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Message pour l'événement international en hommage au 50e anniversaire de l'unité populaire du Chili

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  • Message pour l'événement international en hommage au 50e anniversaire de l'unité populaire du Chili

    16 octobre 2020

    Chère Monica Valente, chers collègues, frères et sœurs du Forum de Sao Paulo :

    Il est passionnant et émouvant qu'en cette année pleine de défis de survie pour tous, les forces de gauche d'Amérique latine honorent notre histoire commune de luttes, en décidant de célébrer 50 ans d'Unité Populaire.

    L'Unité Populaire, la mythique Unité Populaire Chilienne, n'a pas seulement porté le socialiste Salvador Allende au pouvoir, ouvrant un chemin d'espoir pour la première construction socialiste par la voie électorale.

    Ils l'ont fait d'une manière si créative, enthousiaste et vraiment populaire, que nous pouvons encore sentir la joie de leurs chansons au milieu de la lutte profonde de toute la société pour se transformer, pour tout transformer.

    C'était un processus si excitant et contagieux que ses puissants adversaires extérieurs, dans une triste alliance avec les adversaires intérieurs, l'ont abattu alors qu'il ne s'agissait que d'une promesse de trois ans de gouvernement.

    Pendant les quelques jours, plus de mille, qu'elle a passés au pouvoir, l'Unité Populaire a réussi à transformer radicalement ce pays, en revendiquant des aspirations historiques du peuple chilien telles que la nationalisation du cuivre, l'expropriation de grands domaines et l'expansion de l'Éducation et de la Santé parmi tous.

    En bref, il a osé toucher aux intérêts du grand capital national et transnational dans le seul but de le remettre entre les mains de ses propriétaires légitimes et de donner aux peuples des droits qui leur avaient été cachés jusqu'alors.

    Comme la réforme agraire d'Arbenz et celle de la révolution cubaine, comme nos nationalisations et nos décisions souveraines, les conquêtes de la gauche chilienne ont été mises en état de siège et son économie a été bloquée. Une guerre médiatique sans précédent a été déclenchée contre l'expérience et l'empire a mené les opérations de renversement dans son pire style.

    Le Chili est entré dans la nuit noire du fascisme, qui a étendu ses griffes dans tout le Cône Sud, sous le couvert de l'opération Condor, c'est-à-dire la transnationale de la terreur. Les militaires putschistes ont importé des écoles et des méthodes américaines pour exécuter le mandat du Nord. Le néolibéralisme a commencé à s'imposer comme la formule magique du développement. Mais aucun mensonge ne dure trop longtemps. Le modèle chilien des Chicago Boys, vendu comme un succès, a fini par être aussi méprisé par son peuple que la direction du coup d'État d'Augusto Pinochet. Et le processus révolutionnaire des années 70 est resté dans l'histoire de l'Amérique latine avec ses leçons douloureuses mais inévitables pour les futurs processus révolutionnaires dans notre région. Aucun combattant social, aucun politicien de gauche, ne pourrait aujourd'hui faire face à ses combats en ignorant ce processus.

    Les méthodes de construction de l'unité des diverses forces sont aussi instructives que celles qui seraient mises en œuvre par leurs ennemis pour l'écraser, de la guerre des médias au fascisme actuel.

    C'est un devoir et une opportunité de s'arrêter, ne serait-ce que pour quelques minutes et à distance, sur ce que ce gouvernement signifiait, sur ce que signifiait l'Unité du Peuple, sur ce que signifiait l'articulation des forces de gauche autour d'un idéal socialiste, et sur les moyens et méthodes par lesquels l'impérialisme a réussi à le briser, imposant par le sang et le feu un modèle économique qui exclut les majorités et les réprime même dans leurs périodes dites démocratiques.

    Cinquante ans après le triomphe historique de l'Unité Populaire, et aussi en mémoire et en honneur de la résistance exemplaire au coup d'Etat fasciste contre Salvador Allende en 1973, je voudrais partager avec vous une expérience personnelle qui est très liée à l'événement que nous commémorons aujourd'hui.

    En janvier 2013, en accompagnant le général d'armée Raul Castro Ruz au premier sommet du CELAC, qui s'est tenu à Santiago du Chili, nous avons visité le palais de la Moneda, où Salvador Allende, la figure centrale de l'unité du peuple que nous célébrons aujourd'hui, est tombé héroïquement. C'est précisément là que la délégation a reçu un appel de Cuba. C'est le commandant en chef Fidel Castro Ruz qui, en apprenant où nous étions, nous a dit : "Il y a un esprit là-bas, trouvez-le.

    Cette invitation, venant d'un marxiste comme Fidel Castro, manquait totalement de mysticisme. Elle nous appelait sans aucun doute à revoir une histoire qui a encore beaucoup à nous apprendre. Puisse ce demi-siècle d'Unité Populaire servir d'incitation à la retrouver.

    Extrait de Cubaminrex

    Analyse communiste internationale

  • #2
    Une belle leçon à méditer :

    "C'est le commandant en chef Fidel Castro Ruz qui, en apprenant où nous étions, nous a dit : "Il y a un esprit là-bas, trouvez-le."

    Cette invitation, venant d'un marxiste comme Fidel Castro, manquait totalement de mysticisme. Elle nous appelait sans aucun doute à revoir une histoire qui a encore beaucoup à nous apprendre. Puisse ce demi-siècle d'Unité Populaire servir d'incitation à la retrouver."

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