L’étudiante de 19 ans a « regretté » avoir écrit ce commentaire sur Facebook et s’est excusée pour son message rédigé « trop vite » et « sans réfléchir ».
Publié aujourd’hui
Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été décapité le 16 octobre, dix jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.
Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été décapité le 16 octobre, dix jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. ERIC GAILLARD / REUTERS
Une étudiante en biologie de 19 ans, qui avait écrit sur Facebook que Samuel Paty « méritait » de mourir, a été condamnée, vendredi 23 octobre, par le tribunal correctionnel de Besançon à quatre mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». La jeune femme, jugée en comparution immédiate, devra également effectuer un stage de citoyenneté dans les six mois à venir.
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Commentant un article de L’Est républicain qui annonçait un rassemblement en mémoire de l’enseignant, publié sur la page Facebook du quotidien régional, l’étudiante avait écrit : « Il mérite pas d’être décapité, mais de mourir, oui. » Ce commentaire, signalé par un internaute sur Pharos (la plate-forme de signalement des contenus illicites en ligne), avait conduit jeudi à son interpellation à l’université de Besançon et à son placement en garde à vue.
« Je regrette d’avoir écrit ce commentaire, je m’en excuse. Je suis contre ce que j’ai écrit », a déclaré l’étudiante devant le tribunal, soulignant avoir elle-même « effacé le soir même » son message rédigé « trop vite » et « sans réfléchir ».
Une réaction « à chaud » sur les réseaux sociaux
« J’ai fait une très grosse erreur, ces messages ne me correspondent pas », a insisté la jeune femme, qui a assuré qu’elle ignorait les circonstances précises de la décapitation, le 16 octobre, de l’enseignant lorsqu’elle avait réagi sur Facebook. « Je ne suis pas du tout contre le fait [que Samuel Paty] ait montré une caricature. C’est un professeur qui présente son cours comme il le souhaite », a ajouté cette jeune fille issue d’une famille de musulmans qui dit « vivre [sa] religion à la maison » et avoir justement fui la violence en Algérie.
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Pour la procureure Margaret Parietti, qui a requis six mois de prison avec sursis probatoire et cent quatre-vingts heures de travail d’intérêt général, « nous sommes dans un contexte où on ne peut pas écrire, dire n’importe quoi ». « Je veux bien croire qu’il s’agit d’un dérapage, incompréhensible, d’un moment de folie pendant un accès de colère », a toutefois tempéré la magistrate.
L’avocate de la prévenue, Caroline Espuche, a parlé d’une « jeune femme bien insérée » qui « ne regarde pas tellement les infos » et ne savait « pas grand-chose de Samuel Paty ».
Elle était tombée « sur une vidéo du parent d’élève » qui dénonçait l’usage des caricatures de Mahomet par le professeur d’histoire-géographie lors d’un cours à ses élèves de 4e sur la liberté d’expression et l’avait comprise « comme : “on se moque des musulmans” », a plaidé l’avocate. « Aussitôt, elle fait ses commentaires, sans chercher à se renseigner, elle réagit à chaud » sur les réseaux sociaux, a affirmé l’avocate.
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Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été décapité le 16 octobre, dix jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.
Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été décapité le 16 octobre, dix jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. ERIC GAILLARD / REUTERS
Une étudiante en biologie de 19 ans, qui avait écrit sur Facebook que Samuel Paty « méritait » de mourir, a été condamnée, vendredi 23 octobre, par le tribunal correctionnel de Besançon à quatre mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». La jeune femme, jugée en comparution immédiate, devra également effectuer un stage de citoyenneté dans les six mois à venir.
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Commentant un article de L’Est républicain qui annonçait un rassemblement en mémoire de l’enseignant, publié sur la page Facebook du quotidien régional, l’étudiante avait écrit : « Il mérite pas d’être décapité, mais de mourir, oui. » Ce commentaire, signalé par un internaute sur Pharos (la plate-forme de signalement des contenus illicites en ligne), avait conduit jeudi à son interpellation à l’université de Besançon et à son placement en garde à vue.
« Je regrette d’avoir écrit ce commentaire, je m’en excuse. Je suis contre ce que j’ai écrit », a déclaré l’étudiante devant le tribunal, soulignant avoir elle-même « effacé le soir même » son message rédigé « trop vite » et « sans réfléchir ».
Une réaction « à chaud » sur les réseaux sociaux
« J’ai fait une très grosse erreur, ces messages ne me correspondent pas », a insisté la jeune femme, qui a assuré qu’elle ignorait les circonstances précises de la décapitation, le 16 octobre, de l’enseignant lorsqu’elle avait réagi sur Facebook. « Je ne suis pas du tout contre le fait [que Samuel Paty] ait montré une caricature. C’est un professeur qui présente son cours comme il le souhaite », a ajouté cette jeune fille issue d’une famille de musulmans qui dit « vivre [sa] religion à la maison » et avoir justement fui la violence en Algérie.
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Pour la procureure Margaret Parietti, qui a requis six mois de prison avec sursis probatoire et cent quatre-vingts heures de travail d’intérêt général, « nous sommes dans un contexte où on ne peut pas écrire, dire n’importe quoi ». « Je veux bien croire qu’il s’agit d’un dérapage, incompréhensible, d’un moment de folie pendant un accès de colère », a toutefois tempéré la magistrate.
L’avocate de la prévenue, Caroline Espuche, a parlé d’une « jeune femme bien insérée » qui « ne regarde pas tellement les infos » et ne savait « pas grand-chose de Samuel Paty ».
Elle était tombée « sur une vidéo du parent d’élève » qui dénonçait l’usage des caricatures de Mahomet par le professeur d’histoire-géographie lors d’un cours à ses élèves de 4e sur la liberté d’expression et l’avait comprise « comme : “on se moque des musulmans” », a plaidé l’avocate. « Aussitôt, elle fait ses commentaires, sans chercher à se renseigner, elle réagit à chaud » sur les réseaux sociaux, a affirmé l’avocate.
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