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La Covid-19 doit être l’occasion de repenser le système agricole tunisien selon la BM

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  • La Covid-19 doit être l’occasion de repenser le système agricole tunisien selon la BM

    « La crise actuelle engendrée par la Covid-19 doit être l’occasion de repenser le système agricole et agroalimentaire tunisien, de le sortir de ses difficultés actuelles, de ses faiblesses structurelles et de le préparer pour l’avenir ». A indiqué Olivier Durand, représentant de la Banque Mondiale (BM) vendredi. Et ce, lors d’un webinaire organisé à Tunis. L’événement virtuel a braqué la lumière sur le thème : »L’agriculture et la sécurité alimentaire face à la crise Covid-19″.
    Durand a souligné l’impératif de faire valoir l’importance de ce système agricole qui se présente aujourd’hui comme un moteur de développement, en mesure de soutenir l’économie du pays, d’assurer l’inclusion régionale, de renforcer le rôle de la femme, de réduire le chômage des jeunes, en particulier durant la période de la crise engendrée par la Covid-19.

    Dans ce cadre, il a appelé à concevoir une vision pour moderniser le secteur agricole tunisien. Et ce, à travers une refonte de la politique agricole. Cette vision doit se baser, obligatoirement, sur 4 axes..

    En effet, il s’agit de la résilience (opter pour des pratiques agro-écologiques et agro-forestières, mieux valoriser les ressources en eau…), l’inclusion (soutenir l’inclusion économique des exploitations agricoles familiales, améliorer les conditions de travail de la main-d’oeuvre temporaire…), la durabilité (accroître la productivité et la compétitivité des filières tout en ayant un impact positif sur l’environnement, explorer les opportunités d’emploi des jeunes…) et renforcer l’efficience (revoir la politique d’incitation, supprimer les monopoles publics et privés, revoir les restrictions à l’importation et à l’exportation…).

    Parallèlement, il a recommandé de renforcer l’organisation des producteurs et des filières. Et ce, en mettant en place des incitations à l’organisation professionnelle et en optant pour la promotion d’une coopération interprofessionnelle. Il a appelé, aussi, à promouvoir l’assurance agricole, à prospecter de nouveaux marchés. Ainsi qu’à l’adoption de nouvelles formes de commercialisation numérique.

    De la nécessité de mettre en place une approche futuriste
    De son côté, Mohamed Amrani, représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a appelé à l’impératif de développer une vision future pour améliorer l’efficience du secteur agricole, qui repose sur l’investissement, l’innovation et l’incitation.

    Il a proposé, aussi, de maîtriser les fluctuations de l’offre, d’accélérer la transition digitale, de développer l’intelligence dans le domaine agricole et d’investir davantage dans la recherche et le développement. La FAO s’attend à ce que le nombre de personnes souffrant de la faim passera de 690 millions, à fin 2019, à 820 millions, à fin 2020. Et ce à cause de la pandémie de la Covid-19.

    Pour sa part Hamed Daly, directeur général de l’Observatoire National de l’Agriculture (Onagri), a souligné que les répercussions de la crise sanitaire sur le secteur agricole tunisien consistent, notamment, en la perte de postes d’emploi dans un certain nombre de filières, la baisse de la demande, essentiellement en provenance des hôtels et des restaurants, en la perturbation de l’approvisionnement et la baisse de la production de quelques activités, notamment la pêche.

    Un investissement de 110 millions de dinars
    Ainsi, dix projets, représentant un investissement global de 110 millions de dinars (MD) ont été conçus. Dont six ont déjà démarré, afin d’appuyer le secteur agricole tunisien, pour surmonter ces difficultés.

    En effet, ces projets visent la réalisation de plusieurs objectifs. Il s’agit du :
    -Renforcement de la sécurité alimentaire;
    -Le soutien des filières les plus affectées, notamment les pêcheurs artisanaux et les petits producteurs;
    -Le renforcement de la surveillance;
    -la digitalisation des systèmes alimentaires;
    – Et La création de capacités de stockage additionnelle (céréales…).

    L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé l’événement virtuel. Et ce à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation (le 16 octobre 2020).

    Avec TAP
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