Deux ans après la promulgation de la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, soit le 6 février 2005, une première évaluation du dispositif mis en place au niveau des banques commerciales sera lancée par la Commission bancaire, dans le courant de 2007. C’est ce qu’a déclaré, jeudi dernier, Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie, lors d’une rencontre au siège de la Banque centrale avec les P-DG des banques en présence de M. Jean-Pierre Michau, président du Groupe Afrique du Nord et Moyen-Orient auprès du GAFI, le Groupe d’action financière internationale, un organisme créé en 1989 à l’initiative de la France et des Etats-Unis et dont l’Algérie est membre.
M. Laksaci a par ailleurs rappelé que les règlements du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) relatifs à la lutte contre ces deux phénomènes sont «actuellement exécutoires et [que] les banques sont responsables de leur bonne mise en place». On sait également qu’une formation des inspecteurs de la Banque d’Algérie dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent a déjà été menée avec l’assistance technique de «la Banque mondiale, la Banque de France et d’autres banques centrales étrangères», rapporte l’APS. En préparation de cette évaluation, un questionnaire a été envoyé par la Commission bancaire aux banques et autres établissements financiers.
Il en ressort déjà «des disparités et des manques qu’il faudra rapidement combler», juge le gouverneur de la Banque d’Algérie qui insiste sur les efforts attendus des banques pour le fonctionnement du dispositif anti-blanchiment d’argent qui nécessite leur «pleine mobilisation».
M. Laksaci fait remarquer que c’est souvent à travers le système bancaire que «les abus et crimes financiers sont commis du fait de la multitude et de l’ampleur des mouvements financiers». Soutenant ces propos, le représentant du GAFI indique que le montant de l’argent blanchi dans le monde se chiffre à quelque 600 et 1 800 milliards de dollars. Il explique que le blanchiment d’argent consiste en «l’entrée de l’argent du crime dans les circuits financiers à travers l’émission des chèques et les ordres de virement […] la dissimulation des sources de cet argent par le biais des opérations de conversion et de déplacement de fonds, avant d’aboutir à ‘‘l’intégration’’ qui est le recyclage de l’argent dans les circuits économiques (immobilier, produits de luxe…)». M. Michau reconnaît la difficulté de faire appliquer les recommandations du GAFI dans les pays en développement en raison d’une économie basée sur «le cash, l’informel et marquée par le manque d’investissements».
L’affaire El Khalifa Bank reste pour le cas de l’Algérie l’illustration type de cet ordre de crimes économiques. Rappelons par ailleurs que toutes les banques privées algériennes se sont vu retirer une à une leurs agréments par la Commission bancaire, notamment en raison de leur insolvabilité, la dernière étant la Compagnie algérienne de banque, CAB, en date du 27 décembre 2005.
Comme El Khalifa Bank, la BCIA ou encore Union Bank, cette dernière a laissé une ardoise financière supportée en partie par le Fonds de garantie des dépôts bancaires. Actuellement, seules les banques à capitaux étrangers ou semi-étrangers restent sur la scène. Quant aux banques publiques, elles continuent à être par moment au cœur de scandales financiers.
Par La Tribune
M. Laksaci a par ailleurs rappelé que les règlements du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) relatifs à la lutte contre ces deux phénomènes sont «actuellement exécutoires et [que] les banques sont responsables de leur bonne mise en place». On sait également qu’une formation des inspecteurs de la Banque d’Algérie dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent a déjà été menée avec l’assistance technique de «la Banque mondiale, la Banque de France et d’autres banques centrales étrangères», rapporte l’APS. En préparation de cette évaluation, un questionnaire a été envoyé par la Commission bancaire aux banques et autres établissements financiers.
Il en ressort déjà «des disparités et des manques qu’il faudra rapidement combler», juge le gouverneur de la Banque d’Algérie qui insiste sur les efforts attendus des banques pour le fonctionnement du dispositif anti-blanchiment d’argent qui nécessite leur «pleine mobilisation».
M. Laksaci fait remarquer que c’est souvent à travers le système bancaire que «les abus et crimes financiers sont commis du fait de la multitude et de l’ampleur des mouvements financiers». Soutenant ces propos, le représentant du GAFI indique que le montant de l’argent blanchi dans le monde se chiffre à quelque 600 et 1 800 milliards de dollars. Il explique que le blanchiment d’argent consiste en «l’entrée de l’argent du crime dans les circuits financiers à travers l’émission des chèques et les ordres de virement […] la dissimulation des sources de cet argent par le biais des opérations de conversion et de déplacement de fonds, avant d’aboutir à ‘‘l’intégration’’ qui est le recyclage de l’argent dans les circuits économiques (immobilier, produits de luxe…)». M. Michau reconnaît la difficulté de faire appliquer les recommandations du GAFI dans les pays en développement en raison d’une économie basée sur «le cash, l’informel et marquée par le manque d’investissements».
L’affaire El Khalifa Bank reste pour le cas de l’Algérie l’illustration type de cet ordre de crimes économiques. Rappelons par ailleurs que toutes les banques privées algériennes se sont vu retirer une à une leurs agréments par la Commission bancaire, notamment en raison de leur insolvabilité, la dernière étant la Compagnie algérienne de banque, CAB, en date du 27 décembre 2005.
Comme El Khalifa Bank, la BCIA ou encore Union Bank, cette dernière a laissé une ardoise financière supportée en partie par le Fonds de garantie des dépôts bancaires. Actuellement, seules les banques à capitaux étrangers ou semi-étrangers restent sur la scène. Quant aux banques publiques, elles continuent à être par moment au cœur de scandales financiers.
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