Voici un échange entre Einstien et Freud au sujet de la guerre. On peut comprendre leur préoccpation lorsque on a connu une guerre comme la première guerre mondiale. Il me semble perçevoir une certaine résignation face à cela, il me semble.
Einstein : Vous qui connaissez l’âme humaine, l’homme est-il inévitablement poussé à la guerre par ses pulsions agressives ?
Freud : Nous admettons que les instincts de l’homme se ramènent à deux catégories : Les pulsions érotiques ou de la vie et les pulsions agressives ou de mort. Ces pulsions antagonistes sont aussi indispensables l’une que l’autre. C’est de leur action conjuguée que découle le phénomène de la vie. On ferait œuvre inutile en pensant supprimer les penchants destructives de l’homme.
Einstein : Et contre la guerre, que pouvons nous faire ?
Freud : Il y a lieu de faire appel à l’adversaire des pulsions destructrices, à l’Erose. Tout ce qui engendre parmi les hommes des liens de sentiment d’identification, d’amour, doit réagir contre la guerre.
Einstein : Pourquoi vous et moi sommes pacifistes ?
Freud : Parce que nous ne pouvons faire autrement. C’est à la culture que nous devons le meilleur dont nous sommes faits et une bonne part de ce dont nous souffrons. Or, la guerre est la négation la plus grossière du phénomène psychologique qui résulte du processus culturel. Pour cette raison nous ne pouvons que nous rebeller contre elle. Ce n’est pas une utopie que d’espérer que ces deux facteurs, l’attitude culturelle et la crainte justifiée d’une guerre puissent empêcher la guerre. Par quel chemin, par quel détour ? Nous ne pouvons le deviner. En attendant, nous pouvons nous dire « tout ce qui travaille au développement de la culture travaille aussi contre la guerre »
PS :Je rajoute ce mot adressé par Einstein à Freud à l'occasion de ses 80 ans.
Il y est question aussi de la théorie de Freud...
Cher monsieur Freud,
Je suis heureux que cette génération ait eu la chance de pouvoir exprimer son respect et sa gratitude à l’un de ses plus grand maîtres. Il y a peu je ne pouvais que saisir le cours spéculatif de votre pensée de même que son énorme influence sur notre époque, mais récemment j’ai eu l’occasion d’entre parler de quelques cas, pas très important par eux mêmes, mais qui, à mon avis, excluait tout autre interprétation que celle exprimés par la théorie du refoulement. Je fût ravi de les trouver sur mon chemin car il est toujours agréable d’avoir un grand et beau concept s’accorder avec la réalité.
Freud : je dois vous dire combien je suis ravi de voir que votre jugement s’est modifié, ou tout au moins commence à se modifier. Naturellement j’ai toujours su que vous m’admiriez que par politesse. Quand vous aurez mon âge, j’ose espérer que vous serez un de mes disciples. Comme je ne serai plus là pour l’apprendre, je m’offre à l’avance cette satisfaction
Einstein : Vous qui connaissez l’âme humaine, l’homme est-il inévitablement poussé à la guerre par ses pulsions agressives ?
Freud : Nous admettons que les instincts de l’homme se ramènent à deux catégories : Les pulsions érotiques ou de la vie et les pulsions agressives ou de mort. Ces pulsions antagonistes sont aussi indispensables l’une que l’autre. C’est de leur action conjuguée que découle le phénomène de la vie. On ferait œuvre inutile en pensant supprimer les penchants destructives de l’homme.
Einstein : Et contre la guerre, que pouvons nous faire ?
Freud : Il y a lieu de faire appel à l’adversaire des pulsions destructrices, à l’Erose. Tout ce qui engendre parmi les hommes des liens de sentiment d’identification, d’amour, doit réagir contre la guerre.
Einstein : Pourquoi vous et moi sommes pacifistes ?
Freud : Parce que nous ne pouvons faire autrement. C’est à la culture que nous devons le meilleur dont nous sommes faits et une bonne part de ce dont nous souffrons. Or, la guerre est la négation la plus grossière du phénomène psychologique qui résulte du processus culturel. Pour cette raison nous ne pouvons que nous rebeller contre elle. Ce n’est pas une utopie que d’espérer que ces deux facteurs, l’attitude culturelle et la crainte justifiée d’une guerre puissent empêcher la guerre. Par quel chemin, par quel détour ? Nous ne pouvons le deviner. En attendant, nous pouvons nous dire « tout ce qui travaille au développement de la culture travaille aussi contre la guerre »
PS :Je rajoute ce mot adressé par Einstein à Freud à l'occasion de ses 80 ans.
Il y est question aussi de la théorie de Freud...
Cher monsieur Freud,
Je suis heureux que cette génération ait eu la chance de pouvoir exprimer son respect et sa gratitude à l’un de ses plus grand maîtres. Il y a peu je ne pouvais que saisir le cours spéculatif de votre pensée de même que son énorme influence sur notre époque, mais récemment j’ai eu l’occasion d’entre parler de quelques cas, pas très important par eux mêmes, mais qui, à mon avis, excluait tout autre interprétation que celle exprimés par la théorie du refoulement. Je fût ravi de les trouver sur mon chemin car il est toujours agréable d’avoir un grand et beau concept s’accorder avec la réalité.
Freud : je dois vous dire combien je suis ravi de voir que votre jugement s’est modifié, ou tout au moins commence à se modifier. Naturellement j’ai toujours su que vous m’admiriez que par politesse. Quand vous aurez mon âge, j’ose espérer que vous serez un de mes disciples. Comme je ne serai plus là pour l’apprendre, je m’offre à l’avance cette satisfaction
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