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Israël refuse de reconnaître le génocide arménien et maintien des bonnes relations avec l'Azerbaïdjan

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  • Israël refuse de reconnaître le génocide arménien et maintien des bonnes relations avec l'Azerbaïdjan

    Israël a toujours refusé de reconnaître les événements d'Arménie comme un génocide. Cette décision est moins une tentative de revendication du monopole de la souffrance (ou une volonté de présenter la Shoah comme un événement historique sans précédent) qu'une basse manœuvre politique des plus cyniques.

    L'Azerbaïdjan, qui a perdu une grande partie de son territoire au profit de l'Arménie entre 1991 et 1994. Ce pays musulman s'est tourné vers Israël pour moderniser ses équipements militaires et l'État hébreu s'est empressé d'accepter de lui vendre son matériel dernier cri: non seulement l'Azerbaïdjan représentait un nouveau marché particulièrement prometteur, mais il se trouvait aux portes de l'Iran –l'ennemi juré d'Israël. Cette relation nouvelle a d'abord été tenue secrète; les censeurs militaires israéliens ont imposé un blackout médiatique total aux journalistes locaux.

    Le secret a finalement été éventé par le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev (qui est la cible de nombreuses critiques; on l'accuse notamment de corruption, d'abus de pouvoir et de violations des droits humains). C'est lors d'une conférence de presse, en décembre 2016, pendant une visite officielle de Netanyahou, qu'il a annoncé que l'Azerbaïdjan achetait pour cinq milliards de dollars d'armements israéliens. Pour Israël, ce pays occupe désormais peu ou prou la place qu'occupait autrefois la Turquie: un marché lucratif, ouvert à leurs équipements.

    En échange, l'Azerbaïdjan vend du pétrole à Israël et permet aux services de renseignement israéliens de lancer des opérations contre l'Iran depuis son territoire.

    Netanyahou, craint qu'une reconnaissance du génocide arménien ne compromette la manne du marché azerbaïdjanais; Aliyev, qui s'entend à merveille avec Erdogan, pourrait en outre décider de fermer les portes de son pays au renseignement israélien.

    Le comportement d'Israël est une insulte à l'éthique et à l'histoire. Un comportement d'autant plus honteux qu'il provient d'une nation bâtie sur les ruines du génocide.

    Le souvenir du génocide a souvent été utilisé comme un instrument politique, et non comme une orientation morale. Après l'effondrement de l'Union soviétique et du communisme, les pays baltes (et plusieurs États d'Europe centrale) se sont engagés dans la voie du révisionnisme historique et du soutien aux anti-communistes locaux, qui avaient collaboré avec les nazis et participé à la Shoah pendant la Seconde Guerre mondiale.

    La plupart des gouvernements israéliens ont toutefois décidé de fermer les yeux sur ces antécédents, sacrifiant toute moralité sur l'autel des contrats et de la coopération militaire. Même Yad Vashem n'a protesté que du bout des lèvres.

    Netanyahou et son gouvernement de droite ont décidé d'aller encore plus loin. Ils se sont alliés avec les gouvernements populistes de Hongrie et de République tchèque dans le seul but de renforcer le statut diplomatique et économique d'Israël –en fermant les yeux sur le fait que ces alliés sont soutenus par des nationalistes antisémites.

    Lorsqu'un incident antisémite (même mineur) survient dans un pays d'Europe de l'Ouest, le Premier ministre et ses représentants poussent des cris d'orfraie et demandent aux gouvernements de l'Union européenne de punir les responsables.

    Lorsque de tels événements surviennent dans l'Amérique de Donald Trump ou dans un pays allié d'Europe de l'Est (la Hongrie de Viktor Orbán par exemple), le silence est soudain de mise.

    Autre exemple de cette stratégie du deux poids, deux mesures: la Pologne. L'année dernière, Netanyahou n'a (presque) pas réagi en apprenant l'existence d'une nouvelle loi polonaise pénalisant tout propos affirmant que des Polonais avaient participé à la Shoah. Ce n'est qu'après le tollé soulevé par l'affaire qu'il est revenu sur ses positions –provoquant par là même une crise diplomatique israélo-polonaise, qui subsiste à ce jour.

    Lorsqu'il évoque l'Arménie, Israël doit cesser de tourner autour du pot pour préserver des intérêts bassement économiques. Un génocide est un génocide. Israël a une obligation morale, au nom de l'humanité et de la mémoire des six millions de Juifs assassinés pendant la Shoah: reconnaître le génocide arménien, comme il a reconnu le génocide rwandais.


    S-Ate

  • #2
    maintient surtout de bonnes avec la Turquie oeilfermé
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

    Commentaire


    • #3
      En politique on calcule

      Y a pas de principes
      La haine aveugle

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      • #4
        Vous refusez juste de reconnaitre qu'israel et la Turquie sont si proches comme les deux doigts d'une seule main !
        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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