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“New York Times” brosse un tableau sombre de la situation en Algérie

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  • “New York Times” brosse un tableau sombre de la situation en Algérie

    Le prestigieux quotidien américain “The New York Times” brosse un tableau particulièrement sombre de la situation en Algérie où “un an après le Hirak, l’espoir d’un renouveau se dissipe”.

    “Un an après qu’un soulèvement populaire ait chassé du pouvoir Abdelaziz Bouteflika, l’autocrate aux commandes depuis 20 ans, et conduit l’armée à placer en prison une grande partie de l’oligarchie dirigeante, l’espoir d’un changement radical du système politique et d’une vraie démocratie en Algérie se dissipe”, écrit le journal sous la plume de son chef de bureau à Paris, Adam Nossiter, qui s’est déplacé à Alger où il a notamment interviewé le président Abdelmadjid Tebboune. Pour le quotidien américain, “les vieilles habitudes ont la vie dure dans ce pays du Maghreb qui a vécu près de 60 ans de répression, d’ingérence de l’armée, d’élections truquées, et très peu de démocratie”.

    Lors de l’entretien avec le président algérien, ce dernier se défend que son pays est désormais “libre et démocratique” mais le journaliste américain rappelle que c’est au sein de ce même “ancien régime corrompu qu’il (Tebboune) a construit toute sa carrière”.

    “L’Etat emprisonne les dissidents, et les sièges (du parlement ) sont à vendre — pour environ 540.000 dollars, d’après les aveux à la justice d’un parlementaire — dans cette même assemblée qui a ratifié la nouvelle constitution de M. Tebboune, rédigée après son accession au pouvoir suite à une élection contestée en décembre”, analyse-t-il en rappelant que “l’opposition, elle, est affaiblie par son manque de leaders et l’absence d’un projet alternatif cohérent pour le pays”.

    “Nous faisons marche arrière à toute vitesse”, déplore dans ce contexte Mohcine Belabbas, un élu de l’opposition qui a joué un rôle important dans le soulèvement populaire.

    Pour The New York Times, “il y a aujourd’hui deux récits politiques en Algérie: celui de M. Tebboune, du confort de son bureau, et celui de la rue”.

    “Le soulèvement de la rue qui a commencé l’année dernière, connue sous le nom du Hirak, avait semblé au départ amorcer une nouvelle ère, dans un pays longtemps étouffé par ses militaires. Mais l’incapacité du mouvement à se regrouper derrière des dirigeants et à s’accorder sur des objectifs a créé un vide”, écrit le quotidien américain de référence pour lequel “les vestiges de l’appareil répressif algérien et ses puissants services de sécurité sont rapidement intervenus pour le combler”.

    En Algérie, rappelle encore la même source, “l’armée s’est très vite imposée sur la scène politique et n’a cessé d’y jouer un rôle capital, ouvertement ou en coulisses. La guerre civile avec les islamistes dans les années 90, qui fit près de 100 000 morts, n’a fait que consolider cette influence”.

    Après avoir souligné que M. Tebboune, “un éphémère premier ministre sous M. Bouteflika, soupçonné d’avoir été soutenu par M. Gaid Salah” a été élu au terme d’un scrutin auquel ont pris part “moins de 10 % de la population”, le quotidien américain indique que la pandémie du coronavirus “a mis un coup d’arrêt aux manifestations et depuis, le gouvernement joue à cache-cache avec ce qui reste du Hirak, arrêtant certains et relâchant d’autres”.

    Le New York Times rappelle à cet effet l’arrestation et la condamnation pour “atteinte à l’unité nationale” du journaliste Khaled Drareni pour avoir dénoncé un “système (qui) se renouvelle sans cesse et refuse le changement”.

    Durant son interview avec le président algérien, le journaliste américain note que M. Tebboune a encouragé ses ministres, “d’habitude réticents, à se laisser interviewer”, allant même jusqu’à inciter son chef d’état-major, le général Saïd Chengriha, “d’ordinaire inaccessible aux médias, à s’y prêter également”.

