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50ème anniversaire de l’assassinat de Krim Belkacem, le 18 octobre 1970

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  • 50ème anniversaire de l’assassinat de Krim Belkacem, le 18 octobre 1970

    L'une des dernières déclarations de Krim Belkacem (Allah Yarahmou)
    Le régime n'a pas changé d'un iota

    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    Les derniers moments avant l’assassinat de Krim Belkacem (mort assassiné le 18 octobre 1970)
    ➖Bernard Golay, son ami raconte➖
    ...Mais, pendant tout ce temps, Krim était très mécontent de ce qui se passait en Algérie avec le coup d’Etat de Boumediene qui avait remplacé Ben Bella à la Présidence. Krim estimait que les accords d’Evian n’avaient pas été respectés, surtout en ce qui concerne les droits démocratiques. C’est ce qui l’a incité à créer avec ses partisans te Mouvement démocratique du Renouveau algérien (MDRA) après l’assassinat de Mohamed Khider, un des chefs historiques de la révolution et détenteur du Trésor du FLN, abattu à Madrid en juillet 1967. Dès lors l’activité politique reprend le dessus accompagnée de mesures de protection. Lors de ses séjours en Suisse, Krim bénéficiait d’une autorisation de séjour et prenait soin d’aviser la police fédérale de ses arrivées.
    Le 10 octobre 1970, un samedi matin, nous recevons un coup de téléphone d’une personne inconnue qui demande où il peut atteindre Krim Belkacem. L’interlocuteur précise qu’il se trouve en Allemagne et que c’est urgent.
    Dans l’après-midi, Krim m’appelle de Genève, me laisse un numéro de téléphone et demande que ce correspondant l’appelle à 18 heures. Les lundi et mardi suivants, Krim débarque à mon bureau et reçoit des appels téléphoniques d’Allemagne. Le mercredi, il revient avec un billet d’avion pour Francfort et me demande de le conduire à Genève. Je le laisse à l’hôtel d’Angleterre où il a déjà séjourné. Comme il n’a pas envie de voyager la nuit, il décide de partir le lendemain.
    ▪️Dernier signe de vie
    Le samedi suivant, 17 octobre, Krim nous téléphone. N’étant pas moi-même à la maison, c’est Martine qui répond. Krim dit qu’il est à Düsseldorf et qu’il va se rendre à Francfort. «Je rappellerai demain, si je peux» conclut-il. Cela a été son dernier signe de vie.
    Le lundi suivant, je reçois un coup de téléphone d’Yves Courrière qui me demande où est Krim. Je lui réponds qu’il est à Francfort et j’entends Yves s’écrier: Ah, les salauds!». Il me dit avoir appris par un communiqué de presse que le corps d’un homme non identifié – car aucun papier n’a été trouvé sur lui – a été découvert dans une chambre de l’hôtel Intercontinental. Le médecin constate que l’homme a été anesthésié et étranglé avec sa ceinture et une cravate. La police allemande me contacte et peut alors identifier la victime. Par la suite, son fils venu d’Alger confirmera qu’il s’agit bien de son père. Une commission rogatoire de la police criminelle allemande viendra à Lausanne pour m’interroger. Trois semaines plus tard, les objets et documents votés sont retrouvés dans un casier à la gare de Francfort. J’ai reçu les copies des fiches d’hôtel des assassins et j’ai informé les amis de Krim de ces détails. J’ai été prié de prendre soin des funérailles pour un premier ensevelissement au cimetière de Francfort.
    Beaucoup plus tard, les autorités algériennes ont fait transporter le corps à Alger où il repose avec les autres dirigeants décédés. Il a connu le sort de beaucoup d’autres dirigeants algériens, qui ont été éliminés. C’est ainsi que Ben Bella et plus tard Boumediene traitaient leurs adversaires politiques. Sa famille ainsi que Martine et moi-même avons perdu un être très cher. Il nous manque ainsi qu’à sa Kabylie natale et à son pays. ✍🏻 Histoire d'Algérie L’Algérie contemporaine (1962 à nos jours) (Bernard Golay, son ami raconte)
    ➖Sources :
    https://lavoixdesidibelabbes.info/le...rs-moments.../
    https://babzman.com/derniers-moments...1XXOpBmRY0/amp
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Yves Courrière qui me demande où est Krim

