08 Oct. 2020 à 20:06
Pénuries de médicaments, décrue de l’épidémie de coronavirus en Algérie, fabrication d’un médicament contre le coronavirus, lutte contre la corruption… Dans cet entretien exclusif, Lotfi Benbahmed, ministre de l’Industrie pharmaceutique nous dit tout.
Monsieur le ministre, quelle lecture faites-vous des derniers chiffres relatifs à l’évolution de la pandémie de Covid-19 en Algérie ?
Effectivement, on constate une décrue, pas seulement statistiquement, même au niveau des hôpitaux, il y a beaucoup moins d’entrées, beaucoup de guérisons, de plus en plus de lits libres, de moins en moins de malades en réanimation. Je pense que le nombre de personnes en réanimation intensive est significatif de l’état sanitaire du pays par rapport au Covid. La décrue est même très importante. Maintenant, on ne doit pas forcément crier victoire.
« C’est une victoire pour la système de santé »
C’est une victoire effectivement pour le système de santé parce qu’il a résisté, à un moment donné on pensait qu’il pouvait être débordé et il ne l’a pas été, et c’est aussi une victoire par rapport aux différentes mesures gouvernementales qui ont été prises pour mobiliser les gens et casser la propagation du virus, sur les frontières, sur les déplacements inter-wilayas, le report de la rentrée scolaire. Et puis il y a des comportements qui ont changé, les gens ont commencé à comprendre qu’il faut protéger les plus faibles en adoptant les gestes barrières. La vie va reprendre, la rentrée scolaire, universitaire, de manière progressive. Il est évident que tant qu’il n’y aura pas de solution vaccinale, d’éradication ou de disparition de ce virus, on se retrouvera toujours avec la possibilité qu’il y ait des formes de vagues ou de vaguelettes successives. Nous apprenons donc à vivre avec ce virus, d’autant que nous entrons dans la période hivernale dans laquelle les gens sont plus proches, dans des endroits fermés où les contaminations sont plus faciles et dans laquelle il peut y avoir des confusions avec la grippe. Donc plus que jamais, il faut être prudent. Le Covid n’est pas derrière nous, il est toujours là, on vit avec et on doit apprendre à travailler, à étudier, à avoir une vie familiale tout en prenant compte de l’importance des gestes barrières.
Quel est l’impact de la pandémie sur la disponibilité des médicaments destinés aux autres maladies?
Pour les ruptures de médicaments, il y a les causes exogènes et endogènes. Il faut savoir que les programmes d’importation des médicaments ont été signés en 2019 pour 2020 par l’ancien gouvernement, pas par celui-ci. Notre ministère de l’Industrie pharmaceutique n’a pris ses prorogatives qu’il y a quelques jours. Désormais, nous prendrons en charge la régulation. La première chose que nous faisons c’est de dresser un état des lieux et nous voyons qu’effectivement, un certain nombre de médicaments manquent, que ce soit en ville ou à l’hôpital. Et lorsque nous voyons les sommes considérables qui sont dépensées en Algérie, quatre milliards d’euros, deux pour la production et deux pour l’importation, il n’est pas normal qu’il y ait des ruptures.
Avec des sommes aussi importantes engagées, c’est donc un problème de régulation. Nous faisons le point avec l’ensemble des officines, distributeurs, hôpitaux, pour voir à quels niveaux les ruptures existent, quels sont les produits qui manquent, et je peux vous dire que nous constatons déjà qu’on parle toujours des mêmes produits, et souvent, ce ne sont pas des produits chers. Y aurait-il un intérêt économique à ne pas les importer par rapport à d’autres produits plus chers, qui sont disponibles et parfois mêmes périmés ? Donc nous prendrons les mesures qu’il faudra dans un système numérisé à notre niveau, lesquelles mesures permettront d’avoir la traçabilité des stocks à tous les niveaux et de pouvoir juguler ces crises-là.