    “L’armée est neutre”, se défend sans convaincre le militaire de 75 ans avant de s’interroger “comment voulez-vous que nous soyons impliqués en politique? Nous ne sommes pas du tout formés pour ça”.

    Pourtant, “le général et le président affirment se réunir au moins deux fois par semaine pour s’entretenir de la situation du pays, qui est de plus en plus instable en raison de la baisse du prix du pétrole”, écrit le quotidien en rappelant que le pétrole et le gaz constituent plus de 90% des exportations de l’Algérie qui, pour se sortir du gouffre actuel, à besoin d’un baril à 100 dollars, ce qui est loin de la réalité actuelle d’un marché en chute libre.

  • #2
    Pourtant, “le général et le président affirment se réunir au moins deux fois par semaine
    La preuve irréfutable que l'Algérie est gérée par une autocratie militaire sinon une dictature militaire.
    Un super général qui parle des affaires, économiques et autres, du pays avec le président alors que ce pays n'est pas en guerre....ça me revient en marche arrière vers l'antiquité.

    Commentaire


    • #3
      J'aurais bien aimé lire le New York Times rapporté par un autre journal que la MAP ou 2M.
      Je vais le lire à la source.

      Commentaire


      • #4
        L'article de nytimes en question :

        Hopes Fade for New Political Course in Algeria a Year After Popular Uprising
        “We are moving backward fast,” said a leading figure in protests last year that ousted the country’s authoritarian ruler.

        A popular revolt brought tens of thousands into the streets of Algiers last year.
        A popular revolt brought tens of thousands into the streets of Algiers last year.Credit...Ryad Kramdi/Agence France-Presse — Getty Images
        Adam Nossiter
        By Adam Nossiter
        Oct. 4, 2020

        ALGIERS — In a Moorish-style palace on the Algerian capital’s airy heights, the nation’s president proclaimed a new day for his country, saying it was now “free and democratic.” The old, corrupt system — in which he had spent his entire career — was gone, he insisted.

        “We’re building a new model here,” said President Abdelmadjid Tebboune, 75, chain-smoking a pack of cigarettes in an hourslong interview surrounded by aides in his sumptuous office last month. “I’ve decided to go very far in creating a new politics and a new economy.”

        But old habits die hard in this North African country, which has known nearly 60 years of repression, military meddling, rigged elections and very little democracy. On the streets below Mr. Tebboune’s office, Algeria’s old realities are reasserting themselves.

        The state jails dissidents, and seats have been for sale — the going price was about $540,000 according to a parliamentarian’s court testimony — in the same Parliament that ratified Mr. Tebboune’s proposed new Constitution, drafted after he came to power in a disputed election in December. But the opposition is hobbled by a lack of leadership and a failure to articulate an alternative vision for the country.


        A year after a popular uprising ousted the 20-year autocrat, Abdelaziz Bouteflika, and led the army to jail much of his ruling oligarchy, hopes are now fading for an overhaul of the political system and real democracy in Algeria.

        “We are moving backward fast,” said Mohcine Belabbas, an opposition politician who played a major role in the uprising.

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        Today there are two political narratives in Algeria: the one from Mr. Tebboune, on high, and the one in the streets below.



        The revolt in the streets that began last year, known here as Hirak, initially appeared to signal a new dawn in a country that had been stifled for decades by its huge military. But when the movement’s failure to coalesce around leaders and agree on goals created a vacuum, the remnants of the repressive Algerian state, with its ample security services, stepped in.


        President Abdelmadjid Tebboune came to power after a disputed election in December.Credit...Ryad Kramdi/Agence France-Presse — Getty Images
        Other advocates for change in the Arab world looked on enviously as week after week, tens of thousands turned out peacefully to protest the continued reign of Mr. Bouteflika, who was left paralyzed after a stroke in 2013. It seemed that the abortive Arab Spring that began in late 2010 was finally being realized.

