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Soins à l’étranger aux frais de l’État algérien : le coup de gueule du Pr Bouzid

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    Soins à l’étranger aux frais de l’État algérien : le coup de gueule du Pr Bouzid

    TSA
    Par: Ali Idir 23 Oct. 2020 à 22:22

    Le Professeur Kamel Bouzid, chef de service oncologie au CMPC d’Alger, a dénoncé la discrimination dans l’accès aux soins en Algérie, et les résidus de la îssaba (bande) qui continuent à envoyer des malades se soigner à l’étranger aux frais de l’État algérien.

    Lors d’une émission de Canal Algérie diffusée ce vendredi, le Pr Bouzid s’est étonné du refus de la caisse de la sécurité sociale algérienne de rembourser les frais liés aux soins dans les cliniques privées, alors qu’elle continue à délivrer des prises en charge pour des malades pour des soins à l’étranger, dans l’opacité totale.


    « C’est un problème d’hypocrisie et de volonté politique. La caisse de sécurité sociale algérienne a payé allégrement, pendant 40 ans, des centres privés en France, pour faire de la radiothérapie. Elle a trouvé normal de le faire. Pour les 7000 patients de 94 et les 246 d’il y a six mois. Je parle du cancer. Et elle trouve anormal de rembourser des structures privées en Algérie », a dénoncé le Pr Bouzid.

    L’éminent spécialiste en oncologie a dénoncé aussi ce qu’il a désigné par « hizb frança ». « On appelle cela hizb frança (le parti de la France). Parce que hizb frança, il est là. Il n’est pas chez les médecins et encore moins chez les patients. Hizb frança, ce sont ceux qui sont convaincus que s’ils sont soignés en France, ils ne meurent pas, ils sont mortels, ce qui est le comble pour un musulman ».

    Le Pr Bouzid dénonce des résidus de la îssaba (qui désigne la bande au pouvoir qui a pillé le pays sous le règne du président déchu Abdelaziz Bouteflika), qui continuent à envoyer des malades cancéreux à l’étranger, après la révolution du 22 février 2019.

    « J’ai vu ces sous-ministres de la sécurité sociale. Ils ont trouvé normal -pour ceux qui comprenaient et là je suis méchant parce que beaucoup ne comprenaient pas- qu’ils continuaient à envoyer des gens qui ont « la cancer », au féminin, d’envoyer des gens en France pour faire de la radiothérapie (…), et on paie rubis sur ongle. Et puis maintenant, il y a six mois, de vagues résidus de la îssaba (la bande) qui disent on va les envoyer en Turquie, parce que soit disant ce sont des musulmans. Il y a 14 corps de nos compatriotes qui sont à Istanbul depuis quatre mois et qu’on ne rapatrie pas », a-t-il, dit visiblement remonté.

    Le Pr Bouzid dénonce aussi l’opacité qui entoure la prise en charge par la sécurité sociale algérienne des soins à l’étranger, et déplore l’absence des chiffres sur le nombre de malades envoyés et les résultats obtenus. « Qui est parti à l’étranger ? Les résultats ? Combien on a payé ? », s’interroge-t-il. « Ces chiffres, on vous les donnera jamais », a-t-il tranché, avant de pointer un « problème d’hypocrisie » et de discrimination. « Pourquoi X part à Marseille pour se soigner et Y reste ici et meurt ? Maintenant, la mode c’est la Turquie et la Tunisie qui soignent nos malades ».

    Pour lui, « la solution, c’est la transparence ». Le Pr Bouzid trouve anormal qu’ « on prenne nos cotisations sociales à l’insu de notre plein gré pour payer les soins dentaires de la îssaba. »

    Dernière modification par wahrani, 24 octobre 2020, 00h03.

  • #2
    Le Pr Bouzid dénonce aussi l’opacité qui entoure la prise en charge par la sécurité sociale algérienne des soins à l’étranger, et déplore l’absence des chiffres sur le nombre de malades envoyés et les résultats obtenus. « Qui est parti à l’étranger ? Les résultats ? Combien on a payé ? », s’interroge-t-il. « Ces chiffres, on vous les donnera jamais », a-t-il tranché, avant de pointer un « problème d’hypocrisie » et de discrimination. « Pourquoi X part à Marseille pour se soigner et Y reste ici et meurt ? Maintenant, la mode c’est la Turquie et la Tunisie qui soignent nos malades ».
    Ce que le Pr Bouzid ne semble pas savoir c'est qu'effectivement des millions ont permis de sauver la sécurité sociale française mais les patients doivent faire l'avance des frais, la plupart du temps en espèces, et des chirurgiens et médecins font payer en plus des honoraires même à des patients dont la vie est pourtant en danger. Il est bien dommage que ces millions n'ont pas été utilisés pour construire et équiper des hôpitaux pouvant apporter une offre de soins de qualité.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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