Je pense qu’avec la mise en place de nouveaux outils, nous allons convoquer tous les laboratoires qui ont des ruptures. Ils ont un engagement vis-à-vis de l’Algérie, qu’ils soient producteurs ou importateurs, et nous apporterons les correctifs nécessaires. Il faudra quelques mois pour restaurer la situation, mettre en place de nouveaux outils de régulation. Surtout, nous avons déjà commencé à travailler sur les programmes de 2021 qui nous permettront d’assurer une régulation beaucoup plus fine de ce qui se faisait, pas seulement en termes de quantités livrables pour l’année 2021, mais aussi avec les périodes exactes où ces produits sont livrés. Nous devons absolument mettre en place des instruments de régulation qui assurent cette disponibilité continue des produits pharmaceutiques. Il n’y a pas de bonnes raisons pour qu’il y ait des ruptures de médicaments qui sont vitaux pour certaines personnes, que ce soit des médicaments du cancer ou d’autres pathologies. Donc, nous attirerons l’attention de l’ensemble des opérateurs. Il y a des obligations de déclaration, lorsque vous n’êtes pas à même d’assurer la disponibilité d’un produit, vous devez absolument le déclarer.
Aujourd’hui, nous prenons date et acte avec l’ensemble des opérateurs en Algérie, pour que lorsqu’ils ne peuvent pas répondre à un besoin vital, ils le signalent en temps et en heure. C’est-à-dire que dès que les stocks diminuent et qu’ils n’arrivent pas à y répondre pour pouvoir trouver des solutions.
« Il n’est pas normal qu’il y ait des ruptures de médicaments »
Parce qu’effectivement, pour certains produits, il y a des facteurs exogènes, ce n’est pas seulement un problème de régulation et de commande, c’est l’impossibilité pour l’opérateur de vous livrer. Il y a par exemple le Covid qui est passé par là, il arrive qu’il n’y ait pas de distribution sur un certain nombre de pays et c’est ce qui s’est passé pour certains médicaments anti-cancer qui manquaient à la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux, ndlr). C’est ce que cette dernière nous a donné comme explication.
Le Pr Bouzid a parlé de pénurie de certains médicaments destinés au traitement du cancer chez l’enfant…
Il dit que c’est depuis quatre mois. On aurait préféré qu’ils le disent avant, on aurait peut-être pu agir, en tout cas le ministère de la Santé qui s’occupait de la régulation à l’époque aurait pu agir sur cette problématique.
Nous nous sommes adressés à la PCH et nous avons constaté qu’il y avait des produits qui sont périmés aussi. Donc réellement, il y avait un problème de régulation, ce qui n’est pas normal. On ne peut pas avoir des produits qui périment et qui sont en même temps en rupture. Cela parce que certainement les engagements n’ont pas été faits en temps voulu. Nous allons voir aussi ce qui relève des compétences locales et des causes endogènes, ce qui relève aussi des causes exogènes comme il nous a été affirmé. Un certain nombre de ces produits viennent d’être régularisés d’après ce que m’a dit la PCH et nous nous inquièterons du reste.
L’attestation de régulation qui a été mise en place par l’ABEF (Association des banques et établissements financiers, ndlr), une autorisation que nous remettons aux opérateurs avant la domiciliation d’importation, va nous permettre de réguler le marché et justement de ne plus importer des produits dont nous n’avons pas besoin et d’orienter les opérateurs vers des produits dont nous avons besoin. On ne va plus surstocker des produits qui vont périmer alors que des produits comme ceux que vous avez cités, qui ne sont pas chers, étaient en rupture. Ce n’est pas normal. Il faut qu’il y ait de la régulation et nous le ferons en amont déjà, puisque nous demandons à chaque opération d’importation une situation sur les stocks et sur l’ensemble des engagements de l’ensemble des molécules pour ces laboratoires-là pour justement orienter l’importation et la production nationale vers les besoins que nous avons. Cela nous permettra à la fois de maîtriser la facture d’importation tout en luttant contre les ruptures.
La maîtrise de la facture de l’importation ne risque-t-elle pas de créer de plus grandes tensions ?