        Algeria, an insular linchpin in the region, is the world’s 10th biggest producer of natural gas and is believed to have the second largest military establishment in Africa. It has been a key leader of nonaligned nations since it fought its way to independence from France 58 years ago.

        The military established its pre-eminence in politics shortly after that, and has been at the forefront or just behind it ever since. A civil war with Islamists in the 1990s, in which as many as 100,000 were killed, helped consolidate its grip.



        Soldiers in uniform are omnipresent in Algiers. But during last year’s demonstrations, Algerian security forces didn’t open fire on the Hirak protesters, the two sides instead staring each other down in a wary standoff.

        Although the army eventually forced Mr. Bouteflika and his governing elite out of office, that was not enough for the protesters. They demanded a full overhaul of the country’s political class, elections for a new constituent assembly to replace the country’s discredited Parliament, and the army’s definitive withdrawal from politics.


        They also deemed the army’s push for presidential elections premature. But the army’s all-powerful chief of staff, Ahmed Gaid Salah, overruled the movement.

        Mr. Tebboune, once an ephemeral prime minister under Mr. Bouteflika, is believed to have been backed for the presidency by Mr. Gaid Salah. He was elected in a vote that opponents said drew less than 10 percent of the electorate; Mr. Tebboune said it was more than 40 percent.

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        He began with a few good-will gestures, releasing some detained protesters. The pandemic stopped the demonstrations in March, and since then the government has played a cat-and-mouse game with Hirak’s remnants, releasing some and arresting others. Dozens have been arrested, according to an opposition group.


        Although the army eventually forced the autocrat Abdelaziz Bouteflika and his governing elite out of office, that was not enough for protesters.
        Although the army eventually forced the autocrat Abdelaziz Bouteflika and his governing elite out of office, that was not enough for protesters.Credit...Ryad
        The pandemic has dovetailed with the national penchant for insularity, giving Algeria a further excuse to tighten its borders and keep out foreigners. The results are low infection and mortality rates, few mask-wearers and a near-total absence of outsiders on the crumbling streets of central Algiers.

        The arrest and prosecution of one of the country’s best-known journalists, Khaled Drareni, 40, has hardened the mood in the streets and spread fear in the Algerian news media. The editor of a widely followed website, the Casbah Tribune, and a local correspondent for a French television station, Mr. Drareni covered Hirak with a mix of activism and detachment.



        “The system renews itself ceaselessly and refuses to change,” he wrote during last year’s uprising. “We call for press freedom. They respond with corruption and money.”

        That remark infuriated the authorities. On Sept. 15, he was convicted of “endangering national unity” and sentenced to two years in prison.

        The scene outside the courthouse that day turned ugly.

        “Khaled Drareni, independent journalist!” demonstrators shouted before the police poured in to disperse them. “Scram!” a muscular plainclothes officer barked at demonstrators. Officers roughly bundled a young woman and an older man into a police van.

        “He didn’t even have a press card,” the president fumed during the interview, casting Mr. Drareni as an activist with dubious credentials. Mr. Drareni once interviewed Mr. Tebboune himself, though, as well as President Emmanuel Macron of France.


        The journalist Khaled Drareni being cheered by protesters in March. A court later convicted him of “endangering national unity.”
        The journalist Khaled Drareni being cheered by protesters in March. A court later convicted him of “endangering national unity.”Credit...Ryad Kramdi/Agence France-Presse — Getty Images
        Mr. Tebboune insisted on an opposing narrative during the three-and-a-half-hour interview, saying his country was now “free and democratic.” He later made his normally reticent cabinet members available for interviews, and even demanded that the army chief of staff — who is never accessible to the media — agree to be interviewed.

        The army is neutral,” growled Gen. Saïd Chengriha, a grizzled veteran of the country’s 1990s civil war with the Islamists. He succeeded General Gaid Salah, who died of a heart attack in December.

        “How do you want us to be involved in politics? We’re not at all trained in that,” said the general, 75, speaking in the military’s extensive compound in the heights of Algiers.



