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Corruption, plagiat et chefferie en médecine

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    Résultats du concours de chefferie de service hospitalo-universitaire : Des professeurs dénoncent les «passe-droits» et le plagiat


    Djamila Kourta
    07 octobre 2020 à 11 h 01 min
    3287

    L’organisation du concours de chefferie de service hospitalo-universitaire pour l’année 2020 toutes spécialités confondues, qui s’est déroulé en septembre dernier, a suscité colère et indignation au sein de la corporation médicale.
    Le même scénario de la session de 2014 qui se répète, rappelle-t-on . Ce qui a provoqué un profond malaise dans les services médicaux des différents centres hospitaliers du pays depuis une semaine.




    Plusieurs collectifs par spécialité (chirurgie, ophtalmologie, ORL, oncologie, neurochirurgie, etc.) appellent à l’annulation ou au gel de cet examen entaché de «nombreuses irrégularités», «présentation de faux documents» «passe-droits pour des candidats non éligibles au concours» «favoritisme au profit des tricheurs et des adeptes du copier-coller».
    Les candidats au concours se disent surpris par les résultats obtenus, où les «brillants candidats ont été déclassés et d’autres moins bons propulsés».
    Ils dénoncent l’iniquité favorisée par une grille d’évaluation et de notation «sur mesure» confectionnée par l’administration avec la complicité des membres du Syndicat national des professeurs chercheurs hospitalo-universitaires (Snchu).
    Une grille qui valorise le travail administratif au travail scientifique. Qui sont les profs qui ont accès aux postes administratifs pour glaner des points alors qu’ils ont déserté, des années durant, leurs services et abandonné l’activité médicale ?
    Dans une lettre adressée au président de la République, des candidats dont des postulants de différentes spécialités dénoncent «un grave problème qui ronge l’université algérienne et nos vies professionnelles depuis vingt ans au moins».
    Et de signaler que «personne ne l’ignore, nos concours sont devenus une bourse où les relations personnelles et les rapports de force priment sur la science. Le mauvais classement de nos facultés de médecine est le résultat de cette malfaisance».




    Le collectif fait appel au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour mettre un terme à tous ces dépassements.
    Le collectif revient d’abord sur l’irrégularité dans le choix et la constitution des membres du jury dont «le tirage au sort comme tous les précédents s’est déroulé d’une façon obscure donc suspecte.
    Lorsqu’un membre de jury est ‘‘tiré au sort’’ à deux concours successifs dans une spécialité où chaque point compte et que nous apprenons que ce membre de jury a un lien de parenté avec un candidat pour un poste trop convoité, nous sommes alors en droit de vous saisir», tout en relevant que des liens entre personne ont fait que les candidats ont été victimes de «règlements de compte». Plus grave encore, le collectif déplore que «des publications internationales ont été présentées et comptabilisées pour des candidats alors que ces publications sont étrangement introuvables sur les sites internet spécialisés».
    Comme il relève entre autres, qu’«il est anormal qu’un jury prenne la décision de ne pas prendre et à sa guise en considération des documents présentés par les candidats conformément à la grille et la non-prise en compte de l’activité de télémédecine. De l’autre côté, un nombre incroyable d’expertises dépassant les capacités d’un expert est présenté et comptabilisé, alors qu’une enquête doit expliquer cette dérive», demande le collectif.




    Et de s’interroger : «Comment peut-on tolérer qu’un jury décide de remettre en cause une expertise, voire plusieurs expertises d’un candidat afin de favoriser un autre sous le prétexte fallacieux que cette expertise ne concerne pas sa spécialité, alors que les jurys de soutenance de thèses sont en général constitués de membres de spécialités différentes.
    Comment peut-on ne pas douter d’une complicité réelle, car pour nous aucun candidat, en dehors des prévenus, ne pouvait avoir le réflexe de noter les jours et heures de la télémédecine, sachant qu’il s’agit d’un moyen mis à la disposition des collègues et des malades durant toute la semaine ?»
    Ce sont autant d’interrogations des candidats qui demandent au président de la République d’agir afin de faire valoir les recours et que «le recours concerne aussi bien le candidat lésé que les candidats avantagés jusqu’à preuve du contraire, car il s’agit d’un concours. Ces recours doivent se faire en présence de tous, afin de convaincre tout le monde et en toute transparence».
    Ils exhortent le chef de l’Etat pour instruire le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Santé «pour que chaque plainte déposées pour faux documents soit prise au sérieux. Il est inacceptable de valider le faux sous n’importe quel prétexte».
    Le collectif tient à informer que «les pressions sur les membres de différents jurys sont patentes et sans l’honnêteté de beaucoup de collègues membres des jurys, personne n’aurait pris connaissance de ces manœuvres» et affirme avoir «les preuves tangibles et irréfutables, car tout le monde a été témoin de
    passe-droits». Et de déplorer la transgression de la grille d’évaluation.

    El Watan 07 10 2020
    « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.
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