après avoir tourné en rond pendant plus de 20 minutes, j'ai enfin pu trouer un endroit où atteler mon carrosse, il faisait une de ces chaleurs à ne plus vouloir respirer, je sentais les goutelettes de transpiration parcourir mon échine et de la moiteur se former au niveau de mes aisselles, en sortant de la voiture, je fis quelques pas précipités avant de me rendre compte que j'avais oublié mon téléphone, demi tour donc, je récupère le portable et me voilà entrain de reprendre la direction du cabinet médical, au moment de m'engager dans la traversée dangereuse de la route densément peuplée d'engin roulant rageusement et à toute vitesse, je me rendis compte que j'avais oublié de prendre la bavette, la voix dans ma tête me dit de laisser tomber la protection anti covid et anti procès, mais je lui répondis que sans, je ne pourrai probablement pas accéder au cabinet médical, je refis donc demi tour après avoir essuyé les jurons de la voix j'menfoutiste, jurons que je transférais vers le Risk de tout à l'heure, parce que cet imbécile avait avait oublié le masque alors que je n'ai cessé de le lui ai rappeler.
me voilà masqué, grimpant par deux les marches du cabinet médical, la salle d'attente était bondée de vieillards anesthésiés par la chaleur et l'ennui, la plus part portaient la bavette sur la bouche seulement, au milieu se trouvait mon père.
mon salam alikoum reçu des réponses étouffées, je me mis à coter de mon paternel, obliger d'être debout par manque de place, au bout d'un moment, l'odeur de ma propre haleine mélangée à celle de la bavette me dégouttait tellement que je me précipitai vers la fenêtre espérant y capturer quelques bouffées d'air frais (c'est à dire, non expiré par les autres), dès que j'ai mis la tête dehors je sentis immédiatement la fraîcheur, une agréable brise vint caresser mon visage suffoquant, je m'empressais d'humer la fraicheur, l'envoyant avec soulagement vers mes poumons, je revivais.
je continuais à apprécier les bienfaits des éléments, quand mon attention fut attirée par un éclat de voix, une engueulade en bas de l'immeuble où je me trouvais, un homme, la quarantaine environ, trapu et traînant un gros ventre que son t-shirt à rayures parvenait à peine à contenir, gesticulait et hurlait à faillir s'étouffer sur un automobiliste qui tentait de faire rentrer sa voiture dans un espace amplement suffisant, l'autre lui criait qu'il devait serrer sa petite citadine encore plus pour laisser un maximum de place, ce à quoi, l'automobiliste répondait que de toute manière, il n'aurait jamais assez de place pour une autre voiture, "mim marouti" ne pourrait pas rentrer... l'hystérique explosa alors en insultes, grossièretés et sautillait en agitant les bras dans tout les sens, puis lâcha "j'ai 22 ans de métier ce n'est pas toi qui pourra m'apprendre mon travail" (t'nin ou 3achrin s'na khedma allah ibarek)...
maintenant, "parkingueur" est un travail, un métier, une spécialité ..., on peut tomber sur des parkingueur inexpérimentés, c'est à dire, qui seraient incapables de dire à l'avance, si telle ou telle voiture peut rentrer dans tel ou tel espace, je me suis mis à imaginer en quoi consisterait une formation de parkingueur, d'abord, apprendre à identifier un endroit fréquenté, genre, un marché, un hopital, une daïra ou une mairie, en suite, savoir choisir le gilet, y'en a tellement et il ne faut pas se tromper sur le choix et la couleur, puis, étudier les gabarits de tout les engins roulant pour déterminer les emplacements à attribuer, et surtout, savoir guider les conducteurs "zid chouya, zid, zid... caaa va, rak hayel!"
il faut aussi avoir beaucoup d'expérience dans la communication, visage menaçant, voix faiblarde, yeux mi clos, et aussi, être capable de déterminer si le conducteur est un pigeon passif (simple comme bon jour: propre, tenue correcte, le salarié, père ou mère de famille typique) ... des autres vautours, parce qu'un parkingueur, fini tôt ou tard par s'acheter une voiture, et devenir lui même "client" d'un autre parkingueur, et là, y a risque de debza
après, c'est une question de complémentarité, si un parkingueur connait un plagiste, et que le plagiste connait un tabliste (vendeur à la sauvette sur un "tabla"), et que tous connaissent un gentil petit flic qui veuille bien leur rabattre des clients (comme quand un policier vient te dire que le stationnement à cette zone est interdit, et que le seul endroit où le stationnement est autorisé est sous la gestion, le contrôle, et la bienveillance d'un parkingueur) alors, c'est le jackpot, tu manqueras jamais de rien, ma3rifa partout.
l'Etat déplume les pigeons, les voyous racaille déplument les pigeons, les pigeons déplument les pigeons, heureusement que y a encore des pigeons qui paient leur factures, respectent un peu la loi, et ont peur de finir en brochettes dans l'au delà... sinon, c'est la famine pour ce bled.
