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«Le projet de loi de finances 2021» à l’APN : Des chiffres qui donnent le vertige

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    «Le projet de loi de finances 2021» à l’APN : Des chiffres qui donnent le vertige


    el-watan.com
    S. R. 20 OCTOBRE 2020





    Les prévisions du PLF 2021 parlent d’«une légère accélération» en 2021 pour atteindre 4,5%, en raison de la baisse de la consommation et des revenus des ménages et des sociétés, suite à l’exécution des instruments de la politique monétaire.

    Le Projet de loi de finances (PLF) 2021 a déjà atterri au Parlement. Il a été présenté, hier, devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale. Avant l’examen du PLF 2021 par les membres de la commission, la représentante du gouvernement et ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azouar, a exposé, rapporte l’APS, ce projet, au nom du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, dont on ne s’explique pas l’absence.

    La ministre a relevé la spécificité du contexte économique et financier marquant l’élaboration de ce texte, et ce, «au vu d’une crise sanitaire extrêmement grave aux retombées imprévisibles sur les opérateurs économiques».

    Selon elle, la nouvelle loi de finances tend à consolider les fondamentaux économiques en 2021 à travers la reprise graduelle de l’activité et l’allègement de certains dysfonctionnements financiers, outre le soutien permanent des catégories vulnérables à faible revenu. L’absence du ministre des Finances n’est pas le seul hiatus concernant la présentation du projet de loi finances 2021 devant la commission parlementaire.

    Il n’y a eu, en effet, aucun communiqué officiel, celui du Conseil des ministres notamment, qui aura confirmé auparavant l’adoption de l’avant-projet de loi de finances 2021 qui a été largement diffusé et commenté par la presse le semaine dernière.

    Le communiqué officiel qui a abordé le sujet est celui qui a été rendu public à l’issue du Conseil des ministre du 4 octobre dernier, mais jamais il n’avait parlé de l’adoption de l’avant-projet de loi qui avait surtoutv en relief les orientations du président de la République Abdelmadjid Tebboune mettant l’accent sur l’impératif de parvenir à une formule flexible du budget d’équipement au titre la loi de finances 2021, qui prendrait en considération les grands équilibres économiques en donnant l’instruction d’éviter d’instaurer des impôts qui n’auraient pas un impact sur le volume du budget, et continuer à alléger les charges sur les citoyens pour préserver les postes d’emploi.

    Quoi qu’on puisse penser, il y a au moins un malentendu ou une mauvaise communication autour de l’avant-projet de loi de finances 2021. Mais qu’à cela ne tienne, le président de la commission des finances et du budget de l’APN promet en sortir une «meilleure copie» après les débats. Tel qu’il a été exposé hier par la ministre chargée des Relations avec le Parlement, «le projet de loi de finances 2021 prévoit une croissance économique nationale de 3,98 % en 2021, après un recul de 4,6%, suivant les estimations de clôture de l’exercice 2020».



    Pour la période 2021-2023, indique la même source, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait s’établir à 4,0%. Plus précis, le texte annonce que la croissance hors hydrocarbures devrait atteindre 2,4% en 2021, 3,37% en 2022 et 3,81% en 2023.

    Le secteur des hydrocarbures demeurera relativement équilibré en matière de croissance globale, le niveau de la croissance du volume de sa valeur ajoutée s’élèverait à 7,24% entre 2021-2023. Quid de l’inflation ? Les prévisions du PLF 2021 parlent d’«une légère accélération» en 2021 pour atteindre 4,5% en raison de la baisse de la consommation et des revenus des ménages et des sociétés, suite à l’exécution des instruments de la politique monétaire. Il sera en effet de l’ordre de 4,05% en 2022 et de 4,72% en 2023.

    Concernant le prix référentiel du baril de pétrole, le plf prévoit qu’il devrait se stabiliser autour de 40 dollars pour la période 2021-2023 avec la stabilité des cours du marché mais avec un écart de cinq (+5) dollars/baril par rapport au prix du baril devant s’établir à 45 dollars durant la même période.

    Selon le PLF, les recettes pétrolières devraient atteindre, durant la période 2021-2023, 23,21 milliards de dollars en 2021, 28,68 milliards de dollars en 2022 et 26,45 milliards de dollars en 2023, sur la base de 45 dollars/baril en tant que prix du marché pour un baril de pétrole brut Sahara Blend durant la période de projection.

    Concernant les cours de change du Dinar algérien (DA), le projet de loi de finances prévoit un recul contre le dollar américain (USD), où la moyenne annuelle devra atteindre 142,20 DA/USD en 2021, 149,31 DA/USD en 2022 et 156,78 DA/USD en 2023. Par conséquent, l’encadrement économique global du PLF 2021 exige l’enregistrement d’un léger recul de la valeur de la monnaie nationale contre le dollar d’un taux de près de 5% annuellement.

    Pour ce qui est de l’importation des marchandises, une baisse devrait être enregistrée d’un taux de 14,4% de la valeur courante en 2021 par rapport à la clôture 2020, pour atteindre 28,21 milliards de dollars. Les importations devront atteindre 27,39 milliards de dollars en 2022 puis 27,01 milliards de dollars en 2023, et ce, «dans le cadre de la rationalisation continue des importations et leur remplacement progressif par le produit local».

    Selon le texte présenté par la ministre chargée des Relations avec le Parlement, les comptes extérieurs de l’Etat devront atteindre un solde global négatif de -3,60 milliards de dollars, soit une amélioration ressentie par rapport à 2019 (-16,93 milliards de dollars) et à 2020 (-12,3 milliards de dollars par rapport à la clôture 2020).

    Le déficit budgétaire du compte courant devra enregistrer une baisse de -10,6% par rapport au Produit intérieur brut (PIB) à la clôture 2020, puis à -2,7% en 2021. Le déficit connaîtra un taux de -0,6% de PIB durant la période 2021-2023.
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