La maîtrise de la facture ne signifie pas l’aggravation des ruptures, bien au contraire. Cela nous permettra de réguler le marché. Comme je le disais, des médicaments parmi les moins chers du marché sont tout le temps en rupture, alors que des produits qui coûtent des dizaines de milliers de dinars sont disponibles. C’est cette problématique que nous devons prendre en charge.
Aussi, nous constatons que 95% des dispositifs médicaux ne sont pas homologués en Algérie. Il y a les quatre textes qui structurent l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, qui sont au conseil du gouvernement désormais. Ce sont ceux de l’enregistrement, de l’homologation, du comité de prix et celui plus globalement de l’agence, qui vont permettre de mettre en place une nouvelle politique de gestion et de régulation justement à la fois de la production nationale à travers l’enregistrement. On sait comme je l’avais dit qu’il y a un certain nombre de producteurs qui voyaient leurs investissements totalement bloqués par des mesures administratives qui avaient des conséquences et sur la santé publique et sur l’économie algérienne. Elles seront levées avec ces nouveaux décrets qui permettront de mettre en place une nouvelle commission avec une nouvelle gestion, avec des normes et une numérisation aux normes internationales qui nous permettront d’avoir la plus grande transparence. Il faut parler de transparence parce que c’est un milieu où il y avait beaucoup de décisions qui se prenaient sans transparence, ce qui laissait ces dernières années des dérives parfois de corruption. Notre gouvernement justement travaille aujourd’hui pour appréhender les choses avec la plus grande transparence à travers tous les dispositifs que nous mettons en place, pour lutter à la fois contre le phénomène de la spéculation et de la surfacturation qui existaient et qui étaient préjudiciables à l’économie nationale, ou de la spéculation qui pouvait être préjudiciable à la santé publique par les ruptures ou simplement par l’orientation de la prescription pour un certain nombre de produits. Mais aussi pour créer un climat propice à l’investissement et au développement de la production nationale, créer un cercle vertueux qui tirerait le système vers le haut, un système où la valeur du travail et le mérite comptent, pas la spéculation ou la surfacturation. Les gens doivent gagner leur vie et se développer à travers la croissance, la création de valeur ajoutée. C’est ça le maître mot.
Pénuries de médicaments, décrue de l’épidémie de coronavirus en Algérie, fabrication d’un médicament contre le coronavirus, lutte contre la corruption… Dans cet entretien exclusif, Lotfi Benbahmed, ministre de l’Industrie pharmaceutique nous dit tout.
Monsieur le ministre, quelle lecture faites-vous des derniers chiffres relatifs à l’évolution de la pandémie de Covid-19 en Algérie ?
Effectivement, on constate une décrue, pas seulement statistiquement, même au niveau des hôpitaux, il y a beaucoup moins d’entrées, beaucoup de guérisons, de plus en plus de lits libres, de moins en moins de malades en réanimation. Je pense que le nombre de personnes en réanimation intensive est significatif de l’état sanitaire du pays par rapport au Covid. La décrue est même très importante. Maintenant, on ne doit pas forcément crier victoire.
« C’est une victoire pour la système de santé »
C’est une victoire effectivement pour le système de santé parce qu’il a résisté, à un moment donné on pensait qu’il pouvait être débordé et il ne l’a pas été, et c’est aussi une victoire par rapport aux différentes mesures gouvernementales qui ont été prises pour mobiliser les gens et casser la propagation du virus, sur les frontières, sur les déplacements inter-wilayas, le report de la rentrée scolaire. Et puis il y a des comportements qui ont changé, les gens ont commencé à comprendre qu’il faut protéger les plus faibles en adoptant les gestes barrières. La vie va reprendre, la rentrée scolaire, universitaire, de manière progressive. Il est évident que tant qu’il n’y aura pas de solution vaccinale, d’éradication ou de disparition de ce virus, on se retrouvera toujours avec la possibilité qu’il y ait des formes de vagues ou de vaguelettes successives. Nous apprenons donc à vivre avec ce virus, d’autant que nous entrons dans la période hivernale dans laquelle les gens sont plus proches, dans des endroits fermés où les contaminations sont plus faciles et dans laquelle il peut y avoir des confusions avec la grippe. Donc plus que jamais, il faut être prudent. Le Covid n’est pas derrière nous, il est toujours là, on vit avec et on doit apprendre à travailler, à étudier, à avoir une vie familiale tout en prenant compte de l’importance des gestes barrières.
