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Le Drian plie bagage prématurément, les raisons d'une visite écourtée

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  • Le Drian plie bagage prématurément, les raisons d'une visite écourtée

    A Alger, Le Drian plie bagage prématurément, les raisons d'une visite écourtée


    Par Mar Bassine


    Jean-Yves Le Drian a écourté sa visite en Algérie, se contentant de 24h au lieu des 48 prévues initialement. Sur beaucoup de points, les positions d’Alger et de Paris sont inconciliables, mais la presse du régime algérien évoque une ingérence de Paris pour masquer le camouflet.

    Sa visite devait durer deux jours, pour se terminer vendredi 16 octobre. Mais, surprise ! Alors qu’il déclarait jeudi 15, après son entretien avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboue, être «heureux de constater que notre relation bilatérale connaît un nouvel élan», Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a fait ses valises tôt dans la matinée du lendemain. Un départ précipité qui soulève nombre de questions.

    La presse de propagande d’Alger affirme que Le Drian a été coupable "d’ingérence". "Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est fendu d’une véritable ingérence dans les affaires algériennes, lors de sa dernière visite à Alger", écrit Le Courrier d’Algérie dans sa livraison de ce dimanche 18 octobre.

    Connu pour être quasiment le porte-voix de la présidence, ce quotidien révèle la version d’El Mouradia pour ce fiasco. La principale raison de l’irascibilité algérienne réside dans la déclaration de Le Drian après sa visite chez le président algérien. "Le président Abdelmadjid Tebboune a affiché ses ambitions de réforme des institutions pour renforcer la gouvernance, l’équilibre des pouvoirs et les libertés. Il appartient aux Algériens et à eux seuls de traduire les aspirations qui se sont exprimées avec civisme et dignité en une vision politique avec des institutions aptes à la concrétiser. La France souhaite succès et prospérité à ce pays ami, dans le plein respect de sa souveraineté", avait-il dit jeudi. Vendredi, il partait, ou on l'a prié de faire ses valises.

    Car, ajoute le quotidien, "même si le message est nuancé et ses propos étant sibyllins, on estime du côté d’Alger que c’est une ingérence caractérisée dans les affaires algéro-algériennes".

    Evidemment, même si les dirigeants algériens sont connus pour être des bipolaires notoires, souffrant en plus d’un grave complexe d’ex-colonisés vis-à-vis de la France, ce changement d’humeur soudain est plus que surprenant.

    Quoi qu’il en soit, pour cette troisième visite à Alger, Jean-Yves Le Drian était venu pour aborder plusieurs dossiers. Il y avait notamment, les questions sous-régionales, notamment celles de la Libye et du Mali, mais aussi la situation des entreprises françaises en Algérie.

    Concernant le Mali, le rôle trouble d’Alger a toujours été une pomme de discorde entre Alger et Paris. C’est en Algérie que trouvent refuge la plupart des terroristes semant la mort dans le Sahel et certainement plusieurs des 200 djihadistes qu’a libérés récemment le gouvernement malien iront justement dans le voisin du nord. Que Le Drian demande à Tebboune de serrer l’étau autour d’eux afin de permettre leur neutralisation est presque une évidence. D’ailleurs, si les militaires de l’opération Barkane ont pu tuer récemment Abdelmalek Droukdel, l’émir d’Al Qaïda pour le Maghreb Islamique (Aqmi), c’est grâce au «geste» d’Alger.

    Pour ce qui concerne la Libye, Alger, devancée par la diplomatie marocaine et égyptienne, veut aussi se poser comme acteur-clé du règlement du conflit. Et pour cela, le soutien de Paris est le bienvenu, sauf que Paris lui-même est un acteur plus ou moins actif du conflit. Paris soutient le camp du Maréchal Khalifa Haftar et, à cause de la tension entre Ankara et Athènes, la France ne saurait se ranger du côté turc. Quand Paris tonne contre Erdogan pour son ingérence en Libye et son aventurisme dans la Méditerranée, Alger lui déroule le tapis rouge. Autant dire qu’Alger n’aura sûrement pas grand-chose à tirer de Le Drian.

    Enfin concernant, les entreprises françaises en Algérie, il y a lieu de noter qu’Alger veut coûte que coûte que les géants du secteur automobile, à savoir Renault et Peugeot lancent des investissements comparables à ceux qui ont permis au Maroc d’avoir une capacité de plus de 500.000 véhicules par an et qui visent le million d’unités dans les années à venir. Sauf qu’à ce niveau ni les Français, ni les Allemands, ni même les Chinois, grands amis de l’Algérie, ne veulent réellement mettre en place des unités industrielles d’envergure.

