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Maroc : Le roi fainéant

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  • Maroc : Le roi fainéant

    Il paraît qu'une forte dépendance à la cocaïne comme- l'est le narcotrafiquant et addictif à la coke M6- nuit très gravement non seulement aux fonctions du cerveau mais accentue l'oisiveté.


    - CAMPAGNE MAROCAINE CONTRE L’ALGÉRIE :Le roi fainéant

    Il y a de l’ordre de la pathologie dans l’hostilité marocaine envers l’Algérie. Plus qu’une stratégie, plus qu’une tactique, les Marocains ne peuvent pas vivre sans nous. L’Algérie est leur repoussoir, leur faire-valoir, leur obsession. À chaque cycle de pouvoir en Algérie, le palais royal accueille le Président algérien par une campagne de fake news, de ragots et de désinformation délirante, hystérique. Est-ce grave, docteur ?

    Avec l’arrivée du Président Tebboune, le curseur a été monté à son plus haut degré de déraison à Rabat. Comment un Président algérien ose-t-il, en seulement 6 mois, réaffirmer les droits des Sahraouis à un Etat indépendant sur les plus grands médias internationaux ? Comment ose-t-il bousculer le déséquilibre militaire aux frontières, l’ANP répondant du tac au tac à la construction d’une base militaire marocaine ? Qui est ce Tebboune qui tend la main à « nos frères marocains », les invitant à un dialogue ouvert et constructif ? Comment a-t-il réussi en six mois à rendre le Maroc inaudible sur la crise libyenne, minoré à l’Union africaine ! À la traîne sur le dossier du Sahel ? Trop c’est trop, s’est dit le Makhzen.

    Le souci est que le Maroc réagit toujours de la même manière. Colérique, disproportionnée, infantile. À l’image de son souverain. Pourtant, on avait bon espoir à Alger, que l’ex-jeune roi (il a tout de même 21 ans de pouvoir absolu au compteur), ait appris de ses erreurs. Que le Trône l’ait mûri, l’ait rendu un peu plus responsable. On s’est toujours dit que Mohammed VI finira par apprendre son métier, s’élever un peu à la hauteur de son père, Hassan II qui, en fin de vie, avait reconnu ses errements algériens. À trop cogner sur le voisin, on oublie sa maison. Et la maison Maroc a de quoi nous faire peur.

    Il serait facile de verser dans la réciprocité. Car il y a tellement de choses à dire sur M6. Son goût pour le luxe, ses excès de démence, ses disparitions du Maroc, ses voyages privés troublants, ses vêtements excentriques, ses virées nocturnes, son train de vie fastueux, sa famille déchirée par la soif de succession, ses « amis » trop tactiles, ses décisions incompréhensibles aux Marocains, ses protocoles du moyen-âge, son attitude d’enfant gâté et, finalement, ses opérations chirurgicales à répétition alors qu’il n’a que 56 ans !

    Ne parlons pas de santé physique. Que Mohammed VI n’ait pas apparu pendant la crise de Covid concerne d’abord les Marocains. Sur la pandémie, le palais royal a fait dans le « Old School », à la manière des années de plomb : les chars dans la rue et la matraque contre le citoyen. Mais qu’un royaume aussi délabré tienne à la valve cardiaque d’un souverain qui pourrait être remplacé par un prince héritier (Moulay El-Hassan), âgé à peine de 17 ans, donnerait des sueurs froides à n’importe quel spécialiste en géopolitique.

    Et, disons-le, même sur la santé mentale, les pronostics sont pessimistes. Il y a de quoi. Non seulement le Maroc était au bord de la banqueroute avant la pandémie de Covid-19, résultat de 21 ans de corruption familiale, de prébende clanique, de mise sous tutelle de l’économie et de transferts illicites, et ce n’est pas près de s’arranger. Que dire d’un souverain qui pesait 500 millions d’euros dès son accession au trône, qui pèse 3 milliards d’euros de fortune personnelle 20 années après. S’il était algérien, il y a de fortes chances qu’il finisse à El-Harrach. Car à la différence du Maroc, on juge la corruption à Alger.

    Que l’Union européenne tienne la main à Mohammed VI, en lui transférant 200 millions d’euros avant même que le Covid ne se répande au Maroc est un classique. Rabat a toujours disposé du petit coup de pouce français à Bruxelles pour le doper de crédits, parfois même sans en vérifier la destination. L’inconsciente Europe accorde même des financements à des programmes agricoles marocains qui finissent en aide aux cultivateurs des champs de kif, et se plaint après des tonnes de cannabis marocain qui inondent le marché de drogue européen. Mais cela aussi n’est pas nouveau tant les Européens sont habitués aux caprices du roi.

