Pour "sauver" la récolte de clémentines insulaires, les agriculteurs corses ont financé cinq vols devant acheminer des travailleurs saisonniers marocains. Un protocole exceptionnel a été mis en place à cette occasion par les autorités françaises, marocaines, et la préfecture de Haute-Corse.
Les agrumiculteurs insulaires s'en inquiétaient depuis plusieurs mois : avec la pandémie de Covid-19 et les restrictions de passage aux frontières, comment sauver la récolte des clémentines de Corse, en majeure partie assurée chaque année par des saisonniers en provenance du Maghreb ?
Une anxiété à laquelle les autorités françaises ont apporté réponse fin septembre. Le Centre interministériel de crise, rattaché au Premier ministre, a ainsi validé un protocole permettant l’acheminement en Corse par voie aérienne de 902 travailleurs agricoles marocains.
Une procédure négociée conjointement avec la préfecture de Haute-Corse et les autorités marocaines.
Ces ressortissants marocains sont attendus à partir du vendredi 9 octobre et en plusieurs vagues jusqu'à la fin du mois sur l'île de beauté.
Ils devraient atterrir à bord de cinq vols financés "par les agriculteurs corses, qui avaient peur de perdre leurs récoltes et pour lesquels il s'agit d'un impératif", a expliqué à l'AFP Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).
Tous seront testés à la Covid-19 "au départ et à l'arrivée, puis sept jours après leur arrivée", a-t-il souligné. Leurs contrats devraient durer entre trois et quatre mois. Leurs vols retour, enfin, seront également financés par les producteurs locaux.
Le marché de la clémentine, deuxième puissance économique agricole en Corse
La clémentine de Corse est détentrice d'une indication géographique protégée depuis 2007. Une distinction que les 159 producteurs insulaires s'attachent depuis à préserver.
La filière représente aujourd'hui la deuxième puissance économique agricole de l’île, derrière la viticulture, et emploie chaque année entre 1.200 et 1.400 saisonniers uniquement pour les récoltes.
Mais alors que la production de clémentines de Corse enregistrait depuis dix ans une hausse continue, les résultats de 2019 ont été décevants.
Ainsi, en 2018, 31.250 tonnes de clémentines insulaires ont été commercialisées. Un total qui a chuté à 22.500 tonnes, l'année suivante, soit un recul de près de 30%.
La faute, notamment, aux intempéries du printemps 2019. De fortes précipitations ont alors été enregistrées de mars à mai, gênant la nouaison [phase initiale de formation du fruit, ndlr].
France 3
Les agrumiculteurs insulaires s'en inquiétaient depuis plusieurs mois : avec la pandémie de Covid-19 et les restrictions de passage aux frontières, comment sauver la récolte des clémentines de Corse, en majeure partie assurée chaque année par des saisonniers en provenance du Maghreb ?
Une anxiété à laquelle les autorités françaises ont apporté réponse fin septembre. Le Centre interministériel de crise, rattaché au Premier ministre, a ainsi validé un protocole permettant l’acheminement en Corse par voie aérienne de 902 travailleurs agricoles marocains.
Une procédure négociée conjointement avec la préfecture de Haute-Corse et les autorités marocaines.
Ces ressortissants marocains sont attendus à partir du vendredi 9 octobre et en plusieurs vagues jusqu'à la fin du mois sur l'île de beauté.
Ils devraient atterrir à bord de cinq vols financés "par les agriculteurs corses, qui avaient peur de perdre leurs récoltes et pour lesquels il s'agit d'un impératif", a expliqué à l'AFP Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).
Tous seront testés à la Covid-19 "au départ et à l'arrivée, puis sept jours après leur arrivée", a-t-il souligné. Leurs contrats devraient durer entre trois et quatre mois. Leurs vols retour, enfin, seront également financés par les producteurs locaux.
Le marché de la clémentine, deuxième puissance économique agricole en Corse
La clémentine de Corse est détentrice d'une indication géographique protégée depuis 2007. Une distinction que les 159 producteurs insulaires s'attachent depuis à préserver.
La filière représente aujourd'hui la deuxième puissance économique agricole de l’île, derrière la viticulture, et emploie chaque année entre 1.200 et 1.400 saisonniers uniquement pour les récoltes.
Mais alors que la production de clémentines de Corse enregistrait depuis dix ans une hausse continue, les résultats de 2019 ont été décevants.
Ainsi, en 2018, 31.250 tonnes de clémentines insulaires ont été commercialisées. Un total qui a chuté à 22.500 tonnes, l'année suivante, soit un recul de près de 30%.
La faute, notamment, aux intempéries du printemps 2019. De fortes précipitations ont alors été enregistrées de mars à mai, gênant la nouaison [phase initiale de formation du fruit, ndlr].
France 3
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