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Elections législatives sans politique

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  • Elections législatives sans politique

    Une élection démocratique, c'est, en théorie, une confrontation ferme et sévère entre les programmes et les idées.

    Les élections législatives du 17 mai, affirme-t-on, vont se jouer entre les trois partis formant «l'alliance». Et d'emblée, avant même le scrutin, le MSP et le RND ont concédé que le FLN de Belkhadem sera bon premier et qu'ils ne feront que «se disputer» la deuxième place.

    Le problème se corse quand on sait que ces trois partis sont, pour des raisons sur lesquelles il n'est pas nécessaire de revenir, tenus par le programme du président de la République. Même s'ils font mine de se distinguer les uns des autres, cela ne donne que ce qu'il y a: trois partis défendant le même programme. Et le choix de ceux qui votent ne peut donc se faire sur la base des idées ou des programmes. Il se fait sur les personnes ou, au mieux, sur le souvenir de ce que ces partis ont pu représenter à un moment en tant que courant, avant la mise en hibernation dans l'alliance.

    La législature qui vient de prendre fin a été très décevante car fonctionnant totalement à l'ombre d'une coalition présidentielle qui a gelé les différences et transformé les parlementaires en fonctionnaires de la politique. Il ne s'est presque rien passé au cours de cette législature. Le plus marquant a été cette valse en deux temps où les députés de l'alliance ont approuvé dans le même élan une loi lourde sur les hydrocarbures et son contraire. Même la pseudo-tempête menée par les députés du FLN pour justifier le renvoi d'Ahmed Ouyahia de la chefferie du gouvernement n'avait pas fait illusion.

    Que sera la prochaine Assemblée populaire nationale ? A l'évidence, guère différente de celle de la législature en question. Plus triste même si l'on prend en compte l'élimination, juridiquement discutable, d'un Abdallah Djaballah qui jouait à l'intérieur à l'opposant velléitaire. Ses successeurs paraissent dans la pente de l'alliance et même le RCD, sur le retour, ne rejette pas l'idée d'une participation au gouvernement.

    Bien entendu, les appareils font ce qu'ils veulent ou ce qu'ils peuvent, mais n'allons pas chercher plus loin les raisons du désintérêt des citoyens pour la politique en général et pour les élections en particulier. Car, dans ce domaine, il ne s'agit pas d'inventer l'eau chaude. La politique n'a de sens que si elle est une compétition ouverte et libre entre un gouvernement et une opposition. On n'est pas dans ce cas de figure, même avec les efforts laborieux et vains d'un MSP pour suggérer qu'il est au gouvernement tout en étant l'opposition.

    Chawki Salhi, du PST, n'a pas tort de constater qu'il existe une coalition gouvernementale «élargie à ceux qui font allégeance à la personne du Président» et «aux personnes qui attendent de rentrer dans le gouvernement». Cela fait beaucoup de monde, cela ne fait pas un débat politique. Cela ne constitue pas un motif d'intérêt pour les citoyens.

    Par Le Quotidien d'Oran

  • #2
    "Elections législatives sans politique"
    est-ce-que celà s'est dèjà vu un jour, quelque part dans l'univers connu?
    vous me direz peut-être: oui, dans les pays "arabo-musulmans" et les republiques bananières. Mais chez ceux là -au moins- on fait semblant.
    A propos: Combien ça coute un "poste" de député?
    Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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    • #3
      La cooptation législative

      C’est une cooptation, pas une élection !
      ________________________________________

      Cette supercherie ne sera pas seulement sans « politique » ; elle sera aussi sans « démocratie » et sans rapport avec l’expression du « suffrage universel ». En vérité elle ne sera même pas une élection !

      Est-ce pour autant que nous pourrions dire qu’elle est sans objet ? Certainement pas.

      L’objet de cette « élection » n’est effectivement pas un arbitrage
      entre les programmes et les idées.
      voués à la prise en charge des problèmes de la cité et des attentes des citoyens, et dont le principal mécanisme serait
      une confrontation ferme et sévère entre (ces) programmes et (ces) idées.
      L’objet de cette opération c’est la formalisation au sein de l’hémicycle de l’assemblée nationale du rapport de force prévalant au sein du système. Lequel rapport de force préside à la répartition des leviers et des mécanismes de captage et de distribution de la rente entre les pans de la bureaucratie en place. C’est ce rapport de force qui détermine le résultat de la pseudo-élection en cours, programmée et menée pour légitimer ce résultat connu d’avance et qui ne saurait être autre chose que la traduction des équilibres du système, et surtout pas l’expression du suffrage universel.

      Cette cooptation ne peut être qu’honteuse. Contrainte elle emprunte les voix de légitimation prévues par la constitution. Forte de la confiscation de l’Etat, elle vide ces même voix de tout contenu démocratique ou républicain. Elle s’offre même le luxe d’arborer le trophée de la caution que lui apportent des démocrates tant et tant de fois échaudés, mais plus aveugles que celui qui est atteint de cécité.

      Si son résultat est déterminé et façonné au sein des arcanes du système, la cooptation législative, reste une opération qui a un certain effet d’entrainement sur la société ; elle implique et sollicite de manière plus forte les réseaux d’allégeance construits sur la base de liens tribaux, népotiques, et clientélistes que la bureaucratie s’est toujours employé à nourrir et à perpétuer.

      Cette opération garantie de manière certaine l’issue de reproduction et de maintien du système actuel. En aucun cas elle ne pourrait aboutir à sa remise en cause. Les critiques ciblant la corruption, l’autoritarisme, ou tout autre aspect particulier du système, ne le dérange pas, bien au contraire elles intensifient le brillant de sa vitrine. Mais, la participation des démocrates et des républicains à cette machination de la bureaucratie rentière, les fourvoie et leur fait perdre jusqu’a leur âme.
      Dernière modification par mob_dz, 29 avril 2007, 15h23.
      Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs

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      • #4
        Salaam,

        Y a-t-il jamais eut des élections "politiques" en Algérie?
        Ah! oui, l'unique fois où on a laissé le peuple choisir, il a fait une gaffe.
        ᴎᴏᴛ ᴇᴠᴇᴎ ᴡᴙᴏᴎɢ!

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        • #5
          Les élections en Algérie sont une pure perte sur tout les plans, tout le monde le sait mais fait comme si...

          Alors se déplacer, voter, perdre de son temps pour ces gens là ...:22:

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          • #6
            Ah! oui, l'unique fois où on a laissé le peuple choisir, il a fait une gaffe.
            Mais ca.
            de dire au peuple "tu choisis" mais "tu ne choisis que dans ce que te propose le système" cette facon de proceder n'est pas exclusive à l'algerie. Cela se passe comme cela dans toutes les démocraties du monde.
            .
            Mais il est vrai que en algerie on ne fait meme pas semblant. On ne perds pas son temps à sauver les apparences.
            On peut en deduire que c'est le système le plus honnete du monde.

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