      J
      e lui réponds qu’il est à Francfort et j’entends Yves s’écrier: Ah, les salauds!».
      les liens de courriere avec la main rouge sont connus...

      en tout cas il faut aller voir le general benyelles lui est sur que c la main rouge

      ya d autres qui disent que se sont des kabyles de la sm qui ont venge abane... par exemple ait mesbah et kasdi merbah avaient une grande estime pour abane ..ils etaient au maroc
      d ou la mise a l ecart des 3B des les premiers jours de l independance
      Dernière modification par nacer-eddine06, 18 octobre 2020, 17h12.
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      • #4
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Ali mendjeli distribuait des gifles aux officiers de l'ALN (d'après Harbi)

          Merci pour l'interview. On voit que c t qlq1 qui avait un égo hypertrophié

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          • #6
            La main rouge contre le FLN

            Par Patricia Tourancheau — 18 juillet 2001

            En 1959, sur ordre de l'Etat, les services spéciaux français abattent à Paris l'un des avocats des Algériens du Front de libération nationale.
            La main rouge contre le FLN
            Les taupes se complaisent dans l'obscurité et détestent la lumière. Elles deviennent vulnérables si leurs agissements souterrains apparaissent au grand jour. «Libération» a pénétré ce milieu des agents qui infiltrent des groupes, des filières ou des pays pour renseigner les services secrets. Les ressorts psychologiques de ces hommes *Êdiplomate, routier, avocat... * oscillent entre l'orgueil, l'argent, l'idéologie, le patriotisme ou le sexe. Au fil de la semaine, six histoires d'espions aux petits ou aux grands pieds.

            Ce 21 mai 1959, à Paris, Me Mourad Oussedik, 33 ans, doit se rendre avec son confrère Ould Aoudia à 20 heures à une réunion des avocats du Collectif de défense du FLN (Front de libération nationale), afin de préparer le procès pour «atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat» des étudiants algériens. Il est 19 h 10. «On sonne à mon bureau rue Guénégaud. C'est un responsable du FLN, Abderrahmane Bara, qui, dans tous ses états, me dit : "Il y a un bonhomme qui fait les cent pas sur le trottoir d'en face, les mains dans la gabardine. J'ai déjà eu une perquis' chez moi ce matin. Mais les flics n'ont pas trouvé les 75 000 F du comité de soutien aux détenus et les directives envoyées par la fédération du FLN. C'est au-dessus de la chasse d'eau. Faut à tout prix que tu les dégages"», rapporte Me Oussedik, qui flaire alors le guet-apens : «T'as été suivi.» «Non, dit Bara, le mec était déjà là quand je suis arrivé.» Voilà une semaine, huit avocats du collectif (1) ont reçu des menaces, «TU VAS MOURIR» en lettres capitales et frappées d'une empreinte de main. Il y a quatre jours, un agent de renseignement FLN a signalé à Oussedik «un Français qui arpentait le couloir de l'immeuble d'Ould Aoudia au 10, rue Saint-Marc» : «Son bureau était surveillé. J'y ai fait récupérer des documents, listes et éléments comptables du collectif que je lui avais confiés. Mais Ould, toujours distrait, m'a traité de paranoïaque : "T'as mis l'alerte rouge, là !"» Oussedik ne tient pas à suivre Bara ce soir-là, inquiet de cet homme-là, sous ses fenêtres, qui peut être un «Algérie française» ou un «flic de Papon» (préfet de police) : «On va se faire coxer tous les deux, et puis j'ai la réunion du collectif...» Bara insiste : «Priorité à l'organisation, tu annules.» C'est un ordre. Oussedik téléphone à Ould Aoudia : «Vas-y tout seul, j'ai un cousin, là, qui a besoin de moi.»