        But decades of history are not so easily reversed.

        The general and the president said they met at least twice a week to discuss the country’s situation, which is increasingly perilous because of a drop in oil prices. Well over 90 percent of the largely desert country’s exports consist of oil and gas, and with a heavy social expenditures bill, Algeria is estimated to need oil at $100 a barrel to balance its budget. The price has been hovering in the 40s.

        Of one thing Mr. Tebboune is certain: The citizen protest movement is over.

        “Is there anything left of the Hirak?” he asked dismissively during the interview.

        He spoke of change, vaunting his new Constitution, which limits a president to two terms and recognizes the rights of the opposition, at least in the eyes of its supporters. But this past week, the government threatened to strip Mr. Belabbas, the opposition politician, of his parliamentary immunity.

        And for all the talk of a new Algeria, the president employed the old language of the autocrat when he discussed dealing with dissent.



        “Everyone has the right to free expression — but only in an orderly manner,” he said. “It’s normal that someone who insults and who attacks the symbols of the state winds up in court.”

        An Algerian revolt against the French 58 years ago failed for lack of a clear leader. That resistance to anoint a leader, a tactic to minimize repression, has now also weakened Hirak.


        The activists who took a leading role have refused to engage with the deposed leader’s heirs, including the new president.



        Behind high locked metal gates, watched from the sun-blasted street by plainclothes officers, Mr. Belabbas acknowledged that the protesters were clear about what they were against — the entire Algerian political system — but less so about what should replace it.

        “We never succeeded in defining what we were for,” said Mr. Belabbas, who is head of the Rally for Culture and Democracy party and a member of Parliament.

        Caught in the middle are ordinary Algerians — skeptical of Mr. Tebboune’s claims of renewal and of his new Constitution, deflated by the demise of Hirak and angry about the imprisoned Mr. Drareni.

        “So, there’s a journalist who speaks. You put him in prison. And that’s supposed to be democracy?” asked Isa Mansour, who runs a small clothing store in the working-class neighborhood of Belouizdad, where the Nobel Prize winner Albert Camus grew up 100 years ago.



        “The citizens are fed up with all these promises,” he said. “You can’t expect reforms from the old guard. Algeria is still looking for democracy.”

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        • #5
          la qualité du brossage dépend de celle du poile de la bette
          La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

          Commentaire


          • #6
            En français

            Un An après le Hirak, l’Espoir d’un Renouveau Retombe en Algérie
            “Nous faisons marche arrière à toute vitesse”, déplore une des figures de proue du mouvement qui a renversé l’ancien chef d’état Abdelaziz Bouteflika.

            Des dizaines de milliers de personnes manifestaient contre le gouvernement dans les rues d’Alger l’année dernière.

            Adam Nossiter
            By Adam Nossiter
            Oct. 4, 2020


            ALGER — Depuis un palais de style mauresque sur les hauteurs aérées de la capitale algérienne, le président de la nation assure que son pays connaît un jour nouveau, désormais “libre et démocratique”. L’ancien régime corrompu — au sein duquel il a bâti sa carrière — est chose du passé, insiste-t-il.

            “Nous construisons ici un nouveau modèle”, explique le président Abdelmadjid Tebboune, 75 ans, au cours d’une entrevue de plusieurs heures dans son somptueux bureau, entouré de conseillers et fumant à la chaîne. “J’ai décidé de frapper fort en instituant une nouvelle politique et une nouvelle économie”.

            Mais les habitudes ont la vie dure dans ce pays du Maghreb qui a connu près de 60 ans de répression, d’ingérence militaire, d’élections truquées, et très peu de démocratie. Dans les rues voisines de la présidence, les vieilles réalités de l’Algérie ont repris le dessus.

            L’état emprisonne les dissidents, et les sièges sont à vendre — pour environ $540 000, d’après les aveux à la justice d’un parlementaire — dans ce même parlement qui a ratifié la nouvelle constitution de M. Tebboune, rédigée après son accession au pouvoir suite à une élection contestée en décembre. L’opposition, elle, est affaiblie par son manque de leaders et l’absence d’un projet alternatif cohérent pour le pays.


