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La Caisse marocaine des retraites est-elle encore “sauvable“ ?

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  • La Caisse marocaine des retraites est-elle encore “sauvable“ ?

    05.10.2020: Ayant servi pendant de longues années de caisse noire à l’État, la caisse marocaine des retraites vit aujourd’hui des moments difficiles malgré les changements apportés en 2016. Le Ministre Benchaâboun, parle désormais d’un relèvement du taux de cotisation de 28 à 39% qui ne manquera pas à coup sûr de créer des remous avec les syndicats. À moins que, dans une répartition inégale de cette hausse, l’État-employeur se décide à prendre en charge la grosse partie de l’augmentation.

    « Cosmétique », la réforme paramétrique effectuée lors de la précédente mandature gouvernementale, en 2016, n’a fait que repousser l’échéance sur la question cruciale des fondamentaux de la CMR. Car au vu de la progression des chiffres de la Caisse, il faudrait un miracle en l’état actuel des choses pour inverser sa course folle vers “l’abîme“.

    Cette réforme était censée préserver la Caisse de ces mic-macs pendant plusieurs années encore ; en à peine 4 ans, le problème est revenu sur la table. C’est que les réserves de la CMR fondent comme neige au soleil et les solutions appliquées en 2016 ont vu leur effet se consumer rapidement. Alors, quand le Ministre Mohamed Benchaâboun évoque un relèvement du taux de cotisation, nombreux sont ceux qui crient à “la solution de facilité“, “au moindre effort“, “à la taxation des mêmes revenus faibles“, “à la nécessité de chercher de vraies solutions“, … « Le mal est plus profond que cela.

    Et continuer dans ce sens (augmenter la cotisation) serait une bêtise. On a suffisamment agi sur les paramètres et la marge de manœuvre pour une réforme paramétrique est aujourd’hui très limitée », avance Najib Akesbi, Economiste, ancien professeur à l’IAV.

    Pour ce dernier, on ne peut augmenter la cotisation sans revoir la part prise en charge par l’État-employeur. Les fonctionnaires ne peuvent pas assumer cette augmentation en l’état actuel au risque de tailler davantage dans leur pouvoir d’achat. « Il est impensable d’augmenter les cotisations dans les conditions actuelles, tout en restant dans les mêmes clés de répartition ou sans repenser le partage entre l’État et les fonctionnaires.

    L’État doit contribuer plus, en prenant en charge une part conséquente de l’augmentation », prévient Najib Akesbi. Il faut noter que le taux de cotisation de 28% est actuellement partagé à parts égales entre l’État et les fonctionnaires, soit 14% pour chacune des parties. En restant dans la même logique lors d’une augmentation du taux de cotisation à 39%, cela reviendrait à ponctionner le fonctionnaire de 19,5% au lieu de 14% actuel. ...

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