    L’Algérie cherche alors, à tout prix, à rendre la tâche difficile aux autres entreprises françaises déjà présentes sur son territoire. Ainsi, la RATP-El Djazaïr, filiale de la RATP-Développement qui exploitant le métro d’Alger, a perdu le contrat de gestion. De même Suez, qui exploite la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal), va aussi renoncer à ce contrat de gestion concédée. L’Etat algérien est allé jusqu’à accuser Suez de sabotage quand la capitale a été privée d’eau potable lors de l’Aïd el kébir passé.

    De plus, concernant les marchés du BTP, les entreprises françaises sont systématiquement écartées au profit des turques et des chinoises. C’est dire qu’à ce niveau, il est difficile d’entretenir une coopération économique fructueuse entre les deux pays.






    le360.MA
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

  • #2
    Jean-Yves Le Drian a écourté sa visite en Algérie, se contentant de 24h au lieu des 48 prévues initialement. Sur beaucoup de points, les positions d’Alger et de Paris sont inconciliables, mais la presse du régime algérien évoque une ingérence de Paris pour masquer le camouflet.
    Maintenat, c'est un journal électronque marocain qui fait de la propagande pour le régime algérien.


    Désacords disent-ils !

    J'allais dire un truc !
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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    • #3
      sercouf
      Maintenat, c'est un journal électronque marocain qui fait de la propagande pour le régime algérien.
      ha ha ha !

      Wallah nehhitha men foumi !
      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

      Commentaire


      • #4
        Ravi qu'on partage le même avis
        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

        Commentaire


        • #5
          Les dictatures et leurs sponsors ne veulent pas que le Hirak réussisse...
          Othmane BENZAGHOU

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          • #6
            Les dictatures et leurs sponsors ne veulent pas que le Hirak réussisse...
            est ce que la visite a été écourtée ?

            OUI

            Commentaire


            • #7
              Le Drian a déclaré qu' »il appartient aux Algériens et à eux seuls de traduire les aspirations qui se sont exprimées avec civisme et dignité en une vision politique avec des institutions aptes à la concrétiser ».
              le Drian a voulu plaire au régime et au Hirak à la fois, il est mal reçu par les deux.

              Commentaire


              • #8
                est ce que la visite a été écourtée ?

                OUI
                Est ce que la France soutient le processus constitutionnel des bougres de ce régime, en disant qu'il "favorise l'amélioration de la gouvernance et des libertés"... La grande farce...

                OUI...
                Othmane BENZAGHOU

                Commentaire


                • #9
                  Je ne pense pas que les francais aient l'habitude de partager les infos croustillantes avec leur protectorat de l'afrique du nord, en général la hiérarchie est respectée, El kelb kelb ou tarouss tarouss .

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                  • #10
                    France-Algérie : mission délicate pour Le Drian à Alger

                    ANALYSE. Le chef de la diplomatie française surfe sur un « nouvel élan » bilatéral, mais trop de questions sensibles restent en suspens.
                    Un quotidien algérois, Reporters, résume assez bien la visite de Jean-Yves Le Drian à Alger jeudi et vendredi à Alger : « Le Drian à Alger, 48 heures pour les mises au point ».

                    Cette troisième visite du chef de la diplomatie française en Algérie depuis début 2020 et le début du mandat du président Abdelmadjid Tebboune veut confirmer la tendance vers l'apaisement entre Alger et Paris après des mois de tensions durant la crise politique de 2019 qui a secoué l'Algérie et les quelques moments de tensions émaillant la relation bilatérale.

                    Une manière de consolider l'entente entre les deux présidents, MM. Macron et Tebboune, qui échangent souvent directement ou indirectement, sur les questions internes, mais surtout sur les dossiers régionaux. « Cela se passe très bien au plus haut niveau, confie une source officielle algérienne. Côté français, pas d'échos, la communication se réduit aux traditionnelles postures protocolaires.

                    Il reste cependant des questions en suspens, comme la coopération économique ou la question mémorielle. Là, il y aura des ''réglages'' à opérer, des deux côtés, car nous avons l'impression, parfois, que Paris n'a pas encore compris que les choses changent ici. »

                    Loin des piques échangées entre Alger et Paris
                    C'est peut-être pour répondre à cette défiance que M. Le Drian a entamé sa déclaration après sa rencontre avec le président algérien en abordant le très sensible contexte politique interne algérien.