            Un an après qu’un soulèvement populaire ait chassé du pouvoir Abdelaziz Bouteflika, l’autocrate au pouvoir depuis 20 ans, et conduit l’armée à emprisonner une grande partie de l’oligarchie dirigeante, l’espoir d’un changement radical du système politique et d’une vraie démocratie en Algérie retombe.

            “Nous faisons marche arrière à toute vitesse”, déplore Mohcine Belabbas, un élu de l’opposition qui a joué un rôle important dans le soulèvement.


            Il y a aujourd’hui deux récits politiques en Algérie: celui de M. Tebboune, du haut de son bureau, et celui de la rue.



            Le soulèvement de la rue qui a commencé l’année dernière, connue sous le nom de Hirak, avait d’abord paru annoncer une nouvelle ère, dans un pays longtemps étouffé par ses militaires. Mais l’incapacité du mouvement à se regrouper derrière des dirigeants et à s’accorder sur des objectifs a créé un vide. Les vestiges de l’appareil répressif algérien et ses puissants services de sécurité sont rapidement intervenus pour le combler.


            D’autres militants progressistes du monde arabe suivaient avec envie, semaine après semaine, les dizaines de milliers de manifestants pacifiques contre le régime de M. Bouteflika, paralysé depuis 2013 après un accident vasculaire cérébral. Le Printemps arabe avorté de la fin 2010 semblait enfin près d’aboutir.

            L’Algérie, pièce maîtresse et insulaire du Maghreb, dixième producteur mondial de gaz naturel, possède la deuxième plus grande force armée d’Afrique, d’après certaines estimations. Le pays est un des meneurs des pays non-alignés depuis qu’il a arraché son indépendance à la France il y a 58 ans.

            L’armée s’est très vite imposée sur la scène politique et n’a cessé d’y jouer un rôle capital, ouvertement ou en coulisses. La guerre civile avec les islamistes dans les années 90, qui fit près de 100 000 morts, n’a fait que consolider cette influence.



            Les uniformes de police sont omniprésents à Alger, mais les forces de l’ordre n’ont pas tiré sur les manifestants du Hirak en 2019, les deux côtés se contentant d’un face-à-face plein de méfiance.


            L’armée a fini par forcer M. Bouteflika et son gouvernement à quitter le pouvoir, mais cela n’était plus suffisant pour les manifestants. Ils exigeaient une refonte complète de la classe politique du pays, l’élection d’une nouvelle assemblée constituante pour remplacer le parlement discrédité, et le retrait définitif des forces armées de la politique.

            Ils estimaient également prématurée la tenue d’élections présidentielles que souhaitait l’armée. Mais le tout-puissant chef de l’état-major, Ahmed Gaid Salah, a fait fi de leurs demandes.

            La candidature de M. Tebboune, un éphémère premier ministre sous M. Bouteflika, est soupçonnée d’avoir été soutenue par M. Gaid Salah. Moins de 10 % de la population a participé au vote qui l’a élu, selon l’opposition; M. Tebboune, lui, affirme que le taux de participation a été de 40 %.

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            Il a débuté sa présidence avec quelques gestes de bonne volonté comme la libération de certains manifestants. La pandémie du coronavirus a mis fin aux manifestations et, depuis, le gouvernement joue à cache-cache avec ce qu’il reste du Hirak, arrêtant les uns et relâchant les autres.


            La démission de M. Bouteflika et de son gouvernement, sous la pression de l’armée, n’a pas suffi à stopper les manifestations.

            La pandémie sied au penchant insulaire du pays, offrant au gouvernement un prétexte pour resserrer les frontières et interdire l’entrée aux étrangers. En conséquence, les infections et le taux de mortalité sont bas, et les étrangers sont presque complètement absents des rues décaties du centre-ville d’Alger.

