Une nouvelle guerre économique entre le maroc et l'Espagne ?
L'Espagne réactive une taxe appliquée aux transporteurs routiers marocains
20 Octobre 2020 par Aissa Amourag
La taxe, qu’on appelle communément «Franchise carburant», est appliquée quand les transporteurs marocains franchissent le seuil de 200 litres de gasoil. Son montant varie entre 200 et 700 euros payables à la Guardia civil espagnole.
L’Espagne déclare visiblement une nouvelle guerre économique au Maroc.
En imposant une ancienne taxe aux transporteurs marocains de marchandises, le gouvernement espagnol veut freiner les exportations marocaines vers la péninsule ibérique. Vieille de plus de 28 ans, cette taxe avait été suspendue durant ces dernières années après un accord entre les gouvernements des deux pays.
Mais elle vient d’être réactivée, il y a quelques semaines, par les autorités espagnoles en représailles aux mesures marocaines prises pour lutter contre la contrebande aux postes frontaliers, Sebta et Melilia. La taxe, qu’on appelle communément «Franchise carburant» est appliquée quand les transporteurs marocains franchissent le seuil de 200 litres de gasoil.
Nuire à la compétitivité
Ainsi, les contrevenants à ce seuil se voient infliger cette taxe qui s’apparente à une amende. Son montant varie entre 200 et 700 euros. Le président de l’Association marocaine des transporteurs routiers internationaux, Driss Bernoussi, dénonce une volonté des autorités espagnoles de pénaliser les exportations marocaines alors que celles-ci ne cessent d’augmenter malgré le contexte pandémique difficile.
Les transporteurs routiers internationaux avaient l’habitude de faire le plein en gasoil (soit environ 1.500 litres) avant de prendre la route en direction de la péninsule ibérique. Alors, non seulement, cette amende permettra aux autorités espagnoles de renflouer les caisses de l’Etat, qui sont sérieusement mises à mal par la crise économique engendrée par la Covid-19, mais les stations services espagnoles feront certainement de belles affaires en obligeant les transporteurs marocains à s’approvisionner en carburant dans ces stations.
Pour Driss Bernoussi, il ne fait aucun doute que l’objectif derrière ces mesures est de nuire à la compétitivité des entreprises de transport marocaines et donc de favoriser les opérateurs espagnols qui, eux, ne sont pas soumis à la même «Franchise carburant». Ce n’est pas la première fois que les problèmes ont éclaté entre le Maroc et l’Espagne sur le plan économique. Marché important pour les exportateurs marocains, particulièrement les producteurs agricoles, l’Espagne a voulu par moments freiner le flux des marchandises marocaines vers l’Europe.
La guerre des tomates est l’épisode emblématique des relations fluctuées entre les deux pays. Et ce sont les producteurs espagnols eux-mêmes qui font barrage aux producteurs marocains en écrasant leurs marchandises. Mais l’accord agricole, dans sa dernière version renégociée, est venu mettre un terme à tous ces problèmes pour instaurer une nouvelle ère de confiance entre les deux pays.
L'Espagne réactive une taxe appliquée aux transporteurs routiers marocains
20 Octobre 2020 par Aissa Amourag
La taxe, qu’on appelle communément «Franchise carburant», est appliquée quand les transporteurs marocains franchissent le seuil de 200 litres de gasoil. Son montant varie entre 200 et 700 euros payables à la Guardia civil espagnole.
L’Espagne déclare visiblement une nouvelle guerre économique au Maroc.
En imposant une ancienne taxe aux transporteurs marocains de marchandises, le gouvernement espagnol veut freiner les exportations marocaines vers la péninsule ibérique. Vieille de plus de 28 ans, cette taxe avait été suspendue durant ces dernières années après un accord entre les gouvernements des deux pays.
Mais elle vient d’être réactivée, il y a quelques semaines, par les autorités espagnoles en représailles aux mesures marocaines prises pour lutter contre la contrebande aux postes frontaliers, Sebta et Melilia. La taxe, qu’on appelle communément «Franchise carburant» est appliquée quand les transporteurs marocains franchissent le seuil de 200 litres de gasoil.
Nuire à la compétitivité
Ainsi, les contrevenants à ce seuil se voient infliger cette taxe qui s’apparente à une amende. Son montant varie entre 200 et 700 euros. Le président de l’Association marocaine des transporteurs routiers internationaux, Driss Bernoussi, dénonce une volonté des autorités espagnoles de pénaliser les exportations marocaines alors que celles-ci ne cessent d’augmenter malgré le contexte pandémique difficile.
Les transporteurs routiers internationaux avaient l’habitude de faire le plein en gasoil (soit environ 1.500 litres) avant de prendre la route en direction de la péninsule ibérique. Alors, non seulement, cette amende permettra aux autorités espagnoles de renflouer les caisses de l’Etat, qui sont sérieusement mises à mal par la crise économique engendrée par la Covid-19, mais les stations services espagnoles feront certainement de belles affaires en obligeant les transporteurs marocains à s’approvisionner en carburant dans ces stations.
Pour Driss Bernoussi, il ne fait aucun doute que l’objectif derrière ces mesures est de nuire à la compétitivité des entreprises de transport marocaines et donc de favoriser les opérateurs espagnols qui, eux, ne sont pas soumis à la même «Franchise carburant». Ce n’est pas la première fois que les problèmes ont éclaté entre le Maroc et l’Espagne sur le plan économique. Marché important pour les exportateurs marocains, particulièrement les producteurs agricoles, l’Espagne a voulu par moments freiner le flux des marchandises marocaines vers l’Europe.
La guerre des tomates est l’épisode emblématique des relations fluctuées entre les deux pays. Et ce sont les producteurs espagnols eux-mêmes qui font barrage aux producteurs marocains en écrasant leurs marchandises. Mais l’accord agricole, dans sa dernière version renégociée, est venu mettre un terme à tous ces problèmes pour instaurer une nouvelle ère de confiance entre les deux pays.
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