            Meurtre de professionnel. Oussedik et Bara partent récupérer les documents au 10, rue Guisarde, en essayant de semer l'homme en imper qui les suit, des quais de Seine à la rue Saint-Sulpice, «toujours là derrière, j'ai pensé à un policier». «Arrivés au niveau de l'église, le gars s'arrête pile, fait demi-tour et reprend le chemin inverse. Avec Bara, on en profite. Je monte chez lui quatre à quatre, j'enfourne tout dans ma serviette, je rentre chez moi boulevard Saint-Germain. J'ai une mission le lendemain : je dois dégager un militant du FLN caché chez Jean-Paul Sartre pour l'envoyer par la filière.» Au lever, Mme Aoudia l'appelle, inquiète : «Mon mari n'est pas rentré cette nuit.» Oussedik fonce au cabinet d'Ould Aoudia, tombe sur la police : «Votre confrère a été victime d'un infarctus.» A la morgue, le légiste lui annonce : «M. Aoudia a été tué d'une balle en plein coeur.» Un meurtre de professionnel. Le 26 mai, les sept autres avocats reçoivent des lettres numérotées de 2 à 8 : «TOI AUSSI». Me Jacques Vergès a été destinataire de la n° 2 : «Il n'y avait pas de n° 1.» Le collectif ignore à l'époque que le premier, Ould Aoudia, a été victime d'un crime d'Etat. Et que Mourad Oussedik et Ben Abdallah ont été aussi programmés, ce soir-là, par le service Action du Sdece (Service de documentation extérieur et de contre-espionnage).

            «Huit courriers annonciateurs de décès étaient partis du service», affirme aujourd'hui à Libération Raymond Muelle, ex-capitaine au service Action : «Mais la liste n'était pas close, tous les avocats du FLN étaient ciblés. Ils étaient 20 ou 22 à l'époque dans le collectif de soutien au FLN.» «L'opération Homo (pour homicide) contre Ould Aoudia a été exécutée sur ordre de Matignon», sous le Premier ministre Michel Debré, et «avec le feu vert de l'Elysée», car «le vrai patron du Sdece était Jacques Foccart», l'éminence grise du général de Gaulle à la présidence de la République. «Réserviste du 11e choc», le conseiller Foccart avait une autorité politico-militaire sur ces ex-parachutistes du 11e choc passés au service Action.

            A Matignon, Michel Debré pestait contre ce collectif d'avocats engagés avec le FLN, bientôt désigné comme l'ennemi à abattre. Selon son conseiller aux questions de «renseignement et sécurité» de l'époque, Constantin Melnik, «les RG, la DST et le Sdece signalaient les services rendus par ces avocats aux combattants d'une même cause. Des armes étaient introduites dans les parloirs des prisons. Des instructions étaient recueillies auprès des chefs emprisonnés (Ben Bella, Aït Ahmed et Khider à l'île d'Aix) pour continuer la lutte». Et les enquêtes internes au FLN déclenchées après chaque arrestation, via les confidences des interpellés aux avocats, «menaçaient les agents doubles manipulés par le contre-espionnage (2)». Me Oussedik ne cache pas qu'il se renseignait auprès d'«un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, nom de code Anjou 08.20, et de deux policiers d'origine algérienne à la préfecture» pour débusquer les traîtres au sein du FLN : «C'était la guerre.»

