La wilaya de Tizi Ouzou souffre d’un problème aigu de désinvestissement : Le développement otage de la bureaucratie locale
el-watan.com
AHCENE TAHRAOUI 20 OCTOBRE 2020
La wilaya de Tizi Ouzou nécessite une prise en charge particulière pour rattraper l’immense retard qu’elle enregistre en termes de développement et de prise en charge des besoins urgents et vitaux de la population, plaident les élus locaux.
Vingt-quatre villages, plus de 17 000 habitants, 1,8 milliard de centimes dans les caisses de la commune au titre du budget de l’année 2020, Yakouren est au bas du tableau en matière de développement. Désarmés face à la population qui réclame l’amélioration du cadre de vie, les élus de l’APC ont, dans un ultime recours, fermé la RN 12 pour demander des projets.
«On n’avait pas d’autre choix. J’ai écrit partout et alerté tout le monde, en vain !», avoue le maire, Yacine Abib, qui nous a reçus dans son bureau pour nous parler des problèmes auxquels sont confrontés les citoyens et dénoncer les pouvoirs publics qui, selon lui, n’ont pas pris en considération leurs doléances concernant la prise en charge du développement de leur commune et la satisfaction des besoins élémentaires de la population, notamment l’alimentation des villages en eau potable, la réfection du réseau routier, les écoles, les investissements, la réouverture des six centres de santé fermés au niveau des villages et de trois écoles, également fermées à cause du manque de moyens matériels et humains.
«Que peut-on régler avec 1,8 milliard de centimes de budget, reçu en janvier 2020 pour 24 villages et le chef-lieu communal, soit 50 millions chacun ? Juste de quoi réaliser des avaloirs et l’assainissement», explique notre interlocuteur, précisant : «On a décidé de réaliser un parking sur un terrain domanial, sis à l’entrée de la ville, pour régler le problème de stationnement des milliers de visiteurs que nous recevons en été et assurer une rentrée d’argent à l’APC.
Nous comptons également mener à terme le projet de forêt récréative, d’un coût de 15 milliards de centimes, en cours de réalisation avec des Français. Le promoteur attend toujours ses papiers pour la poursuite des travaux, pour vous dire aussi que tous les investissements sont bloqués au niveau de notre commune», déplore l’édile communal qui cite l’exemple des six projets touristiques dont trois ont atteint la phase finale.
Selon lui, «le propriétaire de l’hôtel privé 5 étoiles, par exemple, ne peut pas faire marche arrière. Il a eu l’arrêté du wali et payé la concession du terrain.
C’est un investissement de 200 milliards qui va créer 300 emplois, mais toujours bloqué pour des raisons bureaucratiques», notera le chef de l’exécutif communal pour étayer le constat de blocage du développement dans sa commune. A l’approche de la rentrée scolaire, l’état délabré des établissements dans les villages inquiète le président d’APC. «Au village Ahmil, l’école primaire est fermée depuis une vingtaine d’années.
L’APC a entamé les réparations nécessaires mais elle n’a pas pu continuer faute d’argent. Il nous manque 280 millions pour poursuivre les travaux.
On nous a promis une enveloppe financière ; on l’attend toujours. Ainsi, cette contrainte nous a obligés de recevoir les élèves d’Ahmil au chef-lieu de la commune, tout en leur assurant le ramassage scolaire et la cantine», relève encore le maire de Yakouren. L’indisponibilité de classes se pose également dans d’autres hameaux et villages de cette commune.
C’est le cas à Boumansour. Le maire nous a indiqué avoir demandé des cabines en préfabriqué à mettre là où le besoin se fait sentir le plus, mais sans suite à ce jour. Concernant le délabrement du réseau routier, le maire nous a expliqué que la commune, qui devait être prioritaire, suivant un PV de réunion signé en 2018 à la daïra d’Azazga, n’a reçu à ce jour aucun mètre de bitume.
«Sans une enveloppe d’équilibre, on ne peut rien faire. Nous n’avons qu’un seul camion. On a mis trois ans pour réparer le second engin. Nous utilisons nos véhicules personnels pour nos déplacements. Des villageois demandent une case et de la tuyauterie pour faire des captages d’eau.
