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Le pétrole a-t-il amorcé un lent déclin ?

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  • Le pétrole a-t-il amorcé un lent déclin ?

    La crise sanitaire a porté un coup d’arrêt à la hausse de la demande mondiale. Les compagnies européennes commencent à investir fortement dans les énergies renouvelables, même si cela ne constitue qu’une part minime de leur portefeuille.

    Et si le Covid-19 portait un coup fatal à l’addiction mondiale pour l’or noir ? Avant la crise sanitaire, la demande mondiale de pétrole semblait ne pas connaître de limite. La planète avait franchi, en 2019, la barre des 100 millions de barils consommés par jour. Depuis, la demande continuait de croître, tirée par les besoins colossaux de la Chine, de la pétrochimie et du trafic aérien. Mais la crise sanitaire et les mesures de confinement ont mis un coup d’arrêt à cette tendance de façon spectaculaire.

    Ainsi, au mois d’avril 2020, la demande a chuté de 30 %, une première dans l’histoire. La crise de l’or noir a précipité les cours du baril à des niveaux très bas : le baril de Brent, qui fait référence au niveau mondial, est descendu à moins de 20 dollars. Le pétrole américain a même connu des épisodes de prix négatifs. Cet été, plusieurs analystes se montraient confiants sur une reprise graduelle de la demande, estimant que les cours du pétrole allaient progressivement reprendre leur trajectoire d’avant la crise.
    Mais le pétrole semble être rentré dans une spirale infernale, tant son modèle tangue de toutes parts. D’abord, la baisse des cours a amené les compagnies à couper fortement dans leurs investissements. Or, sans nouveaux projets, les champs actuels vont décliner tendanciellement. Certaines régions en souffrent déjà, et au premier rang desquels les Etats-Unis.

    Question existentielle
    Le modèle du pétrole de schiste américain a permis aux Etats-Unis de franchir les 13 millions de barils par jour produit début 2020, et de devenir le premier producteur mondial devant la Russie et l’Arabie saoudite. Mais pour soutenir cette croissance, il faut investir en permanence des sommes colossales pour continuer à forer. Depuis la crise sanitaire, une vingtaine de compagnies spécialisées dans le schiste américain ont déjà fait faillite. Le hic, c’est que selon les projections de l’Agence internationale de l’énergie, c’est justement la croissance de cette production de pétrole de schiste américain qui pourrait permettre de répondre à la demande dans les dix prochaines années.

    Selon les analyses du groupe britannique BP, l’or noir aurait déjà atteint un pic de la demande et ne remontera jamais à ses niveaux de 2019. D’autres compagnies, comme Total, estiment que ce pic ne sera atteint que dans dix ans. Avant la crise, de nombreux analystes estimaient cette perspective comme relativement lointaine ; autour de 2040.

    Mais la pandémie semble avoir précipité les choses. La montée en puissance du télétravail et la limitation durable des voyages en avion sont susceptibles de transformer les habitudes et, partant, de faire diminuer la demande en carburant. De même, les plans massifs de soutien à l’électrification du secteur automobile sont enclins à accélérer le basculement vers le véhicule électrique et l’efficacité énergétique.

    Cette question est existentielle pour les pays producteurs et les compagnies pétrolières. Si la demande ne croît plus, cela a-t-il encore un sens d’investir pour forer de nouveaux puits qui produiront pendant plus de vingt ans ? Surtout dans un marché où les prix vont rester volatils pendant une longue période.

    Réduction des investissements
    « Nous sommes près d’un point de bascule. Il y a plusieurs facteurs qui poussent dans cette direction, y compris du côté de l’offre », analyse Patrice Geoffron, du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières de l’université Paris-Dauphine. Face à la baisse des prix, les grands producteurs ont déjà réduit sensiblement leurs investissements dans l’exploration et la production d’hydrocarbures.

    D’autant que les données du cabinet spécialisé Rystad Energy, analysées par le think tank français The Shift Project, ont montré qu’un certain nombre de grands pays producteurs, comme la Russie, l’Algérie ou l’Angola, connaissent un déclin inéluctable de leur production. Or la baisse radicale des cours du baril rend improbable une reprise d’investissements importants dans les prochains mois pour développer des projets à des prix compétitifs.

    En parallèle, les grandes compagnies européennes, comme BP, l’anglo-néérlandais Shell, le français Total ou l’italien ENI commencent à investir fortement dans les énergies renouvelables – même si ce virage constitue pour l’heure une partie minime de leur portefeuille. Les compagnies américaines, elles, continuent de croire dur comme en fer en l’or noir.

    Faut-il en déduire que le pétrole va disparaître dans les vingt prochaines années ? « Il y aura encore du pétrole en 2050 », répond le patron de Total, Patrick Pouyanné, qui a présenté, jeudi 1er octobre, les scénarios énergétiques du groupe. Selon les trajectoires dessinées par Total, la planète consommerait encore entre 40 et 85 millions de barils par jours en 2050. Pas tout à fait la fin du règne du baril. Mais le début d’un long déclin.

    le monde

  • #2
    Il ne fait plus aucun doute que c'est le début de la fin de l’ère du pétrole.

    Commentaire


    • #3
      Pour le moment il est très abondant , dire que c'est la fin est une excellente idée tout ce qui est rare est cher

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      • #4
        T'as rien compris.

        L'âge de pierre n'a pas pris fin par manque de pierres...

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        • #5
          Cela fait des décennies, qu’on parle de la fin du petrole! On parlait aussi ainsi du charbon! Mais jusqu’à présent même le charbon resiste, que dire alors du petrole!

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          • #6
            Mais jusqu’à présent même le charbon resiste, que dire alors du petrole!
            La fin de l’ère du pétrole ne signifie pas la disparition totale du pétrole. Elle signifie que le pétrole ne sera plus la principale source d’énergie pour l'homme, comme c'est le cas aujourd'hui.

            A une époque, l'homme tirait 100% de son énergie du charbon. Aujourd'hui le charbon n'est plus la première source d’énergie (moins du quart de l’énergie utilisée par l'homme provient du charbon).

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            • #7
              Salam,

              Pour le moment il est très abondant , dire que c'est la fin est une excellente idée tout ce qui est rare est cher
              Personne ne veut investir dans les infrastructures, puisque il s'agit d'investissements très lourds qui demandent une longue période d'amortissement.

              Ceci va provoquer une hausse dans les années à venir, puisque la transition énergétique ne va pas se faire du jour au lendemain.

              Mais cette hausse (qui est appelée en langage boursier : "The dead cat bounce") ne doit pas aveugler les pays exportateurs, il faut sortir de l'économie du pétrole dès maintenant et au plus vite.

              La négation de la fin de l'ère du pétrole c'est du suicide.

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              • #8
                Le gaz naturel aura une longue vie, c'est l'énergie fossile la moins polluante et qui est complémentaire par rapport aux énergies renouvelables.

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                • #9
                  L'âge d'or du pétrole est révolu il sera encore extrait et utilisé mais dans une bien moindre mesure qu'aujourd'hui.

                  Commentaire


                  • #10
                    En Europe, on isole les maison, on implante de éoliennes, on met des panneaux solaires sur les toits, on électrifie les véhicules, on donne de la place aux vélos dans les villes au détriment des voitures, on taxe les véhicule polluants bref on fait tout pour éviter le pétrole!
                    Le pétrole et le charbon, c'est le passé!!! Il est plus que temps que l'Algérie pense à l'agriculture et à l'industrie sinon, ce sera le famine.
                    Depuis 1962, les dirigeants ne font que des erreurs, il est grand temps que ça change.
                    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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