            L’arrestation et la condamnation de l’un des plus célèbres journalistes du pays, Khaled Drareni, 40 ans, a durci le ton dans la rue et répandu la peur dans la presse algérienne. Éditeur du très populaire site d’information Casbah Tribune et correspondent pour la chaîne TV5Monde, M. Drareni couvrait le Hirak avec un mélange de militantisme et de détachement.



            “Ce système se renouvelle sans cesse et refuse le changement”, a-il écrit lors du soulèvement de l’année dernière. “Lorsque nous appelons à la liberté de la presse, on nous répond par la corruption et l’argent”.

            Cette dernière remarque a piqué au vif les autorités. Le 15 septembre, M. Drareni a été reconnu coupable d’“atteinte à l’unité nationale” et condamné à deux ans de prison.

            “Khaled Drareni, journaliste indépendant !” scandait la foule devant le tribunal ce jour-là, avant que la police ne les disperse. “Dégagez!” intima un policier en civil musclé aux manifestants, tandis que ses collègues poussaient sans ménagement une jeune femme et un vieil homme dans un fourgon de police.

            “Il n’avait même pas de carte de presse”, fulmine le président Tebboune lors d’une entrevue, qualifiant M. Drareni de militant aux qualifications douteuses. Dans le passé, M. Drareni a cependant interviewé M. Tebboune en personne, ainsi qu’Emmanuel Macron.




            Tout au long des trois heures et demie que dura l’interview, M. Tebboune a tenu un discours à l’opposé absolu, celui d’un pays désormais “libre et démocratique”. Il a ensuite encouragé ses ministres, d’habitude réticents, à se laisser interviewer, allant même jusqu’à encourager son chef d’état-major, d’ordinaire inaccessible aux médias, à s’y prêter également.

            “L’armée est neutre”, grommelle le général Saïd Chengriha, un vétéran grisonnant de la guerre civile, qui a succédé à M. Gaid Salah, mort d’une crise d’attaque en décembre 2019.

            “Comment voulez-vous que nous soyons impliqués en politique ? Nous ne sommes pas du tout formés pour ça”, assure ce général de 75 ans depuis le camp de l’armée sur les hauteurs d’Alger.




            Mais faire marche arrière sur des décennies d’histoire n’est pas chose facile.

            Le général et le président affirment se réunir au moins deux fois par semaine pour s’entretenir de la situation du pays, qui est de plus en plus instable en raison de la baisse du prix du pétrole. Le pétrole et le gaz constituent plus de 90% des exportations de cette nation majoritairement désertique. Pour régler la lourde facture de ses régimes sociaux tout en maintenant un budget à l’équilibre, l’Algérie doit pouvoir compter sur un prix du baril supérieur à 100 dollars. Il stagne aujourd’hui autour de 40 dollars.

            Il y a une chose dont M. Tebboune est certain : le mouvement de contestation citoyenne est terminé.

            “Reste-t-il quoi que ce soit du Hirak ?” demande-il avec dédain lors de l’entrevue.


            M. Tebboune préfère parler de changement, vantant sa nouvelle constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et reconnaît des droits à l’opposition, du moins aux yeux de ses partisans. Mais cette semaine, M. Belabbas, l’opposant politique, s’est vu menacé de perdre son immunité parlementaire.

            Et si le président parle d’une Algerie nouvelle, il adopte le langage de son prédécesseur autocrate pour évoquer les dissidents.



            “Tout le monde a droit à la liberté d’expression, mais seulement s’ils respectent l’ordre”, dit-il. “Il est normal que quelqu’un qui insulte et qui attaque les symboles de l’état finisse au tribunal”.

            La révolte algérienne contre l’état français il y a plus de 58 ans était minée par son manque d’un chef reconnu. Cette même réticence à désigner des meneurs, une tactique pour esquiver la répression, fragilise maintenant le Hirak.


            Les meneurs du mouvement d’opposition ont refusé d’engager le dialogue avec les héritiers de l’autocrate destitué, y compris avec le nouveau président.



