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STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER ALGÉRIEN Les mises en garde du FMI

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  • STABILITÉ DU SYSTÈME FINANCIER ALGÉRIEN Les mises en garde du FMI

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    Le FMI note que la monétisation du déficit a augmenté les risques macroéconomiques et les réserves de change ont considérablement diminué.

    Le Fonds monétaire international (FMI) avertit sur le risque de la sous-capitalisation de “tout le système bancaire” algérien. Dans l’évaluation de la stabilité du système financier algérien, l’institution de Bretton Woods relève que les tests de résistance montrent que le choc lié à la pandémie de coronavirus est susceptible d’induire une sous-capitalisation de certaines banques sous-capitalisées.

    Ce choc, s’il se prolongeait, “pourrait entraîner une sous-capitalisation de tout le système”, met en garde le FMI dans un communiqué, publié jeudi, annonçant la conclusion, le 31 juillet dernier, par le conseil d’administration de l’évaluation de la stabilité du système financier avec l’Algérie.

    L’institution de Bretton Woods précise que l’évaluation de la stabilité du système financier algérien se fonde sur des informations tirées des discussions menées avec les autorités algériennes en septembre 2019.

    Cependant, souligne le FMI, compte tenu de l’accent mis sur les vulnérabilités, bon nombre de conclusions et recommandations de l’évaluation de la stabilité du système financier “restent pertinentes”.

    Par ailleurs, ajoute le communiqué, les tests de résistance du rapport “tiennent compte des effets du Covid-19 dans les perspectives de référence et incluent un scénario plus défavorable qui suppose que l'épidémie dure plus longtemps que prévu actuellement”. Avant la pandémie, relève le FMI, la croissance du crédit en Algérie a été rapide.

    L’institution de Bretton Woods note que la monétisation du déficit a augmenté les risques macroéconomiques et les réserves de changes ont considérablement diminué.

    L’institution financière internationale évoque l’importance des interventions du gouvernement dans l'économie qui sont financées par les revenus des hydrocarbures, “ce qui rend l'Algérie très vulnérable aux chocs exogènes et lui laisse une marge de manœuvre limitée pour les absorber”. Pour faire face à l’assèchement de liquidités, la Banque d’Algérie a procédé à l’ajustement du taux de réserves obligatoires.

    Le 14 septembre dernier, la Banque centrale avait baissé le taux des réserves obligatoires à 3% pour mettre ainsi à la disposition des banques et des établissements financiers des moyens supplémentaires en faveur du financement de l’économie nationale et du soutien de l’activité économique.

    En moins d’une année, le taux de réserves obligatoires auquel sont soumises les banques est passé ainsi de 12 à 3%. Le FMI constate que si les pouvoirs publics ont apporté des améliorations majeures depuis le dernier programme d'évaluation du secteur financier, les instances chargées de la supervision financière “manquent d'indépendance”.

    L’institution de Bretton Woods estime que “la gestion des risques dans son ensemble pourrait être améliorée”. Le FMI juge les règles de surveillance adéquates. Mais il évoque “un important stock de créances non performantes” sous-approvisionné. Il estime, aussi, que “la gestion des liquidités est sous-développée”.

    Le FMI recommande de réformer les subventions et de développer la finance inclusive et les paiements numériques. Les autorités de contrôle devraient se réunir régulièrement et la Commission bancaire devrait s'assurer que toutes les banques respectent les réglementations prudentielles et de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

    “Le cadre réglementaire devrait être renforcé, notamment en ce qui concerne les contrôles internes de la gouvernance bancaire et les personnes politiquement exposées”, souligne le communiqué. Le FMI évoque, aussi, la nécessité d’une meilleure gestion du risque de crédit.

    “Un cadre de gestion de crise, comprenant un cadre de résolution spécial, devrait être mis en place et les mécanismes de surveillance des risques systémiques relancés”, recommande, par ailleurs, l’institution de Bretton Woods.


    Meziane RABHI

  • #2
    Une mesure gouvernementale assez folle à d'ailleurs préconisée de rediriger vers l'investissement les fonds bancaires qui normalement doivent assurer la stabilité des banques en cas de choc financier !

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