Ils ont commencé à travailler, mais les tuyaux n’ont pas encore été réceptionnés. Les pénuries d’eau durent parfois 15 à 20 jours. En été, quand la Protection civile intervenait pour éteindre des incendies de forêt, on nous demandait de l’eau, denrée que nous n’avions ni à l’Algérienne des eaux (ADE) ni dans les robinets pour remplir les citernes des engins des pompiers», avoue le maire de Yakouren.
Selon lui, «le wali a promis des forages, certes, mais rien de concret à ce jour, malgré les sorties sur le terrain pour le repérage des sites de captage. Comme tout est gelé face aux multiples crises frappant notre pays, on ne peut même pas recruter de chauffeur pour les engins. Parfois, on a recours au minibus pour des déplacements professionnels dans les villages», regrette notre interlocuteur.
Le P /APC est formel : les blocages se situent au niveau des directions de wilaya. «On nous demande le taux d’avancement physique des projets relevant des zones d’ombre, mais de quels projets doit-on parler ? Les projets accordés par le Fonds national des eaux pour trois villages sont versés au chapitre zones d’ombre.
On nous propose de mettre des programmes de développement sans participation préalable de financement, mais comment peut-on aller dans ce sens, sachant que nous n’avons, en la matière, aucun projet en cours ? Or, il faut qu’un projet existe réellement pour évaluer son état d’avancement.
J’avoue qu’à cause de tous ces problèmes, nous avons failli démissionner l’année dernière». Il revient à la charge pour déplorer le sort réservé à l’investissement touristique dans la région. «Trois projets ont été retenus avec décision de la wilaya, mais on ne veut pas les faire aboutir, alors que leur lancement aurait généré pas moins de 600 postes d’emploi. Un promoteur voulait réaliser une forêt récréative.
Il a payé les Domaines et veut avoir son contrat. Nous avions eu trois avis défavorables sur des projets touristiques sans même pas que les responsables concernés daignent visiter le site. C’est vous dire que le développement est à l’arrêt dans notre commune», relève encore M. Abib, ajoutant dans ce sens : «Faut-il rappeler que six projets d’investissement d’un coût de 500 milliards de centimes sont bloqués pour des raisons bureaucratiques ?
En outre, la commune attend depuis 13 années l’achèvement de son Centre de formation professionnelle et d’administration (CFPA). Ajoutons à cela l’absence d’assainissement pour beaucoup de villages et une partie du chef-lieu communal», signale en détail l’édile de la municipalité.
Marasme dans les villages
Yakouren n’est qu’un échantillon de ces localités où le développement n’arrive pas. Il n’y a pas une semaine où des actions de protestation ne sont pas observées par les populations pour exprimer leurs colère et préoccupations basiques, élémentaires, mais vitales.
A Aït Yahia, une commune relevant de la daïra de Aïn El Hammam, la coordination «Koukou» regroupant les comités de six villages a procédé le 4 octobre courant à la fermeture des sièges de l’APC, de la daïra de Aïn El Hammam ainsi que de celui de la subdivision des travaux publics. Ils réclamaient le revêtement des pistes menant vers leurs villages respectifs.
Dans la région de Draâ El Mizan, au sud de la wilaya, la population d’Aït Yahia Moussa interpelle les autorités compétentes à travers ses élus à l’APC pour le déclassement du foncier, notamment celui appartenant au domaine forestier. La localité subit le manque d’assiettes foncières, et cela se répercute sensiblement sur son développement.
En mars dernier, des représentants de 13 villages de cette commune ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya pour réclamer l’amélioration de leur cadre de vie. Sur les pancartes, des revendications élémentaires, dont l’amélioration de l’alimentation en eau potable de leur localité qui souffre de stress hydrique été comme hiver, le raccordement des villages au réseau de gaz naturel.
La population demande également la réalisation d’un accès vers la pénétrante qui va relier Tizi Ouzou à l’autoroute Est-Ouest, à partir de Draâ Ben Khedda et Draâ El Mizan, cette dernière étant située au sud d’Aït Yahia Moussa. La grogne est partout dans les localités déshéritées où tout reste à faire.