                    « Le président [Abdelmadjid] Tebboune a affiché ses ambitions de réformes des institutions pour renforcer la gouvernance, l'équilibre des pouvoirs et les libertés (…) Il appartient aux Algériens et à eux seuls de traduire les aspirations qui se sont exprimées avec civisme et dignité en une vision politique avec des institutions aptes à la concrétiser », a déclaré M. Le Drian apportant ainsi une sorte de soutien tacite de la France à la feuille de route des autorités algériennes, contestée par une partie de l'opposition. Dans moins de deux semaines, les Algériens sont appelés à voter par voie référendaire le projet de révision constitutionnelle, qui, selon le nouveau pouvoir algérien, « répondra aux aspirations du hirak », le mouvement populaire qui a fait tomber le système Bouteflika le printemps 2019.

                    Nous sommes loin des piques échangées entre Alger et Paris au lendemain de l'élection présidentielle algérienne du 12 décembre 2019 : la France hésitant encore à l'époque entre l'agenda du système algérien et celui de l'opposition et du hirak. Mais la ligne « hard liner » de Le Drian et le « pragmatisme » élyséen ont fini, semble-t-il, par stabiliser la tension sur la ligne Alger-Paris. Jeudi, à Alger, Le Drian pouvait calmement se féliciter au palais présidentiel : « Je suis heureux de constater que notre relation bilatérale connaît un nouvel élan. »

                    La question centrale mémorielle
                    Un élan porté aussi par le chantier mémoriel entamé par les deux pays avec la nomination des historiens Benjamin Stora, côté français, et Abdelmadjid Chikhi, côté algérien, pour travailler chacun sur ce dossier. « Nous souhaitons que les deux historiens accomplissent leur travail dans la vérité, la sérénité et l'apaisement pour régler ces problèmes qui enveniment nos relations politiques, le climat des affaires et la bonne entente », avait déclaré le président algérien en juillet dernier. La restitution des restes mortuaires des résistants martyrs algériens par la France en juillet dernier a profondément marqué ce « nouvel élan ». D'ailleurs, jeudi à Alger, Le Drian n'a pas manqué l'occasion pour aborder la question : « le président Macron a engagé dès 2017 une démarche de lucidité sur l'histoire de la colonisation et la guerre d'Algérie. Il a démontré par des actes forts comme la remise à l'Algérie de restes mortuaires de combattants algériens conservés au musée de l'Homme ».

                    Ces convergences et autres satisfecit butent néanmoins sur d'autres dossiers : l'économie et la vision du règlement des crises régionales.

                    Le champ économique français réduit

                    Plusieurs observateurs s'inquiètent de ce qu'ils pressentent comme une tendance : des sociétés françaises bien installées en Algérie commencent à perdre leurs marchés. La gestion du métro d'Alger ne sera plus assurée par la RATP- El Djazaïr (filiale de la RATP-Développement), alors que Suez est en train de perdre son contrat de gestion de la Seaal, régie de l'eau algéroise. Il faudrait ici mentionner les tensions autour de Total et le refus du gouvernement algérien de l'autoriser à racheter les actifs algériens d'Anadarko ou encore les retards de l'ouverture d'une usine PSA Peugeot-Citroën à Oran. Et encore Alstom qui peine à décrocher de nouveaux contrats de réalisations de tramways alors que, comme le souligne la lettre Maghreb confidentiel concernant le BTP « l'offre française a pratiquement disparu, laminée par la concurrence turque et chinoise ». À noter aussi que la nouvelle loi sur les hydrocarbures, avec ses incitations fiscales, met les majors françaises comme Total face à une rude concurrence.

                    Pour rappel, la visite de M. Le Drian intervient quelques jours après la tournée en Algérie d'une délégation de haut niveau du comité central du Parti communiste chinois pour signer un important accord de coopération économique et technique à Alger. Un accord actant, selon des observateurs, comme le premier pas de l'intégration de l'Algérie dans la nouvelle route de la soie chinoise.

                    Ces dossiers sont sur la table des pourparlers et la visite algéroise de M. Le Drian permet aussi d'actualiser la donne par rapport aux engagements et promesses des uns et des autres actés lors de la 6e session du Comité mixte économique algéro-français, tenue à Alger le 12 mars 2020.

