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Mali, Libye: Le Drian aujourd'hui à Alger

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    Mali, Libye: Le Drian aujourd'hui à Alger

    lequotien-oran
    Jeudi 15 octobre 2020

    par Z. Mehdaoui


    Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sera, aujourd'hui, en Algérie pour faire le point sur les relations bilatérales et les crises régionales, notamment la Libye, selon l'Agence France presse (AFP).

    Il s'agira de son troisième déplacement à Alger depuis l'élection du Président Abdelmadjid Tebboune, en décembre 2019. Ses précédentes visites remontent à janvier et mars 2020. Aucune précision sur son programme n'a été communiquée. Lors de ses précédents déplacements, il avait rencontré le chef de l'Etat, le Premier ministre Abdelaziz Djerad et son homologue Sabri Boukadoum.

    La Libye et le Mali devraient figurer en bonne place parmi les sujets de discussion, alors qu'Alger entend jouer un rôle actif dans le règlement de ces deux crises, ajoute la même source qui souligne que le chef de la diplomatie française plaide de son côté pour l'organisation d'une réunion des voisins de la Libye et doit se rendre, prochainement, dans ces différents pays. « Nous avons des canaux de discussion historiques, je pense à la Tunisie, l'Algérie, l'Egypte, le Tchad et le Niger, le Soudan un petit peu, pour pouvoir organiser une rencontre des voisins de la Libye qui accompagnerait le processus dit processus de Berlin », a-t-il déclaré le 7 octobre au parlement français.

    La Libye est déchirée entre deux autorités rivales : le Gouvernement d'Union nationale (GNA) dans l'Ouest, basé à Tripoli et reconnu par l'Onu, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est. Mis à mal par l'offensive militaire du maréchal Haftar contre Tripoli, en avril 2019, qui a depuis tourné court, le processus politique libyen a repris, en septembre. De prochaines discussions sont prévues début novembre à Tunis. Les principaux pays impliqués dans la crise libyenne - dont la Turquie, la Russie, les Emirats arabes unis et l'Egypte - se sont engagés, en janvier à Berlin, à respecter un embargo onusien sur les armes et à cesser toute ingérence, des engagements restés, pour l'heure, lettre morte. L'Algérie, qui craint les risques d'instabilité à ses frontières et s'efforce de réactiver son rôle sur la scène diplomatique régionale, a aussi réitéré sa « disponibilité » à œuvrer pour la paix au Mali, où des autorités de transition ont été mises en place, en septembre, après le coup d'Etat du 18 août.

    Cette visite du chef de la diplomatie française intervient, faut-il le souligner, un peu plus d'une semaine après la libération de Sophie Pétronin, détenue au Nord-Mali depuis 2016 par des «djihadistes». Selon nos sources, Alger voit d'un très mauvais œil les informations qui circulent sur les médias à propos de cette libération. En effet, des médias ont révélé, il y a quelques jours que la France s'est acquittée d'une lourde rançon mais aussi a fait pression sur le gouvernement malien pour libérer des dizaines de djihadistes condamnés, en contrepartie de la libération de Sophie Pétronin.

    Une telle « transaction » si elle venait à être confirmée permettra, à coup sûr, notamment au groupe armé qui écume le Mali, ‘Nosrat al-Islam' qui verra ses rangs grossir, ses éléments capturés libérés, ses caisses renflouées, et de nouveau, la machine pourra être huilée et se remettra en marche, avec encore de nouveaux rapts et de nouvelles rançons, contribuant à la pérennité d'une véritable industrie du rapt aux frontières de l'Algérie.

    La ministre des Armées Florence Parly a affirmé que la France n'a pas été impliquée dans les négociations menées par Bamako pour obtenir la libération de quatre otages dont la Française Sophie Pétronin et l'homme politique malien Soumaïla Cissé, en échange de la libération de prisonniers.

    « Nous avons eu l'occasion de remercier les autorités maliennes qui sont à l'origine de cette libération et qui ont planifié et conduit l'opération », a souligné Mme Parly, lors d'une audition devant la commission ‘Défense' du Sénat. « Cette négociation a été conduite par le Mali et la décision de libérer des djihadistes, en particulier, appartient aux seules autorités maliennes qui ont jugé que cela était indispensable pour obtenir la libération de Soumaïla Cissé », a insisté la ministre française. Enfin, Paris et Alger ont par ailleurs de multiples enjeux bilatéraux sur la table, du travail de mémoire lié à la colonisation aux échanges économiques sur lesquels la France a cédé du terrain au profit notamment de la Chine.

    Le Président Tebboune a salué, en septembre la volonté de son homologue Emmanuel Macron de régler « les questions mémorielles », qui empoisonnent les relations entre les deux pays.
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