Blocage de routes nationales, rassemblements devant les bureaux de l’administration (sièges de la wilaya, daïra, APC, l’Algérienne des eaux), les administrés recourent à tous les moyens de protestation pour dénoncer le marasme ambiant dont pâtissent leurs localités, et ce, au moment où l’administration de wilaya avançait en début de l’année en cours qu’«il y a beaucoup d’argent qui n’est pas encore dépensé du fait du non-lancement de pas moins de 1850 projets inscrits au titre des PCD».
Sidi Nâmane, l’autre «colline oubliée»
Durant la décennie du terrorisme, sept villages de cette commune, sise à 10 km à l’ouest du chef-lieu de la wilaya, ont été désertés par leurs habitants. Ils avaient été contraints à l’exode vers les villes de Draâ Ben Khedda, Tadmaït, Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira et Alger. Le retour, qui s’était opéré depuis les années 2000, n’a pas été facile pour eux en raison des conditions de vie dans ces hameaux où beaucoup reste à faire en matière de développement.
Depuis 2003, un signe positif a été remarqué au niveau du village Boumhala, par exemple, où de nombreuses familles se sont réinstallées définitivement grâce au soutien de l’État avec le Programme de développement agricole et rural (PDAR), fera remarquer le président du comité de ce village, Mohamed Kharroubi. «Notre priorité aujourd’hui est d’accompagner le citoyen.
Nous voulons un vrai développement basé sur la personne», dira-t-il, ajoutant : «En juin 1995, des villageois ont quitté la région pour s’installer au niveau de plus de vingt localités, dans et hors de la wilaya (Tizi Ouzou, Bouira, Alger…).
Le retour a commencé vers 2003/2004. Cependant, aujourd’hui, à Boumhala, nous n’avons ni maison de jeunes ni aire de jeux pour nos enfants et l’école primaire est toujours fermée», explique notre interlocuteur, précisant que «la DJS (Direction de la Jeunesse et des Sports) a débloqué 1,8 milliard de centimes pour une aire de jeu dite de 5e génération.
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AHCENE TAHRAOUI 20 OCTOBRE 2020
La wilaya de Tizi Ouzou nécessite une prise en charge particulière pour rattraper l’immense retard qu’elle enregistre en termes de développement et de prise en charge des besoins urgents et vitaux de la population, plaident les élus locaux.
Vingt-quatre villages, plus de 17 000 habitants, 1,8 milliard de centimes dans les caisses de la commune au titre du budget de l’année 2020, Yakouren est au bas du tableau en matière de développement. Désarmés face à la population qui réclame l’amélioration du cadre de vie, les élus de l’APC ont, dans un ultime recours, fermé la RN 12 pour demander des projets.
«On n’avait pas d’autre choix. J’ai écrit partout et alerté tout le monde, en vain !», avoue le maire, Yacine Abib, qui nous a reçus dans son bureau pour nous parler des problèmes auxquels sont confrontés les citoyens et dénoncer les pouvoirs publics qui, selon lui, n’ont pas pris en considération leurs doléances concernant la prise en charge du développement de leur commune et la satisfaction des besoins élémentaires de la population, notamment l’alimentation des villages en eau potable, la réfection du réseau routier, les écoles, les investissements, la réouverture des six centres de santé fermés au niveau des villages et de trois écoles, également fermées à cause du manque de moyens matériels et humains.
«Que peut-on régler avec 1,8 milliard de centimes de budget, reçu en janvier 2020 pour 24 villages et le chef-lieu communal, soit 50 millions chacun ? Juste de quoi réaliser des avaloirs et l’assainissement», explique notre interlocuteur, précisant : «On a décidé de réaliser un parking sur un terrain domanial, sis à l’entrée de la ville, pour régler le problème de stationnement des milliers de visiteurs que nous recevons en été et assurer une rentrée d’argent à l’APC.
