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Respect des mesures préventives C’est le grand relâchement !

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  • Respect des mesures préventives C’est le grand relâchement !

    Certes, le bilan quotidien de cas confirmés au coronavirus (Covid-19) enregistre, ces derniers jours, une hausse des contaminations, mais le comportement des citoyens ne suit plus. Pourtant, dès la réouverture des lieux publics décidée le 15 août dernier par le gouvernement, mais sous conditions, on a connu un suivi total et strict pour le cas du port de masque, de la disponibilité du gel hydroalcoolique et du respect de la distanciation sociale, tant du côté des gérants de commerces que du côté des citoyens. Mais, actuellement, il n’en est rien. Toutes les règles barrières sont bafouées et le relâchement est flagrant.
    Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le gouvernement, via un communiqué officiel, avait permis aux citoyens d’accéder à nouveau aux lieux publics à compter du 15 août dernier. Le séjour dans les hôtels, la fréquentation des restaurants et les cafés et autres lieux de détente ont repris de l’activité, au grand bonheur des citoyens.
    L’allègement des mesures de confinement a concerné aussi le tramway qui a repris du service après trois mois de suspension. Le respect des règles barrières édictées par les autorités était visible et même encourageant, pour faire face à la propagation du coronavirus.
    Dans certains commerces, l’accès n’était même pas permis à la clientèle. Pour ce cas, des comptoirs improvisés ont été mis en place au seuil, ce qui permet de préserver les lieux carrément vides. Les citoyens se rangent en dehors de l’établissement, en file, mais conformément à la distance sociale en vigueur. Certains cafés, de même que certains restaurants d’ailleurs vont jusqu’à interdire l’accès malgré la possibilité d’accueillir la clientèle mais sous conditions. Ils obstruaient pour leur cas le passage pour servir la clientèle debout à l’extérieur. Les restaurants servaient des repas à emporter.
    Dans le cas des transports publics en commun, le nombre de places est d’abord limité, à l’image du siège de sécurité et du traçage du sol à travers toutes les stations et à l’intérieur des cabines du tramway, pour respecter la distanciation physique. Le restant des mesures était strictement appliqué. Les contrôleurs et même par endroits les policiers veillent au grain. Plus de place aux bousculades, et même en dehors des bus et des rames de tramway, la distanciation sociale est de mise. Autant dire que l’usager a vite pris le pli de la discipline sanitaire. Pour le cas du tramway, pour éliminer tout risque de contamination, le nombre des rames et de navettes a augmenté pour évacuer le plus grand nombre de voyageurs, puisque le taux de remplissage des tramways ne dépasse pas les 50%. Les voyageurs doivent obligatoirement porter des bavettes afin de pouvoir accéder aux différentes stations.
    Cependant, après près d’un mois, et au moment où le nombre de contaminations a commencé à connaître un net recul, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient avant. C’est comme si les gérants de commerce et les citoyens se sont donné le mot pour le retour aux anciennes habitudes, donnant l’impression de la disparition de la crise sanitaire de coronavirus. Très peu sont ceux qui résistent au relâchement. Dans leur ensemble, c’est la tranche des séniors ou une infime partie de la population. Ahmed, un sexagénaire, ne croit pas au recul de la pandémie, il est plutôt très prudent. « Pour moi, même si l’on annonce une amélioration de la situation sanitaire, le coronavirus est toujours là », avise-t-il.
    Un autre du même âge redoute, quant à lui, le rebond de la contamination, se référant aux derniers chiffres enregistrés en Europe. Du reste, dans leur ensemble, les citoyens croient à l’assouplissement des mesures restrictives. Mis à part les pharmacies ou les établissements de l’administration publique de la ville d’Alger, qui veillent au maintien de la discipline sanitaire. Il faut bien dire que le cas des cafés, des restaurants ou des transports publics privés, l’exagération est de taille, car ni le port obligatoire du masque, ni la distanciation sociale, ni encore moins la disponibilité du gel hydroalcoolique ne sont de rigueur. Les bus de transport urbains retrouvent les vieilles habitudes des passagers collés les uns aux autres. Ailleurs, la clientèle des cafés et des restaurants ne se conforme plus à la distanciation sociale. Idem pour le tramway, où certes la confusion est remarquée notamment aux heures de pointe. Toutefois, les agents de la Setram tirent la sonnette d’alarme, proclamant qu’ils sont «dépassés».
    Un chef de brigade de sécurité déplore l’absence des policiers, car les agents n’arrivent plus à contenir les «dépassements» des usagers. Notre interlocuteur refuse de parler de relâchement du personnel, puisqu’il assure que les agents se conforment aux directives sanitaires, assurant la sécurité sanitaire des usagers, mais déplorant l’irresponsabilité de ces derniers, notamment pour le cas de ces derniers jours.
    A. B.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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