            Liste noire. Au nom de la «guerre», Jacques Foccart accorde alors une «dérogation» au Sdece pour tuer des avocats du FLN sur le sol français. D'ordinaire, les opérations du service Action obéissent à deux règles : des «cibles» étrangères * jamais des citoyens français * et des lieux toujours extérieurs au territoire. En tout cas, le patron du Sdece, le général Grossin, établit une liste noire d'avocats du collectif du FLN à tuer en métropole. Selon Melnik, «trois noms sont désignés : Aoudia, Oussedik et Ben Abdallah». Auxquels Foccart ajoute «Mes Jacques Vergès (3) et Jacques Mercier» afin de «neutraliser en une seule frappe définitive» les avocats du FLN. C'est le socialiste et franc-maçon Paul Grossin qui refuse tout net d'exécuter ces deux «citoyens français». N'empêche, une triple opération «Homo» a été montée. Le commandant Muelle, bien placé au service Action, révèle aujourd'hui à Libération que «les reconnaissances ont eu lieu pour ces trois objectifs donnés par la hiérarchie», Aoudia, Oussedik, Ben Abdallah, «emplois du temps, adresses, identification» : «Tout était prêt pour ce soir-là. Le jour même, les trois projets d'exécution ont été soumis aux autorités politiques qui, sans doute effrayées par les conséquences possibles, n'ont donné qu'un seul feu vert. Pour le service, trois opérations, ç'aurait été un coup formidable. Pas pour les politiques. Deux opérations ont donc été repoussées, puis annulées.»
            Dernière modification par nacer-eddine06, 20 octobre 2020, 19h17.
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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            • #7
              Avant de s'attaquer aux dirigeants du FLN en Europe puis aux avocats du FLN en métropole, le service Action avait commencé en 1956 par viser les trafiquants d'armes qui reçurent eux aussi des «mots d'avertissements préparatoires». Les obstinés de la trempe de Georg Puchert qui continuent à approvisionner les «fellaghas» du FLN s'exposent à la destruction de leurs cargos (lire encadré). Selon le commandant Muelle, «nos opérations "Arma" contre des bateaux, à Hambourg, à Tanger, ont systématiquement été revendiquées par la Main rouge, une couverture pour nos opérations». Il y a deux «Main rouge», précise le militaire : «La vraie et la fausse.» L'authentique «Main rouge», c'est un «groupe contre-terroriste monté par des colons européens en Afrique du Nord» qui ont détourné la «main de Fatma», porte-bonheur des musulmans, pour liquider le grand dirigeant syndical arabe Fehrat Hached à Tunis en 1952. La «fausse Main rouge», appellation récupérée par le Sdece français, sert à «couvrir des opérations inavouables à l'étranger». Par exemple, l'assassinat à Genève en 1957 du négociant en armes Marcel Léopold. Une «pompe à vélo» a été «oubliée» à côté du corps, se souvient le commandant Muelle : «L'agent avait essayé une première fois mais avait dû abandonner, car, quand Léopold avait ouvert sa porte, quelqu'un se trouvait derrière. La deuxième fois, l'agent d'exécution qui s'était présenté chez Léopold a été surpris par quelqu'un dans l'escalier et a laissé sur le paillasson sa pompe à vélo. Certains se sont demandé qui pouvait se servir d'un tel engin équipé d'un ressort pour percuter une fléchette empoisonnée au curare.»

              Manipulation. Afin d'accréditer l'idée d'une organisation indépendante «contre-terroriste», les cerveaux du Sdece fabriquent des communiqués de revendication et des interviews de prétendus «membres actifs» de la «Main rouge». Selon le commandant Muelle, «ces conférences de presse étaient montées par l'échelon de commandement du Sdece», le général Grossin. Et d'«honorables correspondants» relaient ces boniments auprès des journalistes. Dans le Daily Mail britannique puis le Spiegel allemand, Christian Durieux, jeune Corse et prof de maths, téléguidé par le Sdece, se plaint même d'un manque de reconnaissance de son organisation la «Main rouge» par les autorités * «aucun officiel français n'a osé admettre notre existence»* et se vante de ses «exploits contre-terroristes» qui ont «mis fin à l'activité de certains trafiquants d'armes». Le Sdece pousse l'intox jusqu'à publier en 1960 un livre intitulé la Main rouge aux éditions Nord-Sud (4), montées pour l'occasion par «l'honorable correspondant» Jacques Latour. «Ce bouquin a été rédigé par des gens du service pour camoufler les actions du moment», raconte Muelle. Une fiction, un leurre. Qui a berné tout le monde. Même les avocats du collectif. Selon Jacques Vergès, «la Main rouge désignait pour nous les ultras, soldats perdus ou extrémistes pieds-noirs». «On a toujours pensé à des barbouzes de droite, confirme Me Oussedik, jamais à un service de renseignement organisé et dissimulé derrière ce sigle.»