une fois, un gars m'est rentré dedans avec sa vieille atos, il était en effraction puisque je sortais d'un sens giratoire, il a surgi de sa voiture et s'est mis à crier, quand je lui ai fait remarquer qu'il n'avait pas respecté le code, il à sursauté, il n'en croyait pas ses oreilles, après avoir marqué une très breve pause pour récupérer du choc suscité par tant de naïveté, il a finit par me jeter au visage "le code?!, mon frère, tu es en algérie ici!".
bon que je me suis dit, celles là je vais les mettre sur le forum, ca m'a pris 2 mois avant de pouvoir le faire, les mots m'échappent et mes doigt ne dansent plus aussi bien sur le clavier, donc, voilà ...aya bonne journée 3likoum.
me voilà masqué, grimpant par deux les marches du cabinet médical, la salle d'attente était bondée de vieillards anesthésiés par la chaleur et l'ennui, la plus part portaient la bavette sur la bouche seulement, au milieu se trouvait mon père.
mon salam alikoum reçu des réponses étouffées, je me mis à coter de mon paternel, obliger d'être debout par manque de place, au bout d'un moment, l'odeur de ma propre haleine mélangée à celle de la bavette me dégouttait tellement que je me précipitai vers la fenêtre espérant y capturer quelques bouffées d'air frais (c'est à dire, non expiré par les autres), dès que j'ai mis la tête dehors je sentis immédiatement la fraîcheur, une agréable brise vint caresser mon visage suffoquant, je m'empressais d'humer la fraicheur, l'envoyant avec soulagement vers mes poumons, je revivais.
je continuais à apprécier les bienfaits des éléments, quand mon attention fut attirée par un éclat de voix, une engueulade en bas de l'immeuble où je me trouvais, un homme, la quarantaine environ, trapu et traînant un gros ventre que son t-shirt à rayures parvenait à peine à contenir, gesticulait et hurlait à faillir s'étouffer sur un automobiliste qui tentait de faire rentrer sa voiture dans un espace amplement suffisant, l'autre lui criait qu'il devait serrer sa petite citadine encore plus pour laisser un maximum de place, ce à quoi, l'automobiliste répondait que de toute manière, il n'aurait jamais assez de place pour une autre voiture, "mim marouti" ne pourrait pas rentrer... l'hystérique explosa alors en insultes, grossièretés et sautillait en agitant les bras dans tout les sens, puis lâcha "j'ai 22 ans de métier ce n'est pas toi qui pourra m'apprendre mon travail" (t'nin ou 3achrin s'na khedma allah ibarek)...
maintenant, "parkingueur" est un travail, un métier, une spécialité ..., on peut tomber sur des parkingueur inexpérimentés, c'est à dire, qui seraient incapables de dire à l'avance, si telle ou telle voiture peut rentrer dans tel ou tel espace, je me suis mis à imaginer en quoi consisterait une formation de parkingueur, d'abord, apprendre à identifier un endroit fréquenté, genre, un marché, un hopital, une daïra ou une mairie, en suite, savoir choisir le gilet, y'en a tellement et il ne faut pas se tromper sur le choix et la couleur, puis, étudier les gabarits de tout les engins roulant pour déterminer les emplacements à attribuer, et surtout, savoir guider les conducteurs "zid chouya, zid, zid... caaa va, rak hayel!"
il faut aussi avoir beaucoup d'expérience dans la communication, visage menaçant, voix faiblarde, yeux mi clos, et aussi, être capable de déterminer si le conducteur est un pigeon passif (simple comme bon jour: propre, tenue correcte, le salarié, père ou mère de famille typique) ... des autres vautours, parce qu'un parkingueur, fini tôt ou tard par s'acheter une voiture, et devenir lui même "client" d'un autre parkingueur, et là, y a risque de debza
après, c'est une question de complémentarité, si un parkingueur connait un plagiste, et que le plagiste connait un tabliste (vendeur à la sauvette sur un "tabla"), et que tous connaissent un gentil petit flic qui veuille bien leur rabattre des clients (comme quand un policier vient te dire que le stationnement à cette zone est interdit, et que le seul endroit où le stationnement est autorisé est sous la gestion, le contrôle, et la bienveillance d'un parkingueur) alors, c'est le jackpot, tu manqueras jamais de rien, ma3rifa partout.
l'Etat déplume les pigeons, les voyous racaille déplument les pigeons, les pigeons déplument les pigeons, heureusement que y a encore des pigeons qui paient leur factures, respectent un peu la loi, et ont peur de finir en brochettes dans l'au delà... sinon, c'est la famine pour ce bled.
une fois, un gars m'est rentré dedans avec sa vieille atos, il était en effraction puisque je sortais d'un sens giratoire, il a surgi de sa voiture et s'est mis à crier, quand je lui ai fait remarquer qu'il n'avait pas respecté le code, il à sursauté, il n'en croyait pas ses oreilles, après avoir marqué une très breve pause pour récupérer du choc suscité par tant de naïveté, il a finit par me jeter au visage "le code?!, mon frère, tu es en algérie ici!".
bon que je me suis dit, celles là je vais les mettre sur le forum, ca m'a pris 2 mois avant de pouvoir le faire, les mots m'échappent et mes doigt ne dansent plus aussi bien sur le clavier, donc, voilà ...aya bonne journée 3likoum.
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