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MAROC,Comment l’agriculture compte contribuer à la croissance économique

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  • MAROC,Comment l’agriculture compte contribuer à la croissance économique

    PIB agricole: 125 milliards de DH en 2018 contre 65 milliards en 2007. La croissance moyenne annuelle est de 5,25%.

    Collecte de céréales: une moyenne de 75 millions de quintaux depuis le lancement du Plan Maroc vert. Cette année, la collecte a été de 30 millions de quintaux

    Stock de semences: 1,6 million de quintaux pour cette saison dont 1,5 million chez Sonacos et 100.000 quintaux chez le privé.

    Points de vente de semences: environ 270 cette année, dont la moitié appartient à des distributeurs privés, approvisionnés, en plus de 15 centres régionaux de Sonacos.

    Valeur des exportations agricoles: En hausse de plus de 2,5 fois entre 2008 et 2018, pour atteindre 36 milliards de DH. En 2020, elle s’élève à plus de 39 milliards de DH de chiffre d’affaires (+8%).

    «NOUS sommes prêts à donner le coup d’envoi de la nouvelle campagne agricole. Toutes ses composantes sont disponibles pour que la saison soit meilleure. Nous espérons que le scénario soit complété par des pluies bienfaitrices qui puissent compenser les insuffisances de ces dernières années». C’est le principal message qui ressort de l’intervention de Aziz Akhannouch lors de la première séance des questions orales lundi devant la Chambre des représentants. En dépit du contexte de la pandémie de Covid-19 et du déficit en pluviométrie, le ministre de l’Agriculture est confiant. Et pour cause, les semences sont disponibles en quantités suffisantes. Le stock atteint 1,6 million de quintaux dont 1,5 million chez Sonacos et 100.000 quintaux chez le privé. Pour le prix, la décision est en cours de signature. Le ministre des Finances est sensibilisé à cette question. En attendant, dans les régions précoces, 311.000 quintaux ont été distribués. Pas moins de 270 points de vente dont la moitié appartient à des distributeurs privés, ont été approvisionnés, en plus de 15 centres régionaux de Sonacos. D’ailleurs, le retard des pluies ne le perturbe pas outre mesure. Car il a «confiance dans les agriculteurs qui parviennent à semer 1 million d’hectares en une seule semaine. Donc, en 4 ou 5 semaines, ils sont capables de couvrir le programme général, la mécanisation aidant», dit-il.

    Lors de cette première séance, Aziz Akhannouch a tenu à corriger un député ayant avancé que la moyenne de collecte en céréales depuis le lancement du Plan Maroc vert se situe autour de 30 millions de quintaux. «C’est faux, la moyenne annuelle est de 75 millions de quintaux. Cette année, la collecte a été de 30 millions», s’est-il exclamé. Dans la même lancée, il a remis les pendules à l’heure en matière d’autosuffisance en céréales. Quand les pluies sont abondantes, les agriculteurs font les céréales. «Mais si nous devons produire les quantités que nous importons, il nous faudra 5 milliards de mètres cubes en eau pour les réaliser. C’est impossible de le faire d’autant qu’à partir du moment où les céréales sont disponibles, à des prix convenables, produits par des pays excédentaires en eau, il est préférables de les importer. Nous nous concentrons sur d’autres productions comme les fruits et légumes, le lait, la viande,…», a-t-il affirmé.

    Par ailleurs, le ministre est déterminé à renforcer l’intégration de l’agriculture marocaine sur le marché international. Cette action est accompagnée par une amélioration de la compétitivité. Ce n’est pas pour rien que la valeur des exportations agricoles a augmenté de plus de 2,5 fois entre 2008, début du Plan Maroc vert, et 2018, pour atteindre 36 milliards de DH. En 2020, elle s’élève à plus de 39 milliards de DH. De même, les revenus des agriculteurs se sont améliorés de 66%.

    Une occasion pour revenir sur ce plan qui a permis une meilleure contribution de l’agriculture dans la croissance économique puisque le PIB agricole est passé de 65 milliards de DH en 2007 à 125 milliards de DH en 2018. La croissance moyenne annuelle est de 5,25%. Malgré le recul de pluviométrie et l’impact de la Covid-19, le PIB agricole ne tombera pas cette année de moins de 110 milliards de DH, a-t-il indiqué.