Quel est l’impact de la pandémie sur la disponibilité des médicaments destinés aux autres maladies?
Pour les ruptures de médicaments, il y a les causes exogènes et endogènes. Il faut savoir que les programmes d’importation des médicaments ont été signés en 2019 pour 2020 par l’ancien gouvernement, pas par celui-ci. Notre ministère de l’Industrie pharmaceutique n’a pris ses prorogatives qu’il y a quelques jours. Désormais, nous prendrons en charge la régulation. La première chose que nous faisons c’est de dresser un état des lieux et nous voyons qu’effectivement, un certain nombre de médicaments manquent, que ce soit en ville ou à l’hôpital. Et lorsque nous voyons les sommes considérables qui sont dépensées en Algérie, quatre milliards d’euros, deux pour la production et deux pour l’importation, il n’est pas normal qu’il y ait des ruptures.
Avec des sommes aussi importantes engagées, c’est donc un problème de régulation. Nous faisons le point avec l’ensemble des officines, distributeurs, hôpitaux, pour voir à quels niveaux les ruptures existent, quels sont les produits qui manquent, et je peux vous dire que nous constatons déjà qu’on parle toujours des mêmes produits, et souvent, ce ne sont pas des produits chers. Y aurait-il un intérêt économique à ne pas les importer par rapport à d’autres produits plus chers, qui sont disponibles et parfois mêmes périmés ? Donc nous prendrons les mesures qu’il faudra dans un système numérisé à notre niveau, lesquelles mesures permettront d’avoir la traçabilité des stocks à tous les niveaux et de pouvoir juguler ces crises-là.
Je pense qu’avec la mise en place de nouveaux outils, nous allons convoquer tous les laboratoires qui ont des ruptures. Ils ont un engagement vis-à-vis de l’Algérie, qu’ils soient producteurs ou importateurs, et nous apporterons les correctifs nécessaires. Il faudra quelques mois pour restaurer la situation, mettre en place de nouveaux outils de régulation. Surtout, nous avons déjà commencé à travailler sur les programmes de 2021 qui nous permettront d’assurer une régulation beaucoup plus fine de ce qui se faisait, pas seulement en termes de quantités livrables pour l’année 2021, mais aussi avec les périodes exactes où ces produits sont livrés. Nous devons absolument mettre en place des instruments de régulation qui assurent cette disponibilité continue des produits pharmaceutiques. Il n’y a pas de bonnes raisons pour qu’il y ait des ruptures de médicaments qui sont vitaux pour certaines personnes, que ce soit des médicaments du cancer ou d’autres pathologies. Donc, nous attirerons l’attention de l’ensemble des opérateurs. Il y a des obligations de déclaration, lorsque vous n’êtes pas à même d’assurer la disponibilité d’un produit, vous devez absolument le déclarer.
Aujourd’hui, nous prenons date et acte avec l’ensemble des opérateurs en Algérie, pour que lorsqu’ils ne peuvent pas répondre à un besoin vital, ils le signalent en temps et en heure. C’est-à-dire que dès que les stocks diminuent et qu’ils n’arrivent pas à y répondre pour pouvoir trouver des solutions.
« Il n’est pas normal qu’il y ait des ruptures de médicaments »
Parce qu’effectivement, pour certains produits, il y a des facteurs exogènes, ce n’est pas seulement un problème de régulation et de commande, c’est l’impossibilité pour l’opérateur de vous livrer. Il y a par exemple le Covid qui est passé par là, il arrive qu’il n’y ait pas de distribution sur un certain nombre de pays et c’est ce qui s’est passé pour certains médicaments anti-cancer qui manquaient à la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux, ndlr). C’est ce que cette dernière nous a donné comme explication.
