forte à «l’opposant Dhina persécuté par les généraux d’Alger».
La question se pose de savoir, huit ans après cette supercherie, combien de signataires sincères ont été manipulés pour joindre leur voix à celle d’un groupuscule d’intégristes coupables d’apologie du terrorisme et de soutien aux groupes islamistes armés qui ont massacré des dizaines de milliers d’Algériens durant la décennie noire.
M. K.
Le professeur de renommée mondiale Noam Shomsky. D. R.
Par Mohamed K. – Tout a commencé par un échange virulent entre le journaliste militant Mohsen Abdelmoumen et le terroriste Mourad Dhina. Réagissant à une tribune au vitriol de notre confrère parue dans ******************, le membre fondateur du Front islamique du djihad armé (FIDA), à l’origine de l’assassinat de centaines d’intellectuels, révélait que le grand linguiste altermondialiste Noam Shomsky avait signé, avec conviction et en pleine conscience, une pétition de soutien en sa faveur en 2012.
Cette révélation a incité Mohsen Abdelmoumen à s’enquérir de cette affirmation auprès du concerné, après qu’il eut confirmé la présence de son nom aux côtés de celui de l’extrémiste islamiste Ali Benhadj, la pétition étant accessible sur Internet. Noam Shomsky, qu’il avait eu l’honneur d’interviewer, a répondu en remerciant son correspondant de l’avoir informé de «choses qu’il ignorait». «Cela prouve qu’il a été induit en erreur. Sa réaction était normale», a commenté notre confrère. «Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est tellement sollicité qu’il signe tout ce qui concerne les droits de l’Homme», a-t-il expliqué.
Pour rappel, un comité de soutien au chef terroriste Mourad Dhina avait été constitué en février 2012 pour s’opposer à son extradition par la justice française vers l’Algérie. Il était présidé par l’avocat du FIS, Ali Yahia Abdennour. Les initiateurs de l’opération s’étaient enorgueillis d’avoir parmi les signataires des professeurs occidentaux émérites, dont le renommé Noam Shomsky.
Les soutiens habituels au FIS et aux islamistes figuraient en tête de liste des signataires du texte adressé aux autorités françaises, à l’époque. On y retrouve Hocine Aït Ahmed, des membres de l’organisation Al-Karama à laquelle s’identifie Rachad de Larbi Zitout, des journalistes d’Al-Jazeera, des affidés des Frères musulmans, des membres de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), appendice de la CIA, le chef de file du «qui tue qui», François Gèze, et son protégé Habib Souaïdia, le très controversé Tariq Ramadan, Mustapha Bouchachi qui a rendu une visite à forte connotation politique à l’ancien numéro deux du FIS, ainsi que des activistes marocains venus prêter main forte à «l’opposant Dhina persécuté par les généraux d’Alger».
La question se pose de savoir, huit ans après cette supercherie, combien de signataires sincères ont été manipulés pour joindre leur voix à celle d’un groupuscule d’intégristes coupables d’apologie du terrorisme et de soutien aux groupes islamistes armés qui ont massacré des dizaines de milliers d’Algériens durant la décennie noire.
M. K.
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