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MAROC,La récession moins sévère que prévu

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  • MAROC,La récession moins sévère que prévu

    Des signes d’atténuation de la récession pointent au 4e trimestre. Les projections du HCP tablent en effet sur la poursuite d’un redressement progressif mais modéré de la demande intérieure, principal levier de la croissance économique. Certes en 2020, il ne faudrait pas s’attendre à l’amorce d’une reprise économique mais la récession serait moins prononcée que prévue.

    Au 4e trimestre, la baisse des dépenses des ménages devrait s’estomper quelque peu, notamment «sous l’effet d’une légère reprise des achats de biens durables», anticipe le HCP. De même, les activités de restauration et de transport devraient également progresser par rapport au troisième trimestre mais à un rythme modéré. Et dans l’ensemble, la consommation domestique fléchirait de 7,9%.

    En revanche, la demande des services non marchands resterait relativement dynamique, situant la hausse de la consommation publique à 5,7%. Sans toutefois stimuler de manière conséquente l’effort d’investissement. En particulier en ce qui concerne la production industrielle et les matériaux de construction.

    En ce qui concerne la demande extérieure adressée au Maroc, elle resterait atone car tributaire des achats de nos partenaires, notamment européens. Malgré la très légère amélioration de 0,5% au 4e trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent, elle resterait négative en variation annuelle à 8,9%.

    De manière générale, les perspectives économiques au niveau mondial resteraient tributaires de l’évolution et de la durée de la pandémie, ainsi que des mesures qui seraient mises en place pour limiter sa propagation. Sous l’hypothèse d’une poursuite des vagues locales sporadiques d’infections et donnant lieu à des interventions ciblées plutôt qu’à des confinements nationaux, le PIB mondial devrait clôturer l’année par une baisse de 4,5%.

    Dans ce contexte, les activités hors agriculture resteraient orientées à la baisse mais selon un rythme moindre que lors du 3e trimestre. Durant le dernier trimestre de 2020, le repli s’établirait à 5,2% au lieu de 9%, trois mois auparavant. C’est donc un gain de près de 4 points de pourcentage.

    Dans le secteur industriel, la baisse de la valeur ajoutée se situerait à 5,3%. Un léger redressement s’y opère dans la construction et certaines branches des activités manufacturières. La production d’électricité se redresserait, également, dans le sillage de la reprise graduelle des activités industrielles.

    En ce qui concerne le secteur des services, l’activité poursuivrait sa reprise modérée dans le commerce, le transport interurbain et la restauration, alors qu’elle resterait relativement dynamique dans les activités non marchandes, notamment la santé et la prévoyance sociale. Dans l’ensemble, le secteur devrait retrancher 2,8 points à la croissance du PIB.

    Quant aux activités agricoles, leur valeur ajoutée poursuivrait son recul au rythme de -5,8%, en variation annuelle, amputant la croissance économique globale de 0,7 point. L’essentiel de cette baisse résulterait de la contraction de la production végétale, alors que celle des filières animales connaîtrait une légère accélération avec des perspectives de reprise de la production avicole.
    Dans l’ensemble la croissance économique devrait se contracter de 5,5% au 4e trimestre au lieu d’une hausse de 2,3% à la même période de l’année précédente.

    A noter qu’au 3e trimestre 2020, le contexte international aurait été moins pénalisant pour l’économie nationale. En particulier avec la levée partielle des restrictions de déplacements et l’amélioration progressive de l’activité au niveau mondial. Des signes favorables de reprise seraient apparus dans les principaux pays avancés, après une baisse de 12,1% de la croissance en zone euro et de 9,1% aux Etats-Unis, au 4e trimestre 2020. Portée par la hausse de la demande et la réouverture des commerces de détail dans plusieurs pays, l’activité industrielle dans les pays avancés se serait légèrement améliorée sans pour autant retrouver son niveau d’avant crise.



    Hausse des créances sur l’économie

    Les créances sur l’économie auraient poursuivi leur progression depuis le début du confinement. Leur encours ont augmenté de 6,5%, au 3e trimestre contre 5,8%, trois mois auparavant. Cette évolution résulte de l’accélération des crédits à la trésorerie des entreprises. Les taux d’intérêt sur le marché interbancaire auraient baissé de 81 points de base, en glissement annuel, s’établissant à 1,5% au 3e trimestre 2020, dans le sillage de la décision de Bank Al-Maghrib d’abaisser son taux directeur de 50 points de base au mois de juin dernier. Parallèlement, les taux auraient encore diminué sur le marché des adjudications des bons du Trésor, avec un repli de 48 points de base pour les taux de maturité à 5 ans. Les taux créditeurs auraient reculé, quant à eux, de 27 points de base en moyenne.

    A.G.
    l'économiste
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