              Un bon camarade. Pour tuer Me Ould Aoudia, le service Action n'a «pas osé utiliser la couverture de la Main rouge» qui, jusqu'à présent, a servi pour les opérations perpétrées à l'étranger. Là, «c'est un gros morceau et ça se passe à Paris, souligne Muelle, c'est donc un officier traitant qui fait l'affaire». Qui tue. D'habitude, «c'est un agent d'exécution qui se charge de ces corvées de nettoyage», écrit Raymond Muelle dans son livre passé inaperçu sur les sept ans de guerre du FLN en France (5). Ces professionnels de la mort qui «exécutent les ordres» sans états d'âme se sont «posé des questions pour Aoudia», selon l'ancien du service Action, «quand nous avons appris, après coup, son pedigree, nationalité française et marié à une Française». Pour relater de l'intérieur l'opération «Homo» contre Aoudia, Muelle, qui dit se trouver «alors à Alger, et non pas à Paris», a «beaucoup questionné le tireur, un lieutenant de l'armée française parlant parfaitement arabe, un bon camarade».

              Ce 21 mai 1959, à 19 h 30, «une Chambord bleu foncé» dépose donc le «bon camarade» officier en «gabardine bleue» non loin du 10, rue Saint-Marc, dans le IIe arrondissement de Paris. Le tueur «serre sous son bras droit un porte-documents noir de bazar», monte au «3e étage, bureau n° 180. Le nom est sur la porte : Me Moktar Ould Aoudia, avocat. Au-dessus, une ampoule tubulaire est allumée lorsque le "client"» est là. Sur le palier, des WC toujours ouverts. L'avocat quitte son bureau entre 19h30 et 20h». L'homme se planque dans les WC, «engage l'index droit dans un trou de la serviette de Skaï», le doigt sur la détente d'un «Beretta équipé d'un silencieux maintenu par un léger bâti en bois dans le porte-documents» (une façon de récupérer les douilles). Il attend. «L'ampoule s'éteint. L'avocat va quitter son bureau. Sa porte s'ouvre, il est seul. Il est jeune, séduisant (...). Il y a deux détonations étouffées.» Le tueur retourne sa gabardine, désormais marron avec une ceinture, met une casquette, ôte ses lunettes, s'engouffre dans une «203 grise immatriculée en Seine-et-Oise». «Il est pile 19 h 40 (5).» «Tout est OK, l'affaire est faite, le client était à l'heure au rendez-vous.»

              (1) Le noyau dur du collectif : Mes Ould Aoudia, Michèle Bauvillard, Abdessamad ben Abdallah, Maurice et Janine Courrégé. Mourad Oussedik. Jacques Vergès. Michel Zavrian.

              (2) Un espion dans le siècle. Constantin Melnik. Editions Plon 1994. Puis La mort était leur mission, le service Action pendant la guerre d'Algérie. Plon 1996.

              (3) Les Secrets de l'espionnage français de 1870 à nos jours. Pascal Krop. Editions Jean-Claude Lattès, 1993. L'auteur y dévoile la volonté de Michel Debré de «supprimer Jacques Vergès».

              (4) In la Piscine : les services secrets français 1944-1984. Editions Seuil. Par Roger Faligot et Pascal Krop qui, les premiers, en 1985, ont révélé la supercherie, «la Main rouge est uniquement une création du Sdece», avec le témoignage inédit du général Grossin.