            Protégé par de hautes grilles cadenassées et les policiers en civil qui arpentent les rues environnantes sous un soleil brûlant, M. Belabbas reconnaît que les manifestants ont clairement exprimé ce contre quoi ils s’élevaient, à savoir le système politique algérien, mais moins clairement ce qui devait le remplacer.

            “Nous n’avons jamais réussi à définir ce pour quoi nous nous battions”, ajoute M. Belabbas, qui préside le Rassemblement pour la culture et la démocratie et siège au parlement.

            Face à cela, les Algériens ordinaires sont à la fois sceptiques concernant les promesses de M. Tebboune et de sa nouvelle constitution, découragés par la défaite du Hirak, et fâchés par l’emprisonnement de M. Drareni.

            “Pour résumer, un journaliste parle. On le met en prison. Et c’est ça qu’on appelle la démocratie?” s’indigne Isa Mansour, gérant d’un magasin de vêtements dans le quartier populaire de Belouizdad où a grandi Albert Camus il y a 100 ans.

            “Les citoyens en ont marre de toutes ces promesses”, dit-il. “On ne peut pas s’attendre à des réformes avec la vieille garde. L’Algérie cherche toujours sa démocratie”.

            Commentaire


            • #7
              la qualité du brossage dépend de celle du poile de la bette
              Je crois que tous fait fausse route.
              Les américains sont entrain de faire pression sur la junte pour son projet au Sahel.
              Mais il faut pas oublier que c'est la junte et uniquement elle qui a mis l'Algérie dans cette situation.
              En s'accrochant a son pouvoir et ses privilèges elle a fait de l'anp une otage aux ''caprices''des puissants, autrement dit et simplement, on vous soutient contre le peuple si vous nous soutenez au Sahel.

              Commentaire


              • #8
                C'est quoi tous ces manipulateurs du régime féodal marocain

                Commentaire


                • #9
                  Galaxy

                  Je ne sa vais que c'est le Maroc qui dirigeait le new York times.

                  Vous en êtes arrivés a ce niveau de déni de la situation en Algérie.

                  Si c'était un article sur le Maroc. Rago elghifari Ismaël.... Auraient commenté allègrement.

                  Bon comme vous faites partie des gens qui profitent du système en Algérie cela ne vous arrange pas de voir la réalité en face.

                  Depuis min premier post dans ce forum je vous dis que les généraux algérien dilapident l'argent du gaz dans une cause sans fondement au lieu deveelopper l'Algérie.

                  Commentaire


                  • #10
                    Ouvrez vos fenêtres vous entendrez les cris des manifestants

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                    • #11
                      C'est quoi tous ces manipulateurs du régime féodal marocain
                      Comme le disait l'inspecteur Tahar allah yarehmou, (traduction très approximative): "nous on dit chez nous, la poule pond l'Oeuf et c'est le coq qui se pleint d'avoir mal au c..."

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                      • #12
                        C’est tout ce que y’a trouvé à dire sur l’article de New York Times?
                        La haine aveugle

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                        • #13
                          On assiste à une bagarre d'opinion entre alger et rabat via la presse usa.

                          L'algérie travaille avec le washington post depuis longtemps et le maroc s'entend bien avec les juifs d'amérique

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                          • #14
                            Quand on ferme les portes entre soit disons frères, c’est bien le résultat
                            La haine aveugle

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                            • #15
                              J'aurais bien aimé lire le New York Times rapporté par un autre journal que la MAP ou 2M.Je vais le lire à la source.
                              @

                              Tu as des doutes, je pense si je ne me trompe pas ce qu'a écrit et confirmé ce grand journal "New York Times" ?????????

                              Alors comment, vous nous expliquez cette extravagante situation qui fait du jour au lendemain d'une puissance régionale et continentale , classée première et dans tous les domaines: un simple un pays "3LA 9AD AL7AL" ?????

                              Pardon: j'ai oublié l'effort de guerre qui coute très cher que fait ALGER au MAROC par polisario interposé ????

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