FACE À UNE SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE QUI S’AGGRAVE
12 Octobre 2020 par Aissa Amourag
Le moins que l’on puisse dire est que le Maroc vit sur un volcan social qui peut exploser à tout moment. Plusieurs Marocains, dont particulièrement des femmes, profitent des réseaux sociaux pour dénoncer publiquement la «hogra », l’injustice, et l’incompétence de ceux qui gouvernent le pays.
Les Marocains en ont ras-lebol. Et le font savoir. Ils ne supportent plus l’insouciance, l’incompétence et l’amateurisme des pouvoirs publics qui gèrent visiblement mal la situation actuelle. Non seulement la situation sanitaire a empiré ces dernières semaines, avec des records de cas positifs au Covid-19 enregistrés chaque jour, mais la situation économique et sociale continue de s’aggraver. Si certaines activités économiques très limitées ont pu légèrement reprendre, d’autres plus nombreuses, sont en arrêt total. C’est le cas notamment de certaines professions laissées sur le carreau pendant toute la période de l’état d’urgence sanitaire comme les guides touristiques, les hammams, les centres de SPA, les salles de fêtes et les organisateurs de cérémonies de mariages et les salles de sport.
Une crise majeure
Si le gouvernement a signé récemment deux conventions avec la fédération de l’évènementiel et celle des traiteurs, pour instaurer une aide mensuelle de 2.000 dirhams versée par la CNSS aux personnes déclarées, il n’en demeure pas moins que cette aide est instituée tardivement et ne profitera qu’à un nombre réduit de personnes. Car beaucoup de sociétés dans le tourisme et l’événementiel exercent dans l’informel et ne déclarent pas leurs employés à la CNSS. Qu’allons-nous faire alors des milliers de Marocains non déclarés à la CNSS et qui vivent dans la misère totale? Sachant qu’ils vivent dans le chômage depuis le 20 mars dernier, date à laquelle l’état d’urgence sanitaire a été décrété.
Excédés et étouffés par une situation qui va certainement perdurer, les Marocains sortent dans la rue pour dénoncer la «hogra», l’injustice et l’incompétence de ceux qui nous gouvernent. Lundi 12 octobre 2020, une importante manifestation de personnes travaillant dans les hammams, les salles de fêtes et les salles de sport a été organisé devant la préfecture de Témara, dans la région de Rabat. Une autre s’est déroulée, vendredi 9 octobre, devant la wilaya d’Agadir.
Dans une vidéo virale qui a fait le tour des réseaux sociaux, une femme courageuse s’en prend aux élus et aux autorités locales et dénonce leur absence totale alors que plusieurs activités économiques dans la région sont en crise majeure. «Qu’allez-vous faire de nous? Allez-vous nous brûler? Pourquoi organiser des élections alors que les élus ne servent absolument à rien?», s’indignet- elle. Des paroles qui résonnent comme des cris de coeur provenant du plus profond de son âme blessée.
D’autres Marocains, plus fragiles, se décident à faire cesser leur calvaire en mettant fin à leurs jours. Un phénomène qui a explosé pendant cette crise du Covid-19. Où va-t-on?.
12 Octobre 2020 par Aissa Amourag
Le moins que l’on puisse dire est que le Maroc vit sur un volcan social qui peut exploser à tout moment. Plusieurs Marocains, dont particulièrement des femmes, profitent des réseaux sociaux pour dénoncer publiquement la «hogra », l’injustice, et l’incompétence de ceux qui gouvernent le pays.
Les Marocains en ont ras-lebol. Et le font savoir. Ils ne supportent plus l’insouciance, l’incompétence et l’amateurisme des pouvoirs publics qui gèrent visiblement mal la situation actuelle. Non seulement la situation sanitaire a empiré ces dernières semaines, avec des records de cas positifs au Covid-19 enregistrés chaque jour, mais la situation économique et sociale continue de s’aggraver. Si certaines activités économiques très limitées ont pu légèrement reprendre, d’autres plus nombreuses, sont en arrêt total. C’est le cas notamment de certaines professions laissées sur le carreau pendant toute la période de l’état d’urgence sanitaire comme les guides touristiques, les hammams, les centres de SPA, les salles de fêtes et les organisateurs de cérémonies de mariages et les salles de sport.
Une crise majeure
Si le gouvernement a signé récemment deux conventions avec la fédération de l’évènementiel et celle des traiteurs, pour instaurer une aide mensuelle de 2.000 dirhams versée par la CNSS aux personnes déclarées, il n’en demeure pas moins que cette aide est instituée tardivement et ne profitera qu’à un nombre réduit de personnes. Car beaucoup de sociétés dans le tourisme et l’événementiel exercent dans l’informel et ne déclarent pas leurs employés à la CNSS. Qu’allons-nous faire alors des milliers de Marocains non déclarés à la CNSS et qui vivent dans la misère totale? Sachant qu’ils vivent dans le chômage depuis le 20 mars dernier, date à laquelle l’état d’urgence sanitaire a été décrété.
Excédés et étouffés par une situation qui va certainement perdurer, les Marocains sortent dans la rue pour dénoncer la «hogra», l’injustice et l’incompétence de ceux qui nous gouvernent. Lundi 12 octobre 2020, une importante manifestation de personnes travaillant dans les hammams, les salles de fêtes et les salles de sport a été organisé devant la préfecture de Témara, dans la région de Rabat. Une autre s’est déroulée, vendredi 9 octobre, devant la wilaya d’Agadir.
Dans une vidéo virale qui a fait le tour des réseaux sociaux, une femme courageuse s’en prend aux élus et aux autorités locales et dénonce leur absence totale alors que plusieurs activités économiques dans la région sont en crise majeure. «Qu’allez-vous faire de nous? Allez-vous nous brûler? Pourquoi organiser des élections alors que les élus ne servent absolument à rien?», s’indignet- elle. Des paroles qui résonnent comme des cris de coeur provenant du plus profond de son âme blessée.
D’autres Marocains, plus fragiles, se décident à faire cesser leur calvaire en mettant fin à leurs jours. Un phénomène qui a explosé pendant cette crise du Covid-19. Où va-t-on?.
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