Nous comptons également mener à terme le projet de forêt récréative, d’un coût de 15 milliards de centimes, en cours de réalisation avec des Français. Le promoteur attend toujours ses papiers pour la poursuite des travaux, pour vous dire aussi que tous les investissements sont bloqués au niveau de notre commune», déplore l’édile communal qui cite l’exemple des six projets touristiques dont trois ont atteint la phase finale.
Selon lui, «le propriétaire de l’hôtel privé 5 étoiles, par exemple, ne peut pas faire marche arrière. Il a eu l’arrêté du wali et payé la concession du terrain.
C’est un investissement de 200 milliards qui va créer 300 emplois, mais toujours bloqué pour des raisons bureaucratiques», notera le chef de l’exécutif communal pour étayer le constat de blocage du développement dans sa commune. A l’approche de la rentrée scolaire, l’état délabré des établissements dans les villages inquiète le président d’APC. «Au village Ahmil, l’école primaire est fermée depuis une vingtaine d’années.
L’APC a entamé les réparations nécessaires mais elle n’a pas pu continuer faute d’argent. Il nous manque 280 millions pour poursuivre les travaux.
On nous a promis une enveloppe financière ; on l’attend toujours. Ainsi, cette contrainte nous a obligés de recevoir les élèves d’Ahmil au chef-lieu de la commune, tout en leur assurant le ramassage scolaire et la cantine», relève encore le maire de Yakouren. L’indisponibilité de classes se pose également dans d’autres hameaux et villages de cette commune.
C’est le cas à Boumansour. Le maire nous a indiqué avoir demandé des cabines en préfabriqué à mettre là où le besoin se fait sentir le plus, mais sans suite à ce jour. Concernant le délabrement du réseau routier, le maire nous a expliqué que la commune, qui devait être prioritaire, suivant un PV de réunion signé en 2018 à la daïra d’Azazga, n’a reçu à ce jour aucun mètre de bitume.
«Sans une enveloppe d’équilibre, on ne peut rien faire. Nous n’avons qu’un seul camion. On a mis trois ans pour réparer le second engin. Nous utilisons nos véhicules personnels pour nos déplacements. Des villageois demandent une case et de la tuyauterie pour faire des captages d’eau.
Ils ont commencé à travailler, mais les tuyaux n’ont pas encore été réceptionnés. Les pénuries d’eau durent parfois 15 à 20 jours. En été, quand la Protection civile intervenait pour éteindre des incendies de forêt, on nous demandait de l’eau, denrée que nous n’avions ni à l’Algérienne des eaux (ADE) ni dans les robinets pour remplir les citernes des engins des pompiers», avoue le maire de Yakouren.
Selon lui, «le wali a promis des forages, certes, mais rien de concret à ce jour, malgré les sorties sur le terrain pour le repérage des sites de captage. Comme tout est gelé face aux multiples crises frappant notre pays, on ne peut même pas recruter de chauffeur pour les engins. Parfois, on a recours au minibus pour des déplacements professionnels dans les villages», regrette notre interlocuteur.
Le P /APC est formel : les blocages se situent au niveau des directions de wilaya. «On nous demande le taux d’avancement physique des projets relevant des zones d’ombre, mais de quels projets doit-on parler ? Les projets accordés par le Fonds national des eaux pour trois villages sont versés au chapitre zones d’ombre.
On nous propose de mettre des programmes de développement sans participation préalable de financement, mais comment peut-on aller dans ce sens, sachant que nous n’avons, en la matière, aucun projet en cours ? Or, il faut qu’un projet existe réellement pour évaluer son état d’avancement.
J’avoue qu’à cause de tous ces problèmes, nous avons failli démissionner l’année dernière». Il revient à la charge pour déplorer le sort réservé à l’investissement touristique dans la région. «Trois projets ont été retenus avec décision de la wilaya, mais on ne veut pas les faire aboutir, alors que leur lancement aurait généré pas moins de 600 postes d’emploi. Un promoteur voulait réaliser une forêt récréative.
Il a payé les Domaines et veut avoir son contrat. Nous avions eu trois avis défavorables sur des projets touristiques sans même pas que les responsables concernés daignent visiter le site. C’est vous dire que le développement est à l’arrêt dans notre commune», relève encore M. Abib, ajoutant dans ce sens : «Faut-il rappeler que six projets d’investissement d’un coût de 500 milliards de centimes sont bloqués pour des raisons bureaucratiques ?