    Selon ses prévisions, les résultats des filières de fruits devront connaître une hausse importante. C’est le cas des agrumes dont la production devra augmenter de 29% comparativement à la saison passée. Le début de la production des nouvelles plantations du PMV va contribuer à cette hausse. Au niveau de l’exportation de ces produits cette année, les signaux sont prometteurs. Le ministre a évoqué l’offre relativement limitée des principaux concurrents du Maroc et la demande internationale de ce produit riche en vitamine C, dans le sillage de la pandémie. Du coup, les exportations vont augmenter de 10%.

    Idem pour la production des olives qui va progresser de 14% par rapport à l’année dernière. Cela s’explique par plusieurs facteurs dont l’effet positif des pluies d’avril et de mai qui ont contribué à la croissance du fruit. A cela s’ajoute le début de la production des nouvelles plantations du PMV. Les dattes ne sont pas en reste. Le ministre table sur une production record lors de cette saison, avec plus de 4%. Les effets positifs des conditions climatiques et l’impact du programme de plantation de 1 million de palmiers y sont pour quelque chose.

    De manière générale, la valeur des exportations atteindra cette saison 39,5 milliards de DH de chiffre d’affaires, enregistrant ainsi une hausse de 8% par rapport à l’année passée (36,6 milliards de DH). En outre, l’exportation en légumes a enregistré en volume 1,416 million de tonnes durant cette saison, enregistrant une augmentation de 12%. Dans les détails, l’exportation des tomates a progressé de 5%, avec 567.000 tonnes, les fruits rouges de plus de 22% par rapport à l’année passée, avec 89.000 tonnes cette saison. La tendance haussière a concerné également la pastèque, avec 241.000 tonnes contre 168.000, soit une hausse de 44%.

    Au niveau de la culture des légumes d’été, un programme de distribution a été élaboré sur une superficie estimée à 20.800 ha, dont 60% consacrés aux pommes de terre et 20% aux tomates. Il a précisé que les réalisations ont atteint environ 17.000 ha de la surface cultivée, soit environ 82% de l’objectif du programme. Ce qui couvrira les besoins des consommateurs pour la période d’octobre à décembre 2020.



    Restructuration, mécanisation, nouvelles techniques...

    Aziz Akhannouch a estimé que les efforts des agriculteurs et les politiques adoptées par l’Etat il y a 10 ans, en termes de planification et de gestion stratégique, ont restructuré l’agriculture marocaine sur des bases solides. Ces chantiers se sont basés sur l’accompagnement et la motivation des agriculteurs, particulièrement dans le domaine de la mécanisation et des techniques agricoles. Ainsi, on est passé d’une moyenne de 4,16 tracteurs pour 1.000 ha en 2007 à 8, 6 en 2018. Dans la même foulée, il a été question d’encouragement des agriculteurs à développer leurs investissements, à travers une réforme radicale et une révision profonde du système d’incitation agricole. L’idée est de les doter d’un levier d’investissement et un outil contribuant à la croissance de l’économie nationale et à l’amélioration des revenus des agriculteurs. Le ministre a affirmé que plus de 60% des bénéficiaires du système d’incitations sont des petits agriculteurs qui possèdent moins de 5 ha de terres agricoles. Il démontre ainsi l’idée reçue selon laquelle les grandes exploitations ont le plus bénéficié de ces mannes. En tout cas, ces interventions ont permis de réaliser 2.500 projets de développement agricole et 985 projets du deuxième pilier de l’agriculture solidaire, avec des investissements de l’ordre de 14,5 milliards de DH au profit de 733.000 bénéficiaires et plusieurs contrats-programmes de développement des chaînes de production.




    Irrigation




    AU cours de cette séance, le ministre a rappelé l’investissement de plus de 12 milliards de DH afin de développer l’industrie alimentaire, à travers la poursuite de la mise en œuvre du contrat-programme de développement agroalimentaire. Cela permettra la création de 371 nouvelles unités, offrira 38.000 opportunités d’emploi supplémentaires et 13 milliards de valeur ajoutée annuelle supplémentaire.


    l'économiste
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