                    « La question pour nous n'est pas d'exclure automatiquement la France des contrats en Algérie, mais il faut arriver à une nouvelle formule d'entente sur les dossiers économiques différente du passé, du temps où sous Bouteflika, certains contrats profitaient à la rapine de l'oligarchie », précise une source officielle algérienne sous couvert de l'anonymat.

                    Côté français, on mise beaucoup sur les gestes symboliques, principalement liés au dossier mémoriel, pour « amadouer » Alger et tenter de gagner par les sentiments nationalistes ce que le pragmatisme économique n'a pu glaner, comme l'analyse l'agence italienne Agenzia Nova.

                    Libye : Alger se méfie de l'axe Paris-Le Caire

                    Enfin, sur les questions régionales et les dossiers malien et libyen, la convergence est, dans la forme, de mise. À Alger, le chef de la diplomatie française a plaidé pour une plus grande implication des pays voisins de la Libye dans la recherche d'un règlement politique de la crise qui secoue ce pays. Paris milite pour l'organisation d'une réunion des voisins de la Libye et M. Le Drian doit se rendre dans ces différents pays pour concrétiser ce projet. Mais cette approche est contredite par la dernière initiative lancée par Paris sur le dossier libyen.

                    Par la voix de son ambassadeur au Caire, Stéphane Romatet, la France a annoncé, le 10 octobre, lancer une nouvelle initiative politique pour la Libye en coordination avec l'Égypte. Or, les deux pays sont des soutiens avérés du maréchal Khalifa Haftar (un proche de l'ex-ministre de la Défense Le Drian), une des parties du conflit et leur initiative risquent de parasiter la prochaine rencontre inter-libyenne prévue en Tunisie sous l'égide des Nations unies. « La France considère l'Égypte comme un partenaire principal pour la stabilité de la région et le règlement des conflits », a déclaré le diplomate français au Caire. Or l'Algérie et l'Égypte maintiennent des lignes de conduite contradictoires sur le règlement de la crise libyenne. Pour rappel, Le Caire avait menacé d'intervenir militairement en Libye et le Parlement égyptien a voté, en juillet, une éventuelle intervention armée en Libye si les forces du gouvernement de Tripoli continuent leur avancée vers l'est du pays. Par ailleurs, Alger n'est pas sur la même ligne française dans son hostilité anti-Erdogan sur le front libyen ou concernant les tensions dans l'est de la Méditerranée. Même le secrétaire d'État américain Mark Esper a évité de « faire monter » Alger contre ses alliés chinois et russes et son ami turc lors de sa dernière visite.

                    Mali : le « mauvais signal »
                    Sur le dossier malien, Alger et Paris semblent converger en réclamant la stricte mise en œuvre des accords de paix conclus en 2015 sous la tutelle de l'Algérie.
                    « Au Mali nous avons, comme l'Algérie, salué la mise en place d'une transition. Celle-ci doit conduire à la tenue d'élections ouvertes, libres et transparentes et au rétablissement de l'ordre constitutionnel. Comme l'Algérie, nous appelons à l'application d'ensemble de l'accord de paix d'Alger », a déclaré M. Le Drian jeudi.

                    Mais cette convergence des points de vue bute sur les dernières évolutions au Mali avec la récente libération de l'otage française Sophie Pétronin et la relaxe, par Bamako, de plusieurs dizaines d'éléments islamistes armés. « Une affaire mal perçue par Alger, dont la doctrine antiterroriste est de ne pas souscrire à la demande de rançon ou de répondre favorablement au chantage des prises d'otages », souligne le quotidien Reporters qui parle d'un « mauvais signal envoyé aux groupes terroristes actifs au Mali et dans la bande sahélo-sahélienne ».
                    le point
                    Par Adlène Meddi, à Alger
                    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

                    Commentaire


                    • #11
                      N'empêche que la diplomatie française marche sur des œufs.
                      Avoir des relations cordiales avec El Mouradia sans passer pour anti Hirak, et être sympathique avec Hirak sans donner l'impression de faire de l'ingérence.

                      Le Drian est un habitué de ces situations bancals.
                      J'aime surfer sur la vague du chaos.

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                      • #12
                        N'empêche que la diplomatie française marche sur des œufs.
                        ils ont miser sur les traitres d'algerie et leur maitre les marocains pour explosé le pays,,, maintenantj'espere qu'il ne recoit aucun credit de la part des autorités algérienne;,, ils n'ont jamais respecter les pactes,, ni avec boumedienne, ni avec bouteflika , ni avec chadli
                        ceux la ont une haine contre l'algerie et le 1962 ,traitre un jours traitre pour toujours
                        المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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