En outre, la commune attend depuis 13 années l’achèvement de son Centre de formation professionnelle et d’administration (CFPA). Ajoutons à cela l’absence d’assainissement pour beaucoup de villages et une partie du chef-lieu communal», signale en détail l’édile de la municipalité.
Marasme dans les villages
Yakouren n’est qu’un échantillon de ces localités où le développement n’arrive pas. Il n’y a pas une semaine où des actions de protestation ne sont pas observées par les populations pour exprimer leurs colère et préoccupations basiques, élémentaires, mais vitales.
A Aït Yahia, une commune relevant de la daïra de Aïn El Hammam, la coordination «Koukou» regroupant les comités de six villages a procédé le 4 octobre courant à la fermeture des sièges de l’APC, de la daïra de Aïn El Hammam ainsi que de celui de la subdivision des travaux publics. Ils réclamaient le revêtement des pistes menant vers leurs villages respectifs.
Dans la région de Draâ El Mizan, au sud de la wilaya, la population d’Aït Yahia Moussa interpelle les autorités compétentes à travers ses élus à l’APC pour le déclassement du foncier, notamment celui appartenant au domaine forestier. La localité subit le manque d’assiettes foncières, et cela se répercute sensiblement sur son développement.
En mars dernier, des représentants de 13 villages de cette commune ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya pour réclamer l’amélioration de leur cadre de vie. Sur les pancartes, des revendications élémentaires, dont l’amélioration de l’alimentation en eau potable de leur localité qui souffre de stress hydrique été comme hiver, le raccordement des villages au réseau de gaz naturel.
La population demande également la réalisation d’un accès vers la pénétrante qui va relier Tizi Ouzou à l’autoroute Est-Ouest, à partir de Draâ Ben Khedda et Draâ El Mizan, cette dernière étant située au sud d’Aït Yahia Moussa. La grogne est partout dans les localités déshéritées où tout reste à faire.
Blocage de routes nationales, rassemblements devant les bureaux de l’administration (sièges de la wilaya, daïra, APC, l’Algérienne des eaux), les administrés recourent à tous les moyens de protestation pour dénoncer le marasme ambiant dont pâtissent leurs localités, et ce, au moment où l’administration de wilaya avançait en début de l’année en cours qu’«il y a beaucoup d’argent qui n’est pas encore dépensé du fait du non-lancement de pas moins de 1850 projets inscrits au titre des PCD».
Sidi Nâmane, l’autre «colline oubliée»
Durant la décennie du terrorisme, sept villages de cette commune, sise à 10 km à l’ouest du chef-lieu de la wilaya, ont été désertés par leurs habitants. Ils avaient été contraints à l’exode vers les villes de Draâ Ben Khedda, Tadmaït, Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira et Alger. Le retour, qui s’était opéré depuis les années 2000, n’a pas été facile pour eux en raison des conditions de vie dans ces hameaux où beaucoup reste à faire en matière de développement.
Depuis 2003, un signe positif a été remarqué au niveau du village Boumhala, par exemple, où de nombreuses familles se sont réinstallées définitivement grâce au soutien de l’État avec le Programme de développement agricole et rural (PDAR), fera remarquer le président du comité de ce village, Mohamed Kharroubi. «Notre priorité aujourd’hui est d’accompagner le citoyen.
Nous voulons un vrai développement basé sur la personne», dira-t-il, ajoutant : «En juin 1995, des villageois ont quitté la région pour s’installer au niveau de plus de vingt localités, dans et hors de la wilaya (Tizi Ouzou, Bouira, Alger…).
Le retour a commencé vers 2003/2004. Cependant, aujourd’hui, à Boumhala, nous n’avons ni maison de jeunes ni aire de jeux pour nos enfants et l’école primaire est toujours fermée», explique notre interlocuteur, précisant que «la DJS (Direction de la Jeunesse et des Sports) a débloqué 1,8 milliard de centimes pour une aire de jeu dite de 5e génération.
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