    L’inconsciente Europe devient aussi aveugle quand il s’agit du Hirak marocain. Des centaines de Rifains en prison, une protestation réprimée dans la violence, une presse harcelée, sans que cela émeuve le Parlement européen dont la case « droits de l’Homme » s’arrête aux frontières marocaines. Que dire de l’instrumentalisation de l’Islam à des fins politiques, de la lune de miel avec Israël, de la colonisation du Sahara Occidental qui éprouve jusqu’à l’ONU depuis 40 ans ?

    Mais le plus inquiétant est ailleurs. Le Maroc s’est lancé dans des programmes d’armements, et ce n’est pas nouveau, alors qu’il doit résoudre, d’ici la rentrée sociale, la perte de près de 7,4 milliards d’euros de revenus du tourisme marocain. La saison touristique est morte du côté des riads de Marrakech et des marchés de Tanger. Les touristes étrangers ne viendront pas. Les Algériens aussi. Le Maroc doit se résoudre à traverser cette crise sans que cela explose en guerre sociale à la rentrée. Mais vu que le roi fainéant est un adepte de la paresse intellectuelle, il va certainement dire que c’est de la faute du Président Tebboune !

    Mokhtar Benzaki in Soir d'Algérie

  • #2
    Le titre "Le roi fainéant" est inspiré d'un artocle du Mond e intitulé Maroc: en attendant Mohamed VI

    - Maroc : en attendant Mohammed VI

    APRÈS l'avènement sur le trône de Mohammed VI, un spécialiste du Maghreb, Bruno Etienne, ironisait sur « l'effet Caroline de Monaco » dont bénéficiait le jeune roi. Deux ans après, l'engouement médiatique a disparu. Après les billevesées sur le « roi des pauvres », les bruits du palais amplifiés par la presse s'assourdissent. L'inquiétude point, et, mezza voce, on s'interroge sur le « roi fainéant », voire le « roi noceur » qui a succédé à Hassan II. Il faut croire qu'au sujet du Maroc l'humour est plus décapant que l'analyse. Dès le départ, par allusion à la passion royale pour le ski nautique, l'humoriste marocain Bzizz avait brocardé « Sa Majetski » .

    Mohammed VI mérite-t-il le désenchantement ? Peut-être pas plus qu'il ne méritait l'euphorie qui a entouré, pendant l'état de grâce, le moindre de ses faits et gestes. En tout cas, il est remarquable de constater comment les pourfendeurs du makhzen - le pouvoir traditionnel du sultan dans ce qu'il a de plus arbitraire et de plus patrimonial - ont oublié leur critique d'un « système » pour s'extasier sur un « si jeune roi », humble et « accessible ». Quant aux courtisans et aux opportunistes...

    Le temps du changement de monarque, l'été 2000, tout s'est passé comme s'il suffisait qu'un « bon » prince succède à un « mauvais » despote pour que la monarchie devienne une tutelle agréable pour ses « sujets ». Où étaient passés, pour ne pas parler de républicains, les partisans d'une « évolution à l'espagnole », de la transformation d'un pouvoir absolutiste - celui, sacré, du « commandeur des croyants » - en une monarchie constitutionnelle, sinon parlementaire ?

    Il faut rendre justice à Mohammed VI qu'il a été franc. Dès son premier discours, il a annoncé qu'il ne renonçait à aucune de ses prérogatives. Ainsi le « pacte entre le peuple et le trône » a-t-il été renouvelé, faute d'alternative. Habitués à se définir par rapport au roi, tel un champ de tournesols qui s'oriente par rapport au soleil, les Marocains ont tacitement reconduit ce qui tient lieu de contrat social au royaume chérifien : « Ne t'occupe pas des affaires publiques, le monarque y veille, le makhzen ne dort jamais. »

    Le Monde.fr- Par STEPHEN SMITH ET JEAN-PIERRE TUQUOI Publié le 13 juillet 2001 à 00h00.

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    • #3
      Waoo article de 2001

      Depuis cette année le PIB du Maroc à quadruplé passant e 30 milliards de $ à 120 milliards !

      Il y a l'avant et l'après Covid : des pays vont émerger et d autres vont sombrer

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      • #4
        - Le souci est que le Maroc réagit toujours de la même manière. Colérique, disproportionnée, infantile. À l’image de son souverain. Pourtant, on avait bon espoir à Alger, que l’ex-jeune roi (il a tout de même 21 ans de pouvoir absolu au compteur), ait appris de ses erreurs. Que le Trône l’ait mûri, l’ait rendu un peu plus responsable. On s’est toujours dit que Mohammed VI finira par apprendre son métier, s’élever un peu à la hauteur de son père, Hassan II qui, en fin de vie, avait reconnu ses errements algériens. À trop cogner sur le voisin, on oublie sa maison. Et la maison Maroc a de quoi nous faire peur.

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