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Hakim Laâlam➖ Quand les masques tombent, ne les ramassez pas !
Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur : « Ma visite en Algérie aura valeur de test .» Eh ben ! Quel culot ! Le mec débarque chez nous pour un…
… test à l’œil !
C’est sidérant ! Oui ! C’est sidérant comme les gens découvrent avec une vraie stupéfaction, ou un étonnement vachement bien feint, superbement imité, que des « leaders » du Hirak sont en fait des islamistes, portant le projet islamiste, le défendant, en faisant sa promotion entre un emprisonnement, une libération et une visite au domicile du gourou Benhadj, et disant à voix haute et intelligible « voilà l’Algérie pour laquelle nous militons ! l’Algérie de la Charia ». Ou d’autres encore, leurs compagnons des vendredis, expliquant dans une veine à peine variée et modulée, la place qu’ils estiment la seule convenable pour la femme dans la société. Celle qu’aura décidée pour elle l’homme, son mari, seul ! De préférence engoncée dans une camisole de chasteté et de préférence pas dans des entreprises publiques, sous-entendant par là que le service public est le repaire de toutes les débauches, de tous les pervers et de toute l’armada laïcarde anti-soutra ! Merci pour le service public ! Oui ! C’est sidérant que beaucoup découvrent cela seulement en octobre 2020 ! J’ai failli me faire lyncher quand un jour, il y a des mois déjà, j’avais juste dit que ces gens mènent un combat dans lequel je ne me reconnaissais pas, ne me considérant redevable envers eux d’aucune solidarité. Je n’avais jamais écrit que je me réjouissais de leur emprisonnement. Non ! Jamais. J’avais juste dit « qu’on ne me demande pas d’être solidaire ». Parce que j’estime, aujourd’hui encore, que la solidarité, c’est quelque chose de trop sérieux pour qu’on en fasse un joujou de confort sur Facebook, et qu’à mon âge, j’avais gagné au moins ce droit, celui de choisir en entière autonomie mes solidarités. Oui ! Un lynchage en règle. Plus sidérant encore, un lynchage venant parfois de femmes, mais aussi de responsables de journaux dont des cadres avaient été assassinés par les islamistes armés. Alors, oui ! C’est sidérant de constater qu’il aura fallu autant de temps pour qu’enfin les masques tombent. Mais, maâlich ! Il faut laisser le temps au temps, paraît-il. L’essentiel étant, au fond, que les flous se dissipent, que les auréoles surfaites s’en aillent, chassées par les vents démasqueurs, et qu’une majorité de gens sachent qui est qui ! Oui ! Qui est qui ? Moi, je sais qui je suis ! Je le savais hier. Je le sais aujourd’hui. Et je le saurais jusqu’au jour où de mort pleine, je ne saurais plus ce qu’il adviendra de ma carcasse offerte à la terre. Nourriture pour les vers ? S’ils en veulent, pourquoi pas, bien sûr ! Ou ossements offerts à tout autre chose, car déjà, ça sera là une autre histoire qui s’écrira sans moi. Mais aujourd’hui que j’ai encore la force de pianoter à mon rythme, à deux doigts sur un clavier, je suis heureux de l’écrire. D’écrire : « Il était temps que les masques tombent .» Et en le disant, en l’écrivant, je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. ✍🏻 Hakim Laâlam / Le Soir d’Algérie (Pousse avec eux) /
… test à l’œil !
C’est sidérant ! Oui ! C’est sidérant comme les gens découvrent avec une vraie stupéfaction, ou un étonnement vachement bien feint, superbement imité, que des « leaders » du Hirak sont en fait des islamistes, portant le projet islamiste, le défendant, en faisant sa promotion entre un emprisonnement, une libération et une visite au domicile du gourou Benhadj, et disant à voix haute et intelligible « voilà l’Algérie pour laquelle nous militons ! l’Algérie de la Charia ». Ou d’autres encore, leurs compagnons des vendredis, expliquant dans une veine à peine variée et modulée, la place qu’ils estiment la seule convenable pour la femme dans la société. Celle qu’aura décidée pour elle l’homme, son mari, seul ! De préférence engoncée dans une camisole de chasteté et de préférence pas dans des entreprises publiques, sous-entendant par là que le service public est le repaire de toutes les débauches, de tous les pervers et de toute l’armada laïcarde anti-soutra ! Merci pour le service public ! Oui ! C’est sidérant que beaucoup découvrent cela seulement en octobre 2020 ! J’ai failli me faire lyncher quand un jour, il y a des mois déjà, j’avais juste dit que ces gens mènent un combat dans lequel je ne me reconnaissais pas, ne me considérant redevable envers eux d’aucune solidarité. Je n’avais jamais écrit que je me réjouissais de leur emprisonnement. Non ! Jamais. J’avais juste dit « qu’on ne me demande pas d’être solidaire ». Parce que j’estime, aujourd’hui encore, que la solidarité, c’est quelque chose de trop sérieux pour qu’on en fasse un joujou de confort sur Facebook, et qu’à mon âge, j’avais gagné au moins ce droit, celui de choisir en entière autonomie mes solidarités. Oui ! Un lynchage en règle. Plus sidérant encore, un lynchage venant parfois de femmes, mais aussi de responsables de journaux dont des cadres avaient été assassinés par les islamistes armés. Alors, oui ! C’est sidérant de constater qu’il aura fallu autant de temps pour qu’enfin les masques tombent. Mais, maâlich ! Il faut laisser le temps au temps, paraît-il. L’essentiel étant, au fond, que les flous se dissipent, que les auréoles surfaites s’en aillent, chassées par les vents démasqueurs, et qu’une majorité de gens sachent qui est qui ! Oui ! Qui est qui ? Moi, je sais qui je suis ! Je le savais hier. Je le sais aujourd’hui. Et je le saurais jusqu’au jour où de mort pleine, je ne saurais plus ce qu’il adviendra de ma carcasse offerte à la terre. Nourriture pour les vers ? S’ils en veulent, pourquoi pas, bien sûr ! Ou ossements offerts à tout autre chose, car déjà, ça sera là une autre histoire qui s’écrira sans moi. Mais aujourd’hui que j’ai encore la force de pianoter à mon rythme, à deux doigts sur un clavier, je suis heureux de l’écrire. D’écrire : « Il était temps que les masques tombent .» Et en le disant, en l’écrivant, je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. ✍🏻 Hakim Laâlam / Le Soir d’Algérie (Pousse avec eux) /