Le Pr Bouzid a parlé de pénurie de certains médicaments destinés au traitement du cancer chez l’enfant…
Il dit que c’est depuis quatre mois. On aurait préféré qu’ils le disent avant, on aurait peut-être pu agir, en tout cas le ministère de la Santé qui s’occupait de la régulation à l’époque aurait pu agir sur cette problématique.
Nous nous sommes adressés à la PCH et nous avons constaté qu’il y avait des produits qui sont périmés aussi. Donc réellement, il y avait un problème de régulation, ce qui n’est pas normal. On ne peut pas avoir des produits qui périment et qui sont en même temps en rupture. Cela parce que certainement les engagements n’ont pas été faits en temps voulu. Nous allons voir aussi ce qui relève des compétences locales et des causes endogènes, ce qui relève aussi des causes exogènes comme il nous a été affirmé. Un certain nombre de ces produits viennent d’être régularisés d’après ce que m’a dit la PCH et nous nous inquièterons du reste.
L’attestation de régulation qui a été mise en place par l’ABEF (Association des banques et établissements financiers, ndlr), une autorisation que nous remettons aux opérateurs avant la domiciliation d’importation, va nous permettre de réguler le marché et justement de ne plus importer des produits dont nous n’avons pas besoin et d’orienter les opérateurs vers des produits dont nous avons besoin. On ne va plus surstocker des produits qui vont périmer alors que des produits comme ceux que vous avez cités, qui ne sont pas chers, étaient en rupture. Ce n’est pas normal. Il faut qu’il y ait de la régulation et nous le ferons en amont déjà, puisque nous demandons à chaque opération d’importation une situation sur les stocks et sur l’ensemble des engagements de l’ensemble des molécules pour ces laboratoires-là pour justement orienter l’importation et la production nationale vers les besoins que nous avons. Cela nous permettra à la fois de maîtriser la facture d’importation tout en luttant contre les ruptures.
La maîtrise de la facture de l’importation ne risque-t-elle pas de créer de plus grandes tensions ?
La maîtrise de la facture ne signifie pas l’aggravation des ruptures, bien au contraire. Cela nous permettra de réguler le marché. Comme je le disais, des médicaments parmi les moins chers du marché sont tout le temps en rupture, alors que des produits qui coûtent des dizaines de milliers de dinars sont disponibles. C’est cette problématique que nous devons prendre en charge.
Aussi, nous constatons que 95% des dispositifs médicaux ne sont pas homologués en Algérie. Il y a les quatre textes qui structurent l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, qui sont au conseil du gouvernement désormais. Ce sont ceux de l’enregistrement, de l’homologation, du comité de prix et celui plus globalement de l’agence, qui vont permettre de mettre en place une nouvelle politique de gestion et de régulation justement à la fois de la production nationale à travers l’enregistrement. On sait comme je l’avais dit qu’il y a un certain nombre de producteurs qui voyaient leurs investissements totalement bloqués par des mesures administratives qui avaient des conséquences et sur la santé publique et sur l’économie algérienne. Elles seront levées avec ces nouveaux décrets qui permettront de mettre en place une nouvelle commission avec une nouvelle gestion, avec des normes et une numérisation aux normes internationales qui nous permettront d’avoir la plus grande transparence. Il faut parler de transparence parce que c’est un milieu où il y avait beaucoup de décisions qui se prenaient sans transparence, ce qui laissait ces dernières années des dérives parfois de corruption. Notre gouvernement justement travaille aujourd’hui pour appréhender les choses avec la plus grande transparence à travers tous les dispositifs que nous mettons en place, pour lutter à la fois contre le phénomène de la spéculation et de la surfacturation qui existaient et qui étaient préjudiciables à l’économie nationale, ou de la spéculation qui pouvait être préjudiciable à la santé publique par les ruptures ou simplement par l’orientation de la prescription pour un certain nombre de produits. Mais aussi pour créer un climat propice à l’investissement et au développement de la production nationale, créer un cercle vertueux qui tirerait le système vers le haut, un système où la valeur du travail et le mérite comptent, pas la spéculation ou la surfacturation. Les gens doivent gagner leur vie et se développer à travers la croissance, la création de valeur ajoutée. C’est ça le maître mot.
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