              (5) Sept Ans de guerre en France. Raymond Muelle. Editions Grancher. Publié en 1994, réédité en 2001.
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              • #8
                Assassinat de Krim Belkacem : un documentaire crée la polémique

                Politique Par: Sonia Lyes 21 Oct. 2020

                L’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a réagi à la diffusion, il y a quelques, jours par la chaîne qatarie Al Jazzera d’un documentaire sur l’assassinat de Krim Belkacem, qui fut l’un des plus grands dirigeants de la révolution algérienne.

                « Al Jazeera est allée enquêter même en Israël, rien que pour tenter de démontrer que Krim Belkacem avait des contacts avec ce pays. En Allemagne, ils ont pris des images de la façade de l’hôtel Continental à Frankfurt. En Algérie, ils ont fait parler des citoyens, algériens certes, mais qui ne sont pas dépositaires de la vérité et de l’histoire. Ils devaient prendre attache avec l’ONM, ils ne l’ont pas fait », dénonce Mohand Ouamar Benlhadj, secrétaire général de l’organisation, dans une vidéo publiée sur le site de l’ONM.

                Intitulé une « fin ambigüe », le documentaire controversé de la chaîne qatarie sur l’un des plus importants dirigeants de la révolution algérienne a suscité de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux. Parmi les personnes interviewées figure Mahieddine Amimour, présenté comme l’ex-conseiller à la communication du défunt président Houari Boumediene.

                « Des Israéliens ont tenté de contacter Krim Belkacem pour les aider à renverser le régime de Boumediene, mais Krim Belkacem avait refusé, parce que c’est un moudjahid. Il a refusé tout contact avec les Israéliens », a-t-il dit.

                « Il avait perdu beaucoup de son influence. Il était devenu gênant pour les autorités algériennes en raison de ses relations avec les services de sécurité français et israéliens », a déclaré Mohamed Abbas, présenté comme un historien spécialisé dans la révolution algérienne. « Cette question d’assassinat, peut-être que des parties étrangères étaient impliquées pour provoquer une guerre civile en Algérie », a estimé Noureddine Khababa, écrivain et politologue algérien.

                « Nous connaissons cette chaîne depuis sa création (…) Nous ne sommes pas étonnés par ce qu’elle dit à propos de nos affaires intérieures. Ils se sont immiscés déjà lors du hirak pour que le drapeau amazigh soit interdit », ajoute-t-il, estimant regrettable que ce soit « eux qui enquêtent sur un zaïm algérien ».

                « La mort de Krim Belkacem est une grosse perte pour le pays. C’était un homme extraordinaire (…) Krim Belkacem était un zaïm. Il avait signé les accords d’Evian. Alors que les Français étaient trois à signer, les membres de la délégation algérienne avait dit que la signature de Krim suffisait », rappelle Benlhadj.

                A propos de l’assassinant de Krim Belkacem, Benlhadj n’accuse personne. « Peut-être qu’un jour les choses seront clarifiées concernant sa mort. Actuellement, il y a plusieurs thèses à ce sujet. On peut dire que les premiers responsables de sa mort sont les Algériens, c’est nous, même si la main qui l’a exécuté est étrangère. Car nous n’avons pas demandé des éléments de réponse aux Allemands sur les circonstances de sa mort. »

                Krim Belkacem, dirigeant de la révolution algérienne, est mort en exil en Allemagne. Il a été découvert étranglé dans une chambre d’hôtel de Frankfurt le 18 octobre 1970.

                | Lire aussi : Comment le colonel Amirouche a sécurisé le Congrès de la Soummam

                Sur un autre registre, le SG de l’ONM dénonce le fait que son organisation ne soit pas associée au lancement prévu le 1er novembre prochain d’une chaîne de télévision dédiée à l’Histoire.

                « Une chaîne sur la mémoire va être lancée et on n’est même pas au courant. Nous n’avons aucun représentant, s’il y a un staff quelconque. On doit donc mendier et demander une place, comme au cinéma ? Non, ce n’est pas comme ça. Si on veut parler de l’Histoire, il faut s’adresser aux gens qui ont fait cette Histoire. Je parle de tous ceux qui ont vécu la guerre, hommes ou femmes », dit-il.
                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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